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Energie - Page 167

  • Bordeaux : les navettes fluviales débarquent aujourd'hui sur la Garonne

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    "BatCub sur l'eau, la Garonne, la Garonne, BatCub sur l'eau, la Garonne au fil de l'eau..."

    C'est le nouveau refrain que les parents bordelais fredonneront désormais à leurs petits : à partir d'aujourd'hui, pour traverser la Garonne, les habitants de l'agglo bordelaise ont leur service de bateau-bus. Les BatCub du réseau Tbc géré par Keolis, sont prêts à sillonner les eaux du port de la Lune, et au-delà. "Bat" comme "bateau", et "Cub", comme la Cub, la Communauté urbaine de Bordeaux, maman de cette nouvelle forme d'éco-mobilité.

     

    Des navettes fluviales écolos et avant-gardistes

    Deux catamarans écolos, baptisés l'"Hirondelle" et la "Gondole" en référence au passé bordelais et aux navettes fluviales supprimées en 1947, débarquent sur la Garonne pour offrir un nouveau mode de franchissement doux aux habitants de l'agglo. Et aussi aux touristes, de plus en plus nombreux. Des bateaux qui n'ont rien de passéistes, mais sont au contraire avant-gardistes, tant leur conception est conforme au développement durable. 

    port bordeaux navettes cub.jpgUne longue histoire

    En 1875, vingt-deux bateaux de trois compagnies différentes sillonnent en tous sens  la Garonne et transportent 3,2 millions de passagers. La première compagnie avec bateaux à vapeur, est inaugurée en 1866 : "La Société des Hirondelles". Elle est suivie de "La Société anonyme des gondoles", rejointe par celles des "Abeilles". En 1901, elles fusionnent pour ne former plus qu'une seule compagnie : le port de Bordeaux à l'époque (photo ci-dessus) a tout de celui d'Istanbul... L'arrivée de l'automobile, puis celle du tramway électrique et des bus auront raison des navettes fluviales bordelaises. En 1938, elles ne transportent plus que 600.000 passagers par an.  Elles seront supprimées définitivement en 1947.

    dorthe.jpgLa longue renaissance des navettes fluviales

    Quarante-huit ans plus tard, en 1995, lors de travaux de soutennement interdisant à la circulation le pont de pierre, un système de bateau-bus est mis en place avec la péniche "Burdigala" pour permettre le franchissement de la Garonne. Il connaît un grand succès. Sous l'impulsion de l'élu socialiste bordelais Philippe Dorthe (photo ci-dessus) qui milite depuis des années pour une renaissance du fleuve comme axe de transport, une navette est remise en circulation entre 2003 et 2005 de Lormont au quai Richelieu. Insuffisamment reliée aux transports en commun, trop lente et surtout trop coûteuse (la CUB déboursait 16 euros par personne transportée), elle finit par être abandonnée. Les horaires, les fréquences et les trajets de ce bateau-bus ne sont pas adaptés aux besoins des usagers, en outre encore très captifs de la voiture : le tram, supprimé en 1958, n'est revenu à Bordeaux qu'en 2003...

    En 2006, les écazaux.jpgcologistes bordelais présentent à leur tour un projet de navettes fluviales intégré au système de transport en commun bordelais, précurseur de celui de la Cub. Imaginé par Olivier Cazaux  (photo ci-contre), il est présenté à la presse par son auteur et Pierre Hurmic, chef de file des Verts à Bordeaux, à bord de la péniche d'un autre bordelais qui a la passion du fleuve : Denis Gesta.

    navettes fluviales gujan.jpgDes catamarans  fabriqués localement

    Il y avait déjà les navettes fluviales touristiques de Lyon et d'Angers, les bus de mer de et les passeurs électriques de La Rochelle,  les navettes fluviales de Paris les Navibus de Nantes, les bateaux bus de Lorient et les navettes maritimes de Marseille intégrées à son réseau de transport en commun.C'est en beauté que Bordeaux rejoint le club des villes dotées d'un moyen de transport fluvial. Modèles uniques en France, ses navettes fluviales ont été fabriquées localement, par les Chantiers Dubourdieu de Gujan Mestras, une entreprise bicentenaire bien connnue pour ses pinasses et ses élégants bateaux à moteur. D'une longeur de 19 mètres, en aluminium, elles ont la forme du catamaran, pour la stabilité, et bénéficient d'une propulsion hybride série (diesel et électrique), qui fonctionne surtout sur le mode électrique. Les batteries Lithium ion qui les alimentent, d'une durée de vie de huit ans, sont conçues par une autre entreprise locale, Saft.

    batcub affiche 2 mai.jpg45 passagers et 6 vélos

    Vu les forts courants de la Garonne, il fallait pour les navettes fluviales bordelaise de la légèreté, de la puissance et un faible tirant d'eau. Esthétiquement, les BatCub ont une ligne élégante qui rappelle le tramway bordelais, beaucoup de surface vitrée et une coursive pour profiter du beau temps. Chaque navette peut accueillir 45 passagers et six vélos. Intégrés au réseau de transport en commun bordelais avec des arrêts-pontons situés à proximités des stations VCub, tram et/ou bus, les Batcub ont un coût pour les usagers  identique à celui du tram et du bus, et fonctionnent avec  les mêmes cartes d'abonnement.

    Quatre arrêts, trajets directs et cabotage

    Les BatCub comptent quatre arrêts , de Lormont (au pied du pont d'Aquitaine), jusqu'au pont de pierre, au coeur de Bordeaux : Lormont, Hangars (sur les quais, au pied du pont levant Chaban), Jean-Jaurès-Quinconces, près du noeud intermodal bus-tramway, et Yves Parlier-Stalingrad près du pont de pierre (Bastide, rive droite). Deux types de liaisons sont prévues : une longue par cabotage, qui fait tout le trajet de Lormont jusqu'à Stalingrad, avec un départ toutes les 45 minutes. Deux trajets directs et rapides en liaison courte aller-retour : Stalingrad-Quinconces, toutes les 15 minutes et Quinconces-Lormont bas, toutes les 45 minutes.

    batcubp1350977.jpg200.000 voyageurs attendus

    Le succès sera-t-il au rendez-vous des navettes fluviales ? La Cub prévoie une fréquentation de 200.000 voyageurs par an. Les usagers les adopteront seulement si leurs fréquences sont suffisamment rapprochées pour correspondre à leurs besoins, de même que l'emplacement des pontons. L'atout des BatCub, comme dans tout modèle de transport fluvial, réside dans leur souplesse : la Cub a dores et déjà prévu de modifier les horaires et les fréquences s'ils s'avéraient inadaptés aux usagers.

    Premier test convainquant

    transport fluvial,navette,bordeaux,cub,batcub,keolis,tbc,transport en communDix Girondins tirés au sort ont eu la chance de tester la navette le 22 avril dernier, en compagnie du patron de la Cub, Vincent Feltesse (photo ci-contre), arrivé sur son VCub, et de nombreux élus. La mini croisière en BatCub a duré une heure, le temps de faire l'aller-retour entre la place Stalingrad et Lormont, à 20 km/heure. La vue imprenable sur Bordeaux et les quais depuis le fleuve, aussi magnifique qu'inhabituelle, l'impression de vacances et le dépaysement total qui envahissent les passagers dès que le Batcub lève l'ancre... C'est ça, l'effet bateau: l'avant première du BatCub a conquis tout le monde.

    Déjà réconciliée avec son fleuve depuis la rénovation de ses quais, Bordeaux renoue définitivement avec la Garonne en lui redonnant le rôle central d'axe majeur de transport qu'elle avait perdu il y a de cela soixante-six ans, avec la disparition des navettes fluviales. Bon vent aux BatCub !

    Cathy Lafon

    BATCUB MODE D'EMPLOI

    • catamarans respectueux de l'environnement. 
    • 45 places assises, 2 emplacements fauteuils roulants, 6 vélos. 
    • 4 minutes de traversées d'une rive à l'autre.
    • 1,4€ par voyage et inclus dans les abonnements, tarification Tbc.
    • 1 liaison cabotage : Lormont-Hangars-Quinconces-Stalingrad, du lundi au vendredi de 10 h à 16 h, avec 1 départ toutes les 45 minutes. Week-end et jours fériés : de 8 h 30 à 19 h.
    • 2 liaisons directes : Stalingrad-Quinconces du lundi au vendredi de 7 h à 10 h et de 16 h à 19 h, avec 1 départ toutes les 15 minutes. Quinconces - Lormont bas, du lundi au vendredi de 7 h à 10 h et de 16 h à 19 h, avec 1 départ toutes les 45 minutes.

    PLLUS D'INFO

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  • Initiative : les "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise passent à la télé !

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    Une famille "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise Photo DR La Cub

    La chaine locale bordelaise TV7 a souhaité mettre en valeur l'engagement des "Pionniers du climat" de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), dans l'émission "Planète Cub".  Un reportage expliquant l'objectif de la démarche et décrivant le programme d'animation dont les Pionniers du climat bénéficient, a été diffusé deux fois par jour, du 28 mars au 7 avril. La vidéo est toujours disponible sur le site de la Cub.

    Les "Pionniers du climat", c'est quoi ?

    On sait déjà que Bordeaux relève cette année le cinquième défi national des "Familles à énergie positive" depuis le 1er décembre 2012, jusqu'au 30 avril 2013. De son côté la Cub a lancé une démarche innovante de mobilisation citoyenne autour des enjeux climatiques, dans le cadre de son Plan Climat.

    Le dispositif, appelé 'Les Pionniers du climat ", consiste en un accompagnement personnalisé de 100 foyers habitant le territoire de la communauté urbaine de Bordeaux, à travers un dispositif d’animation à la fois riche et ludique. Les participants relèvent un vrai défi à l’échelle de l’agglomération. Retenus sur candidatures volontaires en novembre 2012, ils expérimentent jusqu'à la fin 2013, une multitude d’actions visant à la fois la réduction de leurs consommations d’énergies et de leurs émissions de gaz à effet de serre et permettant l’allègement de leurs factures.

    10 "Tribus du Climat"

    Répartis en 10 groupes, les " Tribus du Climat ", les Pionniers représentent 10 entités géographiques de l'agglomération bordelaise. Trois domaines d’actions principaux ont été retenus : les consommations d’énergie dans le logement,  les transports et la mobilité, la consommation de biens et services, notamment l’alimentation et les déchets. Les résulats obtenus sont ensuite mesurés grâce à la mise à disposition d’un outil de suivi et d’évaluation, public et collaboratif, via internet. Ainsi, toutes les personnes intéressées peuvent suivre les Pionniers de près et les soutenir.

    tram pionniers.jpg"En mai, bouge comme il faut !"

    En mai, les Pionniers sont entrés dans la deuxième phase du projet dédiée à la thématique des mobilités et des transports. Responsable de plus du quart du total des émissions de CO2 sur le territoire de La Cub (26%), ce secteur représente un enjeu majeur en termes de lutte contre le changement climatique : le changement de comportement s’impose... Les Pionniers parviendront-ils à relever le défi ? A suivre...

     Cathy Lafon

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  • Planète vidéo : visites virtuelles dans la zone interdite de Fukushima

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    Namie, ville dans la zone interdite de Fukushima. DR Google StreetView

    Fukushima, zone interdite depuis mars 2011. Que sont devenus les villes, les villages et la campagne abandonnés par les hommes qui ne peuvent plus y vivre, à cause de la radioactivité ? Deux réponses, en images et en vidéos.

    Les images de Google

    Le système de cartographie illustrée StreetView,  du géant américain de l'internet Google, fait visiter une ville fantôme, Namie-machi, située à quelques kilomètres de la centrale de Fukushima, évacuée depuis deux ans. A Namie, une ville d'autrefois 21.000 habitants, il n'y a plus âme qui vive. Le temps s'y est arrêté, le 11 mars 2011, jour de la catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi, que l'on peut apercevoir des toits de la ville. Google y a envoyé ses voitures surmontées de caméras à 360 degrés et grâce à ses images, depuis le 27 mars dernier, il est possible de se promener virtuellement sur Google map, dans une partie de la zone interdite de Fukushima.

    "Memories for the Future"

    centrale nucléaire,fukushima,google streetviewCes images permettent à Google d'étoffer son site « Memories for the Future », qui regroupe de nombreux clichés du Japon pris après les catastrophes de 2011. L'exemple de Nami-machi est particulièrement révélateur des dégâts sur le long terme dans la préfecture de Fukushima : « Avec le danger nucléaire persistant, nous n'avons pu réaliser que des travaux superficiels pendant les deux dernières années » explique le maire de la ville, qui souhaite que les images présentes sur Street View soient vues par le plus grand nombre, pour que puisse être mesurée « la considérable gravité de la situation ».

    Voici une vidéo montée par Lemonde.fr,qui donne un aperçu de ces images qui traduisent le silence de mort qui y règne à Namie.  Surréaliste et angoissant.


    Visite virtuelle dans la zone interdite de... par lemondefr

    La vidéo de Tepco, en direct de la centrale 

    De son côté, Tepco, la compagnie Tokyo Electric Power Company, a installé une caméra qui filme 24 h sur 24 le site de la centrale de Fukushima Daïchi. Encore plus sinistres que celles de Google, ces images sont accessibles en direct sur le site internet que Tepco a ouvert pour Fukushima. Cliquer ICI

    Cathy Lafon

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    • Namie, Futaba District, Fukushima Prefecture, sur Google map : cliquer ICI
    • Le site consacré par Tepco à Fukushima : cliquer ICI


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