Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sciences - Page 152

  • Sciences : de quelles réserves d'eau douce la planète dispose-t-elle ?

    réserves,eau douce,étude

    Des scientifiques australiens ont estimé les réserves d'eau douces présentes sous la mer. Elles seraient très importantes. Photo archives AFP

    Quelle est la quantité des réserves d'eau douce de la Terre? En voilà une bonne question. Selon une étude publiée récemment dans la revue "Nature" par des chercheurs australiens, les réserves d’eau douce contenues sous les fonds marins représenteraient cinq fois le volume des lacs d’eau douce de la planète, une manne potentiellement vitale pour les générations futures.

    500.000 kilomètres cubes

    Les réserves d’eau faiblement salée présentes au-delà des fonds marins sur les socles continentaux de l’Australie, de la Chine, de l’Amérique du Nord et de l’Afrique du Sud s’élèveraient à 500.000 kilomètres cube, selon Vincent Post de l’université australienne Flinders. C’est « cent fois le volume extrait des réserves souterraines au cours du siècle passé », a-t-il précisé. Ces résultats ont été obtenus en compilant les données hydriques recueillies dans le cadre d’activités d’exploration pétrolière.

    Près de la moité du globe souffrira de pénurie d'eau d'ici à 2030

    Aujourd'hui, une personne sur trois vit dans un pays connaissant un stress hydrique modéré ou grave, et près de la moitié de la population du globe pourrait souffrir de pénuries d’eau d’ici à 2030, selon l’ONU qui estime que la demande sera alors de 40% supérieure à l’offre.

    Les résultats de l'étude australienne constitue donc une bonne nouvelle pour l'avenir de l'humanité. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut laisser couler l'eau du robinet pendant qu'on se lave les dents...

    Cathy Lafon, avec AFP

  • Sciences : quand la Terre perdra-t-elle ses océans ?

    océan plage gironde.jpg

    Une plage en Gironde au mois de décembre 2012. Photo archives Ma Planète

    Un jour, selon les scientifiques, les océans auront disparu de la surface du globe. Adieu, la planète bleue ! Pas de panique pour organiser vos vacances d'été, ce n'est pas vraiment demain la veille.

    simulations hausse temperatures cnrs.jpgUne étude française

    Selon une étude française publiée par la revue "Nature" le 12 décembre, l'augmentation progressive et très lente de la luminosité du Soleil conduira inexorablement à l'évaporation des océans et à la disparition de l'eau sur Terre dans près d'un milliard d'années. La bonne nouvelle, c'est que le modèle scientifique imaginé par une équipe du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS, UPMC, ENS, Ecole polytechnique) repousse des estimations antérieures «de plusieurs centaines de millions d'années», souligne le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

    Le réchauffement climatique n'est pas responsable

    Comme toujours, on cherche des responsables. Cette évolution prédite du climat terrestre à l'échelle des temps géologiques n'a pas de lien avec le réchauffement climatique causé par l'homme. C'est l'augmentation du rayonnement solaire qui est en cause. La luminosité du Soleil devrait aller croissant au cours des prochaines de centaines de millions d'années. Les températures terrestres devraient ainsi augmenter jusqu'à atteindre en surface les 70°C... Inutile de le préciser,  le réchauffement climatique que nous connaissons aujourd'hui, à côté de ce qui attend la planète, c'est peanuts.

    Dans un tel scénario, l'emballement de l'effet de serre est garanti et les eaux que contiennent les océans finiraient par bouillir, avant de s'évaporer. Pas sûr, toutefois, que l'espèce humaine soit encore sur Terre ce jour-là pour pouvoir le déplorer.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Pollution à l'amiante : la bombe à retardement financière des HLM

    amiante france.jpg

    En France, sept logements HLM sur dix contiennent de l'amiante. Photo archives AFP

    Sept logements HLM sur dix contiennent de l’amiante, un matériau hautement cancérigène. Une situation qui, si elle n'est heureusement pas toujours problématique pour la santé des locataires, l'est pour les ouvriers chargés d'effectuer les travaux, et représente une bombe à retardement financière pour les bailleurs sociaux, contraints de mettre leurs bâtiments aux normes.

    amiante travailleur.jpgLa réglementation concernant l'amiante renforcée

    Une réforme de la réglementation concernant ce matériau hautement cancérigène doit progressivement entrer en vigueur d’ici le 1er juillet 2015. Elle a fait bondir le coût d’assainissement des bâtiments concernés, car elle divise par dix le seuil d’exposition autorisée pour les ouvriers et impose aux entreprises des obligations de formation et de protection renforcée (calfeutrage des chantiers, port de masques et vêtements de protection…) lors de travaux susceptibles de libérer des fibres d’amiante. Et ce, que l’amiante soit à l’état friable – très dangereuse, car susceptible de se déliter sous l’effet de chocs, de vibrations ou de mouvement d’air – ou non friable – a priori sans danger, tant qu’elle est emprisonnée dans des matériaux. Le champ des travaux concernés s’en trouve considérablement élargi, car on estime qu’un logement sur deux en contient en France.

    danger amiante.jpg70% du parc HLM concernés

    Dans le parc HLM, l’amiante au sein des matériaux de construction "serait présente dans tous les logements construits avant 1997 (date de son interdiction, ndlr)", indiquait à l'AFP, le 14 novembre dernier, Christophe Boucaux, en charge des questions énergétiques et du développement durable à l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui regroupe 760 organismes HLM. Une situation qui concerne à peu près 70% du parc HLM français et impose, selon lui, "d’avoir des dispositifs adaptés lorsqu’on engage des travaux de rénovation ou de démolition, y compris des travaux d’entretien courant, comme le percement d’une cloison ou l’enlèvement d’anciennes peintures". Les enjeux financiers sont donc colossaux pour tous les organismes HLM.

    Le coût des travaux de désamiantage en hausse de plus de 50%

    Compte tenu des surcoûts induits et de la nécessité de reloger les habitants temporairement, la découverte d’amiante a entraîné ces derniers mois, pour les bailleurs sociaux, l’abandon d’une opération de travaux sur quatre. C'est ce qu'indique une étude de l’USH menée de décembre 2012 à février 2013, qui a révélé que le coût des travaux de désamiantage avait bondi en moyenne de plus de 50% depuis la nouvelle réglementation de mai 2012. La facture, qui n'a toutefois pas fait encore l'objet d'une évaluation officielle, s’élèverait, pour les bailleurs sociaux, à quelque 21 milliards d’euros pour trois millions de logements.

    Vers un accompagnement par les pouvoirs publics

    A l’heure où les organismes HLM se sont vu fixer par le gouvernement et la ministre du Logement, Cécile Duflot, l’objectif de construire 150.000 logements par an et d’en réhabiliter 100.000 autres, il s’agit là, en tout cas, d’une véritable bombe à retardement financière. Pour tenter de la désamorcer,  le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) doit estimer, dans un rapport en fin d’année, le coût du désamiantage sur les chantiers du bâtiment et les modalités selon lesquelles les pouvoirs publics pourraient accompagner la mise en œuvre de la nouvelle réglementation, par les maîtres d’ouvrage et les particuliers.

    amiante fibres.jpg"Moins on est exposé, mieux on se porte"

    De son côté, le site Riskassur vient de le rappeller,  l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (l'Anses) a proposé, en 2009, de diviser la limite autorisée par dix, en affichant le principe "Moins on est exposé, mieux on se porte". En effet, l'amiante étant un cancérogène sans seuil, il n'existe aucune limite en dessous de laquelle respirer cette fibre ne présente aucun risque. Actuellement, la règlementation, qui remonte à 1974, a été définie à partir de la mesure du fonds de pollution de l'air en Ile-de-France et fixe pour la population générale le taux d'empoussièrement maximum à 5 fibres d'amiante par litre d'air dans les bâtiments. Or, l'Anses estime que la population ne devrait pas être exposée à plus de 0,5 fibre par litre. Quant aux professionnels en contact direct avec l'amiante, notamment sur les chantiers de rénovation, l'agence préconise de remplacer, la norme française actuelle de 100 fibres par litre d'air en une heure, par celle en vigueur en Suisse, en Allemagne et aux Pays Bas, qui est de dix fibres par litre d'air sur huit heures.

    2014, année de l'amiante en France ?

    A l'heure où une nouvelle source de pollution à l'amiante vient d'être détectée dans la tour Montparnasse à Paris, dont le désamiantage a commencé en 2006, c'est une évidence : que ce soit pour les HLM, ou pas, on est bien loin d'en avoir fini avec l'amiante... Le 13 décembre, le Figaro révélait ainsi qu'il devrait y avoir bientôt un premier procès pénal de l'amiante en France, qui viserait essentiellement la société Eternit, responsable présumée de 1.500 morts.  Les autorités judiciaires auraient décidé de passer à la vitesse supérieure pour qu'un premier procès pénal de l'amiante puisse se tenir en France 2015.  Mais il n'y a pas qu'Eternit: l'amiante a fait des dizaines de milliers de victimes dont l'indemnisation sera à revoir, une fois la responsabilité des employeurs clarifiée, ce qui suppose d'autres procès à venir.

    En 1996, une étude de l'Inserm estimait que 100.000 personnes mourraient en France d'ici à 2025, pour avoir été exposé dans les usines de transformation, mais surtout à l'extérieur, aux poussières d'amiante.  Le scandale de l'amiante, interdite en 1997, a été révélé au milieu des années 1990.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • L’amiante est un « cancérogène sans seuil », c’est-à-dire qu’il n’existe aucune limite en dessous de laquelle respirer cette fibre réputée pour ses qualités isolantes exceptionnelles ne présente aucun risque.
    • Selon l'Organisation mondiale du travail,  ce minéral est responsable de 100.000 décès chaque année dans le monde.
    • En France, l’amiante est jugée responsable de 10 à 20% des cancers du poumon et pourrait provoquer 100.000 décès d’ici à 2025, selon les autorités sanitaires.
    • Interdite depuis 1997, la fibre produit des effets sur la santé 10 à 40 ans après l’exposition. Elle est la deuxième cause de maladies professionnelles et coûte plus de 900 millions d’euros par an d’indemnisations à l’Assurance maladie.

    LIRE AUSSI