Insolite. Le panda a une mémoire d'éléphant

Panda géant dans la réserve de Wolong en Chine. DR
Beaucoup d'histoires circulent sur les pandas géants mais, jusqu'à présent, on savait peu de choses sur les Ailuropoda melanoleuca, leur petit nom savant, si ce n'est qu'ils engloutissent des quantités astronomiques de bambous et que leur espèce est menacée. Ces cousins des ours qui vivent uniquement dans le centre de la Chine, dans des forêts particulièrement denses, sont vénérés par les Chinois qui interdisaient, jusqu'en 2006, toute collecte de données à distance à leur sujet. Un sérieux obstacle pour les chercheurs qui manquaient furieusement d'informations sur l'animal emblématique de l'ONG WWF. Difficile dans ces conditions de les protéger.
Une étude exceptionnelle
Oui, mais ça, c'était avant. Depuis le 27 mars dernier, l'étude "Space use by endangered giant pandas" (Utilisation de l’espace par les pandas géants, espèce menacée), publiée dans le "Journal of Mammalogy" par des chercheurs de l'université d'Etat du Michigan (Etats-Unis) nous dit tout ou presque apprend beaucoup sur les pandas géants. Exceptionnelle en soi, elle surprend aussi par ses conclusions qui vont à l'encontre des idées reçues sur les sympathiques ursidés au pelage noir et blanc.
GPS
Pour les étudier, entre 2010 et 2012, les scientifiques ont appareillé de colliers GPS une petite colonie située dans la réserve naturelle de Wolong (Chine). Ils ont ainsi pu suivre trois femelles adultes (Pan Pan, Mei Mei et Zhong Zhong), une jeune femelle (Long Long) et un mâle (Chuan Chuan) dont la position leur était communiquée toutes les quatre heures. Objectif: comprendre leurs déplacements, leur interaction avec leurs congénères, leur répartition et estimer leur surface vitale, afin de mieux les protéger.
La mémoire étonnante du panda
Première surprise : les chercheurs ont découvert que les pandas ne sont pas si solitaires et peuvent vivre en groupe toute l'année. Pour la recherche de leur nourriture, ils sont par ailleurs rattachés à une trentaine de sites sur lesquels ils reviennent jusqu'à six mis après leur première visite. Ces "noyaux" (core area) qu’ils défendent et fréquentent régulièrement, sont en effet leur garde-manger. Les pandas mémorisent en effet l’emplacement des bambouseraies les plus prolifiques pour pouvoir y retourner lors de la repousse du bambou, jusqu'à six mois après leur première visite... Lorsque l'on ingurgite jusqu'à 20 kg nourriture par jour, c'est un détail qui a son importance. La mémoire étonnante que possède cet animal volumineux est la deuxième surprise de l'étude.
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L'océan Atlantique est le siège de variations de la température de surface qui s'étendent sur plusieurs décennies et qui influencent le climat de l'Europe. Cette variabilité lente est due à des modifications de la circulation océanique, qui relie les courants de surface aux courants profonds, et qui transporte la chaleur depuis les tropiques jusqu'aux mers de Norvège et du Groenland. Cependant, sa cause reste mal connue. Afin d'en décrypter les mécanismes, les chercheurs ont tout d'abord utilisé des informations couvrant le dernier millénaire et issues d'archives naturelles du climat, obtenues en étudiant la composition chimique de l'eau des carottes de glace du Groenland, mémoire des changements passés de température. Selon ces données, il y a un lien étroit entre la température de surface de l'océan Atlantique et la température de l'air au-dessus du Groenland.
Pour les scientifiques français, les interférences produites par les trois dernières éruptions volcaniques majeures, Agung en 1963, El Chichon, au Mexique en 1982 et Pinatubo en 1991, expliquent, pour la première fois, la variabilité récente des courants de l'océan Atlantique nord. Les chercheurs en déduisent qu'une éruption majeure dans un futur proche pourrait avoir une incidence pendant plusieurs décennies sur les courants de l'océan Atlantique nord et sur la capacité de prévoir la variabilité du climat européen.