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prévention - Page 23

  • Fil vert. Résidus de pesticides : Bruxelles minimise-t-elle les chiffres ?

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    Traitement de culture par des pesticides Photo DR

    C'est une info révélée aujourd'hui par le Nouvel Obs : selon l'écologiste François Veillerette, le porte-parole de l’association Générations Futures, Bruxelles mettrait en oeuvre une nouvelle méthode de mesure des résidus de pesticides visant à  minimiser le niveau réel des pesticides présents dans les fruits, légumes et autres céréales servis sur nos étals. 

    Un nouveau "scandale" sanitaire

    veillerettte.jpgD'après les écolos, avec cette nouvelle méthode, les fonctionnaires européens ne joueraient le jeu de la prévention sanitaire et de l'écologie qu'en apparence :  ils prétendent en effet vouloir prendre en compte l’incertitude analytique des différents laboratoires qui sont en charge de mesurer les "résidus de pesticides". Louable objectif : le différentiel peut en effet se situer entre 1 et 3 milligrammes par kilo et il conviendrait donc de le mesurer précisément pour savoir si la présence de produits phytosanitaires est ou non supérieure aux normes maximales en vigueur. "Sauf que la Direction générale de la Santé et des Consommateurs a considéré que la valeur qu’il convient de retenir pour juger d’un éventuel dépassement sera toujours… la plus basse !", explique Veillerette (photo ci-contre) qui juge qu'il pourrait s'agir là d'un nouveau "scandale" sanitaire.

    "Pesticides : j’accuse Bruxelles d’homologations illégales"

    Déjà, en avril dernier, plusieurs ONG européennes avaient dénoncé un système d’autorisation massif de nombreux nouveaux pesticides et le porte-parole de Génération Future avait accusé "Bruxelles d'homologations illégales" de pesticides, grâce à ce qu'il appelle "une procédure diabolique d’homologation de substances dangereuses" : le principe de la "re-soumission". Nouvelle "invention" mise au point en 2007 dans le secret du Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire  où siègent des représentants des États et de la Commission, la "re-soumission" est formalisée par le Règlement 33/2008 et elle accorde une seconde chance d’homologation à l’industrie pour des pesticides comportant pourtant des lacunes dans les données ou présentant des dangers avérés et qui auraient dû être retirés. Résultat : sur  87 pesticides présentés, 64 avaient été homologués à la date du 3 avril dernier.

    Un nouveau tour de passe-passe de Bruxelles ? 

    Selon François Veillerette, Bruxelles se livrerait donc à un tour de passe-passe statistique qui  "revient à diviser par deux les quantités de pesticides retrouvées dans les aliments et à surexposer les populations européennes". Quant au commissaire européen John Dalli, qui était en charge du dossier, il a été "démissionné" il y a quelques semaines pour entente avec un industriel du tabac suédois...  

    Tout ça manque vraiment de clarté...

    Cathy Lafon 

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  • Santé. Les éthylotests chimiques à la poubelle ?

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    Les éthylotests chimiques à usage unique contiennent un réactif toxique Photo AFP

    Décidément, les éthylotests obligatoires dans les véhicules depuis le 1er juillet 2012, attirent les embrouilles comme le miel les fourmis.

    "Sud Ouest" l'avait révélé le 26 juin dernier, le président de l'association I-Test, à l'origine du décret qui les rend obligatoires, est aussi un salarié de l'entreprise qui les fabrique... De là à soupçonner une combine, il n'y avait qu'un pas que seuls les esprits mal intentionnés auront franchi. Et puis, il y a aussi les difficultés à s'approvisionner et les diverses arnaques de vente en ligne sur internet...

    Nouveau coup dur pour les éthylotests, venu d'où on ne l'attendait pas : selon l'association écologiste Robin des Bois, la dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique ne serait pas contestée. Un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique provoque des irritations en cas de projection dans les yeux. Selon l'agence SIPA, l’étude réalisée en juillet 2012 par le Comité de Coordination de Toxicovigilance avec l’appui de l’INVS  et de l’ANSES  confirmerait les risques dans un rapport qui n'a pas encore été publié. Quant aux incidents sanitaires, ils sont en augmentation. Voilà qui fait désordre.

    Allez, Robin des Bois, vous charriez !

    Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposeraient donc les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome ? On n'ose le croire.

    "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène"

    Aussi ahurissant que cela puisse paraître "au jour d'aujourd'hui", comme aurait dit ma grand-mère, avec toutes les normes sanitaires que l'Europe nous impose, Robin des Bois ne divague pas. Des cas d'irritations oculaires après projection dans les yeux de bichromate de potassium, un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique, ont bien été répertoriés en France auprès des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV). Alain Baert, du CAPTV de Rennes, l'expliquait sur France Info, le 14 novembre dernier : le bichromate de potassium, connu pour être une substance toxique pour l’environnement et la faune aquatique, a été classé par l'Union européenne comme substance cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR) de catégorie 2, la nocivité venant plus du chrome que du potassium.  Champion de la litote, Alain Baert concluait : "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène" comme réactif dans les éthylotests... Pour autant, l'utilisateur ne risque absolument rien lors de l'utilisation sauf accident avec le produit. Ouf !

    Un étiquetage lacunaire

    ethylotest,chimique,substance toxique,automobile,conducteur,alcool volant,prévention,accident de la routeAutre point qui chatouille sérieusement Robin des Bois, l’étiquetage des éthylotests à usage unique mis sur le marché comporterait de nombreuses lacunes, comme l’absence de mention de l’acide sulfurique... Ah bon. Enfin, l'association déplore que le décret 2012-284 du 28 février 2012 à l’initiative du ministre de l’Intérieur d'alors, Claude Guéant, n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les Ministères de la Santé et de l’Ecologie. Quant à l’actuel Ministère de l’Ecologie, il tarderait,  malgré les sollicitations de Robin des Bois à définir, à mettre en œuvre et à diffuser auprès du public un protocole d’élimination des éthylotests usagés ou périmés.

    Bon, ça, c'est fait. Et après ?

    Abrogation ou modification du décret imposant les éthylotests dans les véhicules

    Ccnclusion : Robin des Bois demande au Ministère de l’Intérieur d’abroger ou de modifier le décret obligeant les conducteurs à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans leur véhicule, à partir du 1er juillet 2012. En effet, selon l'association, cette obligation doit être conditionnée à la disponibilité d’éthylotests à usage unique d’un prix abordable, conformes aux normes et exempts de risques sanitaires et environnementaux. L'association demande également aux détenteurs d’éthylotests périmés ou usagés d’éviter absolument le dépôt sur la voie publique et dans les milieux naturels. Comme tous les déchets toxiques, ils doivent être amenés dans les déchetteries pour être agrégés à la filière Déchets Diffus Spécifiques (DDS).

    Boire ou conduire, il faut choisir. Mais cela ne devrait pas faire courir le risque pour les conducteurs, de s'intoxiquer en soufflant dans le ballon. Par chance, si les éthylotests sont obligatoires dans tous les véhicules à moteur depuis le 1er juillet 2012, en raison d'une pénurie, l'amende de 11 euros ne pourra être appliquée avant le 1er mars 2013... Le temps de revoir le décret ? 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le dossier complet sur les éthylotests disponible sur le site de Robin des Bois : cliquer ICI
    • Le décret du 28 février 2012 sur les éthylotests : cliquer ICI

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  • Qualité de l'air : alerte pic de pollution SIR particules en suspension dans l'agglomération bordelaise

     

    prévention,pollution air,chauffage

    Qualité de l'air, dimanche 9 décembre 2012. Airaq déclenche une alerte PIC DE POLLUTION  - SIR( seuil d'information et de recommandation) particules en suspension sur l'agglomération bordelaise.  

    Les conditions météorologiques anticycloniques associées aux émissions polluantes ont favorisé l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension sur l'agglomération.

    La formation des particules en suspension

    Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l'agriculture ou encore les industries. 

    Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et de par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civiques concernant ce taux de pollution.  En savoir plus : CLIQUER ICI

    Cathy Lafon 

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