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  • Transport : pourquoi le Danemark est le roi du vélo

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    A Copenhague, les cyclistes en file indienne, reposent leur pied sur la rambarde prévue à cet effet, en attendant que le feu passe au vert. Photo Mobilité Durable

    Au Danemark, le vélo est en pointe. Copenhague, capitale européenne du deux-roues, en est l’illustration la plus aboutie, comme le révèle le site Mobilité durable.org. Les cyclistes français bavent d'envie devant les commodités offertes à leurs homologues danois. Elles expliquent aussi pourquoi, au pays de la petite sirène, la petite reine peut vraiment résoudre les défis de la mobilité urbaine du 21e siècle.

    deux roue,vélo,transport doux,alernatif à la voiture,danemark,cophenhagueDes infrastructures pensées pour les cyclistes

    Contrairement à la plupart des villes de l'Hexagone qui se contentent de saupoudrer leurs rues et avenues de bouts de bandes cyclables, Copenhague a été totalement organisée de façon à faciliter la vie des cyclistes. En France, les feux de circulation sont coordonnées pour la commodité des voitures. A Copenhague, ils sont coordonnés afin de permettre un flux continu de cyclistes pendant les horaires de pointe. Sur certaines artères, des LED intégrées à l’asphalte indiquent aux usagers le temps restant avant le passage au rouge. Aucun détail n’est oublié : aux intersections, les cyclistes peuvent se reposer en attendant le passage au vert sans poser le pied à terre, grâce à des rambardes. Même les poubelles sont inclinées pour recevoir les déchets des usagers ! N'en jetez plus, la coupe est pleine. On la boira pourtant jusqu'à la lie : sachez que l’équivalent de « Vélib » à Copenhague inclut un système GPS et un moteur électrique pour un prix de 4€ /h. 

    Un maillage extensif de pistes cyclables

    Cyclistes français, rappelez-vous que  la jalousie est un péché mortel: dans la région de Copenhague, 28 pistes cyclables peintes en bleu s’étendent sur 497 km de long. Comme elles sont souvent aussi larges que les routes carrossables, les familles nombreuses ont remplacé les mini-vans à quatre roues pour de déplacer sur des vélos-cargo. Cerise sur le gâteau, deux autoroutes cyclables, munies d’abris contre la pluie et de pompes à vélos relient désormais Copenhague des municipalités avoisinantes...

    La moitié des habitants de Copenhague vont travailler à vélo

    Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que plus de la moitié des habitants de Copenhague utilisent le vélo pour se rendre au travail. 60% des trajets de moins de 5 min sont faits à vélo. Le challenge danois est maintenant de le populariser sur les longues distances, grâce à l’ouverture des deux autoroutes cyclables. Un sondage de 2008 a d’ailleurs démontré que 1/3 des Danois qui conduisent actuellement pour aller au travail seraient prêt à changer pour le vélo, si des infrastructures de qualités sont mises en place sur leur trajet. Un jour, peut-être, tout Copenhague se déplacera à deux-roues...

    En France, seule Strasbourg peut oser rivaliser avec Copenhague. Bordeaux, bonne élève du vélo, s'est vue récompenser du Guidon d'or 2014 décerné par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, pour son initiative sur le tourne-à-droite et les rues à contresens ouvertes aux cyclistes. Cela ne doit pas masquer que 59% des habitants prennent encore leur voiture pour se déplacer, que la part modale du vélo n'est que de 3 à 4% pour le Grand Bordeaux... Et Paris ? Et Toulouse? Et Marseille ? Et Lyon ? Et Nantes ? Il y a fort à parier que si les conditions dont bénéficient les habitants de Copenhague  étaient réunies en France, les cyclistes, plus en sécurité et encouragés, seraient bien plus nombreux, l'air moins pollué et la circulation plus apaisée...

    Cathy Lafon

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