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Météo - Page 33

  • Climat :le sixième mois d'octobre le plus chaud en France depuis 1900

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    Le 1er octobre 2013 sur ITélé, Alicia Fall  annonçait des températures estivales Photo DR ITélé

    Record battu : le mois d’octobre 2013 a été le sixième le plus chaud depuis 1900, avec une moyenne de près de 2°C supérieure aux normales saisonnières, a indiqué mercredi Météo-France.

    Grande douceur partout

    "Toutes les régions ont bénéficié d’une grande douceur, excepté du 10 au 13″, écrit Météo-France dans son "bilan climatique provisoire d’octobre 2013″.  Trois des cinq autres mois d’octobre les plus chauds ont été enregistrés durant les 15 dernières années (2001, 2005 et 2006). Avant cela, il s’agissait d’octobre 1995 et 1921, a précisé à l’AFP Christine Berne, du service climatologie de Météo-France.

    Soleil timide

    Chaleur n'est pas synonyme d'ensoleillement. Le soleil, selon Météo France, a été très déficitaire sur une large moitié nord du pays, à l’exception de la Bretagne où il est resté conforme à la normale. Plus au sud, le soleil a été timide, atteignant à peine les valeurs saisonnières.

    30°C à Biarritz, le 18 octobre

    Plus que par des records de chaleur,  selon météo France, ce mois d’octobre a été marqué par des températures minimales "qui sont restées très élevées". En Aquitaine, les températures minimales tournaient autour de 14°C et 15°C, avec des pointes à 17°C. Quant aux maximales, le mercure a carrément frôlé des records estivaux le 18 octobre, avec 30°C à Biarritz et Dax, 27°C à Bordeaux, 29°C à Mont-de-Marsan.  En France, la température moyenne pour un mois d’octobre est de 13,5°C... 

    Précipitations en hausse

    Une fois son bilan finalisé, Météo France estime que l'on enregistrera également des précipitations supérieures à la normale, "de plus de 10% en moyenne sur la France, excepté sur le pourtour méditerranéen et la Corse". Les régions s’étendant du centre au nord-est du pays ont été très arrosées, avec un excédent de pluie supérieur à 50 %. Cet excédent dépasse 30 % de l’Ardèche au nord des Alpes, sur le sud de la Bretagne ainsi que du Cotentin au Pas-de-Calais. 

    Vraisemblablement un avant-goût de ce que le réchauffement climatique nous promet pour le futur...

    Cathy Lafon 

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  • Réchauffement climatique : les Pyrénées en première ligne

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    Pourra-t-on encore skier en 2050 dans les Pyrénées ? Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

    La conférence internationale d'étude sur la neige (ISSW) s'est ouverte lundi, à Grenoble (Isère) et à Chamonix (Haute-Savoie). Pour la première fois, ce sommet qui réunit 600 spécialiste a lieu en France. Au coeur des discussions, le réchauffement climatique qui menace l'enneigement des massifs. 

    Ca chauffe !

    Le Giec (Groupe d'Expert Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) a sonné l'alarme dans son dernier rapport sur le réchauffement climatique, remis le 27 septembre dernier: l'accélération du changement climatique se poursuit et la température moyenne de la Terre pourrait grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici  à 2100, selon les estimations des chercheurs. Et la neige devenir une denrée rare.

    Noël au balcon, Pâques sans tisons

    Concernant les Alpes, dans le pire des scénarios, les scientifiques prévoient une baisse de 70 à 80% de leur enneigement à l'horizon 2070-2100. Ces estimations viennent confirmer une tendance déjà observée: dans le massif de la Chartreuse, en Isère, une baisse de plus de 50% de l'enneigement a été constatée entre 1960 et aujourd'hui. 

    le treut.jpgLes Pyrénées en première ligne

    Même avertissement dans le rapport scientifique commandé au climatologue Hervé Le Treut par la Région Aquitaine sur "Les impacts du changement climatique en Aquitaine" : il faut envisager une diminution future du manteau neigeux pyrénéen. L'Aquitaine serait même la région la plus concernée de France par le réchauffement climatique. Il ne faut pas se fier aux apparences de l'hiver dernier avec sa neige surabondante, qui a tenu exceptionnellement jusqu'au mois d'août à des altitudes où, de mémoire de berger, on l'avait rarement vue... C'est l'inverse de cet épisode climatique extrême qui est attendu par les scientifiques : la raréfaction des chutes de neige observée depuis les cinquante dernières années, devrait aller en s'accentuant, de même que la disparition des glaciers. Les auteurs du rapport aquitain qui ont travaillé sur la partie consacrée à l'impact du changement climatique sur la montagne, anticipent qu'en 2050 -c'est déjà demain- il pourrait ne plus y avoir de neige qu'en très haute altitude.

    neige arbres.jpgQuel futur pour l'économie de nos montagnes?

    On suppute ferme sur les conséquences de la disparition programmée de l'or blanc en moyenne et basse altitude. Du positif : le nombre d'avalanches pourrait être revu à la baisse du fait de l'augmentation des températures. Ou pas. Mais surtout du négatif, avec l'avenir du tourisme d'hiver : pourra-t-on encore pratiquer, dans trente ou quarante ans, les sports d'hiver, tels que nous les connaissons aujourd'hui ?

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    La question de la rentabilité des infrastructures

    Les beaux jours du ski sont peut-être bien derrière lui et les communes qui ont investi d'énormes budgets dans les infrastructures de leurs stations de ski ont du souci à se faire. La question urgente pour elles semble être de savoir ce qu'on va faire et proposer aux touristes durant les saisons... sans neige. Le canon à neige, dont l'impact écologique néfaste est en outre avéré, ne sera pas la panacée. Quant aux autoroutes, comme, dans la région, celle de l'A65, qui veut permettre aux citadins d'accéder à vitesse grand V aux Pyrénées pour y passer le week-end en joyeuses glissades, rétrospectivement, il y a des chances pour que l'on s'interroge sur la nécessité de leur construction... Comment la raréfaction de la neige pourrait-elle rendre l'A65 plus fréquentée qu'elle ne l'est aujourd'hui ?

    Enfin, parce que la neige est un élément indissociable de l'écosystème global "montagne", la réduction de l'enneigement et de sa durée aura aussi des répercussions sur l'avenir du pastoralisme et de la biodiversité en montagne. Sujets autrement plus préoccupants que la seule question de savoir si l'on pourra, ou pas, continuer à dévaler à ski les pentes enneigées...

    Cathy Lafon

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    ►A ECOUTER

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  • Réchauffement climatique: l'Aquitaine en première ligne

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    Selon le climatologue Hervé Le Treut du Giec,, les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes en France et en Aquitaine. Photo archives Sud Ouest

    Le réchauffement climatique est confirmé, ça ne va pas aller en s'arrangeant, les événements climatiques extrêmes devraient se multiplier et le rôle de l'homme dans les causes de ce changement est avéré. Telles sont les principales conclusions de la première étape du 5ème rapport du  Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publiée aujourd'hui.

      + 4,8° C d'ici à 2100

    L'Organisation météorologique mondiale (OMM) avait déjà annoncé la couleur au début de l'été : selon un rapport publié en juillet dernier, la décennie 2001-2010 a été la plus chaude qui ait été constatée depuis le début des mesures systématiques, en 1850. Depuis le début de l'ère industrielle, la température moyenne de la planète s'est réchauffée de 0.8°C, dont 0,6°C au cours des cinquante dernières années. Une surchauffe d'une intensité inédite sur une durée de temps aussi courte dans l'histoire du climat de la Terre, qui devrait se poursuivre. Selon le Giec, la hausse des températures va se poursuivre et pourrait atteindre 4,8 degrés Celsius d'ici à la fin du siècle.

    Et en Aquitaine ?

    Les conclusions du Giec rejoignent celles du rapport scientifique, coordonné pour la région Aquitaine par Hervé Le Treut, climatologue et membre du Giec, publié début septembre. L'étude "Prévoir pour agir, la Région Aquitaine anticipe le changement climatique'"estime qu'"il est nécessaire d'envisager les conséquences d'une élévation de la température moyenne globale de l'ordre de 4°C ou 5°C."  Selon le climatologue, présent à Stockholm, l'Aquitaine devrait connaître un réchauffement climatique plus important que le réchauffement moyen global et certains modèles envisagent même "des réchauffement en fin de siècle de plus de 6°C et des relèvements du niveau de la mer bien supérieurs à un mètre". Pour la région, les conséquences seront de taille, sur la culture de la vigne et des vendanges, la forêt, la pêche, la qualité de l'eau, les énergies (nucléaire et renouvelables), la qualité de l'air, la santé, le littoral, l'agriculture...  Les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes, les glaciers des Pyrénées pourraient avoir totalement disparu en 2050, et l'érosion du manteau neigeux va s'accélérer. Les zones littorales, les zones humides et fluviales, l'estuaire de la Gironde vont subir l'augmentation du niveau des eaux. L'érosion marine menace les côtes sableuses, comme à Soulac, Lacanau... Pour le climatologue, s'il reste des incertitudes,  "c'est un risque que l'on ne peut ignorer".

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    Cathy Lafon