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europe - Page 37

  • Fil vert. Résidus de pesticides : Bruxelles minimise-t-elle les chiffres ?

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    Traitement de culture par des pesticides Photo DR

    C'est une info révélée aujourd'hui par le Nouvel Obs : selon l'écologiste François Veillerette, le porte-parole de l’association Générations Futures, Bruxelles mettrait en oeuvre une nouvelle méthode de mesure des résidus de pesticides visant à  minimiser le niveau réel des pesticides présents dans les fruits, légumes et autres céréales servis sur nos étals. 

    Un nouveau "scandale" sanitaire

    veillerettte.jpgD'après les écolos, avec cette nouvelle méthode, les fonctionnaires européens ne joueraient le jeu de la prévention sanitaire et de l'écologie qu'en apparence :  ils prétendent en effet vouloir prendre en compte l’incertitude analytique des différents laboratoires qui sont en charge de mesurer les "résidus de pesticides". Louable objectif : le différentiel peut en effet se situer entre 1 et 3 milligrammes par kilo et il conviendrait donc de le mesurer précisément pour savoir si la présence de produits phytosanitaires est ou non supérieure aux normes maximales en vigueur. "Sauf que la Direction générale de la Santé et des Consommateurs a considéré que la valeur qu’il convient de retenir pour juger d’un éventuel dépassement sera toujours… la plus basse !", explique Veillerette (photo ci-contre) qui juge qu'il pourrait s'agir là d'un nouveau "scandale" sanitaire.

    "Pesticides : j’accuse Bruxelles d’homologations illégales"

    Déjà, en avril dernier, plusieurs ONG européennes avaient dénoncé un système d’autorisation massif de nombreux nouveaux pesticides et le porte-parole de Génération Future avait accusé "Bruxelles d'homologations illégales" de pesticides, grâce à ce qu'il appelle "une procédure diabolique d’homologation de substances dangereuses" : le principe de la "re-soumission". Nouvelle "invention" mise au point en 2007 dans le secret du Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire  où siègent des représentants des États et de la Commission, la "re-soumission" est formalisée par le Règlement 33/2008 et elle accorde une seconde chance d’homologation à l’industrie pour des pesticides comportant pourtant des lacunes dans les données ou présentant des dangers avérés et qui auraient dû être retirés. Résultat : sur  87 pesticides présentés, 64 avaient été homologués à la date du 3 avril dernier.

    Un nouveau tour de passe-passe de Bruxelles ? 

    Selon François Veillerette, Bruxelles se livrerait donc à un tour de passe-passe statistique qui  "revient à diviser par deux les quantités de pesticides retrouvées dans les aliments et à surexposer les populations européennes". Quant au commissaire européen John Dalli, qui était en charge du dossier, il a été "démissionné" il y a quelques semaines pour entente avec un industriel du tabac suédois...  

    Tout ça manque vraiment de clarté...

    Cathy Lafon 

    PLUS D'INFO

  • Biodiversité. En France, le loup tient la grande forme. Et l'ours pyrénéen ?

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    Ours pyrénéen, Photo DR

    Le loup qui s'est réintroduit naturellement en France via les Alpes franco-italiennes, vient de faire une apparition très remarquée dans le Gers. Mais que deviennent nos amis les ours, pendant ce temps-là ? Pas de retour naturel possible pour les plantigrades, dont la réintroduction s'avère bien plus difficile, si l'on en croit les dernières nouvelles.

    La Farnce mise en demeure par la Commission européenne

    Selon l'Europe, notre pays manque à ses devoirs de protection  et de conservation de l'espèce. La Commission européenne a envoyé à la France une lettre de mise en demeure pour avoir manqué à ses obligations de protection de l'ours brun dans les Pyrénées, ont annoncé jeudi 14 décembre les associations de défense du plantigrade, dans un communiqué à l'AFP. Il s'agit de la première étape d'une procédure qui pourrait aller jusqu'à la saisine de la Cour de justice de l'Union européenne, selon les associations Ferus, FIEP Groupe Ours Pyrénées, Pays de l'Ours-Adet et Sepanso Pyrénées-Atlantiques. D'après elles, ces obligations sont contenues dans la directive européenne dite Habitats Faune Flore.

    La France n'a plus de plan de restauration de l'ours depuis 2009

    Lprotection,animal,espèce protégée,collectif ourse,ours,plantigrade,réintroduction,pyrénées,europe,conflit,commission européenne,alain reynes,pays de l'adetes ours, qui vivaient autrefois en grand nombre dans le massif pyrénéen, n'y sont plus qu'une vingtaine. Huit ours slovènes ont été introduits dans les Pyrénées depuis 1996. Mais la France n'a plus de plan de restauration depuis celui qui a pris fin en 2009. "L'Europe reproche à la France le manque de protection de l'espèce et son état de conservation défavorable", écrivent les associations Ferus, qui ont déposé plainte auprès de la Commission européenne pour "non conservation de l'ours". Elles ont été informées fin novembre par celle-ci de l'envoi d'une lettre de mise en demeure à l'Etat français dans le cadre de la procédure dite "d'infraction" a déclaré à l'AFP Alain Reynes, de Pays de l'Ours-Adet (photo ci-dessus). Cette procédure est utilisée par l'Europe contre les Etats qui manquent à leurs obligations dans l'Union.

    Deux mois pour répondre à la Commission européenne

    La France a désormais deux mois pour répondre à la Commission et "prendre des engagements sur les actions qu'elle entend entreprendre pour se mettre en conformité avec le droit européen", a-t-il ajouté. "Si rien n'est fait, la Commission européenne pourra alors prendre un avis motivé" sur ces manquements avant de "saisir la Cour de justice européenne".

    Quatre oursons sont pourtant nés en 2011 dans les Pyrénées. Trois d'entre eux ont survécu. Dans le cadre d'un concours en ligne ouvert pour trouver un nom de baptême aux bébés ours, le site paysdel'ours.com a mis ligne des vidéos qui les filment. Ils ont pour papa Pyros et pour maman Hvala. Pyros, le mâle dominant des Pyrénées centrales, est le plus grand, mais aussi le plus âgé des ours de la région. Il a environ 24 ans. Il a été lâché à Melles (31) en provenance de Slovénie le 2 mai 1997. Hvala, la mère, est une ourse d'environ 13 ans, lâchée à Arbas (31) le 17 mai 2006, au beau milieu d'un grand tapage médiatique. Elle déjà eu des oursons, Pollen et Bambou, deux femelles nées en 2007, puis Nheu et Noisette, nées en 2009.

    Trois naissances, c'est bien, mais trop peu pour pérenniser l'espèce. Et l'ours continue de diviser profondément le massif des Pyrénées entre les défenseurs de la biodiversité et ceux, à commencer par les éleveurs de brebis, pour lesquels la présence de l'animal, toujours susceptible de s'attaquer aux troupeaux, est incompatible avec le développement de l'économie locale. Pour l'Europe et les association de défense de l'ours, la protection de l'espèce est victime de cette division.

    Et nos trois oursons, quels noms les internautes leur ont-ils donnés, finalement ?

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Pêche : méthode Greenpeace pour une Europe en lutte contre la pêche illégale

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    Un quart des poissons pêché dans le monde l'est illégalement, selon l'Union europénne. Photo archives / AFP

    L'Union européenne doit rendre publiques aujourd'hui, jeudi 15 novembre, deux listes noires qui livrent les noms des bateaux qui pratiquent la pêche clandestine et ceux des Etats qui les accueillent.

    Interdire aux poissons "illégaux" d'entrer sur le marché européen

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'appauvrissement des ressources halieutiques de nos océans devient alarmant. Les questions de la pêche industrielle et de la surpêche sont d'une actualité brûlante, de même que celle de la pêche clandestine, qui pille littéralement les mers. Le Parlement européen veut interdire à terme aux cargaisons de poissons capturés illégalement par ces bateaux de pénétrer sur son marché intérieur. Mais en attendant de nouvelles réglementations européennes, quels sont ces navires de pêche pirates et quels sont les Etats qui les soutiennent ou les tolèrent ?

    Listes noires

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'impact écologique et économique de la pêche clandestine est loin d'être anecdotique, comme le souligne dans le Monde la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki (photo ci-contre) :  "Un quart des poissons pêchés dans le monde l'est illégalement. Nous travaillons beaucoup sur cette question : nous avons signé un protocole avec les Etats-Unis, nos discussions avec le Japon progressent. Je dois me rendre en Chine, en Russie aussi peut-être. "

    Mais pourquoi, s'ils sont connus, les noms des principaux bateaux pirates et des ports qui les abritent ne sont-ils pas déjà rendus publics ? " Nous devons avancer prudemment, il nous faut une base juridique solide, confie Maria Damanaki au Monde. C'est une procédure totalement nouvelle. "

    Une première mondiale "à la Greenpeace"

    Ce pourrait même être une première mondiale "à la Greenpeace", l'organisation environnementale spécialiste de la publication de "listes écologiquement noires" : produits cosmétiques toxiques, aliments contenant des OGM...  Et une opération politique si délicate pour une entité comme l'Europe, que seuls les " Etats non coopératifs " devraient finalement être connus mi-novembre. Il faudra attendre pour apprendre les noms des bateaux. A la commission pêche du Parlement européen, mardi 6 novembre, ces tergiversations ont d'ailleurs agacé les participants, qui en ont assez d'attendre et de concilier le poisson et l'hameçon, en ménageant certains Etats membres de l'Europe, derrière lesquels peuvent s'abriter des Etats qui pratiquent la pêche clandestine.

    Une nouvelle politique commune de la pêche en 2013

    Les enjeux environnementaux et économiques de la pêche sont considérables. Le Monde précise que la commission pêche, composée de 25 eurodéputés, doit se prononcer sur la prochaine politique commune de  la pêche, proposée par Maria Damanaki : " Les parlementaires doivent voter quantité de points très techniques. Nous prendrons le temps nécessaire pour leur faire comprendre la réforme. "

    D'abord prévu en novembre, le vote en assemblée plénière a été repoussé à février 2013. Reste la batagatelle de 8.000 amendements à débattre d'ici là...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • La réforme de la politique commune de la pêche : cliquer ICI
    • Tout sur la lutte contre la pêche illicite et les réglementations européennes : cliquer ICI
    • SOS OCEANS :  Immersion, de Greenpeace : cliquer ICI

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