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Sciences - Page 168

  • Arctique et Antarctique : chaleur sur les pôles

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    Le réchauffement climatique responsable de la fonte des plateformes glaciaires, selon une étude scientifique de la Nasa, conduite par le chercheur français qui travaille en Californie Eric Rignot Photo Dr

    Le réchauffement des océans fait fondre les plateformes glaciaires entourant l'Antarctique en profondeur, selon une recherche américaine publiée le 13 juin par la Nasa. Alors que la France et l'Europe connaissent un printemps des plus pluvieux et médiocres, avec des inondations record en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie et en République tchèque, il n'a jamais fait aussi chaud  en Laponie, dans l'extrême Nord de l'Europe. 

    Au Nord comme au Sud, les effets du dérèglement climatique semblent déjà sensibles et les réserves de masse glaciaire de la planète en sont les premières affectées.

    31° C au pays du Père Noël, en Laponie

    Fin mai, début juin, la Laponie a battu des records de chaleur, avec des températures aux alentours des 29° C, au moment où des régions du globe, bien plus méridionales, comme la France, se plaignaient du froid et de la pluie.  En Norvège, l'institut météorologique national a relevé 29,1°C à la station de Nyrud, coincée entre Russie et Finlande, à plus de 250 kilomètres au nord du Cercle polaire. En Suède, le mercure est monté jusqu'à 28,7°C  à Överkalix, à environ 800 kilomètres au nord de Stockholm, a relevé l'institut météorologique national (SMHI).  En Finlande, la ville d'Inari, située à près de 1.000 kilomètres au nord de la capitale Helsinki, a également connu un record historique pour un mois de mai, avec 28,9°C .  Les météorologues ont qualifié "Cette situation est tout à fait exceptionnelle".

    nasa,réchauffement climatique,fonte glaces,banquise,glaciers,océan,réchauffementFonte anormale et accélérée de la banquise du pôle Nord

    Quelques jours auparavant, la Russie avait annoncé qu'elle allait évacuer d'urgence en trois jours sa station polaire Severny Polious 40, la quarantième station polaire russe installée sur la banquise du Pôle Nord en octobre 2012 afin, notamment, de surveiller l'environnement de l'océan Arctique et d'effectuer des observations météorologiques t (photo AFP ci-dessus). Motif de la décision: "la fonte anormale des glaces, avec un développement anormal de processus naturels dans le bassin Arctique qui a abouti à la destruction des champs de glaces autour de la station", selon un communiqué du ministère russe des  Ressources naturelles et de l'Ecologie. En clair : la glace se crevasse et des fissures apparaissent sur la banquise.  On ne peut s'empêcher de penser au film d'anticipation "Le jour d'après", qui décrit le monde victime d'une série de cataclysmes météorologiques extrêmes, dûs au réchauffement climatique,  dont le scénario commence justement par un phénomène naturel semblable. Même si cela reste, bien entendu, un film catastrophe de pure fiction.

    fonte glaces pole sud.jpgLa fonte des glaces de l'Antarctique au pôle Sud due au réchauffement de l'océan

    A l'extrême opposé du globe, en Antarctique, la masse glaciaire se réduit. Le phénomène, déjà repéré par les scientifiques, est attribué principalement  au vêlage d'iceberg : la banquise se fracture et accouche d'un iceberg, en perdant une masse important de sa glace. Pour la première fois, la Nasa a conduit une étude sur toutes les plateformes de glace autour de l'Antarctique, avec des mesures et des images obtenues à partir de satellites et d'avions. Les chercheurs ont analysé les taux de fonte de la base de ces masses glaciaires, prolongements des glaciers flottant sur l'océan qui couvrent une superficie de 1,5 million de kilomètres carrés. On savait déjà que 190 millions de tonnes de glace fondent quotidiennement en Antarctique. La dernière étude de la Nasa, publiée dans la revue Science du 14 juin, révèle que la fonte de la base de ces plateformes glaciaires, différente de la fonte des glaces superficielles, a compté pour 55% de la perte totale de leur masse de 2003 à 2008. Ce qui représente un volume beaucoup plus important que celui qui avait été estimé jusqu'à présent.

    Le vêlage d'iceberg

    L'oeuvre du réchauffement climatique

    Les conséquences de cette découverte scientifique sont nombreuses. L'Antarctique contient 60% environ des réserves d'eau douce de la planète et les plateformes étudiées, sorte de barrières naturelles de glace, ralentissent le glissement des glaciers vers l'océan. En fondant, elles perdent de leur efficacité.  L'étude de la Nasa doit permettre d'affiner les modèles sur la circulation océanique en fournissant une meilleure estimation du volume d'eau douce qui provient de la fonte de ces plateformes de glace en se déversant dans la zone côtière de l'Antarctique, et influent sur les courants marins. Elle aide aussi à mieux comprendre le mécanisme de fonte de ces glaces, ce qui permettra de mieux prédire l'impact du réchauffement de l'océan sur la masse glaciaire antarctique et de mieux évaluer sa contribution à la montée du niveau des eaux océaniques.

    2012 : l'année ou le changement climatique est devenu réalité (vidéo en anglais). Eric Rignot, glaciologue.

    Enfin, l'étude montre que le phénomène naturel de vêlage d'iceberg n'est plus l'explication prinicipale de la perte de masse glaciaire de l'Antarctique: "Notre étude montre que la fonte de la base des plateformes de glace entourant l'Antarctique y contribue de manière beaucoup plus importante", estime Eric Rignot. Glaciologue, climatologue, spécialiste du changement climatique, le chercheur français qui travaille au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie, ouest), est le principal auteur de ces travaux. En clair, nous dit-il : ça fond, et c'est bien le réchauffement climatique et celui des océans qui en est à l'origine.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude de la Nasa, publiée dans Science, 14 juin 2013  : cliquer ICI
    • L'étude d'Eric Rignot sur la fonte des glaces de l'Antarctique, 13 janvier 2008 : cliquer ICI
    • Sur l'Antarctique : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques

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    Epandage de pesticides dans les vignes  DR

    Les pesticides ont bel et bien des effets néfastes pour la santé. C'est ce qui ressort des résultats d'un important rapport d'expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), mené sur l'ensemble des connaissances internationales actuelles concernant les expositions professionnelles et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants).

    vigne grappe.jpgUne info qui va faire le buzz dans les rangs de vignes

    A défaut de faire plaisir, ces conclusions qui vont à l'encontre des dénégations des industriels du secteur, confortent les scientifiques, les associations, les écolos lanceurs d'alerte et les victimes de maladies professionnelles qui tirent depuis longtemps la sonnette d'alarme sur les dangers des phytosanitaires. Au premier rang desquels les travailleurs de la vigne, tout particulièrement exposés et très concernés dans la région en Charente et dans le Bordelais, comme l'a montré l'étude APAChe : Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux, publiée en février dernier. La vigne à elle seule, utilise 20% des pesticides consommés en France ! S'il n'est pas sûr que l'on cause du rapport de l'Inserm dans les travées de Vinexpo, le grand salon professionnel du vin qui s'ouvre à Bordeaux ce dimanche 16 juin, dans les rangs de vignes en revanche, l'info devrait faire le buzz....

    Les pesticides et les hommes : liaisons dangereuses

    Sollicités par le ministère de la Santé, épidémiologistes et biologistes ont analysé les données publiées en France et dans le monde, au premier semestre 2012. Les études sur les phytosanitaires  (herbicides, insecticides, fongicides) portent sur une centaine de familles chimiques (organophosphorés, organochlorés, carbamates, pyréthrinoïdes, triazines...), réparties en 10.000 dénominations commerciales et utilisées sous forme solide ou liquideIl en ressort que les pesticides majoritairement utilisés dans l'agriculture, mais que l'on retrouve partout dans l'environnement (air, poussières, denrées alimentaires...), sont impliqués dans des pathologies graves. En outre et malheureusement, s'il est nécessaire, le retrait du marché des produits ne suffit pas toujours à résoudre les problèmes. Ainsi, comme le précise le document, certains pesticides, à l'instar des organochlorés, persistent pendant des années dans l'environnement et se retrouvent dans la chaîne alimentaire...

    Les ravages des pesticides en milieu professionnel : cancers, infertilité, tumeurs cérébrales. Sympa.

    En milieu professionnel, c'est la peau qui représente la principale voie d'exposition aux pesticides. Dans la population en général, l'exposition est orale via l'alimentation. Mais comme tout travailleur est avant tout un être humain qui se nourrit pour vivre, on ne peut s'empêcher de penser que, pour celui qui est exposé professionnement aux phytosanitaires, c'est la double peine...  Les experts établissent la "forte présomption" d'un lien entre les pesticides et la survenue de cancers de la prostate et d'autres pathologies cancéreuses (lymphomes non hodgkinien, myélomes multiples) chez des personnes exposées, comme les agriculteurs et les viticulteurs, mais aussi les ouvriers de l'industrie qui les fabriquent ou les appliquent ou les personnes qui les stockent et les transportent, de même que les productions agricoles qui contiennent des résidus de pesticides. Les chercheurs relèvent également une augmentation du risque de maladie de Parkinson, et précisent qu'"un excès de risque de leucémie ne peut être écarté". L'implication des pesticides dans des problèmes de fertilité est également évoquée.  Enfin, un lien avec des tumeurs cérébrales (cancéreuses ou non) est aussi suspecté. Le registre spécialisé des cancers de Gironde, région viticole, montre ainsi une tendance à l'augmentation de leur incidence (+ 2,3% par an sur la période 2000-2007). 

    pesticides,produits phytosanitaires,chimie,maladie professionnelle,victimes,inserm,invs,ansesLes conséquences sur la grossesse, le développement de l'enfant et sa santé future

    La donnée la plus nouvelle du rapport de l'Inserm concerne la période prénatale. Chez les femmes exposées aux pesticides, professionnellement et/ou par leur alimentation, c'est aussi la double peine : les chercheurs ont observé une augmentation significative de risque de fausse couche. Idem pour les enfants exposés aux pesticides pendant la grossesse de leur mère et leur alimentation durant leur petite enfance : l'Inserm pointe pour cette population le risque de développer une leucémie, une tumeur cérébrale, une malformation génitale ou des troubles du développement (motricité, déficit cognitif ou hyperactivité).

    Le cocktail chimique : plus on en mange, plus on en garde !

    Les pesticides sont présents partout dans l'environnement : l'air intérieur et extérieur, les poussières, l'eau, le sol et les denrées alimentaires. Récemment, l’Institut de veille sanitaire (InVS) s'est inquiété de l’accumulation de ces substances dans le corps humain, spécialement en France. Alors que l’Europe décidait le 29 avril la suspension de trois insecticides pour protéger les abeilles, l'InVS publiait dans le même temps son rapport consacré à l’exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement. Avec un constat alarmant : l'étude réalisée entre 2006 et 2007, montre que les habitants de l’Hexagone sont largement plus exposés à certains pesticides que les Allemands, les Canadiens et même les Américains, premiers utilisateurs mondiaux alors que la France est championne d’Europe et quatrième au niveau mondial. L'étude, qui n’évoque que quelques familles de pesticides (polychlorobiphényles, organochlorés, organophosphorés et pyréthrinoïdes) que nous sommes susceptibles d’ingurgiter à chaque repas, nous apprend ainsi que 13% des femmes en âge de procréer (18-45 ans) subissent une contamination aux PCB  (polychlorobiphényles) supérieure aux seuils critiques définis par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentaire, de l’environnement et du travail).

    Alors, que faire ?

    pesticides,produits phytosanitaires,chimie,maladie professionnelle,victimes,inserm,invs,ansesTout d'abord, poursuivre les recherches et informer. De plus amples études sur ces "périodes de vulnérabilité" (grossesse, petite enfance) et sur la "toxicité des mélanges" sont nécessaires, estime l'Inserm, qui préconise aussi que la transparence soit faite sur la composition des produits incriminés quand ils sont soumis au "secret" industriel. Quant aux ministres en charge de la Santé, de l'Ecologie et de l'Agriculture, ils se sont dits favorables, vendredi 14 juin, à une réévaluation des autorisations de commercialisation des pesticides. Dans un communiqué commun, Marie-Sol Touraine, Delphine Batho et Stéphane Le Foll,  indiquent que "ces nouveaux éléments seront transmis sans délais aux autorités européennes afin qu'ils puissent être pris en compte dans la réévaluation des substances actives autorisées au niveau communautaire". Ils annoncent aussi avoir saisi l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire) "afin qu'elle évalue l'impact de ces nouvelles données sur les autorisations nationales existantes".

    paul françois.jpgReconnaître les maladies professionnelles, réduire l'usage des pesticides et exclure les plus dangereux

    Le céréalier Paul François, (photo ci-contre) président de l'association Phyto-Victimes née en Charente en mars 2001, a aussitôt demandé que "le législateur inscrive dès à  présent aux tableaux des maladies professionnelles du régime agricole toutes les pathologies listées" dans la publication de l'Inserm. Les écologistes, comme l'ONG Générations futures, se félicitent de ce que « les conséquences néfastes des pesticides pour la santé soient désormais officiellement reconnues par la recherche française ». Mais la reconnaissance n'est pas suffisante. Son président, François Veillerette, « exhorte les pouvoirs publics à prendre des mesures fortes et rapides pour réduire l'usage des pesticides et exclure les plus dangereux d'entre eux » et à prendre en compte, comme le demande de son côté l'Inserm,  «les effets des mélanges de pesticides et des produits formulés, et que la plus grande transparence soit faites sur la composition des produits et sur le contenu des dossiers d’évaluation de ces derniers. » 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pesticides : Effets sur la santé - Une expertise collective de l’Inserm : cliquer ICI
    • Exposition de la population française aux substances chimiques de l'environnement INVS : cliquer ICI
    • Le site internet de Générations futures :  : cliquer ICI.
    • Le site internet de Phyto-Victimes : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    LES PESTICIDES EN CHIFFRES

    • Marché. Une production mondiale en forte progression. En 2011, le marché mondial des pesticides s'élevait à 44 milliards de dollars (33 milliards d'euros), en progression de 13,6 % par rapport à 2010. 27,7 % de ce chiffre d'affaires est réalisé en Europe. Viennent ensuite l'Asie, de l'Amérique latine, l'Amérique du Nord et de l'Afrique. 
    • Types. En Europe, le marché phytosanitaire est dominé par les herbicides et les fongicides.
    • Utilisation. Les Etats-Unis constituent le premier consommateur mondial de pesticides. Suivent l'Inde, la France et l'Allemagne. Rapporté à l'hectare cultivé, le Japon arrive en tête (12 kg/ha) devant l'Europe (3 kg/ha), les Etats-Unis (2,5 kg/ha) et l'Inde (0,5 kg/ha).
    • Le cas de la France. Troisième consommateur mondial, la France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011. Malgré le lancement du plan Ecophyto en 2008, et l’objectif affiché de réduction de 50% des pesticides en 10 ans ainsi que l’exclusion des substances les plus dangereuses, la consommation de pesticides (NODU) a augmenté entre la période de 2009-2010 et la période 2010-2011 de 2.7%. Avec 783 milliers d’hectare en 2011, la vigne représente 3.7% de la Surface Agricole Utile  mais elle consomme à elle seule environ 20% des pesticides (en masse) dont une majorité de fongicides (80%).
  • Initiative : la société girondine Alidad' innove dans l'alternative aux herbicides chimiques

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    Alidad propose un produit "propre" pour désherber les parterres des espaces verts publics et les cultures agricoles Photo DR

    Le groupe Alidad Invest, installé à Mérignac (Gironde), se prépare à commercialiser prochainement un produit de biocontrôle à effet désherbant non sélectif, défanant, dessiccant et anti mousse (surfaces dures). Nom de code : VVH 86086.

    Apesticides epandage vignes.jpgprès cinq années de développement et environ 270 essais réalisés en France, en Europe ainsi que dans les DOM TOM, Alidad a déposé auprès de lANSES, en décembre 2012, les dossiers pour l’obtention des Autorisations de Mise sur le Marché de son nouveau produit. "Ces demandes concernent dans un premier temps la vigne, la pomme de terre et les cultures tropicales ainsi que les espaces verts et jardins", précise Alain Chemin, fondateur du groupe Alidad Invest. Alidad veut proposer un herbicide, qui soit une alternative non chimique aux pesticides.

    Nom de code : VVH 86086

    Dans le cadre du Plan Ecophyto 2018 de la réduction des pesticides voulu par le gouvernement et du développement de l’agriculture biologique qui va avec, le produit, souhaite s’inscrire dans une démarche de réduction de l’impact des activités agricoles sur l’environnement. Son objectif est de permettre à ses utilisateurs d’assurer la productivité de leur exploitation, en assurant une gestion durable des espaces verts. Tout en leur garantissant confort, propreté et sécurité.

    Sans danger pour l'applicateur, le consommateur et l'environnement

    D’origine végétale, la substance active est extraite d’un processus naturel qui n’inclue pas de produit chimique. La molécule utilisée est très facilement biodégradable et après de nombreux tests sur vignes comme sur pommes de terre, aucun résidu n’a été retrouvé dans les produits. C’est pourquoi Alidad revendique pour VVH 86086 l'égilibilité au label « utilisable en agriculture biologique ».

    "Un véritable retour aux techniques culturales"

    La particularité de VVH 86086 est qu’il ne tue pas l’herbe, il ralentit sa pousse. C’est une des raisons pour laquelle l’efficacité du produit devra faire face aux aléas climatiques. Alors qu’un seul passage pourra suffire pour désherber la culture ou le jardin avant un été sec, il faudra en revanche s’y atteler à plusieurs reprises si l’été est humide afin d’éviter la repousse des mauvaises herbes. Son utilisation est à usage variable, "en fonction des usages et des objectifs de chacun", explique Alain Chemin, qui insiste, "c'est un véritable regtour aux techniques culturales !".  Ce nouveau produit pourrait être d'un coût plus élevé qu'un équivalent issu de la chimie de synthèse. Mais son retour qualité/prix se fera sur d'autres critères, dont celui d'un impact écologiquement responsable sur l'environnement. E ça, ça n'a pas de prix.

    jachère fleurie.jpgSemer les "mauvaises" herbes fleuries

    Dans certains cas, on peut aussi décider de laisser pousser les "mauvaises herbes", qui sont en réalité des "indésirables" à nos yeux de jardinier et pas de la vraie "mauvaise graine". La plupart d'entre elles sont d'excellents auxiliaires de la biodiversité et vouloir à tout prix s’en débarrasser peut même avoir un impact négatif sur la biodiversité locale. Les "mauvaises" herbes attirent abeilles et insectes butineurs, indiquent la qualité du sol, sont parfois médicinales ou comestibles. Il en existerait 580 selon un décompte de l’Inra. Certaines sont très belles comme les coquelicots et les bleuets et la mode dans les jardins bio est à la jachère fleurie . On sème des mélanges de graines de "mauvaises" herbes fleuries pour garnir les pieds de plantation comme les rosiers, et ainsi éliminer les vraies herbes"indésirables".....

    Mais,  bon. Malgré tout, certaines "mauvaises" herbes le sont réellement et dérangent agriculteurs et jardiniers, en nuisant aux cultures. VVH 86086 se veut une réponse "biocontrôlée" adaptée à ce type de situation. Le produit d'Alidad n’a pas encore reçu l’autorisation de l’ANSES, mais sa commercialisation est déjà programmée. Sur les marchés agricoles en Europe elle sera assurée par la Société JADE, filiale du Groupe Alidad Invest, tandis que pour le marché des Espaces Verts en Europe, la commercialisation a été confiée au Groupe SYNGETA. Pour le marché du Jardin amateur, les décisions sont en cours de finalisation.

    A suivre.

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    • Alidad'invest 33 :  Avenue Ariane-Parc Cadera, 33700 Mérignac. Contact presse VVH 86086 : 01 44 82 66 70 - 06 11 34 22 39.