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échouage - Page 2

  • L'hécatombe d'oiseaux marins continue : la LPO appelle à la mobilisation ce week-end

    oiseaux échoués soins cha maritimel.jpg

    Le marais aux oiseaux, pole nature du conseil general de la Charente-Maritime, recueille les oiseaux echoués sur les plages. Ici, une mouette tridactyle (Rissa tridactyla), Dolus d'Oleron, le 12 02 2014. Photo Xavier Leoty / Sud Ouest

    Depuis le 25 janvier, suite à l’échouage massif d’oiseaux marins, notamment des alcidés -Macareux moine, Guillemot de troïl et Pingouin torda-, la Ligue de la protection des oiseaux (LPO) mobilise son réseau et ses sympathisants, en lien avec Bretagne Vivante et avec le soutien de l’Agence des aires marines protégées, pour dresser un bilan sur la façade atlantique. Ce week-end, elle appelle à nouveau à la mobilisation afin de sauver les oiseaux échoués encore vivants et d'actualiser le comptage des oiseaux morts.

    oiseau échoué charente maritime soin.jpgUn phénomène de masse rarissime en France

    Au siège de la LPO à Rochefort, en Charente-Maritime, la situation est critique. "On avait rarement vu autant de Macareux moines s'échouer sur le littoral atlantique, même lors de marées noires", constate Nicolas Gendre, ornithologue. Au 20 février 2014, on peut estimer que plus de 15.000 oiseaux se sont échoués le long du littoral, du pays Basque au Finistère sud. Avec plus de 10.000 individus, majoritairement morts, le Macareux moine (photo ci-dessus) est l’espèce la plus touchée, suivie de près par le Guillemot de Troïl (plus de 4 000 individus). Un bilan provisoire, qui ne cesse de s’alourdir au fil des jours.

    macareux grand crohot déchets.jpgAider les survivants

    La LPO est mobilisée aux côtés de l'UFCS (Union française des Centres de Sauvegarde de la faune sauvage) qui établit au quotidien un bilan des accueils dans les centres des Côtes-d'Armor au Pays Basque. Au 19 février 2014, 2.275 oiseaux (source UFCS) ont été pris en charge dans les centres de sauvegarde les plus proches. A cela s’ajoute 264 spécimens recueillis au centre de sauvegarde d'Audenge géré par la LPO Aquitaine depuis le début de l'année.

    Les raisons de ces échouages massifs

    Si les tempêtes successives ont fortement affecté les populations hivernantes d'alcidés (principalement le Macareux moine et le Guillemot de Troïl), le manque de nourriture semble être le facteur le plus important de mortalité pour ces oiseaux marins trouvés en majorité très amaigris. Les mauvaises conditions météorologiques (vents forts, forte houle…) accentuent leur difficulté à trouver la nourriture nécessaire afin de survivre et de maintenir leur température corporelle. Les oiseaux ainsi affaiblis, dérivent jusqu’au littoral et beaucoup arrivent morts ou épuisés. La LPO note aussi que de plus en plus d'oiseaux mazoutés sont signalés, sans doute victimes de dégazages sauvages, au large des côtes françaises, fréquents en période de tempêtes...

    Avant les grandes marées, nouvel appel à mobilisation d’urgence

    Après un premier week-end de comptage organisé les 15 et 16 février derniers, et avant les prochaines grandes marées, attendues du 28 février au 4 mars, la LPO appelle à nouveau à la mobilisation ce week-end, les 22 et 23 février 2014. Avec deux priorités: permettre aux oiseaux encore vivants d'être récupérés et acheminés le plus rapidement possible vers les centres de sauvegarde les plus proches, et établir des synthèses des oiseaux morts, afin de réactualiser le bilan national.

    oiseaux échouers lâcher des guillemots.jpgComment faire pour participer ?

    C'est très simple. Ivous suffit d’aller prospecter une portion de littoral, d’y recenser les oiseaux échoués, de marquer les cadavres d’une ficelle à la patte et d'informatiser les données. Attention à prendre des précautions avant de toucher les oiseaux. Un animal échoué peut être porteur d’organismes pathogènes, il est très important d’utiliser une paire de gants jetables en cas de contact. Les oiseaux échoués retrouvés vivants doivent être transférés le plus rapidement possible vers les centres de sauvegarde agréés UFCS. Après avoir été soignés, ils sont relâchés dans l'océan, comme dans les Landes, ou le 17 février dernier, 14 Guillemots ont été remis à l'eau au plus près  des rouleaux, suivis de cinq Macareux (photo ci-dessus Cécile Aubry/Sud Ouest).

    Submergée par l'afflux des oiseaux, en Aquitaine, la LPO manque de poissons pour nourrir les petits rescapés. Olivier Le Gall, son président, a lancé lundi dernier un appel aux dons de sardines et d'éperlans toujours d'actualité. Pour en savoir plus : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    Illustrations : photos Sud Ouest et Alain Noël.

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    • Les articles de Ma Planète sur les échouages d'oiseaux marins sur le littoral: cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    Une fois votre prospection terminée, pensez à saisir vos données en téléchargeant vos photos sur le site internet Faune de votre département (liste ci-dessous) ou, à défaut envoyez par mail vos informations à la LPO.

    Documents à télécharger :

  • Planète vidéo. Une quarantaine de baleines échouées dans un parc naturel en Floride

    baleines echouées.jpg

    41 baleines globicéphales étaient coincées le 4 décembre dernier en Floride, dans les Everglades. AFP

    Une quarantaine de baleines se sont échouées début décembre dans les eaux peu profondes du parc des Everglades en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis. Une dizaine d'entre elles en sont mortes.

     

    Ce groupe d'une cinquantaine de baleines avait été découvert mardi dans une zone reculée du comté de Monroe, dans le sud de la Floride, nageant dans moins d'un mètre d'eau, alors que ces animaux vivent d'habitude en eau profonde. Les sauveteurs dont le travail était compliqué par le lieu, très isolé, n'ont pu toutes les tirer d'affaire.  « Quatre baleines ont été enthanasiées mercredi et six autres sont mortes », a expliqué Blair Mase, porte-parole de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), lors d'une conférence de presse reprise par l'AFP, le 5 décembre.

    Des "chances de survie"

    Les autres baleines, au nombre de 35, nageaient le lendemain dans des eaux un peu plus profondes, ce qui faisait dire à Mary Plumb, porte-parole du Parc National des Everglades, que les équipes de sauveteurs étaient plus optimistes pour "leurs chances de survie".

    Pourquoi y a-t-il tant d'échouages de cétacés ?

    On évoque souvent des raisons "mystérieuses" pour tenter d'expliquer les échouages en masse de cétacés, baleines et dauphins. Si ils sont peu étudiés, on sait qu'ils peuvent être le fait d'animaux épuisés soit par des conditions météo exceptionnelles  (tempête en mer durant plusieurs jours) soit par des maladies et intoxications diverses, dues à la pollution des océans, ou encore par les sonars de bateaux. Ainsi, en mai-juin 2008, un échouage massif d'une centaine de dauphins d'Électre avait eu lieu à Madagascar. Les spécialistes avaient émis l'hypothèse que ce soit les sonars d'un bateau de recherche pétrolière de la société ExxonMobil parti la veille des échouages, qui ait désorienté les animaux.

    Cathy Lafon

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  • Océan : échouages de dauphins morts sur la Côte d'Opale (Nord-Pas-de-Calais)

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    Le dauphin retrouvé mort sur la plage entre Saint-Etienne-au-Mont et Equihen (Nord-Pas-de-Calais), 8 novembre 2012. Photo Jérémie Marion (site de France 3)

    Trois dauphins ont été retrouvés morts sur les plages de la Côte d’Opale, en une semaine alors que la région n’avait pas connu d’échouage de dauphin depuis 1981, selon France 3 Nord-Pas-de-Calais.

    Des échouages d'animaux marins en grand nombre

    Un  troisième cadavre de dauphin a été retrouvé hier, le 8 novembre 2012 dans le Boulonnais, sur la plage, entre Saint-Etienne-au-Mont et Equihen. La cause de sa mort, qui remonte à plusieurs semaines, est indéterminée pour le moment. De même pour le dauphin échoué à Audresselles qui, la veille, avait été pris en charge par Jéréme Marion, du service animalier Opale Capture Environnement. Quant au dauphin récupéré une semaine plus tôt, le 30 octobre, sur la plage d’Ecault, les scientifiques du Centre des mammifères marins de la Rochelle ont retrouvé des morceaux de filets de pêche sur son corps. Les trois dauphins étaient des mâles adultes appartenant à l’espèce la mieux connue, celle du Grand dauphin (Tursiops truncatus) dit aussi Souffleur ou Dauphin à gros nez.

    Le 3 octobre, c’était une tortue luth qui était retrouvée morte sur la plage d’Ecault. La tortue, qui appartient à une espèce classée « en danger critique d’extinction » par l’IUCN, pourrait avoir fait le voyage depuis les Caraïbes, la Guyane ou encore l’Afrique de l’ouest avant de venir s’échouer sur la côte. Cela porte à une vingtaine le nombre d'animaux marins échoués depuis la fin de l'été, dont, parmi eux, trois bébés phoques vivants. C'est beaucoup,  au point de provoquer l'étonnement de Jérémie Marion : « Il y a trois, quatre ans, on n'en trouvait pas autant ! »

    Flipper le daupin a des raisons de "flipper"

    Ces "séries noires" d'échouages d'animaux marins ont des origines bien connues. Il n'y a pas vraiment de mystère autour du phénomène : les activités humaines en sont largement à l'origine.  Jérémie Marion, directeur général d’Opale Capture Environnement, le rappelle: les causes possibles de ces décès sont une collision avec un bateau, une capture dans des filets de pêches, une maladie et la pollution. Surtout la pollution due aux déchets jetés sur la plage ou à la mer, débris et plastiques en tout genre, qui finissent dans le gosier ou l'estomac des animaux, s'ils ne s'agglutinent pas dans l'océan pour former le 7ème continent de plastique dans le vortex du Pacifique nord.

    Et dans la région ?

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    Echouage de dauphins et autres cétacés. Willy Dabin et Jean-Jacques Boubert du Centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle. 24 janvier 2012. Photo archives Sud Ouest

    En France, 300 dauphins s’échouent en moyenne chaque année, principalement entre janvier et avril, durant les périodes de tempêtes hivernales, où les animaux affaiblis n’ont pas la capacité de résister, et où les animaux déjà morts sont emportés jusqu’aux rivages. La majorité des échouages a lieu dans le grand Sud-Ouest, sur les côtes des Landes, de la Gironde, de la Charente-Maritime et de la Vendée. Dans ces trois derniers départements, les échouages sont observés toute l’année. Dans les Landes, la majorité des échouages se produit durant une courte période qui s’étale de mi-février à mi-mars.

    Un phénomène récent, visible en période de tempêtes

    En janvier dernier, on a relevé sur le littoral landais, au moins onze échouages de dauphins rejetés sur les plages. Selon les chercheurs du CRMM (Centre de recherches sur les mammifères marins de la Rochelle), les échouages massifs de dauphins sont un phénomène récent, apparu dans les années 1990, et qui ne concerne pas que la France. Outre-atlantique, les plages de Cape Cod (Massachusetts) sont aussi régulièrement le théâtre d'hécatombes de dauphins  : ainsi en janvier dernier, plus de 80 dauphins ont été retrouvés sur quarante kilomètres de la côte américaine...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les bilans annuels complets d'observation des échouages de cétacés sont à consulter sur le site du  Centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle (CRMM) : cliquer ICI

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