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lutte - Page 37

  • Transport : choisir de se déplacer sans polluer ? La loi le permet dès aujourd'hui

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    Tous les opérateurs de transports doivent informer leurs clients du coût en CO2 de leurs trajets à compter du 1er octobre 2013. Photo archives Sud Ouest

    Aujourd'hui, 1er octobre, entre en vigueur l'obligation pour les opérateurs de transport (des taxis aux compagnies aériennes) d'informer leurs clients du coût CO2 de leurs trajets. Tous doivent afficher cette information afin que le client puisse choisir le mode de transport le moins polluant.

    diesel.jpgObjectif : -20% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020

    Le Grenelle Environnement a fixé le cap : d’ici 2020, le secteur des transports doit réduire ses émissions de CO2 de 20%. En portant l’objectif à 60% d’ici 2050, la Commission Européenne est allé encore plus loin. Parmi les mesures retenues pour respecter ces engagements, le gouvernement a souhaité que les transporteurs aient l’obligation d’informer leurs clients sur les émissions de CO2 de chaque prestation.

    Une information CO2 obligatoire au 1er octobre 2013

    Prévue par loi Grenelle II du 12 juillet 2010, fixée par le décret du 24 octobre 2011, cette obligation entrera en vigueur aujourd'hui. Elle concerne tous les opérateurs de transport, quelles que soient leur taille et la prestation de transport effectuée : entreprises de transports de personnes ou de marchandises, entreprises de déménagement, taxis, commissionnaires, agents de voyages, collectivités. Trains, avions, taxis, autobus, bateaux, poids lourds : tous sont concernés.


    Information CO2 des prestations de transport par developpement-durable

    Des méthodes de calcul homogènes et obligatoires

    Jusqu’à présent, l’affichage d’informations sur les émissions des GES s’appuyait sur des éco-calculateurs, comme celui de l'Ademe,  et éco-comparateurs, comme ceux d'Egis, tous fruits d’une démarche volontaire. Ce sera désormais obligatoire, avec des méthodes de calcul et des modalités d’affichages définies par décret, homogènes et identiques pour tous. Le dispositif prévoit également un encadrement destiné à aider les PME à répondre à cette nouvelle obligation.

    Une vision globale de l’empreinte environnementale

    Les quantités de CO2 affichées tiendront compte des quantités des gaz à effet de serre émises par le moyen de transport mais aussi celles provenant de la production d’énergie : raffinage, transport, distribution. C’est donc une vision globale de l’impact environnemental qui sera donné.

    Une excellente nouvelle pour les économies d'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Ges sont les principaux responsables. A condition, bien sûr, que la loi soit appliquée. A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Frelon asiatique: le dioxyde de soufre autorisé pour lutter contre le prédateur des abeilles

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    Un apiculteur en plein travail à Teuillac (Gironde). Photo archives Sud Ouest / Guillaume Bonnaud

    Les apiculteurs remportent une bataille dans leur guerre contre le frelon asiatique : ils vont désormais pouvoir utiliser le dioxyde de soufre pour lutter contre le redoutable prédateur des abeilles, selon un arrêté paru samedi 7 septembre au Journal officiel. 

    abeille,frelon asiatique,lutte,arrêté,gouvernement,dioxyde de soufreTrès attendu par les apiculteurs et les écologistes, cet arrêté autorise "la mise sur le marché et l'utilisation" de produits contenant du dioxyde de soufre "à des fins de lutte exclusive contre Vespa velutina (dénomination scientifique du frelon asiatique) pour une durée de 120 jours" à partir de ce dimanche 8 septembre.

    Une espèce "nuisible"

    Introduit dans le Sud-Ouest en 2004 dans des poteries venues de Chine, le frelon asiatique est désormais présent dans une soixantaine de départements, où il fait des ravages dans les colonies d'abeilles. Proies privilégiées du frelon insectivore, les petites ouvrières de la pollinisation payent le prix fort de cette extension. Un mal qui vient s’ajouter aux plaies déjà nombreuses (pesticides, insecticides, virus…) qui expliquent la chute des populations des abeilles.


    Une technique "efficace" à l'impact sur l'environnement "limité"

    À la fin de l’an dernier, les apiculteurs ont enfin obtenu le classement du frelon comme espèce "envahissante" et "nuisible", ouvrant la voie à un plan national de lutte. Or, à cette occasion, les autorités se sont « aperçues que dans les méthodes utilisées, il y avait le dioxyde de soufre (SO2) pour détruire les nids », expliquait en juillet dernier le bergeracois Richard Legrand, spécialiste du frelon à l'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf). Depuis des années, l'une des techniques utilisées pour détruire les nids situés en hauteur consiste à placer une petite bonbonne de dioxyde de soufre au bout d'une perche et à injecter le gaz dans le nid des frelons. L'avantage de ce produit étant qu'il est "caustique, irritant, mais pas toxique", selon le spécialiste de l'Unaf : le dioxyde de soufre injecté dans le nid capture l'oxygène et tue ainsi les frelons en les asphyxiant. Or, une circulaire avait pourtant rappelé en mai dernier que cette technique était interdire. Les apiculteurs et les écologistes demandaient depuis au gouvernement de la rendre légale.

    abeille,frelon asiatique,lutte,arrêté,gouvernement,dioxyde de soufreUne victoire pour les agriculteurs et trois élues écolos du Sud-Ouest

    Trois élues Europe Ecologie Les Verts - l'eurodéputée du Sud-Ouest Catherine Grèze (photo ci-contre), la vice-présidente de la région Aquitaine Monique de Marco et la conseillère municipale de Bordeaux Marie-Claude Noël, très impliquées dans ce dossier, avaient appelé le 22 août dernier, le gouvernement à autoriser les apiculteurs à utiliser le dioxyde de soufre contre les frelons asiatiquesune technique jugée "efficace" par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont elles avaient rendu public un courrier. "Les impacts sur l'environnement et en particulier les organismes non cibles sont très limités comparés aux autres techniques de lutte chimique", indiquait l'Anses, ce que soulignaient aussi les trois écolos. Les apiculteurs se réjouissent également de la décision du gouvernement : "C'est très bien, on redonne à ceux qui luttent contre le frelon asiatique, pas seulement les apiculteurs, la possibilité de détruire les nids, et notamment à grande hauteur, avec un impact extrêmement faible sur l'environnement", s'est félicité auprès de l'AFP Richard Legrand.

    Un bémol : l'autorisation du dioxyde de soufre n'est valable que 120 jours. Elle ne peut qu'être provisoire pour le moment car une autorisation permanente nécessiterait des tests préalables. A suivre.

    Cathy Lafon

    A LIRE

    • L'arrêté du 7 septembre autorisant le dioxyde de souffre : cliquer ICI
    • "Des abeilles et des hommes" : pourquoi les abeilles meurent : cliquer ICI
  • Réchauffement climatique: Obama mouille sa chemise pour son pays et la planète

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    Barack Obama à Georgetown, Washington, le 25 juin 2013. Photo AFP

    Mardi 25 juin, Obama a eu très chaud. Si l'été reste cette année en France une date virtuelle sur le calendrier, il faisait 35°C à Washington lorsque le président américain a dévoilé son plan d'action nationale pour combattre le réchauffement climatique. Avant de s'envoler pour une tournée en Afrrique, il a renouvelé sa promesse de 2009 de s'attaquer aux émissions de gaz à effet de serre produites par les centrales au charbon, de promouvoir davantage les sources d'énergie propre et d'agir pour mieux protéger les Américains des effets du réchauffement.

    "Le prix de l'inaction" contre le réchauffement

    Selon la Maison-Blanche, ce plan climat devrait permettre aux Etats-Unis d'atteindre l'engagement du président de 2009 de réduire, d'ici 2020, les émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à leur niveau de 2005. "Les Américains, partout dans le pays, payent déjà le prix de l'inaction" contre le réchauffement, a martelé M. Obama, soulignant que 2012 avait été l'année la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis. Il faut dire que les Etats-Unis paient un lourd tribu au changement climatique. Sécheresses extrêmes, ouragans, tornades et incendies géants, vagues de froid sans précédent : les phénomènes climatiques extrêmes d'une extrême violence s'y succèdent sans relâche ces dernières années et pour les Américains, l'ouragan Sandy qui a meurtri l'orgueilleuse New York, est bien symbolique de l'entrée dans une nouvelle ère, celle du réchauffement climatique, où tout peut arriver. Le coût de Sandy est estimé à 19 milliards de dollars et les projections de dégâts de futurs ouragans similaires à Sandy pourraient atteindre 90 milliards de dollars aux alentours de 2050...  Pour préserver l'avenir de New York, son maire, Michael Bloomberg, vient d'ailleurs d'annoncer pour la ville le plan d'adaptation au changement climatique le plus ambitieux et poussé jamais réalisé, pour un montant de 15 milliards de dollars.

    plan climat,lutte,réchauffement climatique,etats-unis,charbon,énergies vertes,discours,obama"Nous devons agir"

    "La question est de savoir si nous aurons le courage d'agir avant qu'il ne soit trop tard et la manière dont nous répondrons aura un profond impact sur le monde que nous laisserons... à nos enfants et nos petits-enfants", a ajouté Obama.  "En tant que président, en tant que père et en tant qu'Américain, je suis ici pour vous dire que nous devons agir", a-t-il martelé dans un discours prononcé en plein air à l'Université Georgetown de Washington, en renvoyant dans leurs 22 les climatosceptiques qui nient la réalité du changement climatiqu, nombreux au Congrès américain, qui remettent en question le constat scientifique selon lequel les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant des activités humaines contribuent à un réchauffement dangereux de la planète.

    La déclaration de guerre d'Obama au réchauffement climatique

    C'est comme si Obama voulait rattraper le temps perdu durant son dernier mandat en matière de protecton de l'environnement et du climat. Il avait en effet beaucoup déçu les électeurs américains en ne tenant pas ses promesses de campagne dans ce domaine. Sur les marches de l'université de Georgetow, le président s'est beaucoup épongé le front en présentant un plan climat ultra musclé, où il a notamment ordonné à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de travailler étroitement avec les Etats, l'industrie et les autres parties prenantes pour établir des normes de pollution au gaz carbonique pour les centrales au charbon.  Ces normes devraient être prêtes d'ici juin 2014 et finalisées un an plus tard.

    La transition vers une économie basée sur de l'énergie propre

    Ce dialogue entre l'EPA et les différents acteurs devra permettra au final d'élaborer des règles fondées sur le bon sens qui auront le soutien de l'industrie et permettront une transition vers une économie basée sur de l'énergie propre, selon la Maison-Blanche.  Obama a aussi proposé huit milliards de garantie de prêts pour encourager des investissements dans des technologies innovantes dans les énergies fossiles et l'efficacité énergétique. 

    plan climat,lutte,changement,réchauffement climatique,etats-unis,charbon,énergies vertes,discours,obamaRéduire la pollution carbonique de 3 Gt

    Il demande que suffisamment de permis soient accordés pour des projets d'énergie renouvelable, solaire et éolienne, sur des terres fédérales pour produire assez d'électricité pour plus de six millions d'habitations d'ici 2020.Toutes ces actions conjuguées devraient permettre de réduire la pollution carbonique d'au moins trois milliards de tonnes (3 Gt) en cumulé d'ici 2030, soit la moitié des émissions annuelles des Etats-Unis. Le président Obama a enfin indiqué que le projet controversé de pipeline Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis ne serait approuvé que s'il ne générait pas un accroissement des émissions de gaz à effet de serre : il est donc suspendu à son bilan carbone.

    Remettre la question du climat à l'ordre du jour

    Le plan du président américain, très ambitieux est approuvé par 66% d'Américains qui vivent désormais au quotidien les conséquences du changement climatique. Il a aussi rassuré ceux qui désespéraient de ses intentions : les groupes environnementalistes ont tous salué son initiative. Obama. "Avec cette stratégie nationale, le président Obama remet la question du climat à l'ordre du jour (...) alors que le réchauffement climatique affecte la société entière et exige une action étendue", a notament estimé Andrew Steer de l'ONG World Resources Institute.

    L'Amérique vient de déclarer la guerre à un autre ennemi qu'Al-Qaida : les industries polluantes du charbon et des hydrocarbures et les activités humaines émettrices de gaz à effet de serre. Sera-t-il plus puissant et plus difficile à combatttre que le groupe terroriste islamiste ? Gagner ce combat écologique est l'un des enjeux majeurs de l'avenir de la planète bleue :  les Etats-Unis restent le pays le plus émetteur au monde de CO2 par habitant et le deuxième derrière la Chine qui caracole en tête du top ten des pays les plus pollueurs.  La "Chinamérique" pèse pour 40% des émissions mondiales de gaz à effet de serre...

    Cathy Lafon

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    Quatre mesures phares du plan climat d'Obama

    • Centrales à charbon : l'agence de protection de l'environnement américaine établira des normes d'émissions de CO2 d'ici à 2015.
    • Energies renouvelables : les terres fédérales devront accueillir des projets éoliens et solaires afin de fournir de l'électricité à six millions de foyers d'ici à 2020.
    • 8 milliards de dollars de prêts : le développement de technologies propres sera soutenu par des fonds publics.
    • Fin des subventions aux énergies fossiles: les installations " fossiles " dans les pays pauvres ne seront plus financées sauf s'il n'existe pas d'alternative.

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