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Vie quotidienne - Page 113

  • Pollution de l'air : pourquoi l'Europe menace de poursuivre la France en justice

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    Episode de pollution de l'air à Paris. Photo archive AFP

    Cela nous pendait au nez. La qualité de l'air que nous respirons est le gros contentieux environnemental qui oppose l'Hexagone à l'Europe, avec celui de la pollution de l'eau par les nitrates. Depuis des années, les particules fines qui empoisonnent l'atmosphère d'une dizaine de nos grandes agglomérations, dont Paris, Lyon et Grenoble, dépassent régulièrement les limites maximales journalières et sanitaires, admissibles pour l'Europe. Après plusieurs mises en garde, le 29 avril dernier, la Commission européenne a fini par menacer la France d’un renvoi en justice, si elle ne prend pas des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter cette pollution néfaste pour la santé des habitants. 

    Deux mois de délai

    europe,pollution,air,particules fines,circuluation automobile,contentieux,union européenne,justice« La Commission européenne a demandé à la France de respecter la législation de l’UE exigeant que les États membres limitent l’exposition de leurs citoyens aux particules fines (PM10) », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Cet « avis motivé » peut être suivi d’un renvoi de la France devant la Cour de justice de l’Union européenne si le pays « ne réagit pas dans un délai de deux mois », a précisé Bruxelles. « Les chiffres des autorités françaises les plus récents montrent que le problème de pollution de l’air persiste et que les limites maximales journalières pour ces particules sont dépassées dans dix zones: Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Martinique, Rhône-Alpes (Vallée de l’Arve), PACA–ZUR (Zone urbaine régionale), Nice, Toulon et Douai-Béthune-Valenciennes », selon la Commission.

    londres péage urbain.jpgDix ans de retard... des maladies et des morts prématurées

    L’exécutif européen « considère que la France n’a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens et elle lui demande de prendre des mesures ambitieuses, rapides et efficaces », poursuit Bruxelles. La plupart des pays européens et de leurs grandes villes ont, depuis dix ans, adopté des mesures drastiques destinées à faire diminuer les émissions des particules fines : zones de circulation basse émission (LEZ, Low Emission Zone, et péages urbains, notamment) tout en développant leurs réseaux de transports en commun et les alternatives à la voiture, ou encore en interdisant les feux de cheminée en foyer ouvert et en limitant les épandages de pesticides lors des épisodes de pollution atmosphérique. « Ces minuscules particules proviennent des émissions imputables à l’industrie, à la circulation routière et au chauffage domestique et peuvent provoquer de l’asthme, des problèmes cardiovasculaires, des cancers du poumon et entraîner une mort prématurée », rappelle la Commission européenne.

    100 millions d'euros d'amende et 240.000 euros de pénalité par jour de retard...

    pollution air ile de france.jpgLe pays pourrait être passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, s'il ne parvient pas à diminuer ces taux de pollution par les émissions de microparticules. Cela pourrait se traduire non seulement par une amende, mais surtout par des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées. Le montant pourrait être de 240.000 euros par jour. Sans compter qu'un autre contentieux avec l'Europe est annoncé, cette fois-ci pour les dépassements de dioxyde d'azote...

    Début avril, un nième épisode de forte pollution de l'air aux particules fines à Paris et en Ile-de-France, avait ravivé une polémique devenue récurrente, les élus de la région réclamant, en vain, une mise en oeuvre rapide de la circulation alternée des véhicules. En gros, en France, on vous avertit que l'air est pollué et qu'il vous revient de faire attention à votre santé, mais, pour l'heure, on a du mal à passer à l'acte pour faire baisser les taux de pollution ou les prévenir. Pour éviter de mécontenter les automobilistes, c'est finalement l'Union européenne que la France mécontente. Et cela pourrait lui coûter très cher.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    EN CHIFFRES

    • 42.000 décès par an en France. Selon les données officielles, les particules les plus fines, qui en ville proviennent majoritairement des pots d'échappements, seraient à l'origine de 42.000 morts prématurées chaque année en France, dont 150 à Bordeaux. L'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non, serait également la cause à Bordeaux d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois, selon les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf villes françaises.

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    • Les articles de Ma Planète sur la pollution de l'air: cliquer ICI
  • Sentinelle de Ma Planète. Chouette ou hibou ? La question taraude Françoise

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    L'oiseau découvert par Françoise. Photo DR

    chouette ou hibou 2.jpgLe 23 mars dernier, Francoise Baylan, 63 ans, viticultrice en Gironde à Vignonet, au lieu dit Labrie dans le Saint-Emilionais, alertée par un bruit insolite, a découvert un rapace nocturne dans l'appartement de son fils absent pour les primeurs.

    Plutôt inattendue, la belle trouvaille a émue et émerveillée Françoise. Après l'avoir soumis comme un vrai top modèle à une bonne séance de photos, pour immortaliser le souvenir, elle a rapidement rendu sa liberté à l'oiseau.

    Aujourd'hui, Françoise voudrait bien savoir : "chouette ou hibou" ? Alors, à votre avis ? Si vous avez une idée sur la question, postez vos réponses dans les commentaires sur le blog, ou envoyez moi un mail.

    Cathy Lafon

    ► DEVENEZ "SENTINELLE" Pour rejoindre les Sentinelles de l'environnement de "Ma Planète" et veiller à la protection des coins de la Terre qui vous tiennent à coeur, c'est on ne peut plus simple. Envoyez-nous par e-mail vos vidéos et vos photos, accompagnés de votre texte.  Ils seront publiés dans notre rubrique"Sentinelles" et vous deviendrez ainsi une des vaillantes sentinelles de la planète, sur l'écolo-blog de "Sud Ouest".

  • Réchauffement climatique. Adieu le fish and chips ? Les scientifiques sonnent l'alarme

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    Jusqu'à quand pourrons-nous nous régaler de fish and chips ? Photo AFP

    Très mauvaise nouvelle pour nos amis britanniques : le réchauffement des mers pourrait signer l’arrêt de mort du  "fish and chips", le célèbre plat traditionnel anglais qui associe des filets panés d’aiglefin à des frites. Telle est la conclusion inattendue d'une étude menée par des chercheurs de l’Université anglaise d’Exeter, publiée le 13 avril dernier. 

    Aiglefins, lies et limandes-soles en danger

    pehce mer du nord.jpgDommage collatéral du réchauffement climatique, le nombre d’aiglefins, de plies ou encore de limande-soles accuserait en effet une nette diminution en mer du Nord, avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l’eau d’ici à 50 ans, selon l'article intitulé « La répartition future des poissons contrainte par la profondeur dans des mers plus chaudes », mis en ligne par la revue  « Nature Climate Change ». L'une des chercheuses, Louise Rutterford, indique ainsi que, selon les calculs de son équipe, "nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus, étant donné qu’elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord".

    La mer du Nord s'est réchauffée quatre fois plus vite

    La mer du Nord, partie de l’océan Atlantique qui s’étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l’Allemagne, particulièrement sensible au changement climatique en cours, s’est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies. Aussi les chercheurs, dont certains sont également spécialistes du réchauffement climatique, ont-ils voulu mesurer l’effet attendu de ce réchauffement sur ​​les espèces de poissons qui vivent dans ces eaux et qui sont parmi les plus appréciées des consommateurs, afin de déterminer si elles sont susceptibles ou non de disparaître.

    Oubliez le "fish and chips" !

    fish_and_chips hauteur_a_londres.jpgSelon leurs projections, certaines espèces de poissons qui ne peuvent prospérer que dans des habitats, profondeurs et températures particulières des eaux froides de la mer du Nord, devraient  être évincées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes. En effet, elles ne seront pas en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord, tout simplement parce que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées n'existent pas dans ces régions. C'est notamment le cas de l'aiglefin, l'élément de base du traditionnel "fish and chips" anglais.

    Conclusion des scientifiques britanniques : « Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l’aiglefin accompagné de ses frites et de regarder vers l’Europe du Sud pour nous inspirer d’une autre gastronomie ». Une vraie révolution verte à l'anglaise.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour lire l'étude des chercheurs de l’Université anglaise d’Exeter : cliquer ICI 

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI
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