Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vie quotidienne - Page 112

  • Consommation : du 18 au 24 mai, découvrez les "Ruches qui disent oui !" de votre région

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courts

    Au marche de Lerme, à Bordeaux, distribution des produits de la ferme aux adhérents de la Ruche,le 22 mai 2014. Photo archives "Sud Ouest" / Quentin Salinier

    Du 18 au 24 mai, "La Ruche qui dit oui !" ouvre ses portes partout en France. Dans la région, ce sont 66 Ruches en Aquitaine, dont 15 dans l'agglomération bordelaise, 18 Ruches en Poitou-Charentes et 40 Ruches en Midi-Pyrénées qui vous donnent rendez-vous et vous invitent à découvrir le bon goût écolo près de chez vous.

    "La Ruche qui dit oui !", kézaco ?

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courts"La Ruche qui dit oui !" est une plateforme de vente en ligne qui favorise les circuits courts et les échanges entre producteurs, pas obligatoirement bio mais locaux, et communautés de consommateurs qui se retrouvent régulièrement lors de marchés éphémères, organisés par des associations ou de petites sociétés. Et ça marche. Depuis sa création à Paris en 2011, "La Ruche qui dit Oui !" compte au sein de son réseau national 700 Ruches, 4.500 producteurs et plus de 150.000 membres actifs. Les producteurs fixent librement leurs prix de vente, mais ils doivent reverser 8,35 % de leur chiffre d’affaires hors taxes au responsable local de la Ruche pour l’organisation des ventes, et 8,35 % à la Ruche Mama (45 salariés à Paris). Puis livrer leur production deux ou trois jours après la fin des ventes en ligne, s’ils ont suffisamment de commandes.

    Gourmandise et biodiversité

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courtsDe Bordeaux à Pau, de Poitiers à Angoulême en passant par La Rochelle et Toulouse, tous ont deux points communs : ce sont d’insatiables gourmands, attachés à la préservation de la biodiversité. Demandez-leur quels sont leurs produits préférés et vous ne pourrez plus les arrêter. Normal, car dans les Ruches, les producteurs réhabilitent races et variétés oubliées, préservent la biodiversité et le bon goût des régions, tout en cherchant à innover pour surprendre, avancer et proposer des produits d'exception.

    Amap contre Ruches ?

    "La Ruche qui dit oui !" ne fait toutefois pas l'unanimité chez les producteurs et consommateurs écolos. "Rue 89" s'est est fait l'écho le 14 décembre 2014. Certains membres du réseau des Amap (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) l'accusent de "tromperie pour le consommateur", qui n'achèterait pas en réalité en vente directe, puisque deux intermédiaires sont rémunérés au passage. Autre grief, d'ordre éthique : La Ruche est une entreprise commerciale qui marge sur les ventes des producteurs et des consommateurs, un modèle que ne cautionnent pas les partisans de la décroissance et certains producteurs. Les organisateurs d’Alternatiba, l’évènement militant écolo qui s’est déroulé en octobre dernier à Bordeaux, ont même voté contre la participation des Ruches... On ne mélangerait donc pas les abeilles des Ruches et les amapiens ?

    Amap + Ruches = plus de circuits courts

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courtsD'un point de vue écologique, ce qui compte pourtant avant tout, outre l'esprit d'ouverture, c'est que "La Ruche qui dit oui !" peut aider les agriculteurs à changer leur mode de fonctionnement, et fait découvrir au grand public  les circuits courts qui ne pèsent aujourd'hui que 1,5% de la consommation, en touchant le plus grand nombre en sensibilisant les gens qui ne sont pas assez militants pour aller dans une Amap, et qui le feront peut-être ensuite. Ou pas, mais qui consommeront en tout cas des produits locaux, de qualité, moins chers et meilleurs pour leur santé et l'environnement, en se retrouvant dans un lieu convivial dans leur quartier, au moment des distributions des produits. Presque comme dans une Amap, donc... A Bordeaux, les Ruches, pour le consommateur, c'est tout bénéf' : grâce à leur présence, il profite d'un réseau plus dense de vente directe de produits agricoles du producteur au consommateur, ou avec au maximum un seul intermédiaire, comme le montre la carte des circuitscourts de la  Métropole, ci-dessous. 

    On peut donc, sans culpabilité aucune, se laisser tenter par ces journées portes ouvertes où certaines Ruches ont même programmé des événements spéciaux, en plus de leur distribution : rencontres avec des producteurs, expériences fermières (traite de vaches, fabrication de fromages, brassage de bières...), ateliers culinaires avec des chefs et des bloggeurs, leçons de  jardinage, dégustations, grands repas de quartiers, concerts et tombolas, etc. C'est parti pour une semaine festive de dégustations, d'animations et de visites chez les producteurs !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur la consommation: cliquer ICI
  • Energie : profitez des bons conseils de l'Ademe, à la Foire internationale de Bordeaux

    Dernier jour ce dimanche pour la Foire internationale de Bordeaux. Un grand rendez-vous consumériste annuel qui n'est pas forcément du goût des écolos, plutôt adeptes du recyclage et d'une consommation sobre et économe qui protège la planète. Grâce à l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) Aquitaine, on peut pourtant y faire de belles et vertes rencontres, et repartir lesté d'informations utiles pour se préparer à la transition énergétique, améliorer ses bonnes pratiques et découvrir des projets écologiques, sociaux et solidaires innovants.

    Un éco-salon au coeur de la Foire

    foire internationale de bordeaux,ademe,salon de l'environnement et du  développement durableL'Ademe Aquitaine coorganise en effet encore cette année et depuis le 8 mai, dans le cadre de la Foire internationale de Bordeaux, le "Salon de l’environnement et du développement durable".  Un engagement exceptionnel qui traduit de la part du partenaire historique de la Foire, et des 23 autres exposants de cet éco-salon, une volonté de proximité et d’ancrage territorial pour accompagner les décideurs publics, les entreprises, mais aussi le grand public, dans les grands défis de la transition écologique et énergétique.

    Bienvenue au stand de l'Ademe !

    Ce dimanche encore, pour la dernière journée de la Foire, l'Ademe donne rendez-vous aux visiteurs dans le Hall 1, sur un vaste stand de 200 m2, organisé autour de deux pôles : un pôle animation, dédié à la valorisation d’actions exemplaires et à la recherche de bonnes idées,  et un pôle conseil dédié aux problématiques énergétiques. Dans un îlot vert et accueillant qui recrée un véritable jardin de détente, vous découvrirez notamment l’histoire et les caractéristiques des chaises longues "Garonne", issues d’un projet social et solidaire, en structure de fer à béton oxydé inaltérable et 100% recyclable.

    La "Foire aux aux Self’idées"

    En France, on n'a pas de pétrole, mais c'est bien connu, on a des idées. Un slogan à la mode lors du choc pétrolier des années 1970, parfaitement illustré par l'imagination que met l'Ademe au service de l'environnement et du développement durable. Grâce à une opération inédite et originale, la "Foire aux aux Self’idées", les visiteurs du stand deviennent tous des acteurs de la transition écologique. Il leur suffit de se prendre en photo, en mode "selfie", grâce à une tablette mise à disposition sur le stand, de réagir aux opérations exemplaires présentées dans les albums, puis de soumettre une idée concrète d’action pour réduire son impact environnemental. L’ensemble des contenus, photos et idées, est ensuite projeté sur grands écrans tout autour du stand, et relayé en direct sur la page Facebook de l'Ademe Aquitaine. Ce n'est pas encore la célébrité du Festival de Cannes, mais pas loin !

    20 actions exemplaires

    foire internationale de bordeaux,ademe,salon de l'environnement et du  développement durableSix coins salons permettent aussi aux visiteurs de découvrir des albums géants présentant 20 actions exemplaires réalisées en Aquitaine dans le domaine des transports, de l’énergie ou encore des déchets… Comme cette école au Pays-basque, devenue une école exemplaire basse consommation.  L'ancienne école de Bidart, vétuste et trop petite, a été remplacée par un nouveau bâtiment photo ci-contre) intégrant les dernières exigences environnementales et énergétiques : structure mixte béton et ossature bois,  isolation en laine de verre, toiture végétalisée, détecteurs de présence pour les lumières, récupération des eaux de pluie,  capteurs photovoltaïques... Résultat : l’école primaire Plaine Scolaire de Birdart  produit aujourd'hui plus d’énergie qu’elle n’en consomme.

    De bons conseils pour le porte-monnaie et la planète

    Enfin, dans le cadre de sa mission d’accompagnement et de conseil en économies d'énergie,  l’Ademe mobilise et met à la disposition du grand public les conseillers info énergie d'Aquitaine. Chaque jour, durant la Foire, ils apportent leur expertise et leur aide aux visiteurs en galère en matière d'économie d'énergie , de rénovation et de construction. L'Agence va jusqu'à aider les particuliers à trouver les professionnels qualifiés capables de mener à bien leurs projets et leur proposer un accompagnement personnalisé pour les orienter vers les dispositifs d’aide et de soutien les plus adaptés à leur situation :  l’éco-prêt à taux zéro, les aides des collectivités, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), les  primes…

    Vite, vite, courez vite sur le stand de l'Ademe, à la Foire internationale de Bordeaux, vous n'avez plus que ce dimanche pour en profiter !

    Cathy Lafon

  • Pesticides: le plaidoyer de Greenpeace en faveur de l'agriculture biologique

     

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeace

    Epandage agricole. Photo archives AFP

    Après la publication, le 11 mai, de son rapport intitulé "Santé: les pesticides sèment le trouble" qui établit les conséquences sur la santé de l’exposition aux pesticides, Greenpeace plaide en faveur de l’interdiction progressive des pesticides chimiques de synthèse et de la généralisation des pratiques agroécologiques

    Les agriculteurs, premières victimes des pesticides

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeaceLes pesticides, on en mange avec les légumes et les fruits qui en sont aspergés, même si on les lave soigneusement. On les respire, dans l'air après leur pulvérisation, et à la maison ou au jardin si l'on utilise certains produits chimiques. Enfin, on en boit des résidus dans l'eau que l'on consomme, lorsqu'elle est contaminée par les polluants agricoles, aussi traitée et purifiée soit-elle.

    En France notamment, troisième pays au monde pour l'utilisation des phytosanitaires, nul ne peut échappe à l’exposition aux pesticides. Toutefois, comme l'ONG le souligne, les agriculteurs et leurs familles, en première ligne car utilisateurs et consommateurs, font partie des populations les plus exposées à des risques de pathologies graves. "Il est honteux que ceux qui nous nourrissent souffrent autant de l’usage intensif des pesticides", s'indigne Suzanne Dalle de Greenpeace France, en appelant à "désintoxiquer notre modèle agricole" et "à donner les moyens aux agriculteurs de mettre en place des alternatives".

    Facteurs de risques sanitaires importants

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeaceDans son rapport , l’ONG revient sur le constat déjà effectué sur les dangers de l'exposition aux produits chimiques utilisés par l'agriculture intensive, mis en valeur par les études de Générations futures et de nombreux instituts de recherche, y compris à l'étranger.

    En France, où l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a notamment publié en juin 2013, une vaste expertise collective scientifique en ce sens, Génération futures a spécifiquement mis en valeur, en février de la même année, l'existence de ce risque pour les salariés de  la vigne.

    Les résultats de l'étude effectuée sur les résidus de pesticides agricoles présents dans les cheveux des habitants de Listrac, avaient provoqué un électrochoc dans le Médoc, en Gironde. Fongicides, herbicides, engrais, pesticides : la viticulture conventionnelle, il faut le rappeler, est le premier utilisateur de produits chimiques dans l'Hexagone. "L’exposition à certains pesticides représente un facteur de risque supplémentaire non négligeable de contracter de nombreuses maladies chroniques, y compris différentes formes de cancers et de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et celle d’Alzheimer, et de développer des malformations congénitales", rappelle ainsi Greenpeace.

    Les femmes et les enfants d'abord

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeace"Il existe également un solide faisceau de preuves selon lesquelles l’exposition aux pesticides serait associée à l’affaiblissement du système immunitaire et à des déséquilibres hormonaux", souligne encore l’ONG qui enfonce le clou : "les associations statistiques entre l’exposition à certains pesticides et l’incidence de certaines maladies sont irréfutables et ne doivent pas être ignorées".

    En plus des agriculteurs, le rapport met l’accent sur l’impact sur les foetus, lorsque les femmes enceintes sont exposées, et les jeunes enfants, plus vulnérables, une conséquence mise en valeur par des études effectuées notamment aux Etats-Unis. Parmi les effets possibles enregistrés sur les enfants exposés figurent un poids et une taille réduits, un quotient intellectuel plus faible, des modifications de comportement, des leucémies plus fréquentes. Les femmes exposées sont plus sujettes aux fausses couches.

    La solution : passer progressivement à une agriculture 100% "écologique"

    pesticides,maladie,danger,étude,rapport,greenpeacePour l'ONG, pas de demi-mesure : pour  une santé protégée et une alimentation saine, il faut passer à une agriculture écologique et biologique, autrement dit, sans pesticides. Or, si la France a lancé en 2008 un plan Ecophyto, dont l’objectif était de réduire de 50% des pesticides en 10 ans, la consommation de pesticides n'a cessé d'augmenter ces 7 dernières années...  "Les stratégies impliquant une simple réduction de l’utilisation de certains pesticides ne suffiront pas pour protéger la santé humaine", conclut Greenpeace qui lance cette semaine une grande campagne d'information et de mobilisation auprès des Français.

    Une journée nationale de sensibilisation et d'information

    Ce samedi 16 mai, des militants de l'ONG iront ainsi à la rencontre des habitants de 21 grandes villes de l'Hexagone, afin de les informer sur les impacts sanitaires des pesticides mais aussi sur les manières d’agir pour rejoindre le mouvement pour une agriculture et une alimentation plus saines. A Bordeaux, la sensibilisation s'effectuera Quai des marques, près du départ de la navette fluviale,  de 15h à 18h.  D'autres actions auront lieu à La Rochelle, Angers, Avignon, Chevreuse, Clermont-Ferrand, Dijon,Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Rennes, Rouen, St Dié des Vosges, Strasbourg, Toulouse, Versailles...

    Une pétition et un moratoire contre les pesticides toxiques pour les abeilles

    Greenpeace n'est pas la seule ONG à batailler contre les pesticides. De leur côté, quelques semaines avant le passage au Sénat de la loi biodiversité et alors que le gouvernement prépare le nouveau plan Ecophyto, la Fondation Nicolas Hulot, Générations Futures, Humanité et Biodiversité, lancent une pétition contre les pesticides néonicotinoïdes. Leur objectif : "obtenir un moratoire sur ces substances neurotoxiques pour les pollinisateurs et faire une nouvelle fois de la France le leader de ce sujet au niveau européen".

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

     PLUS D'INFO

    • Les pesticides, c'est quoi ? Les pesticides chimiques de synthèse sont des substances chimiques ou des mélanges de substances destinés à lutter contre les nuisibles tels que les insectes, les champignons, les moisissures ou les mauvaises herbes. Ces substances chimiques destinées à tuer des organismes vivants, sont également connues sous le nom plus glamour de "produits de protection des plantes" ou "produits phytosanitaires". Ils sont le plus souvent classés en fonction des nuisibles visés. Les insecticides luttent contre les insectes nuisibles (et d'autres qui passent par là), les herbicides, contre les mauvaises herbes, les fongicides, contre les champignons. Les pesticides peuvent également être classés en fonction de leur famille chimique, dans les catégories des organophosphorés (OPP), des organochlorés (OCP), des carbamates et des néonicotinoïdes, tristement célèbres pour les ravages qu'ils effectuent dans les colonies d'abeilles.
    • Pour signer la pétition contre les pesticides néonicotinoïdes,  c'est ICI