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Initiative - Page 198

  • Naissance en Suisse de Solar Impulse 2, le nouvel avion solaire

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    Bertrand Piccard et André Borschberg devant le Solar Impulse 2, le 9 avril 2014. Photo AFP

    On connaissait Solar Impulse, le premier avion solaire au monde, imaginé par les Suisses Bertrand Piccard et André Borschberger. Il a désormais un petit frère : Solar Impulse 2, présenté au monde entier le mercredi 9 avril dernier.

    A l'énergie solaire

    Résultat de dix ans de travail, né en Suisse et doté d'une taille plus que respectable - son envergure est celle de l'Airbus A380 -, le nouveau né de la famille Solar est plus grand et plus lourd que son aîné qui a déjà bluffé la planète entière en démontrant que le vol perpétuel est possible, puis en volant jusqu'au Maroc ou en traversant les Etats-Unis. Tout comme lui, Solar Impulse 2 ne vole qu'à l'énergie solaire.

    Mieux que Solar Impulse 1

    Qu'on se le dise, le nouvel avion solaire est prévu pour faire beaucoup mieux que son prédécesseur. Construit en Suisse à Dübendorf, l'aéroplane a été transporté en février 2014 en pièces détachées dans une halle en bordure de l'aérodrome militaire de Payerne.  D'une envergure de plus de 8 mètres, il pèse 2,3 tonnes au total, soit 700 kg de plus que son frère aîné. Capable de voler "perpétuellement" en rechargeant ses batteries la journée grâce au soleil, cet avion extraordinaire reste toutefois ultraléger - il n'est pas plus lourd qu'une grosse voiture - et il se déplacera à moins de 50 km/h. Il pourrait même reculer en cas de fort vent. Il ne peut en outre embarquer qu'un seul pilote à la fois.

    Un tour du monde à haut risque

    Dans moins d'un an, l'appareil tentera de faire en 2015 le tour du monde, propulsé uniquement à l'énergie solaire, avec à son bord ses deux papas, André Borschberger et Bertrand Piccard.  Le départ de l'aventure est prévu depuis un pays du Moyen-Orient. Puis, cap à l'est, sur l'Inde, la Chine, puis les Etats-Unis avant le retour en Europe.  Ses inventeurs se succèderont à bord du monoplace et resteront entre trois et cinq jours de suite confinés dans l'espace exigu du cockpit.  Si l'avion ne risque pas tomber en panne de carburant, les traversées des océans Atlantique et Pacifique prendront plusieurs jours, vu sa vitesse de croisière, et poseront de gros défis pour l'assistance et l'accompagnement en mer.

    Dans de telles conditions, le tour du monde constituera un exploit à l'issue duquel Solar Impulse 2 et ses inventeurs entreront dans l'histoire de l'aviation et des énergies renouvelables.

    Cathy Lafon

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  • Innovation. Le Bassin d'Arcachon a enfin son bateau "vert" : le Greenboat

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    Le Greenboat. Photo Chantier naval Dubourdieu

    Mis à l'eau pour la première fois la semaine dernière dans le port de Larros à Gujan-Mestras (Gironde), le Greenboat arcachonnais est le petit frère durable des deux navettes fluviales, les BatCub, qui sillonnent le port de la lune à Bordeaux depuis un an.

    bateau,dubourdieu,électrique,thermique,pinasse,bassin d'arcachon,innonvationRespectueux de l'environnement

    Les 18 mètres du bateau vert du Bassin d'Arcachon sont signés par le chantier naval Dubourdieu. Le nouveau né, respectueux de l'environnement, a nécessité trois ans de travaux. Quasiment opérationnel, il devrait être bientôt vendu à un opérateur touristique du Bassin pour vivre sa vie de bateau. Il permettra alors à tout un chacun de découvrir les beautés du Bassin d'Arcachon, sans impact nocif pour un écosystème naturellement fragile et plutôt malmené par une surabondance d'activités humaines. Le Greenboat s'annonce donc comme un vrai rêve de modèle de développement durable.

    bateau,dubourdieu,électrique,thermique,pinasse,bassin d'arcachon,innonvationUne véritable innovation technologique

    Les BatCub bordelais (photo ci-contre) ont testé et rôdé pour lui, avec quelques désagréments techniques, il faut bien l'admettre, son moteur à propulsion hybride (thermique-électrique). Une véritable innovation technologique, pas tout-à-fait au point lorsqu'elle a démarré grandeur nature dans le réseau de transport en commun bordelais, le 2 mai 2013. Depuis, de l'eau a coulé sous le pont de pierre et l'un des BatCub, l'Hirondelle, remise à neuf, vogue à nouveau vaillamment sur la Garonne, sans l'ombre d'un pépin. Le second, la Gondole, devrait la rejoindre, courant avril. La double motorisation du Greenboat, signée Baudoin, avec 2 fois 250 chevaux en propulsion thermique et 2 fois 20 chevaux en électrique est désormais au point.

    bateau,dubourdieu,électrique,thermique,pinasse,bassin d'arcachon,innonvationLocal et vert

    L'embarcation couverte qui peut transporter de 47 à 57 passagers et accueillir de six à huit vélos, rappelle par sa ligne les pinasses traditionnelles du Bassin. Elle a bénéficié d'un financement de la Cobas (Communauté d'agglomération du Sud Bassin), à hauteur de 160.000 euros. L'enfant du pays se veut local et vert de la proue à la poupe : construit en pin des Landes, un bois peu utilisé dans la construction marine mais pourtant très approprié, il sera recouvert de peintures "propres", de manière à ne pas polluer les eaux. Silencieux grâce à sa propulsion électrique, il émet également moins de CO2 et ses batteries peuvent être rechargées à bord grâce à un système d'embrayage électromagnétique sur le moteur thermique.

    Les heureux parents du Greenboat sont le Chantier naval Dubourdieu et, pour la propulsion, le bureau d'études Orion, les moteurs Baudouin et ECA Electronavale.  Il a pour marraine la Cobas (Communauté d'agglomération du Sud Bassin) et pour parrain, le Crédit agricole.  Il a bénéficié d'un financement de la Cobas, à hauteur de 160.000 euros. Le Crédit Agricole d’Aquitaine l'a soutenu doublement :  en tant que banque participant au financement du projet et en tant que mécène, apportant une contribution via son Fonds d’initiatives locales.

    Vivement les vacances d'été, pour pouvoir enfin naviguer à bord de ce bateau écoresponsable !

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur les BatCub: cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le Bassin d'Arcachon : cliquer ICI
  • En 2016, les restaurateurs devront recycler et valoriser leurs déchets

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    Photo DR

    Les métiers de la restauration passent en mode développement durable. En 2016, une nouvelle législation obligera les restaurants à revaloriser le contenu de leurs poubelles, déchets de préparation des plats comme les restes. Avec un double objectif : la réduction des déchets et la production du biogaz, énergie renouvelable obtenue par le procédé de la méthanisation. 

    Le "cercle vert" et vertueux des poulets d'Ariane

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    Comment limiter, dans la restauration, le gaspillage alimentaire, réduire les déchets produits et les valoriser en améliorant le tri ? Une bonne pratique, lancée à New York par Ariane Daguin (photo ci-contre) s'attache déjà à résoudre la difficile équation. La restauratrice et femme d'affaire originaire du Gers, nourrit en effet ses poulets bio élevés en Pennsylvanie, avec les épluchures de légumes des grands restaurants new-yorkais qui les servent ensuite sur leurs tables. Une initiative créatrice d'un cercle particulièrement vertueux et durable.

    Les restaurateurs passent au vert

    L'Hexagone a décidé d'aller beaucoup plus loin que ce modèle. En 2016, la France contraindra par la loi les restaurateurs à passer définitivement au vert, sinon sur le contenu des assiettes qu'ils proposent, du moins sur celui de leurs poubelles. Depuis le 1er janvier 2012, les gros producteurs de biodéchets ont une obligation de tri à la source. En 2016, le seuil à partir duquel les biodéchets devront être valorisés tombera à 10 tonnes par an, ce qui correspond à environ 71.000 repas par an.

    L'expérience parisienne

    A Paris, 80 restaurateurs recrutés parmi les adhérents du syndicat professionnel Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs) au sein des Ier, IIe et VIIIe arrondissements de la capitale, expérimentent depuis la fin mars, une nouvelle forme de collecte et de recyclage.  L'expérience de valorisation des déchets alimentaires par la méthanisation (fabrication d'une énergie renouvelable et locale, le méthane, en faisant fermenter des déchets ménagers ou du fumier, par exemple) permet de recycler les déchets d'origine animale. Elle est menée avec Moulinot Compost et Biogaz, la société qui assure la collecte et a fait office de test national. En effet, pour être représentatif de la profession, l'échantillon des établissements parisiens retenus est constitué de bistrots, petits restos de quartier et grands restaurants prestigieux.

    Comment ça marche ?

    Une petite camionnette fonctionnant au méthane ramasse les déchets jetés dans des poubelles spécifiques six jours sur sept. Les déchets organiques (restes alimentaires, épluchures, marcs de café, coquilles...) sont placés dans des sacs transparents, afin d'assurer la qualité du tri par un contrôle visuel.  Selon le Synhorcat, ce mode de fonctionnement permettrait de faire baisser de 10% le volume des ordures collectées. Les déchets sont ensuite acheminés jusqu'à Étampes (Essonne) où ils sont transformés en biogaz, en chauffage (350 kWh par tonne), électricité (350 kWh par tonne) et en compost (950 kg par tonne) destinés à être épandus sur des terres agricoles.

    L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les collectivités locales financent pour l'instant le projet, d'un coût de 308.000 euros. Mais il devrait atteindre une viabilité économique : avec un recyclage à 100% des déchets organiques, la baisse du coût de collecte et de traitement de déchets permettra de le rentabiliser.

    Cathy Lafon

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