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Transport - Page 114

  • Santé. Les éthylotests chimiques à la poubelle ?

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    Les éthylotests chimiques à usage unique contiennent un réactif toxique Photo AFP

    Décidément, les éthylotests obligatoires dans les véhicules depuis le 1er juillet 2012, attirent les embrouilles comme le miel les fourmis.

    "Sud Ouest" l'avait révélé le 26 juin dernier, le président de l'association I-Test, à l'origine du décret qui les rend obligatoires, est aussi un salarié de l'entreprise qui les fabrique... De là à soupçonner une combine, il n'y avait qu'un pas que seuls les esprits mal intentionnés auront franchi. Et puis, il y a aussi les difficultés à s'approvisionner et les diverses arnaques de vente en ligne sur internet...

    Nouveau coup dur pour les éthylotests, venu d'où on ne l'attendait pas : selon l'association écologiste Robin des Bois, la dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique ne serait pas contestée. Un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique provoque des irritations en cas de projection dans les yeux. Selon l'agence SIPA, l’étude réalisée en juillet 2012 par le Comité de Coordination de Toxicovigilance avec l’appui de l’INVS  et de l’ANSES  confirmerait les risques dans un rapport qui n'a pas encore été publié. Quant aux incidents sanitaires, ils sont en augmentation. Voilà qui fait désordre.

    Allez, Robin des Bois, vous charriez !

    Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposeraient donc les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome ? On n'ose le croire.

    "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène"

    Aussi ahurissant que cela puisse paraître "au jour d'aujourd'hui", comme aurait dit ma grand-mère, avec toutes les normes sanitaires que l'Europe nous impose, Robin des Bois ne divague pas. Des cas d'irritations oculaires après projection dans les yeux de bichromate de potassium, un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique, ont bien été répertoriés en France auprès des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV). Alain Baert, du CAPTV de Rennes, l'expliquait sur France Info, le 14 novembre dernier : le bichromate de potassium, connu pour être une substance toxique pour l’environnement et la faune aquatique, a été classé par l'Union européenne comme substance cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR) de catégorie 2, la nocivité venant plus du chrome que du potassium.  Champion de la litote, Alain Baert concluait : "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène" comme réactif dans les éthylotests... Pour autant, l'utilisateur ne risque absolument rien lors de l'utilisation sauf accident avec le produit. Ouf !

    Un étiquetage lacunaire

    ethylotest,chimique,substance toxique,automobile,conducteur,alcool volant,prévention,accident de la routeAutre point qui chatouille sérieusement Robin des Bois, l’étiquetage des éthylotests à usage unique mis sur le marché comporterait de nombreuses lacunes, comme l’absence de mention de l’acide sulfurique... Ah bon. Enfin, l'association déplore que le décret 2012-284 du 28 février 2012 à l’initiative du ministre de l’Intérieur d'alors, Claude Guéant, n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les Ministères de la Santé et de l’Ecologie. Quant à l’actuel Ministère de l’Ecologie, il tarderait,  malgré les sollicitations de Robin des Bois à définir, à mettre en œuvre et à diffuser auprès du public un protocole d’élimination des éthylotests usagés ou périmés.

    Bon, ça, c'est fait. Et après ?

    Abrogation ou modification du décret imposant les éthylotests dans les véhicules

    Ccnclusion : Robin des Bois demande au Ministère de l’Intérieur d’abroger ou de modifier le décret obligeant les conducteurs à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans leur véhicule, à partir du 1er juillet 2012. En effet, selon l'association, cette obligation doit être conditionnée à la disponibilité d’éthylotests à usage unique d’un prix abordable, conformes aux normes et exempts de risques sanitaires et environnementaux. L'association demande également aux détenteurs d’éthylotests périmés ou usagés d’éviter absolument le dépôt sur la voie publique et dans les milieux naturels. Comme tous les déchets toxiques, ils doivent être amenés dans les déchetteries pour être agrégés à la filière Déchets Diffus Spécifiques (DDS).

    Boire ou conduire, il faut choisir. Mais cela ne devrait pas faire courir le risque pour les conducteurs, de s'intoxiquer en soufflant dans le ballon. Par chance, si les éthylotests sont obligatoires dans tous les véhicules à moteur depuis le 1er juillet 2012, en raison d'une pénurie, l'amende de 11 euros ne pourra être appliquée avant le 1er mars 2013... Le temps de revoir le décret ? 

    Cathy Lafon

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    • Le dossier complet sur les éthylotests disponible sur le site de Robin des Bois : cliquer ICI
    • Le décret du 28 février 2012 sur les éthylotests : cliquer ICI

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  • Mobilité. Entre 623 et 934 euros par foyer et par an : c'est le coût salé des bouchons en France

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    Bordeaux, 18 septembre 2012 :  les bouchons du matin sur la Rocace bordelaise Photo archives Sud Ouest / Thierry David

    Chaque année, les embouteillages coûteraient plus de 5,6 milliards d’euros à la France, dont 1,8 milliards d’euros sont dû aux seuls déplacements dans Paris : telle est la conclusion d'un rapport sur  «Les coûts économiques des embouteillages » réalisé par le Centre for Economics and Business Research (CEBR) à partir des données d’INRIX, une plateforme internationale d’ « intelligence trafic », qui s'est intéressée également au cas du Royaume-Uni est de l'Allemagne.

    623 euros par foyer en région, 934 euros à Paris

    Le coût global calculé par l'INRIX représente en moyenne 623 euros pour chaque foyer se déplaçant en voiture, et environ 934 euros pour les foyers parisiens. En effet, 40% des embouteillages ont lieu dans la capitale, où un parisien passe en moyenne deux semaines ouvrées par an...

    Une méthode de calcul incluant les coûts directs des embouteillages...

    Le coût global des embouteillages a été calculé par addition des coûts directs, soit le carburant dépensé et le temps perdu, et des coûts indirects. Coûts directs : il y a en France 7,8 millions d’automobilistes qui dépensent dans les embouteillages chacun 68 € de carburant (530 millions en cumul), le temps perdu dans ces mêmes embouteillages représente un coût global de 3.3 milliards d’euros, soit 421 € par conducteur.

    ... et indirects

    Le transport des biens de consommation représente 19% du trafic routier. Le surcoût lié aux embouteillages pèse 1.7 milliard d’euros qui revient à une contribution de 141 € par foyer. Les coûts indirects concernent les véhicules d’entreprises ou de transport des marchandises dans la mesure où les entreprises répercutent de 80 à 90% des coûts directs (carburant et temps d’un employé) sur les prix de leurs produits et services. Ces hausses de prix liées aux embouteillages s’élèvent à 1,7 milliards d’euros, soit 147 euros par foyer chaque année. 

    Fluidifier la circulation : une clé pour dynamiser l'économie

    coût financier,économique,pollution,ebouteillage,agglomération,trafic routier,inrix,rapport,chiffre rBryan Mistele, PDG d’INRIX, explique sur le site de Goodplanet que les "embouteillages ont un impact réel sur notre quotidien : ils influent non seulement notre temps de trajet pour se rendre à notre travail, le niveau d’essence consommé mais également sur le prix de la nourriture que nous achetons au supermarché. Alors que la France plonge petit à petit dans un climat d’austérité économique et bat des records de chômage, notre étude souligne l’importance de fluidifier et faciliter la circulation des personnes et des biens sur le réseau routier. Il s’agit là d’une clé pour dynamiser et stabiliser l’économe. "

    5,6 milliards, ou près de 36 milliards d'euros par an ?

    Ma Planète a sorti sa calculette. Le coût des embouteillagesa français calculé par l'INRIX n'inclut pas les coûts dérivés de la pollution dans les grandes villes, due aux émissions de gaz à effet de serre et aux particules fines. En France, elles sont pourtant responsables, selon l'OMS, de près de 42.000 décès prématurés par an, avec un impact sanitaire et environnemental estimé cette année à environ 30 milliards d'euros par an par le gouvernement.  En outre, le dépassement des seuils de pollution de l'air place la France en situation de contentieux européen, si bien que le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, si elle ne réduit pas d'ici là ses taux de pollution dans ses grandes villes. Des chiffres qui, si on les additionne, donnent le tournis : 36 milliards d'euros par an...

    Parvenir à réduire et à fluidifier la circulation automobile dans les zones urbaines tout en développant les transports alternatifs à la route pour les biens et les produits de consommation, voilà bien une double urgence accrue par le poids de la crise économique : l'enjeu écologique et sanitaire en la matière s'accompagne en effet d'un enjeu économique et social de taille pour le porte-monnaie de chaque Français.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur la mobilité et la pollution de l'air : cliquer ICI
  • Fil vert. Transport: Arcachon (Gironde), trophée 2012 de la mobilité électrique

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    La communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon (Gironde) a été récompensée par les troisièmes Trophées Avere des Villes Électromobiles, décernés à l’occasion du 1erCongrès des Collectivités Électromobiles qui se tenait le 4 décembre dernier à La Rochelle (Charente-Maritime), en présence de plus de 400 experts, collectivités, élus et acteurs de la filière des véhicules électriques et hybrides.

    C'est la seule collectivité locale de la région à être distinguée cette année pour son engagement dans le développement de la mobilité électrique. 

    Remis par l’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique, ces Trophées récompensent chaque année des collectivités territoriales, petites villes, communautés de communes, grandes agglomérations ou communautés urbaines, qui œuvrent en faveur du développement de la mobilité électrique. Pour cette troisième édition, 77 candidatures ont été étudiées attentivement par le jury.

    Les 14 membres du jury ont pris en considération quatre critères :

    • les politiques et dispositifs d’incitation à l’acquisition ainsi qu’à l’utilisation d’un véhicule électrique : places dédiées aux véhicules électriques, bornes de recharge, dispositif de stationnement gratuit ou à tarif préférentiel etc. ;
    • le nombre de véhicules électriques utilisés dans les flottes des collectivités et pour les transports en commun ;
    • les initiatives, organisations ou projets favorisant la mobilité électrique, tels que les dispositifs d’autopartage ou des plateformes de livraison de marchandises ;
    • la communication et la sensibilisation du public : évènements, expositions ou conférences.

    Le jury a également pris en compte la réflexion globale des collectivités candidates pour la mobilité durable.

    C'est sur l'ensemble de ces critères que la communauté d'agglomération arcachonnaise a été distinguée, dans la catégorie des collectivités de 50.000 à 100.000 habitants, aux côtés de la ville de Valence (Drôme).

    Bravo Arcachon, ville électro-mobile !

    Cathy Lafon
     
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