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  • Le coût du report de l'écotaxe : le montant s'élève à environ 209.000.000 d'euros (pour l’instant)

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    Le projet de tram sur pneus de l'agglomération bordelaise, sur le modèle de celui de la RATP (notre illustration), fait partie des projets qui seraient liés au sort de l'écotaxe. Photo archives AFP

    L’écoredevance poids lourds (ou écotaxe) devait entrer en application le 1er janvier 2014. Face aux Bonnets rouges survoltés et aux portiques brûlés, le gouvernement a reporté sa mise en place sine die. A quel prix ? France Nature Environnement fait les comptes et l'ONG propose même de suivre l’évolution de la facture en temps réel grâce à un compteur sur son site. Carrément flippant.

    ecotaxe portique demonté.jpgDes conséquences "lourdes et palpables"

    La suspension de l’écotaxe poids lourds, en octobre dernier, prive l’Etat et les collectivités de ressources importantes et vitales pour le financement des infrastructures de transports alternatives au mode routier. Les conséquences sont lourdes et déjà palpables que ce soit en termes d’emploi, d’environnement ou de qualité de vie. Les explications de France Nature Environnement.

    France Nature Environnement calcule la facture du contribuable

    Selon les calculs de l'ONG, depuis le 1er janvier, aujourd'hui, le total  du manque à gagner se chiffre à environ 209.000.000 d'euros. Soit 1.712 euros par minute et 2.465.753 millions d'euros par jour.La mise en œuvre de l’écotaxe devait rapporter une manne annuelle de 900 millions d'euros à l’Etat et aux collectivités.

    Les solutions alternatives à la route sacrifiées

    "L’absence d’alternatives maintient un statu quo dont le prix à payer s’avère très lourd pour la société", rappelle la FNE qui liste les dommages directs. Le développement de la part des modes ferroviaires et fluviaux s’en retrouve entravé, comme les lignes de tramway, de métro, les projets de bus à haut niveau. Bien des projets soutenus par l'Etat ont dû être revus largement à la baisse. En revanche, les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires dus au "tout routier" demeurent inchangés : pollution de l’air, gaz à effet de serre, congestion de la circulation, bruit et dégradation de la qualité de vie et de la santé. Enfin, le report des nombreux chantiers dédiés aux modes de transports alternatifs à la route prive l’économie de nombreux emplois. "Au final se sont bien les citoyens et la collectivité qui devront continuer de payer une addition particulièrement salée", note l'ONG.

    Au total, 120 projets de transports en commun, dont cinq dans la région, seraient actuellement suspendus à l'avenir de l'écotaxe

    Cathy Lafon
     
    LIRE AUSSI
    • Les articles de Ma Planète sur l'écotaxe : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la pollution de l'air : cliquer ICI
  • Convois de déchets nucléaires : le maire de Drancy saisit la justice

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    Un wagon transportant des déchets nucléaires. Photo archives AFP

    Deux cents personnes ont défilé samedi dernier pour demander l'arrêt des convois de matières radioactives, après le déraillement d'un train qui acheminait un wagon de déchets nucléaires le 23 décembre à la gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis). Les élus saisissent la justice.

    Toxiques wagons

    Voilà des mois qu'habitants et élus alertent sur la dangerosité des produits ultra toxiques et polluants(acide nitrique et chlorhydrique, déchets nucléaires) transportés aux portes de Paris. A la gare de triage de Drancy, longue de 3 km, à cheval sur trois communes (Drancy, Le Blanc-Mesnil et Le Bourget), transitent en effet chaque année près de 250.000 wagons de marchandises, dont 13.000 chargés de matières dangereuses. Et le déraillement d'un wagon de déchets nucléaires en route vers l'usine de retraitement d'Areva à la Hague (Cottentin), le 23 décembre dernier, a fourni la preuve que ces convois pouvaient bien mettre en péril la sécurité des habitants de trois communes. Si l'incident n'a pas provoqué de fuite radioactive, l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) a toutefois relevé des traces de radioactivité ("point de contamination"), à l'intérieur du wagon endommagé vide.

    deraillement,train,déchets nucléaires,areva,edf,manifestation"Les convois, on n'en veut pas"

    Les réactions ne se sont pas faites attendre. Les riverains ont défilé samedi 11 janvier, à 10 h, en scandant: "Les convois, on n'en veut pas", "Areva arrête ça". Partie de l'Hôtel de Ville de Blanc-Mesnil, la manifestation, accompagnée d'une fanfare jusqu'à la gare de Drancy, s'est déroulée dans une ambiance familiale, en réponse à l'appel du Corigat, collectif de riverains de la gare de triage de Drancy, du Bourget et du Blanc Mesnil. A leurs côtés, des élus des Verts, du PCF, du Front de gauche et du PS, ainsi que des membres de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire, qui exige "l'arrêt immédiat des transports de matière nucléaire". Quant au groupe des élus écologistes au Parlement, il a interpellé le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, en dénonçant "l"incident de trop".

    deraillement,train,déchets nucléaires,areva,edf,manifestationLes maires saisissent la justice

    Les élus locaux sont aussi très remontés, toutes tendances confondues. "Cette grande mobilisation fait suite à des incidents sérieux. On a franchi un cap, la coupe est pleine", a déclaré à l'AFP Didier Mignot, maire (PCF) de Blanc-Mesnil qui participait à la manifestation. L'élu, qui a saisi la justice par voie de référé, dénonce les lacunes des expertises sur la gare et demande que de nouvelles études soient lancées. Jean-Christophe Lagarde (UDI) (photo ci-dessus), maire de la commune voisine de Drancy, a déposé le 13 janvier une plainte contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui.

    EDF et AREVA veulent rassurer

    Areva gère chaque année plus de 6.000 opérations de transports de matière radioactive, par voie maritime, ferroviaire ou routier, sans accident radioactif majeur imputable au transport par train, fait valoir la section transports du groupe. Et pour EDF, "le train est le moyen le plus adapté pour transporter ces déchets", comme l'a indiqué à l'AFP Jacques Séguy, directeur adjoint de la division combustible nucléaire à EDF. Une enquête est en cours et le gouvernement a dores et déjà annoncé par la voix de son ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, la mise en place d'un comité d'informations.

    Pour Alain Ramos, président du Corigat, "le mouvement commence à prendre, ça veut dire qu'il faut continuer". "Depuis des années, nous, riverains, nous demandons l'arrêt des wagons transportant des matières dangereuses pour vivre en sécurité", a-t-il précisé à l'AFP. Le collectif Corigat a prévu d'organiser une manifestation par mois jusqu'en juin. Prochain rendez-vous : "la première quinzaine de février".

    Cathy Lafon avec AFP

    PLUS D'INFO

    Convois nucléaires, comment ça marche ?

    • Acheminé depuis la centrale, le combustible usé est transporté par voie ferré jusqu'à la gare ferroviaire de Vaolognes (Manche), puis par camions, pour couvrir les 40 derniers kilomètres de la gare jusqu'à l'usine de retraitement Areva de la Hague.
    • L'emballage de transport des déchets est conditionné dans une coque métallique grise (canopy). Chaque emballage (100 t à vide) contient 12 assemblages de crayons de combustibles usés. Un crayon est constitué de 5% de déchets, 1% de plutonium et 84% d'uranium.

    LE SITE DE L'ASN : cliquer ICI

  • Transport : choisir de se déplacer sans polluer ? La loi le permet dès aujourd'hui

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    Tous les opérateurs de transports doivent informer leurs clients du coût en CO2 de leurs trajets à compter du 1er octobre 2013. Photo archives Sud Ouest

    Aujourd'hui, 1er octobre, entre en vigueur l'obligation pour les opérateurs de transport (des taxis aux compagnies aériennes) d'informer leurs clients du coût CO2 de leurs trajets. Tous doivent afficher cette information afin que le client puisse choisir le mode de transport le moins polluant.

    diesel.jpgObjectif : -20% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020

    Le Grenelle Environnement a fixé le cap : d’ici 2020, le secteur des transports doit réduire ses émissions de CO2 de 20%. En portant l’objectif à 60% d’ici 2050, la Commission Européenne est allé encore plus loin. Parmi les mesures retenues pour respecter ces engagements, le gouvernement a souhaité que les transporteurs aient l’obligation d’informer leurs clients sur les émissions de CO2 de chaque prestation.

    Une information CO2 obligatoire au 1er octobre 2013

    Prévue par loi Grenelle II du 12 juillet 2010, fixée par le décret du 24 octobre 2011, cette obligation entrera en vigueur aujourd'hui. Elle concerne tous les opérateurs de transport, quelles que soient leur taille et la prestation de transport effectuée : entreprises de transports de personnes ou de marchandises, entreprises de déménagement, taxis, commissionnaires, agents de voyages, collectivités. Trains, avions, taxis, autobus, bateaux, poids lourds : tous sont concernés.


    Information CO2 des prestations de transport par developpement-durable

    Des méthodes de calcul homogènes et obligatoires

    Jusqu’à présent, l’affichage d’informations sur les émissions des GES s’appuyait sur des éco-calculateurs, comme celui de l'Ademe,  et éco-comparateurs, comme ceux d'Egis, tous fruits d’une démarche volontaire. Ce sera désormais obligatoire, avec des méthodes de calcul et des modalités d’affichages définies par décret, homogènes et identiques pour tous. Le dispositif prévoit également un encadrement destiné à aider les PME à répondre à cette nouvelle obligation.

    Une vision globale de l’empreinte environnementale

    Les quantités de CO2 affichées tiendront compte des quantités des gaz à effet de serre émises par le moyen de transport mais aussi celles provenant de la production d’énergie : raffinage, transport, distribution. C’est donc une vision globale de l’impact environnemental qui sera donné.

    Une excellente nouvelle pour les économies d'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Ges sont les principaux responsables. A condition, bien sûr, que la loi soit appliquée. A suivre...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO