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Réchauffement climatique. Adieu le fish and chips ? Les scientifiques sonnent l'alarme

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Jusqu'à quand pourrons-nous nous régaler de fish and chips ? Photo AFP

Très mauvaise nouvelle pour nos amis britanniques : le réchauffement des mers pourrait signer l’arrêt de mort du  "fish and chips", le célèbre plat traditionnel anglais qui associe des filets panés d’aiglefin à des frites. Telle est la conclusion inattendue d'une étude menée par des chercheurs de l’Université anglaise d’Exeter, publiée le 13 avril dernier. 

Aiglefins, lies et limandes-soles en danger

pehce mer du nord.jpgDommage collatéral du réchauffement climatique, le nombre d’aiglefins, de plies ou encore de limande-soles accuserait en effet une nette diminution en mer du Nord, avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l’eau d’ici à 50 ans, selon l'article intitulé « La répartition future des poissons contrainte par la profondeur dans des mers plus chaudes », mis en ligne par la revue  « Nature Climate Change ». L'une des chercheuses, Louise Rutterford, indique ainsi que, selon les calculs de son équipe, "nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus, étant donné qu’elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord".

La mer du Nord s'est réchauffée quatre fois plus vite

La mer du Nord, partie de l’océan Atlantique qui s’étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l’Allemagne, particulièrement sensible au changement climatique en cours, s’est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies. Aussi les chercheurs, dont certains sont également spécialistes du réchauffement climatique, ont-ils voulu mesurer l’effet attendu de ce réchauffement sur ​​les espèces de poissons qui vivent dans ces eaux et qui sont parmi les plus appréciées des consommateurs, afin de déterminer si elles sont susceptibles ou non de disparaître.

Oubliez le "fish and chips" !

fish_and_chips hauteur_a_londres.jpgSelon leurs projections, certaines espèces de poissons qui ne peuvent prospérer que dans des habitats, profondeurs et températures particulières des eaux froides de la mer du Nord, devraient  être évincées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes. En effet, elles ne seront pas en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord, tout simplement parce que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées n'existent pas dans ces régions. C'est notamment le cas de l'aiglefin, l'élément de base du traditionnel "fish and chips" anglais.

Conclusion des scientifiques britanniques : « Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l’aiglefin accompagné de ses frites et de regarder vers l’Europe du Sud pour nous inspirer d’une autre gastronomie ». Une vraie révolution verte à l'anglaise.

Cathy Lafon

PLUS D'INFO

  • Pour lire l'étude des chercheurs de l’Université anglaise d’Exeter : cliquer ICI 

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