Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Urbanisme - Page 26

  • Initiative. Les Pays-Bas ont inventé la première piste cyclable solaire au monde

    piste cyclable solaire,innovation,pays-bas

    Des cyclistes roulent sur la "SolaRoad", au nord d'Amsterdam, à Krommenie (Pays-Bas), le 12 novembre 2014. AFP

    Les Pays-Bas, pays du vélo,ont dévoilé le 11 novembre dernier la première piste cyclable solaire au monde. Construite au nord d'Amsterdam et baptisée "SolaRoad", elle est longue de 70 m.

    Le principe peut également s'appliquer à une route

    Selon ses concepteurs, il s'agit d'un "projet révolutionnaire" qui pourrait permettre aux vélos et véhicules électriques de recharger leurs batterie depuis une piste cyclable ou une route, sans fil ou fiche électrique, sur l'ensemble du réseau routier néerlandais (140.000 km, 25.000 km de pistes cyclables).

    piste cyclable solaire,innovation,pays-basUne piste cyclable qui produit de l'électricité

    En seize jours de service, la piste cyclable a produit 140 kilowatt par heure, soit l'équivalent de 140 cycles de machines à laver, affirme la porte-parole du projet, Jannemieke van Dieren (photo ci-contre) Pour l'instant, l'électricité générée est injectée dans le réseau électrique mais pourrait aussi être utilisée dans le futur pour éclairer la voie publique. 

    Combien ça coûte ?

    Un bras. Pour l'heure, le projet de piste cyclable solaire a coûté quelque trois millions d'euros, notamment en frais de recherche et développement, assure SolaRoad, qui s'est néanmoins refusé à indiquer le prix de revient au kilomètre.

    piste cyclable solaire,innovation,pays-bas"Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables"

    Le ministre néerlandais de l'Economie, de l'Agriculture et de l'Innovation, Henk Kamp a inauguré sur son vélo les 70 m de piste cyclable, située sur un parcours qui accueille 2.000 cyclistes par jour (photo ci-contre). "Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables" a assuré le ministre, pour qui "cette innovation est une part importante de cette ambition".

    Une route solaire viable commercialement

    La Hollande qui compte près de 17 millions d'habitants, s'est fixée comme objectif de tripler la part des énergies renouvelables dans sa consommation électrique d'ici à 2020 et être "énergiquement neutre" d'ici à 2050, a rappelé Henk Kamp. Quant à SolaRoad, l'innovation technologique va être testée pendant deux ans. Son objectif est de pouvoir installer d'ici à cinq ans une route solaire viable commercialement, alors que le nombre de voitures et vélos électriques ne cesse d'augmenter aux Pays-Bas.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur les énergies renouvelables : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur le solaire : cliquer ICI
  • Transport : pourquoi le Danemark est le roi du vélo

    vélo danemark.jpg

    A Copenhague, les cyclistes en file indienne, reposent leur pied sur la rambarde prévue à cet effet, en attendant que le feu passe au vert. Photo Mobilité Durable

    Au Danemark, le vélo est en pointe. Copenhague, capitale européenne du deux-roues, en est l’illustration la plus aboutie, comme le révèle le site Mobilité durable.org. Les cyclistes français bavent d'envie devant les commodités offertes à leurs homologues danois. Elles expliquent aussi pourquoi, au pays de la petite sirène, la petite reine peut vraiment résoudre les défis de la mobilité urbaine du 21e siècle.

    deux roue,vélo,transport doux,alernatif à la voiture,danemark,cophenhagueDes infrastructures pensées pour les cyclistes

    Contrairement à la plupart des villes de l'Hexagone qui se contentent de saupoudrer leurs rues et avenues de bouts de bandes cyclables, Copenhague a été totalement organisée de façon à faciliter la vie des cyclistes. En France, les feux de circulation sont coordonnées pour la commodité des voitures. A Copenhague, ils sont coordonnés afin de permettre un flux continu de cyclistes pendant les horaires de pointe. Sur certaines artères, des LED intégrées à l’asphalte indiquent aux usagers le temps restant avant le passage au rouge. Aucun détail n’est oublié : aux intersections, les cyclistes peuvent se reposer en attendant le passage au vert sans poser le pied à terre, grâce à des rambardes. Même les poubelles sont inclinées pour recevoir les déchets des usagers ! N'en jetez plus, la coupe est pleine. On la boira pourtant jusqu'à la lie : sachez que l’équivalent de « Vélib » à Copenhague inclut un système GPS et un moteur électrique pour un prix de 4€ /h. 

    Un maillage extensif de pistes cyclables

    Cyclistes français, rappelez-vous que  la jalousie est un péché mortel: dans la région de Copenhague, 28 pistes cyclables peintes en bleu s’étendent sur 497 km de long. Comme elles sont souvent aussi larges que les routes carrossables, les familles nombreuses ont remplacé les mini-vans à quatre roues pour de déplacer sur des vélos-cargo. Cerise sur le gâteau, deux autoroutes cyclables, munies d’abris contre la pluie et de pompes à vélos relient désormais Copenhague des municipalités avoisinantes...

    La moitié des habitants de Copenhague vont travailler à vélo

    Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que plus de la moitié des habitants de Copenhague utilisent le vélo pour se rendre au travail. 60% des trajets de moins de 5 min sont faits à vélo. Le challenge danois est maintenant de le populariser sur les longues distances, grâce à l’ouverture des deux autoroutes cyclables. Un sondage de 2008 a d’ailleurs démontré que 1/3 des Danois qui conduisent actuellement pour aller au travail seraient prêt à changer pour le vélo, si des infrastructures de qualités sont mises en place sur leur trajet. Un jour, peut-être, tout Copenhague se déplacera à deux-roues...

    En France, seule Strasbourg peut oser rivaliser avec Copenhague. Bordeaux, bonne élève du vélo, s'est vue récompenser du Guidon d'or 2014 décerné par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, pour son initiative sur le tourne-à-droite et les rues à contresens ouvertes aux cyclistes. Cela ne doit pas masquer que 59% des habitants prennent encore leur voiture pour se déplacer, que la part modale du vélo n'est que de 3 à 4% pour le Grand Bordeaux... Et Paris ? Et Toulouse? Et Marseille ? Et Lyon ? Et Nantes ? Il y a fort à parier que si les conditions dont bénéficient les habitants de Copenhague  étaient réunies en France, les cyclistes, plus en sécurité et encouragés, seraient bien plus nombreux, l'air moins pollué et la circulation plus apaisée...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le vélo: cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur la pollution de l'air : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Erosion du littoral: le très lourd bilan des tempêtes de l'hiver 2013-2014 en Aquitaine

     littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basque

    A Soulac, l'immeuble le Signal menace désormais de s'effondrer dans l'océan. Photo archives Sud Ouest

    L’Observatoire de la Côte Aquitaine publie ce jeudi un bilan complet des tempêtes survenues entre décembre 2013 et mars 2014 pour expliquer les phénomènes climatiques et l’érosion de la côte atlantique, du Pays basque à la Gironde et tirer les premiers enseignements de ces intempéries sur la stabilité du trait de côte aquitain.

    Violente érosion

    littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basqueCe second rapport de l'Observatoire de la Côte Aquitaine, missionné par ses membres fondateurs, l’Etat et la Région Aquitaine, auxquels se sont joints les trois départements côtiers (Gironde, Landes et Pyrénées Atlantiques) et le syndicat Mixte du bassin d’Arcachon (SIBA), fait suite à un premier bilan, réalisé en début d’année. Plus complet, il étudie globalement l'ensemble des phénomènes issus d'une séquence d'événements tempétueux hors norme, à l'origine d'importants dégâts, et explique comment les fortes vagues, les vents importants ou encore des surcotes ont provoqué de tels mouvements de terrain, érosions de plages et de dunes, et submersions marines. Ses conclusions vont au-delà du premier bilan des observations et les relevés effectués février 2014 : la côte a subi une violente érosion avec par endroit, un recul du trait de côte de 20 m et non pas de 10 mètres.

    Une conjonction exceptionnelle de phénomènes maritimes d'ampleur exceptionnelle

    littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basquePourquoi la côte a-t-elle subi des dégâts plus importants cette année que les hivers précédents, accompagnés de phénomènes de submersion ? C'est la question que chacun se pose. Certes, le littoral atlantique a dû supporter près d'une quarantaine de dépressions de décembre à mars, dont huit tempêtes violentes, mais pas d'une intensité hors norme. Pour l'Observatoire, l'exceptionnalité des phénomènes tempétueux de l'hiver dernier tient d'abord à la succession rapprochée dans le temps et au caractère répétitif de ces tempêtes qui ont frappé le littoral sans relâche durant quatre mois et au cumul d’énergie généré par les vagues sur une courte période de temps. Ensuite, aux hauteurs significatives des vagues par rapport aux hivers précédents. Et enfin, à la puissance de la houle au cours de l’hiver 2013-2014, très nettement supérieure aux données historiques : plus du double de la puissance de la plupart des derniers hivers.

    Une forte érosion  des côtes sableuses

    Premières victimes des rigueurs de l'hiver dernier : les 240 km de côte sableuse qui constituent la majeure partie du littoral aquitain. Ils ont été fortement érodés et les plages se sont fortement abaissées et aplanies, limitant ainsi leur résistance aux assauts de l’océan et leur capacité à refaire leurs stocks de sable cet été. Idem pour les dunes adjacentes.

    La Gironde est la plus affectée,  avec un recul du trait de côte de 20 à 40 m

    littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basqueC'est en Gironde, où l'on note un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m, que l’érosion marine a été la plus forte. Chacun a en mémoire les visions apocalyptiques des fronts de mer de Montalivet et de Lacanau, la situation de l'immeuble Le Signal, à Soulac, perché au bord de la dune devenue falaise, ou encore les plages du Porge (photo ci-contre), comme taillées à la hache par les vagues monstrueuses. Dans les Landes, l'Observatoire note que l’érosion a été plus globalement plus modérée que dans le Médoc. Les reculs du trait de côte y sont moins importants, de l’ordre de 10 à 15 m, même si par endroits, ils peuvent atteindre quand même 25 m... Biscarrosse, où la dune s'est effondrée, fait partie des stations balnéaires qui ont été violemment meurtries par les tempêtes et les vagues.

    La plage de Biscarrrosse après les tempêtes de l'hiver 2013-2014. Photo "Quand la Dune s'effondre", une vidéo de Biscarrosse.TV DR

    littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basqueUne érosion faible sur la côte rocheuse basque

    La côte rocheuse basque, qui s’étend sur 40 km jusqu’à la frontière espagnole, s'en tire plutôt mieux : l'Observatoire indique qu'elle a été peu affectée par l’érosion hivernale.  Ses ouvrages (ports, fronts de mer, digues), à l'instar de ceux de la côte sableuse girondine et landaise, ont en revanche subi de nombreux et important dommages provoqués par les vagues, notamment à Anglet et Biarritz.

    Traumatismes et inquiétudes

    littoral,hausse,niveau des mers,réchauffement climatique,aquitaine,atlantique,tempête,bilan,chiffre,érosion,trait de côte,recul,gironde,landes,pays basqueOutre les dégâts physiques, colossaux et durablement visibles dans le paysage du littoral de la région, les phénomènes climatiques de l'hiver dernier ont aussi marqué les esprits. C'est peu de dire qu'ils ont traumatisé les populations locales et leurs responsables politiques, en proie aujourd'hui à des inquiétudes légitimes concernant l'avenir de leur environnement et de leur habitat. Les impacts physiques sur le trait de côte aquitain enregistrés l'hiver dernier seront-ils durables et la situation continuera-t-elle à se dégrader, ou bien le littoral aquitain aura-t-il la capacité à se reconstruire naturellement ? Faut-il rebâtir des digues et lutter contre l'océan comme à Lacanau (photo ci-contre) ? Faut-il s'adapter et reculer comme à Montalivet ? Faut-il continuer à stabiliser les dunes, même par des moyens naturels comme la plantation d'oyats ? Autant de questions, primordiales dans le contexte du changement climatique en cours. Et pour y répondre, un éventail de réponses aux contraintes financières, économiques, sociales et environnementales tout aussi fortes.

    Anticiper et s'adapter

    Pour aider à trouver les bonnes réponses, le suivi de l’évolution du littoral dans les mois et années à venir s'impose. Ce sera la tâche de l'Observatoire ou de structures scientifiques d'aides à la décision comme Géo-Transfert, spécialiste de l'étude du littoral, dont les travaux permettent aussi d'être dans l'anticipation et la résilience.

    Le réchauffement climatique a pour conséquences la montée du niveau des mers et l'augmentation de l'intensité des phénomènes climatiques. Au coeur des préoccupations du Sommet international sur le climat en décembre 2015 à Paris, l'océan et le littoral devraient déjà être parmi les dossiers brûlants de la Conférence environnementale de Paris, les 27 et 28 novembre prochain. Pour y veiller, on peut compter notamment sur Surfrider Foundation Europe qui y participe, aux côté de sept ONG.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur l'érosion du littoral: cliquer ICI
    • L'érosion du littoral pour les nuls: cliquer ICI