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  • Biscarrosse : la forêt landaise en débat

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     Claude Courau, ancien gemmeur dans la forêt du Porge (Gironde) a redémarré le gemmage en mai 2012, avec le nouveau procédé qu'il a imaginé. Photo archives "Sud Ouest" Fabien Cottereau

    A Biscarrosse, dès qu'il s'agit d'environnement, les énergies ne manquent pas. Samedi 18 mai, c'est au tour de la forêt landaise d'y faire le buzz. Habitués à la défense de l'océan et du littoral aquitain, le Comité de Vigilance de Biscarrosse, l'Office du tourisme et la Ville de Biscarrosse organisent une conférence-débat autour du précieux patrimoine naturel landais, enjeu pour la biodiversité mais aussi pour l'emploi et l'économie locale.

    Les infinis ravages de Klaus

    foret landaise.jpgDu 23 au 25 janvier 2009, la tempête Klaus,  la plus destructrice en France depuis les tempêtes de 1999, frappe le sud-ouest de la France avec une violence inouïe. 200.000 hectares de forêt landaise sont ravagés. Quatre ans après, le plan chablis pour la nettoyer et la replanter est loin d'être terminé, notamment en ce qui concerne les petites propriétés en dessous de 4 hectares. Alors, on poursuit patiemment le reboisement  en replantant de jeunes pousses de pin. D'ici à 2017, le geste sera répété plus d'une trentaine de millions de fois à travers le massif. Le malheur de la forêt sinistrée par Klaus ne s'arrête pas aux dégâts de l'ouragan : il reste aussi à régler le problème des parcelles scolytées après la tempête, dont une grande partie n’a pas encore été déclarée. Des propriétaires ont perdu jusqu'à 90% de leurs arbres : toute la sylviculture en Aquitaine et la filière bois souffrent encore aujourd'hui.

    Quelles parades mettre en place pour éviter d'autres catastrophes forestières comme celle provoquée par Klaus et l'invasion des scolytes qui a suivi?

    Vu le contexe du changement climatique, il faut s'habituer à l'idée que des "tempêtes du siècle", il pourrait bien y en avoir au moins tous les dix ans... Alors, il faut préparer la forêt à les affronter. On peut déjà replanter des arbres différents, comme le pin taeda, originaire d'Amérique du Nord, qui offre l'avantage d'une meilleure résistance au vent. Et diversifier les essences d'arbres, en plantant aussi des chênes, pour favoriser le développement de la biodiversité et améliorer la protection sanitaire de la forêt, notamment vis-à-vis des chenilles processionnaires. D'autres pistes sont à trouver...

    segouin.jpgComment redynamiser la filière bois, pour sortir du billon et de la pâte à papier ?

    La relance du gemmage en Aquitaine est une solution. L'activité économique du gemmage, opération ancestrale disparue de la forêt de Gascogne depuis 1990,  consiste à blesser le pin pour en récolter la gemme ou résine. Depuis un an, une expérience de gemmage a démarré sur environ 12.000 pins au Porge et autant en Sud-Gironde, avec un nouveau procédé mis au point il y a dix-huit ans par un "ancien" gemmeur porgeais, Claude Courau. L'innovation, complétée par l'activant neutre, sans acide, qui garantit la qualité bio de la résine, consiste à collecter la résine liquide dans une poche en plastique fixée au pin par une perceuse. C'est Olivier Segouin, de la société de conseil et d'investissements forestiers "Domaines et patrimoine", basée en Franche-Comté, qui a relevé le défi de l'accompagnement financier du projet, dont le coût est d'1 million d'euros (Olivier Segouin avec Claude Courau, photo archives "Sud Ouest" ci-dessus).

    Ces questions et bien d'autres feront l'objet d'échanges avec des intervenants qui connaissent la forêt comme leur poche : Gérard Napias, président des Entrepreneurs de Travaux Forestiers Aquitains, Bruno Lafon, président du Syndicat des Sylviculteurs du Sud Ouest, maire de Biganos, Gilles Granereau et François Claveirole, de l'ONF, Jacques Hazera, expert forestier, Olivier Segouin, directeur "Domaines et Patrimoine" et Claude Courau, ancien gemmeur du Porge.

    Vous aimez la forêt landaise ? Ne ratez surtout pas ce rendez-vous.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le débat, c'est où, c'est quand  ? Samedi 18 mai, au centre culturel l'Arcanson, Biscarrosse ville (Landes) à 14 h 30. Renseignements : office de tourisme 05 58 78 20 96. Entrée libre.
    • Le site de "Domaines et patrimoine" : cliquer ICI

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  • Bricq et les écolos en pleine lune de miel

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    Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie, du Développement durable,  de l'Energie, des Transports et de l'Economie maritime .    Photo AFP

    Alors ? "Toujours à râler, ces écolos !" ? "Jamais contents, toujours un mot à redire, z'en veulent toujours plus !" ?

    Hé ben non ! Encore une idée reçue qui tombe. Oui, il arrive que les écolos soient heureux...  La présentation de la feuille de route de Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie, donnée à l'AFP le 4 juin, doublée d'un entretien au journal Le Monde publié symboliquement le 5 juin (Journée mondiale de l'environnement), ouvrent une période qui pourrait même s'avérer carrément euphorique pour les intérêts de l'environnement, de la planète et de ses habitants. Alors, oui, le petit peuple vert de France est béat : il n'ose y croire, mais on dirait bien que ça plane pour lui.

    "Je veux porter la social-écologie"

    Pas d'équivoque avec Nicole Bricq, dont les mots sont écologiquement justes. Après avoir afirmé à l'AFP vouloir promouvoir "la social-écologie", elle a enfoncé le clou dans un entretien au Monde :  "Je veux porter la social-écologie". "Il est hors de question que la transition écologique se fasse sur le dos des pauvres et des modestes... L'écologie n'est pas un luxe pour "bobos". Pour chaque mesure, il faut vérifier l'acceptabilité sociale. Et faire en sorte que tous en profitent", a-t-elle ajouté. Pour elle la crise peut être l'occasion de changer de modèle de développement. Lier la crise environnementale et la précarité sociale... Proposer l'écologie pour sortir de la crise... Ce n'est pas rien. Surtout quand on détient un super ministère qui recouvre l'Ecologie, le Développement durable, l'Energie, les Transports et l'Economie maritime (les deux dernières missions étant confiées à un ministre délégués).

    L'alliance de l'abeille et de la coccinelle

    abeille.jpg "Parole, paroles, paroles... Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots ?" Pas vraiment. Car ce vert et clair vocabulaire n'a jamais réellement appartenu au lexique des gouvernements français, ou alors pas depuis bien longtemps... Et surtout, la dame est précise, et illustre concrètement son propos : "Sur la question de l'efficacité énergétique de l'habitat, par exemple, nous allons travailler avec Cécile Duflot (ministre du Logement) pour imaginer des dispositifs nouveaux pour les copropriétés dégradées". coccinelle.jpg

    Transversalité des problématiques écologiques, avec au coeur des projets de l'action politique l'amélioration de la vie quotidienne des gens et la hausse de leur pouvoir d'achat ? Bricq, la nouvelle "abeille" du ministère de l'Ecologie alliée à Duflot, la "coccinelle" des Verts, surnommée "butterfly", papillon, lors de ses débuts en politique  ? Belle image de la biodiversité. Tellement belle qu'on a peine à y croire...

    "Mettre en oeuvre les leviers financiers de la transition écologique"

    Et pourtant... "La conférence environnementale, promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle, aura lieu en juillet", a aussi indiqué à l'AFP la ministre de l'Ecologie, après avoir réuni lundi 5 juin les membres du Comité national du développement durable et du Grenelle de l’environnement. Tenue, la promesse d'une grande "Conférence environnementale" ! Et pas dans un an, non, tout de suite, dès le mois de juillet.  Le rôle de cette conférence, où la question énergétique sera majeure, "sera de définir la méthode et l'agenda des négociations à venir, pour franchir une étape vers un nouveau modèle de développement", explique-t-elle. "Il s'agira d'identifier et de mettre en oeuvre les leviers financiers, fiscaux, technologiques, démocratiques pour engager la transition écologique et développer l'économie verte", note la ministre. Toujours concrète. Et  rassurante : sa méthode englobe constamment les questions de financement, qui sont bien le nerf de la guerre de la transformation écologique de la société et de l'économie. Le tout avec élégance. On ne jette pas le bébé avec l'eau du bain, on reconnait les points importants et positifs du Grenelle de l'environnement impulsé par Nicolas Sarkozy, mais en prenant acte que "la force propulsive du Grenelle s'est épuisée". Bien vu. Et  très "durable", pour tout dire.

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    Sommet Rio+ 20 Photo DR

    Le rôle essentiel des collectivités locales à Rio

    Toujours selon l'AFP. lors de sa rencontre avec les acteurs du Grenelle de l'environnement, la ministre a également rappelé son souhait de « replacer les acteurs locaux au centre de la vie démocratique afin d’accélérer l’ancrage du développement durable dans les territoires et de s’appuyer sur les multiples initiatives développées à l’échelle territoriale ». En rajoutant : « Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans chacun de leur territoire pour le développement de cette transition écologique. Rien n’est possible sans elles. C’est pour cette raison que j’ai souhaité qu’elles soient représentées au sein de la délégation française qui se rendra à Rio+20 ». Ca non plus, ce n'est pas rien. L'organisation des villes et collectivités locales du monde (Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU)), qui sera bien présente à Rio pour le prochain Sommet mondial de l'environnement Rio+20 (du 20 au 22 juin), n'est pas encore reconnue comme une véritable organisation internationale. L'iniative de Nicole Bricq pourrait bien permettre à des acteurs comme Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique et porte-parole mondial de CGLU pour les négociations sur le climat, de jouer un rôle plus actif, côté français, à la table des négociations.

    Une Conférence environnementale "de haut niveau" en juillet


    Intervention de François Hollande au congrés de la FNE

    Promis en janvier 2012 par François Hollande au congrès de France Nature Environnement (FNE),  ce "rendez-vous de haut niveau", qui réunira les acteurs du Grenelle (Etat, collectivités, entreprises, syndicats, ONG) et "inclura les parlementaires", doit permettre "d'identifier pour les prochains mois les axes de travail prioritaires et les modes de concertation associés", a encore indiqué Nicole Bricq.  Avec toujours le souci de la précision et des moyens : "Les questions liées à l'énergie, à la biodiversité sous tous ses aspects - de sa nécessaire protection à ses apports économiques - et l'émergence de nouveaux modèles de financement, seront notamment au coeur des discussions". Que demander de plus ?

    "Le dialogue environnemental"...  "au même niveau que le dialogue social"

    Rien. Non, trop, c'est trop, le rêve vert va éclater comme une bulle de savon...  Et pourtant, amis écolos, le meilleur reste encore à venir : "Mon ambition, et c'est le souhait du président de la République, est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social", a déclaré Nicole Bricq au Monde... Qui, en outre, ne manque pas d'esprit et sait la jouer fine mouche, quand on l'interroge sur la conversion du PS aux thématiques écologiques : "Il y a, j'en conviens, de petites différences culturelles entre certains de mes collègues et moi", avoue la ministre au Monde. "Mais je pense avoir des appuis de poids au sein du gouvernement, parmi les associations et dans la société." Les écolos apprécieront à sa juste valeur la dose d'humour des "petites différences culturelles"... Et comme ce premier entretien au Monde se révèle être un véritable "sans faute" écolo (OGM, gaz de schiste, photovoltaïque, nucléaire, Rio..),  ils se réjouiront de se compter parmi  "les appuis de poids" de Madame leur ministre.

    Alors, Nicole, "all we need is love" ?

    Tout ça vous avait échappé ? C'est drôle, mais il est vrai que les "grands" médias n'en ont vraiment pas fait des tonnes... Amis écolos, quoiqu'il en soit : gardons la tête froide... Certes, comme le dit aussi la chanson, "si ce n'est pas vraiment l'amour, ça y ressemble". Mais bien évidemment, pas question pour autant de donner à Nicole Bricq de chèque en blanc, ou en vert. Les mots sont justes, les intentions et les objectifs sont les bons... Maintenant, l'écologie attend les actes. Avec un poil plus de confiance aujourd'hui qu'il y a de cela un mois : savourons donc l'instant présent...

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Le vibrant plaidoyer de Biscarrosse pour un océan propre

      Le bruit du rouleau des vagues océanes, au courant d'Huchet (Landes)

    Le très actif Comité de Vigilance de Biscarrosse,  l'office de Tourisme et la Ville de Biscarrosse invitent tous les amoureux et les défenseurs de l'océan à venir débattre de la biodiversité des milieux marins aquitains, à l'occasion de la conférence : "Plaidoyer pour un océan propre". A Biscarrosse-Plage, le samedi 14 avril, 14 h 30, au cinéma Atlantic (Landes). 

    Pourquoi et comment préserver la propreté de  l'océan ? La question, hélas, est plus que jamais prégnante, avec l'actualité récente de la fuite de gaz sur la plateforme Elgin, du groupe Total, et celle du procès de l'Erika, dans lequel la Cour de cassation, si elle suit l'avocat général, pourrait annuler la condamnation du même groupe Total, plus de douze ans après le naufrage du pétrolier au large des côtes bretonne et la marée noire qu'il a causée... Mais aussi tout simplement, avec le spectacle lamentable et récurrent de nos plages souillées par les plastiques et les déchets divers, tout au long de l'année et notamment à la sortie de l'hiver, lors des grandes opérations de nettoyage des Initiatives océanes.

    Trois intervenants, Iker Castege, docteur en biologie (Centre de la mer de Biarritz), Olivier Barrière, consultant en environnement et Bernard Mermod, réalisateur-ancien journaliste de la TSR (Genève, Suisse), s'attacheront à mieux faire comprendre les réalités et les enjeux de la biodiversité des milieux marins, autour des thèmes suivants : les évolutions de la faune marine, les impacts du changement climatique en Aquitaine, les techniques utilisées lors des marées noires, pour surveiller le milien marin du littoral aquitain, les conséquences de la pêche et de la surpêche, les nouvelles normes européennes pour les eaux de baignage en 2015. Enfin, un film pédagogique réalisé par l'Ifremer, permettra de découvrir les techniques de nettoyage des plages.

    •  La conférence-débats s'accompagne d'une exposition de photos du Musée de la Mer de Biarritz.
    • On pourra aussi y découvrir un ouvrage de référence sur la faune de notre océan  : 

    "Oiseaux marins et cétacés du golfe de Gascogne", de Iker Castège et  Georges Hémery. Ce livre présente l’évolution numérique et la répartition géographique des 36 espèces d’oiseaux marins et des trois espèces de cétacés communs dans les eaux du golfe de Gascogne sur les 30 dernières années. En plus des monographies complètes de chaque espèce, l'ouvrage donne une analyse croisée de leurs cycles biologiques (migration, hivernage, reproduction...) en fonction des milieux naturels et des secteurs du golfe.  De belles photographies en couleur viennent illustrer le propos, qui détaille les facteurs clés de l’évolution des populations, comme la pollution d’origine humaine ou les variations océano-climatiques. Les données s’appuient sur plus de 2.200 heures d’observation en mer à partir des vedettes des douanes françaises ou des Affaires maritimes.  Avec une zone d’étude allant de la frange littorale à plus de 120 km au large.

    Cathy Lafon

    ►  FICHE REPERES

    • Le lieu et l'heure :  cinéma l'Atlantic (Bicarrosse-plage), à 14 h 30, samedi 14 avril.
    • Contact : Office du Tourisme 05 58 78 20 96
    • Entrée libre

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    Explication du docteur Iker Castège du Centre de la Mer de Biarritz