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gironde - Page 22

  • Télévision. Quand "L'ogre Océan" dévore le littoral atlantique...

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    L'immeuble le Signal, à Soulac-sur-Mer, exemple emblématique de l'avancée galopante de l'océan.

    Photo archives Sud Ouest/ Laurent Theillet

    recul du trait de côte,érosion,atlantique,aquitaine,france 3,télévision,émission,documentaire,tempête,soulac,lacanau,gironde,landes,bassin d'arcachonEn compagnie de climatologues, géologues, ingénieurs océanographes et habitants, "L'Ogre Océan", un documentaire réalisé par Eric Moreau et diffusé par France 3 Aquitaine ce samedi après-midi, fait du pédagogique tout en remontant aux origines du phénomène d’érosion côtière.

    Tourné l'an passé de l'Ile de Ré au Pays basque durant la succession hors norme des tempêtes qui ont sauvagement entaillé le littoral, le film fait ainsi un nième bilan de la monstrueuse érosion qui a dévoré jusqu'à 40 mètres du littoral atlantique. Tout en posant la question, désormais prégnante, de l'urgente adaptation des hommes aux modifications imposées par la nature à leur habitat et à leur cadre de vie.

    S'adapter, reculer et relocaliser

    recul du trait de côte,érosion,atlantique,aquitaine,france 3,télévision,émission,documentaire,tempête,soulac,lacanau,gironde,landes,bassin d'arcachonComme tous les littoraux, l’ensemble de la côte aquitaine est confronté au phénomène d’érosion qui affecte les activités humaines et vient parfois aussi remettre en question un mode vie socio-économique qui trouve aujourd’hui ses limites. C'est le cas à Soulac, avec l'exemple du Signal, cet immeuble absurdement érigé en bord de mer en dépit des leçons qui auraient dû être tirées du passé. Là, pour les habitants, c'est toute une vie qui s'en va, alors que Jacqueline Gandoin se souvient des conseils des anciens : «Il ne fallait pas construire là... ». Trop tard. A Lacanau aussi (photo ci-dessus), où le front de mer bétonné a fait les belles heures d'une station balnéaire qui tire sa richesse du tourisme estival, désormais, on fait plus que s'interroger. Et la nécessaire relocalisation devient une ardente obligation. Entre le Cap Ferret et la dune du Pyla, le bassin d’Arcachon est lui aussi menacé par l’érosion. La dune du Pyla, quant à elle, recule dans les terres de 3 à 4 mètres par an, engloutissant la forêt et les infrastructures humaines environnantes, comme en témoignent Franck Couderc, le directeur du camping de la Dune ainsi que Jacques Storelli, le président de l’association de Défense de Pyla-sur-Mer.

    Le réchauffement climatique à la manoeuvre

    recul du trait de côte,érosion,atlantique,aquitaine,france 3,télévision,émission,documentaire,tempête,soulac,lacanau,gironde,landes,bassin d'arcachonPlus au sud de la côte sableuse, dans les Landes, dans certaine communes, les infrastructures situées sur le front de mer se sont effondrées. A Capbreton, on remet en question l’efficacité des dispositifs coûteux de ré-ensablement existants pour réfléchir - enfin- à des solutions de long-terme. Enfin, encore plus au sud, au Pays basque, les vagues ont fait exploser la promenade d'Anglet (photo ci-contre). Là où le littoral est rocheux, l'appétit féroce de l'océan ne diminue pas. Pas plus que le réchauffement climatique qui, avec la montée des eaux, accentue le phénomène.

    Reculer, oui, mais comment ?

    Tous les scientifiques et les experts de terrain, comme l'Office national des forets (ONF) ou le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)  s'accordent sur ce point : l'océan va continuer à avancer et le littoral à reculer. Ce sont en gros les seules certitudes qui s'imposent aujourd'hui aux hommes, désemparés et noyés au milieu d'un océan de questions : oui, il va falloir reculer là où il est trop onéreux et absurde de résister. Mais comment, avec quels moyens financiers et quelle aide de la puissance publique ? 

    A n'en pas douter, compte tenu de la multiplicité des défis imposés à l'humanité par le changement climatique les réponses devront également être européennes pour ne pas dire mondiales.

    Cathy Lafon

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  • Gironde: "Négociations internationales sur le climat, et moi, et moi et moi ! "

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    Le littoral girondin est particulièrement concerné par le changement climatique, qui intensifie le recul du trait de côte, comme l'on montré les tempêtes hors norme qui l'ont frappé l'hiver dernier. Ici, les dégâts à Montalivet, en 2014. Archives "Sud Ouest"

    Le collectif Alternatiba Gironde, qui a réussi une belle mobilisation à Bordeaux en octobre 2014 autour des alternatives au changement climatique, poursuit sa dynamique en prévision, bien sûr, du prochain Sommet mondial sur le climat. Accueillie par la France en fin d'année à Paris-Le Bourget, la COP 21 doit  déboucher sur un accord mondial permettant de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre et contenir le réchauffement en deçà de 2°C. L'enjeu est de taille pour l'avenir de la planète et des Terriens.

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    Des questions et des réponses

    Premier événement organisé par le collectif girondin en 2015, un débat public intitulé «Négociations Climat, et moi et moi et moi ! ». Car, pour les associations et les citoyens, des questions se posent : qu'est-ce donc que cette fameuse COP21 qui devrait réunir les représentants de 196 pays ? Etant donné l'urgence climatique, peut-on espérer des décisions à la hauteur des enjeux ? Que faire pour instaurer un rapport de force efficace afin d'influer les représentants des Etats à prendre les bonnes décisions ? Quelle place pour l'expression citoyenne dans cette affaire ? Pour apporter des éléments de réponse, Alternatiba invite à témoigner deux personnes présentes à la COP 20 au Pérou en décembre dernier : Txetx Etcheverry de la Coordination Européenne des Alternatiba et Coline Billon, membre du MOCICC (Movimiento Ciudadano frente al Cambio Climatico). Tous deux ont participé au Sommet des Peuples à Lima organisé en parallèle de la conférence officielle.

    "Et nous, en Gironde, que pouvons-nous faire pour le climat ?"

    Viticulture, agriculture, neige, littoral, risque de submersion, forêt, ressource en eau... en Aquitaine, la Gironde est particulièrement impactée par le changement climatique. Aussi, chacun sera-t-il invité à répondre à la question : « En tant que Girondins, que ferons nous collectivement à l'occasion de la 21e négociation internationale sur le climat en France ? » L'idée étant, bien sûr, de faire émerger des projets d'actions collectives et concrètes destinées à nourrir le calendrier des événements prévus par le collectif en 2015 dans le département.

    Cathy Lafon

    C'EST OU, C'EST QUAND ? Le débat "Négociations internationales sur le climat, et moi, et moi et moi ! " a lieu ce mardi 27 janvier à 19H30 à l'Athénée Municipal - Place Saint-Christoly à Bordeaux. La soirée s'annonce sérieuse mais aussi conviviale, avec des projections de vidéos et de dessins décalés et humoristiques.

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  • Réchauffement climatique : Arcachon, la côte girondine, l'estuaire de la Gironde, les îles de Ré et d'Oléron sous les eaux en 2100 ?

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    A quoi ressembleront le bassin d'Arcachon et la dune du Pilat en 2100 si la montée des eaux continue de s'accélèrer ? Photo archives  "Sud Ouest"

    Selon une étude publiée par la revue Nature, le 14 janvier 2015, les chercheurs de l’université Harvard, aux Etats-Unis, ont mis en évidence l'accélération ces 20 dernières années de la hausse du niveau de la mer.

    En se basant sur 600 relevés observés par des marégraphes, les scientifiques ont constaté que, si la hausse de la mer était de 1,2 millimètre par an, entre 1901 et 1990, elle a bondi à 3 millimètres par an entre 1993 et 2010. Or, réchauffement climatique oblige, le phénomène ne va pas s'arrêter, mais il risque au contraire de s'amplifier, avec la fonte des glaciers et la dilatation thermique des océans. Les résultats de l'équipe de Harvard pourraient ainsi inciter le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) à revoir encore à la hausse ses prévisions en la matière.

    Dans son dernier rapport, publiée en avril 2014, le Giec estime que la hausse totale du niveau des mers au cours de ce siècle sera comprise entre 28 et 98 centimètres. Une fourchette déjà réactualisée par rapport aux projections de 2007 – qui prévoyaient entre 18 et 59 centimètres supplémentaires. L'hypothèse d'une augmentation d'un mètre du niveau des océans d'ici à la fin du siècle devient de moins en mois hypothétique.

    L'accélération de la montée des eaux sous-évaluée

    ile de ré.jpgCette analyse "suggère que l'accélération au cours des deux dernières décennies a été 25% plus forte que ce que l'on pensait", a précisé à l'agence Reuters Carling Hay, un scientifique canadien de l'Université d'Harvard et le principal auteur de cette étude. Catastrophique pour de nombreuses régions du globe déjà menacée par la montée des eaux, la nouvelle n'est pas bonne non plus pour certaines zones du littoral français et notamment celles du grand Sud-Ouest. L’île de Ré (photo ci-dessus), celle d’Oléron, l’estuaire de la Loire, le marais poitevin, l'estuaire de la Gironde, le bassin d’Arcachon et les stations balnéaires du littoral girondin comme Lacanau, sont en première ligne en cas d'élévation du niveau de la mer de 1 mètre, ainsi que le laisse découvrir la  carte de simulation réalisée par le site Flood Maps.

    Voilà de quoi alimenter, s'il en était besoin, les discussions des négociations mondiales en cours pour parvenir à sceller, fin 2015 à Paris, un accord global et contraignant sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES),  afin de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à la période pré-industrielle, quand la trajectoire actuelle est de + 4°C vers 2100.  Tout en incitant les politiques et aménageurs locaux à anticiper le phénomène, en adaptant l'urbanisme et la vie économique à ces contraintes.

    Cathy Lafon avec Reuters

    • Pour lire la carte Flood Maps, réalisée à l’aide de données de la Nasa rendues publiques en septembre 2014. : cliquer ICI 

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