Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pollution - Page 254

  • Insolite. En Chine, un vélo combat la pollution

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chine

    Un habitant de Harbin à vélo dans un brouillard de pollution, le 21 octobre 2013 dans le nord-est de la Chine (AFP)

    En Chine, les mégalopoles étouffent sous le CO2. Tant et si bien que la capitale, Pékin, où la situation est particulièrement dramatique, vient d’élaborer un plan d’urgence pour réduire à la pollution de l'air qui atteint un niveau record. La pollution s'attaque particulièrement aux bronches des personnes malades, des enfants et des personnes âgées, mais aussi à celles qui marchent à pied, courent ou font du vélo. Pour la contrer, les masques de protection blancs qu'affectionnent les asiatiques n'ont strictement aucun effet.

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineLe vélo qui respire

    Voilà pourquoi, pour aider les Pékinois à respirer lorsqu'ils pédalent, Matt Hope un artiste anglais qui vit à Pékin, a imaginé une solution ingénieuse de vélo qui respire l’air, le « breathing bike » et ainventé en 2013, un vélo muni d’un système de filtration d’air.

     

     

     

    Comment ça marche ?

    Le système est simple : un générateur est connecté sur la roue arrière, chaque coup de pédale aspire l’air dans un système de filtration qui sépare les particules de poussière. L’air pur est ensuite envoyé au cycliste qui peut rouler tranquillement dans l’air pollué de Pékin.

     

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineUn prototype à améliorer

    Pour l’instant, le vélo est un système de purification d’air durable, mais quelques problèmes techniques sont à résoudre dont la sécurité électrique. Il est fortement déconseillé de rouler sous la pluie, sous peine d'électrocution (c'est ballot) et l’esthétique de l'engin ne dépareillerait pas dans "Star Wars", où il serait un deux roues idéal pour Dark Vador. En théorie,"le vélo qui respire" fonctionne bien, mais il a besoin d’être testé et complètement réinventé avant d’envisager une quelconque commercialisation.

    Une fois au point, il va de soi que "le vélo qui respire" pourrait, hélas, trouver des débouchés commerciaux ailleurs qu'en Chine. Mais l'idéal serait, quand même, de pouvoir pédaler un jour dans une atmosphère plus saine qu'aujourd'hui...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur la pollution de l'air : cliquer ICI
  • Abandon de l'écotaxe : combien ça coûte et qui va payer quoi ?

    ecotaxe portique afp.jpg

    L'un des portiques construits pour percevoir l'écotaxe qui ne serviront à rien. Photo achives AFP

    Le 9 octobre, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement durable, a donné le clap de fin au feuilleton de l'écotaxe poids-lourds. En plein débat sur la loi sur la transition énergétique. Drôle de coïncidence.

    Voulue par Bruxelles, prévue par le gouvernement de Nicolas Sarkozy,  la taxe écologique destinée à compenser l'impact des transports routiers sur l'environnement et sur les infrastructures, en abondant l'Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf) à hauteur de 450 millions d'euros par an, est définitivement enterrée. Ou, plus élégamment dit :  "ajournée sine die". Un poil de latin, ça fait quand même plus classe.

    Soit. Le hic, c'est qu'il va bien falloir payer les futurs travaux d'aménagement pour les trains, trams, bus en site propre, navettes fluviales, et autres canaux, sans oublier l'entretien de nos chères autoroutes qui coûtent un bras à l'Etat, toujours propriétaire, alors que les sociétés concessionnaires privées qui les exploitent se gavent de bénéfices financiers. Alors, combien va coûter cet abandon, et qui va payer?

    • Les poids lourds ?

    diesel pompe.jpgPas touche au grisbi du transport routier, c'est une affaire entendue. Si les poids lourds, premiers pollueurs et utilisateurs du réseau routier sont exemptés de l'écotaxe, ils vont finalement quand même cotiser un peu au  pot. Le 20 octobre, l'Assemblée a voté la hausse du diesel au 1er janvier 2015 de 4 centimes pour les poids lourds. Cette hausse est en fait, comme pour les automobilistes, composée de deux augmentations distinctes : d’une part, deux centimes, votés l’an dernier dans le cadre de la taxe carbone, dont les camionneurs devaient être initialement exonérés. Et d’autre part, deux autres centimes votés cette année pour compenser le manque à gagner après l’abaissement du périmètre de l’écotaxe, ensuite abandonnée. Cet amendement rapportera 332 millions d’euros qui seront transférés à l'Afitf. Le péage de transit poids lourds, qui devait succéder à l’écotaxe, aurait dû rapporter "540 millions d’euros en régime de croisière", selon le secrétaire d’Etat au budget Christian Eckert.  Il en manque donc 208.  Autre problème : les poids lourds étrangers en transit sont moins sollicités qu'avec l'écotaxe. D'où l'idée d'une vignette spéciale émise par Ségolène Royal, difficilement applicable en terme d'équité selon son collègue des finances, Michel  Sapin. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ?

    • Les autoroutes ?

    péage autoroute.jpgSégolène Royal aurait bien tenté le coup et on la comprend : les grandes sociétés autoroutières, principalement Vinci et Eiffage, qui se partagent le gâteau et font de faramineux profits en faisant,en outre, travailler leurs filiales du BTP pour les travaux d'entretien des autoroutes, pourraient quand même bien mettre la main à la poche. Par exemple en soulageant le porte-monnaie des usagers qui eux voient le prix du carburant augmenté. Juste le temps d'un week-end gratuit et en baissant de 10% le tarif des autoroutes.  Bonne ou mauvaise sur le plan écologique, l'idée se discute. Car comment faire pour taxer les profits des sociétés autoroutières ? Vu les contrats qui lient l'Etat et les sociétés autoroutières, mitonnés aux petits oignons en 2006 par Dominique de Villepin, premier ministre de Jacques Chirac, inutile d'y penser. L'affaire semble s'orienter vers un nouveau plan de relance des autoroutes, totalement incohérent avec les objectifs de diminution d'émissions de gaz à effet de serre et du trafic routier. Va comprendre.

    • Les usagers de la route ?

    diesel augmentation automobilistes.jpgGagné. Si l'on tergiverse quand il s'agit de quelques milliers de routiers et de Bonnets rouges, très remontés certes, mais pas entièrement représentatifs de 60 millions de Français, et que l'on doit laisser bien au chaud les sociétés autoroutières faute d'avoir de réels moyens pour revoir les contrats qui les lient à l'Etat, pour les particuliers, aucune hésitation. Si on en doutait encore, c'est à croire que le lobbying du corps électoral dans son ensemble n'existe pas. La première mesure prise pour remplacer le manque à gagner du dernier avatar de l'écotaxe a donc été de procéder à une augmentation de 2 centimes par litre de la taxe sur le diesel.  Ce qui devrait rapporter 800 millions d’euros pour l’Afitf. "Le coût pour les ménages qui ont un véhicule diesel est entre 15 et 30 euros par an", a relativisé la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault face aux critiques. Si l'on sait calculer, pour l'Etat, il y aurait même au final un excédent de 592 millions d'euros par rapport à l'écotaxe...  Merci les gentils automobilistes !

    • L'Etat ?

    C'est compliqué. Sachez seulement que la suspension de l'écotaxe pourrait faire peser un risque de 500  millions d'euros sur l'Etat. Le pool de banques engagées dans le partenariat public-privé et placées sous la garantie de l'Etat est en effet exposé à une perte de 500 millions d'euros ce qui représente la somme allouée au consortium Ecomouv' pour financer l'ensemble de infrastructures nécessaires au prélèvement de l'écotaxe (portiques de contrôles notamment). Les indemnités liées à la résiliation du contrat Ecomouv' s'élevaient au printemps 2013 à plus de 800 millions d'euros...

    Une négociation devrait s'ouvrir entre l'Etat et Ecomouv' : bon courage.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur l'écotaxe : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur le diesel: cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur la pollution de l'air : cliquer ICI
  • L'Europe, nouveau leader de la lutte contre le réchauffement climatique

    eolienne enfant38881.jpg

    L'Europe s'engage sur le chemin de la transition énergétique.

    C'est fait c'est signé ! Après huit heures de discussions et des mois de négociations, les vingt-huit pays européens se sont engagés pour un nouveau "paquet climat-énergie",  un accord historique dans la lutte contre le changement climatique. 

    centrale-a-charbon-de-boxberg-en-allemagne_e1928c7f308d88b7056953a8470641f8.jpgL'Europe s'est engagée sur 40% de réduction des gaz à effet de serre, au moins 27% d’énergies renouvelables et 30% d'économies d'énergie, d'ici à 2030.  Si l'Europe ne pèse que pour 11% dans le poids mondial global des émissions de gaz à effet de serre et si les ONG regrettent que les objectifs chiffrés ne soient pas assez contraignants au regard de l'accélération du réchauffement climatique et de la hausse exponentielle des émissions de gaz à effet de serre, les écologistes ne bouderont pas leur bonheur. Trouver un terrain d'entente commun était loin d'être gagné, il fallait persuader notamment les pays de l'Est, comme la Pologne, d'accepter des chiffres de réduction contraignants, alors que leurs économies tournent au charbon.

    Les raisons de l'union pour sauver le climat

    photovoltaique panneaux-solaires.jpgCertes, les Etats européens et leurs habitants ont désormais une conscience aigüe des réalités du changement climatique, l'accumulation des catastrophes climatiques et la hausse moyenne des températures relevées sur le globe aidant. Mais, comme toujours, les impératifs économiques ont peut-être joué un rôle au moins aussi important que les raisons d'ordre écologique dans ce choix. Encore fallait-il s'en convaincre. Dans le contexte de crise économique, développer les énergies renouvelables est désormais perçu en Europe et ailleurs dans le monde, comme un formidable levier pour l'emploi et l'industrie. Gagner en autonomie énergétique en s'affranchissant des énergies fossiles fournies par des pays politiquement instables, comme le pétrole du Proche-Orient et le gaz d'Ukraine est un deuxième enjeu d'importance sur le plan économique et financier. Plus peut-être que la conscience de la réalité de la raréfaction des ressources de la planète, qui reste encore abstraite pour beaucoup.

    Cinq ans après l'échec retentissant du Sommet sur le climat de Copenhague, l'Europe vient de choisir de s'engager sur le chemin de la sobriété et de la transition énergétique et écologique. L'Allemagne, comme bien souvent en matière d'écologie, avait joué un rôle de pionnière sur ce sujet. La France vient de la suivre. Si la route est encore longue jusqu'au Sommet mondial du climat de Paris, en décembre 2015, et encore plus longue pour sauver le climat, la bonne nouvelle du jour, c'est que tout espoir n'est pas perdu. Et c'est déjà beaucoup.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur les énergies renouvelables: cliquer ICI