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Qualité de l'air, vendredi 16 novembre 2012. Airaq déclenche une alerte PIC DE POLLUTION - SIR (seuil d'information et de recommandation) particules en suspension sur l'agglomération bordelaise.
Indice de qualité de l'air : 6 (médiocre), comme ailleurs dans la région à Bayonne, Dax, Lacq et Périgueux.
Les conditions météorologiques anticycloniques associées aux émissions polluantes favorisent l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension.
La formation des particules en suspension
Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l'agriculture ou encore les industries.
Les effets sur la santé des particules en suspension
Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et de par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes).
Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civique concernant ce taux de pollution. En savoir plus : CLIQUER ICI
Marée noire dans le golfe du Mexique, 2010 Photo AFP
Marée noire : BP va payer au moins 4 milliards de dollars d'amende, un record dans l'histoire américaine.
Il s'agit de "la plus grosse amende pénale de l'histoire américaine" dans le cadre de l'accord à l'amiable passé avec les autorités américaines pour régler une partie du dossier de la marée noire du golfe du Mexique a indiqué jeudi 15 novembre à l'AFP une source proche du dossier.
En 2010, l'explosion de Deepwater Horizon
L'explosion le 20 avril 2010 de Deepwater Horizon, à 80 kilomètres au large de La Nouvelle-Orléans dans le sud des Etats-Unis, avait fait onze morts et répandu des centaines de millions de litres de brut dans le golfe du Mexique jusqu'à la fermeture du puits quatre mois plus tard, provoquant une catastrophe écologique d'une ampleur rarement atteinte.
Une amende qui pulvérise celle du labo pharmaceutique Pfizer
Le géant britannique du pétrole avait confirmé "être en discussions avancées avec le département de la Justice (DoJ) américain et avec les autorités boursières (SEC) concernant un règlement de toutes les poursuites pénales fédérales et boursières" en lien avec l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique en avril 2010, une catastrophe écologique qui a failli lui coûter son existence. Le montant record de l'amende pénale dépassera les 1,3 milliard de dollars versés en 2009 par le laboratoire pharmaceutique Pfizer pour solder des litiges sur ses pratiques commerciales concernant un anti-inflammatoire.
Un premier accord à l'amiable de 7,8 milliards de dollars avec les victimes
Cet accord ne concernerait que les poursuites pénales et non certaines poursuites civiles fédérales, privées ou émanant de certains Etats. Il fait suite à un premier accord à l'amiable conclu par BP, de 7,8 milliards de dollars avec des victimes de la marée noire. Le groupe pétrolier commence aujourd'hui à régler ses comptes avec les autorités américaines. Contacté par l'AFP, BP s'est refusé à tout commentaire à ce sujet. Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, devrait annoncer l'accord lors d'une conférence de presse à La Nouvelle Orleans, selon le Wall Street Journal.
Le titre BP progresse en bourse
Paradoxament, la nouvelle n'affecte pas le titre BP. A la Bourse de Londres, BP prenait 0,70% à 428,75 pence vers 15H00 GMT...
Le groupe pétrolier s'est engagé dans une course contre la montre pour trouver un accord dans ce dossier hautement politique aux Etats-Unis, avant l'ouverture de son procès, prévue pour la fin février 2013.
Clôture par Martin Guespereau du séminaire « Eau et changement climatique », Lyon, 19 septembre
"Ce n’est pas un scénario catastrophe mais peu s’en faut : le changement climatique, c’est maintenant !" : telle est la conclusion que tire le quotidien régional rhône-alpin d’une étude conduite par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui a réuni 300 experts et gestionnaires de l’eau. Si les rejets des centrales nucléaires entraînent un réchauffement de 1,5°C à 3,2°C selon les lieux et les années, le réchauffement du fleuve est surtout le signe de la vitesse du changement climatique. Le thermomètre d’EDF qui surveille le fleuve comme le lait sur le feu est catégorique : en 30 ans, le Rhône a gagné 2°C. Le directeur général de l’Agence de l’eau, Martin Guespereau, affirme que « la température va augmenter d’encore autant d’ici 2030 ».
Diminution des précipitations
Les débits des affluents du Rhône, déjà insuffisants pour tempérer le réchauffement des eaux, devraient effectivement baisser avec l’accélération de la fonte des neiges. Les experts qui ont conduit cette étude prévoient une diminution de la durée annuelle d’enneigement de 20 à 50% dans les Alpes du Sud et de 10 à 15% dans les Alpes du nord à l’horizon 2030. En 2050, la Saône pourrait avoir perdu 50% d’eau en été et en automne. Concernant la Durance et l’Isère, affluents méditerranéens du fleuve, les pertes en eaux sont estimées à 75% en été pour cette même échéance. Ces modifications bouleverseront la répartition des espèces ainsi que les activités humaines. Pour ces dernières, l'accent est mis sur l'application de mesures d'économie d'eau.
Le Sud-Est : première région touchée par le réchauffement climatique
Première région française touchée par les conséquences du réchauffement climatique, le littoral méditerranéen pourrait recevoir 60% de pluies en moins et connaître une hausse des températures de 3 à 6°C, et jusqu’à 10°C au mois d’août, d’ici 2080. « 1°C en plus, explique Martin Guespereau (ci-contre), c’est un déplacement du climat de 180km vers le nord, c’est comme si Avignon se trouvait à Lyon ». Avec des conséquences sur la faune et la flore : selon les scientifiques, une petite quinzaine d’espèces de poissons disparaîtra en mer. Et dans les eaux du Haut-Rhône, la truite fario ou le chabot auront du mal à s’en remettre. D’autres espèces comme les chevesnes, les perches, les ablettes ou les hotus vont croître et se multiplier alors que d’autres poissons vont migrer vers le nord.
Economiser l'eau, c'est l'urgence
Pour Martin Guespereau, "la conséquence de ce chamboulement est qu’il va falloir apprendre à vraiment partager l’eau". Ce qui n'est pas simple, tant les intérêts peuvent être contradictoires, “voire conflictuels” souligne le directeur de l’Agence, entre l’agriculture, l’alimentation des populations, l’industrie et le tourisme. Le réchauffement climatique n'est plus un sujet de débat, selon Martin Guespereau, qui objecte aux climato-septiques et à ceux qui douteraient de l'urgence qu'il y a à économiser l'eau, que la preuve de l’acuité du problème est donnée par les arrêtés sécheresse des préfets : "ils devraient être l’exception or ils sont devenus la règle". Revoir l'état des canalisations souterraines dans les villes en réduisant les fuites d'au, et à la campagne progéger les nappes phréatiques, en réduisant l'irrigation, sont des prorités identifiées. “Pour 2 euros de travaux, on peut économiser 1m3 d’eau", conlut Martin Guespereau dans le Dauphiné.
Et dans la région ?
Dans le grand Sud-Ouest, Marc Abadie, directeur général de l'agence de l'eau Adour-Garonne, présentait de son côté le 5 novembre,à Bordeaux, son programme pour les six années à venir, baptisé « plan de sauvegarde pour l'eau ». L'agence de l'eau Adour-Bayonne semble plus discrète sur le thème du "réchauffement climatique" et sur la nécessité d'économiser et de partager l'eau, mais elle constate aussi la raréfaction de la ressource et prévoit un volet financier de 105 millions d'euros pour financer des actions en faveur de la gestion quantitative de la ressource et des économies d'eau. La nécessité de faire la chasse aux fuites d'eau, y compris dans les réseaux d'irrigation, est évoquée par Adour-Garonne, mais sans qu'il soit question de réduire l'irrigation, comme c'est le cas chez sa petite soeur rhône-alpine, méditerranéenne et corse.
Comme dans bon nombre de pays du monde (et pas seulement du tiers-monde), l'accès à l'eau pourrait devenir problématique en France, tout au moins dans certaines régions. Economiser et éviter le gaspillage de l'eau deviennent des impératifs urgents, pour protéger la ressource. Et préserver notre qualité de vie.