En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Qualité de l'air, mercredi 29 février 2012. PIC DE POLLUTION AUX PARTICULES EN SUSPENSION en Aquitaine.
Bordeaux, Périgeux, Agen, Dax, Bayonne, Lacq, Pau : indice 6 (médiocre). SIR (Seuil d'information et de recommandations) publié par AIRAQ : les conditions météorologiques associées aux émissions polluantes ont favorisé l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension sur ces agglomérations. Cette situation devrait être maintenue dans la journée.En savoir plus : CLIQUER ICI
La Poste avait choisi le jour de la Saint-Valentin, le 14 février dernier, pour annoncer qu'elle compenserait ses émissions de CO2 ainsi que celles de ses sous-traitants, en France comme à l'étranger. Belle déclaration d'amour à la planète.
Zéro carbone pour les courriers et colis de La Poste à partir du 1er mars
Si nos facteurs et factrices sont parmi les premiers acteurs du développement durable, en marchant par tous les temps et en pédalant dur depuis des décennies pour nous livrer nos courriers, La Poste a fait le constat que les trois quarts de ses émissions de CO2 étaient liées au transport des plis et des colis. L'entreprise, qui s'est engagée à réduire son bilan carbone de 20 % d'ici à 2015, pour atteindre cet objectif, doit renforcer ses investissements dans des véhicules propres, la formation à l'éco-conduite, une gestion environnementale de ses bâtiments et l'éco-conception de ses offres. Elle doit également consacrer 12 millions d'euros par an pour compenser le reste de ses émissions de carbone. La Poste s'est engagée à ce que cette compensation se fasse sans surcoût pour les clients et les crédits carbone seront issus en majorité issus de projets dans les pays en développement. Le développement du e-commerce, qui va de pair avec un accroissement des transports de livraison de colis, pourra ainsi devenir un des vrais bons élèves du développement durable. Forte du succès qu'elle a rencontré avec la Lettre verte, lancée en septembre 2011, La Poste entend aussi rester concurrentielle, tout en répondant également à l'attente de ses clients et usagers, de plus en plus sensibles au respect de l'environnement et du développement durable, nouveaux moteurs de consommation.
L'éco-Poste : info ou intox ?
Lancée en septembre 2011, la Lettre Verte de La Poste est le premier geste "grand public" éco-responsable de l'entreprise. Ce service d’envoi de courrier se veut rapide, plus économique et plus respectueux de l’environnement que la Lettre prioritaire. Ne nécessitant pas de prendre l’avion (hors liaisons Outre-mer et Corse), la Lettre Verte participe à la politique de réduction des émissions de CO2 de La Poste.
Elle a fait cependant l'objet d'une polémique "écologique", lors de son lancement, avec deux syndicats. Pour la CGT , "les plates-formes régionales de tri qui ont remplacé et supprimé de nombreux centres départementaux" généraient déjà "plus de transports du courrier par camions"... et avec la Lettre Verte, " La Poste" allait mettre "encore plus de camions sur les routes". Sud-PTT, qui se fondait sur le rapport annuel sur le développement durable de La Poste, publié en interne, indiquait quant à lu,i que les émissions de CO2 liées au transport étaient passées "de 300 millions de tonnes en 2004 à 515 millions en 2010". Quoiqu'il en soit, la question du suivi et de la mesure de l'impact environnemental est toujours fondamentale en matière de développement durable. Pour "évaluer" la Lettre Verte, La Poste a mis en place un éco-calculateur, qui a reçu le label Veritas, et devait permettre de mesurer l'impact environnemental de ses offres, pour ses commerciaux (c'est chose faite) et pour ses usagers (cela devrait être opérationnel en mai 2012).
Verra-t-on un jour La Poste abandonner le jaune de son logo pour adopter la couleur verte ? Peut-être pas. Mais on doit reconnaître qu'elle fait preuve d'un réel volontarisme en matière de développement durable, sans se borner à un green washing de façade. Bien des entreprises, privées ou publiques, auraient raison de s'en inspirer.
Raté. Pas la peine de vous fatiguer à réviser les bribes de japonais que vous maîtrisez (ou pas), pour faire une touche : Hiriko n'est pas japonaise, mais... basque. Surprise. Hiriko signifie en effet "urbain", en langue basque. Ce joli prénom est celui d'une miniscule voiture électrique pliable, imaginée pour des villes du futur sans CO2. Pile poil ce que recherchent l'ONU, l'Europe, les responsables des grandes agglomérations et les écolos du monde entier, avides de solutions pour lutter contre l'asphyxie des centres urbains, au sens propre comme au sens figuré du terme.
Plus c'est petit, plus c'est mignon
Et plus c'est concentré. Hiriko, c'est du vrai nectar de voiture. Des mensurations minusculement idéales, un volant bourré d'électronique comme celui d'une Formule 1, un moteur logé dans des roues toutes mobiles (ce qui permet une rotation sur 360 degrés), et un drôle d'habitacle en forme d'oeil de mouche, qui remonte pour faciliter son stationnement sur un emplacement de de la taille d'une bicyclette. Son pare-brise coulisse comme celui d'un cockpit d'avion et une fois repliée, Hiriko se parque dans un espace de 1,5 mètre. Sa batterie électrique a une autonomie de 120 km en ville et sa vitesse est électroniquement bridée en fonction des limitations en vigueur. Qui dit mieux ? En revanche, familles nombreuses s'abstenir : la divine est strictement biplace. Hiriko oui, mais en solo, ou avec son amoureux (ou son amoureuse).
Kokoriko !
Si l'idée de la voiture électrique pliable a été lancée par des cerveaux américains (le MIT-Media lab à Boston), notre belle mini Hiriko, développée et produite par un groupe de sept petites entreprises basques regroupées en consortium au nom éponyme,est entièrement "made in Europe" ! D'où sa présentation à la presse par la Commission européenne, le 24 janvier dernier, en grandes pompes. Elle sera opérationnelle en 2013 dans plusieurs grandes villes séduites par ses appâts, adeptes de l'autopartage ou du prêt de véhicules en libre service, électriques ou non. Elle a des goûts de luxe et des conquêtes capitales qui s'entassent à la pelle : elle a déjà séduit Malmö (Suède), Berlin (Allemagne), Barcelone et Vitoria-Gasteiz (Espagne), San Francisco (Etats-Unis), Hong Kong, Quito (Equateur) et les îles Galápagos. Paris (France), Londres (Royaume-Uni), Amsterdam (Pays-Bas), Genève (Suisse), Boston (Etats-Unis), Dubaï, Abu Dhabi et depuis peu Bruxelles (Belgique) pourraient aussi bientôt succomber à ses charmes.
Gare au green washing électrique
D'accord, elle est vraiment mignonne, Hiriko, mais on se calme. La voiture électrique n'est pas non plus la panacée pour l'environnement. En matière de développement durable et de lutte contre la pollution, une voiture électrique est, bien sûr, plus "propre" qu'une voiture à essence. Mais une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. L'Institut met aussi en garde contre d'éventuels effets pervers : si toutes les voitures électriques étaient rechargées au même moment, en soirée, après une journée de travail par exemple, cela occasionnerait des pics de consommation électriques, à un moment où la demande en électricité est déjà forte. Convertir tout le parc automobile à l'électricité n'est pas une solution sans condition pour l'environnement : le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique.
"Ecolo-consommateur bobo" un jour, bobo toujours ?
Mais oui, Hiriko pourra aussi être achetée par des particuliers au prix de 12 500 euros avec une batterie louée. Mais non, ce n'est pas donné, et ce n'est pas non plus l'objectif premier de la petite voiture pliable. Ce qu'il nous faut réduire, plus que la taille de nos voitures, c'est d'abord leur nombre, la consommation de nos énergies, quelles qu'elles soient, et la fréquence de nos déplacements en quatre roues motorisés. Et privilégier les véhicules partagés ou collectifs, utiliser le vélo et, pourquoi pas, nos deux jambes. Ca tombe bien : les urbains ne bougent pas assez, ce qui n'est bon, ni pour la ligne, ni pour la santé.
Hiriko est aujourd'hui un prototype, qui devrait être disponible en juillet 2013. Plus que cinq mois pour réviser nos rudiments de basque, afin d'espérer la conquérir : "Egun on, Hiriko !"
► Le site de Hiriko : cliquer ICI ► Le site de l'AVEM, un des premiers sites d'information sur les véhicules électriques avec celui de l'AVERE-France : cliquer ICI