Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Transport - Page 132

  • Coup de coeur. Bienvenue et bon vent aux nouvelles navettes maritimes marseillaises !

    Comment  désengorger la circulation marseillaise ?  Le transport collectif en bateau : voilà la réponse dans l'air, pour les villes maritimes ou fluviales. Après les navettes fluviales touristiques de Lyon et d'Angers, les bus de mer de et les passeurs électriques de La Rochelle,  les navettes fluviales de Paris les Navibus de Nantes  et les bateaux bus de Lorient, Marseille teste à son tour jusqu'au 15 septembre prochain des navettes maritimes intégrées à son réseau de transport en commun.

    transport fluvial,maritime,collectif,commun

    La cité phocéenne a inauguré le 1er mars deux «batobus»,  sur une ligne qui va du Vieux-Port à la plage de la Pointe-Rouge, dans le sud de la rade de Marseille (Bouches-du-Rhône).  Halte aux mauvais plaisants : non, les "batobus" marseillais ne sont pas de super paquebots, susceptibles de boucher le Vieux-Port de Marseille ! Intégrés dans le réseau des transports en commun marseillais, et gérés par la Régie des transports de Marseille (RTM) et Veolia, ces navires ont une capacité de 100 places. Ils  effectuent treize rotations quotidiennes de 7 heures à 19 heures, à raison d'une navette par heure dans chaque sens, pour un trajet de quarante minutes. (Photo ci-contre : le batobus de Marseille. DR)

    Joindre l'utile au très agréable

    Durant la saison d'été, les "batobus" devraient séduire aussi vacanciers et touristes, nombreux à arpenter Marseille et le Vieux-Port. Aux commodités d'un mode de transport doux et sans stress, s'ajoutera le plaisir de jouir d'une vue exceptionnelle sur la ville, depuis leur bord. Pour mieux accueillir les passagers en nombre, à partir du 14 mai et pour toute la saison d'été, le nombre de voyages sera augmenté avec un dernier départ à 22 heures.  S'ils rencontrent le succès prévu, les « batobus » reprendront du service l'an prochain à la même période, puis seront éventuellement pérennisés. Une seconde ligne reliant le Vieux-Port à l'Estaque, à l'autre extrémité de la rade, est déjà à l'étude.

    Paris en mode Voguéo

    De son côté, Paris ne mollit pas et prépare l'extension de ses propres "batobus", qui existent depuis 1997, avec le transport fluvial Voguéo. Après une longue période d'expérimentation de navettes fluviales entre la gare d'Austerlitz et Maisons-Alfort (Val-de-Marne), du 28 juin 2008 au 5 juin 2011, Voguéo finit sa phase active de concertation le 3  mars, avant d'être de nouveau remis en service et étendu fin 2013, avec trois nouvelles lignes. Pour la petite histoire, les navettes de Voguéo sont rochelaises : elles ont été construites par les  équipes du chantier Fountaine-Pajot.

    Des navettes fluviales à Bordeaux en 2013 ?

    transport fluvial,maritime,collectif,commun

    Future navette bordelaise. DR Keolis

    Sur les rives de leur Garonne désespérement vide, les Bordelais n'en attendent qu'avec plus d'impatience l'arrivée de leurs deux navettes fluviales. Ce système de transport collectif durable a été proposé clé en main par les écologistes bordelais il y déjà de cela six ans, en février 2006. D'autres acteurs locaux promoteurs du transport fluvial en ont également à maintes reprises soutenu le principe, comme le conseiller général girondin Philippe Dorthe. Enfin promises par la Communauté urbaine de Bordeaux en octobre 2010 et présentées officiellement par Keolis un an plus tard, elles sont en fabrication aux chantiers Dubourdieu de Gujan-Mestras (Gironde), et devraient entrer en fonctionnement en 2013. Quant au respect de l'environnement, ces deux navettes, catamarans  hybrides, promettent d'être au top, comme leur nom l'indique : "Greenboat-cat"...

    Marseille, capitale mondiale de l'eau

    transport fluvial,maritime,bordeaux,cub,collectif,commun

    Photo AFP

    Heureuse coïncidence, l'initiative des "batobus" marseillais a pris forme à la veille du 6e Forum mondial de l’eau, qui ouvre ses portes aujourd'hui 12 mars à Marseille, et sera suivi du Forum  alternatif mondial mondial de l’eau (Fame) (à partir du 14 mars, au Dock des Sud). Même si les programmes des deux forums s'intéressent avant tout à la gouvernance et à la gestion de la ressource naturelle  "eau", en évoquant changement climatique et sécurité alimentaire, les "batobus" seront là pour rappeler les problématiques liées à l'exploitation de l'eau comme vecteur de mobilité. L'intérêt pour l'environnement des possibilités alternatives qu'offrent les voies maritimes et fluviales aux déplacements routiers, ne doit pas faire oublier la nécessité de prévenir et maîtriser les impacts d'eventuelles et nouvelles pollutions de l'eau, liées à ce type de transport. Des océans aux fleuves de la planète, en passant par le port de Marseille.

    En ce qui concerne les habitants de l'agglomération bordelaise, rendez-vous est pris en 2013 dans le port de Bordeaux, pour franchir la Garonne sur des bateaux écologiquement respectueux des eaux du fleuve. C'est noté dans nos agendas !

    Cathy Lafon

    ►  Les "batobus" marseillais en chiffres

    2 M€ : c'est le coût de l'expérience pour la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM)

    2,50 € : le prix du biller aller simple pour les passagers. La traversée sera gratuite pour les abonnés de la RTM qui utilisaient jusque-là les bus, le métro et le tramway. 

    4 000 : le nombre d'usagers quotidiens sont potentiellement concernés par ce nouveau mode de transport.

    ► VIDEOS

    Les batobus marseillais comme si vous y étiez, sur le site de "La Marseillaise": cliquer ICI.

  • News fil vert. Mobilité : la Mia Electric, "miss 100 000 volts"

    mia angouleme.jpgLa voiture électrique fabriquée en Poitou-Charente a de l'énergie à revendre : elle s'est vendue à plus de 1000 exemplaires. Le constructeur franco-allemand voit ses efforts couronnés de succès, deux ans après la création de la société et six mois après le démarrage de la production, à Cerizay dans les Deux-Sèvres. La Mia Electric, voiture électrique compacte à trois places et avec deux portes coulissantes, était un pari, désormais en passe de réussir : elle séduit les parcs d’autopartage, avec le concours de l'ADEME,  et tout autant les professionnels.


    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO
    • Avere France,  le site "France mobilité électrique" : cliquer ICI

  • Avec CitéGreen, finie l'écologie "punitive" !

    citegreen.jpg

     CitéGreen DR

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais l'écologie dite "punitive", y en a marre. Et batailler tous les jours sur son petit vélo pour diminuer la pollution et désengorger la ville, dans l'indifférence générale, sans gagner rien d'autres que des coups de klaxons d'automobilistes énervés, y en a marre aussi.  Alors : "Moi d'abord, après moi le déluge, ce n'est pas ma petite bonne action qui va sauver le monde, ça me complique la vie et ça sert à rien, et de toute façon, nos gouvernants s'en battent l'oeil ?"  Motiver ou remotiver chacun à l'écoresponsabilité, mission impossible ? Non, bien sûr.  Mais comment ? Et surtout : à quand l'écologie "récompensante" ?

    "Le bon point ! ", vous dis-je

    La réponse est simple comme les bons points de l'école d'antan : il faut récompenser les bonnes pratiques et les initiatives éco-responsables de la vie de tous les jours. Utopie ? Pincez-vous tant que vous voudrez, c'est possible : CitéGreen.fr le fait. Lancé le 7 février, ce site internet français surfe sur ce concept et se propose de faire gagner du pouvoir d'achat à ceux qui covoiturent, pratiquent l'autopartage, utilisent un Vélib', troquent plutôt qu'achètent, consomment de l'énergie renouvelable, etc. Déclinable à l'envi, l'idée vient du monde anglo-saxon, où elle cartonne : le pionnier américain de l'écorécompense, Recyclebank.com compte ainsi 3 millions d'inscrits entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

    Comment ça marche ?

    Le principe de CitéGreen est simple : vous vous inscrivez gratuitement sur Citegreen.fr et indiquez le type d'actions " vertes " dont vous êtes coutumiers. Ensuite, il ne vous reste plus qu'à consommer citoyen pour gagner des points, CiteGreen ayant des partenariats avec de multiples sites.

    covoiturage.jpgAinsi, chaque fois que vous covoiturez en utilisant Tickengo.fr :  bingo, 15 points !  Vous louez ou troquez un bien entre particuliers sur Consoglobe.fr ? 10 points supplémentaires ! Ces récompenses représentent l'empreinte carbone que vous économisez. Les différents points se cumulent et vous permettent d'obtenir des récompenses en nature.  Ainsi, avec 50 points, on a le choix entre un film en vidéo à la demande (VOD) sur Canal Play et 20 % de rabais sur des vêtements éthiques Idéo. Trente points permettent de télécharger, sur Mac, PC ou tablette, un magazine proposé par Lekiosque.fr. Pour les fashion addicts, il existe des points pour des poses de vernis à ongle, ou des achats de produits de beauté bio ...  Les bons comptes faisant les bons amis, CitéGreen se rémunère en prélevant un pourcentage sur les transactions réalisées : bienvenue dans le monde de l'économie "verte".

    CitéGreen.fr fourmille de nouvelles idées.vls.jpg

    Par exemple, d'ici à cet été, toute utilisation de Vélib' à Paris donnera 5 points à son usager. Cinq allers-retours par semaine peuvent se transformer en deux films en VOD. Cela passe par un accord signé avec la Mairie de Paris.



    A quand un BordeauxGreen.fr ? Ou un BayonneGreen ? Ou un PérigueuxGreen ? ...

    recyclage.jpgIl faudrait juste que nos collectivités locales s'intéressent un peu plus au principe de la récompense...  et un poil moins à celui de la punition. Et passent des accords avec CitéGreen. A Bordeaux, je le sens bien... On pourrait envisager des récompenses pour ceux qui trient correctement leurs déchets, comme cela a été fait au Royaume-Uni, avec Recyclebank.com : le système a fait bondir de plus de 30 % le volume de matière triée. Ou des récompenses aux familles qui font l'effort de se séparer de leur voiture, ou de ne pas en racheter, pour lutter contre la thrombose de la ville, en leur offrant, soyons fous, un abonnement gratuit pour un de leur membre au réseau de transport en commun TBC, ou au VCub, ou à un système d'autopartage, ou de covoiturage.

    Accordons un bon point à la Communauté urbaine de Bordeaux, qui multiplie "les bonus gagnants" pour les citoyens écoresponsables, comme dernièrement, l'ouverture d'une station de gonflage de pneus gratuites pour les abonnés du parking à vélo de la Gare Saint Jean. Au rayon des récompenses, elle donne aussi des signes encourageants, en proposant dans ses bus et trams le jeu : "Je(u) valide : plus vous validez plus vous gagnez ». Un peu plus de 9 000 passagers de TBC ont déjà participé à ce jeu anti-fraude qui permet, par tirage au sort, de gagner des cadeaux. Mais il ne vous a pas échappé qu'on reste là dans un registre punitif, même s'il s'agit d'échapper à la punition...

    Récompenser ce qui est bien fait : ce ne serait pas plus sympa que de réfléchir sans cesse à de nouvelles mesures coercitives pour limiter la circulation automobile (des péages de ville et autres ZAPA), ou à de nouvelles amendes, pour lutter contre les déchets répandus sur la chaussée et les poubelles non rentrées ? Certes, le punitif est nécessaire. Mais un système de récompenses permettrait aussi, dans certains cas, de mieux faire passer les pilules incontournables du développement durable... Tout en valorisant, via des web partenariats, la richesse de l'activité économique locale liée aux modes de vie et de consommation durables, en plein essor sur internet.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    Le site de CitéGreen : cliquer ICI

    A Bordeaux, le coup de pompe est gratuit : cliquer ICI