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communauté urbaine de bordeaux

  • Initiative : les "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise passent à la télé !

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    Une famille "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise Photo DR La Cub

    La chaine locale bordelaise TV7 a souhaité mettre en valeur l'engagement des "Pionniers du climat" de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), dans l'émission "Planète Cub".  Un reportage expliquant l'objectif de la démarche et décrivant le programme d'animation dont les Pionniers du climat bénéficient, a été diffusé deux fois par jour, du 28 mars au 7 avril. La vidéo est toujours disponible sur le site de la Cub.

    Les "Pionniers du climat", c'est quoi ?

    On sait déjà que Bordeaux relève cette année le cinquième défi national des "Familles à énergie positive" depuis le 1er décembre 2012, jusqu'au 30 avril 2013. De son côté la Cub a lancé une démarche innovante de mobilisation citoyenne autour des enjeux climatiques, dans le cadre de son Plan Climat.

    Le dispositif, appelé 'Les Pionniers du climat ", consiste en un accompagnement personnalisé de 100 foyers habitant le territoire de la communauté urbaine de Bordeaux, à travers un dispositif d’animation à la fois riche et ludique. Les participants relèvent un vrai défi à l’échelle de l’agglomération. Retenus sur candidatures volontaires en novembre 2012, ils expérimentent jusqu'à la fin 2013, une multitude d’actions visant à la fois la réduction de leurs consommations d’énergies et de leurs émissions de gaz à effet de serre et permettant l’allègement de leurs factures.

    10 "Tribus du Climat"

    Répartis en 10 groupes, les " Tribus du Climat ", les Pionniers représentent 10 entités géographiques de l'agglomération bordelaise. Trois domaines d’actions principaux ont été retenus : les consommations d’énergie dans le logement,  les transports et la mobilité, la consommation de biens et services, notamment l’alimentation et les déchets. Les résulats obtenus sont ensuite mesurés grâce à la mise à disposition d’un outil de suivi et d’évaluation, public et collaboratif, via internet. Ainsi, toutes les personnes intéressées peuvent suivre les Pionniers de près et les soutenir.

    tram pionniers.jpg"En mai, bouge comme il faut !"

    En mai, les Pionniers sont entrés dans la deuxième phase du projet dédiée à la thématique des mobilités et des transports. Responsable de plus du quart du total des émissions de CO2 sur le territoire de La Cub (26%), ce secteur représente un enjeu majeur en termes de lutte contre le changement climatique : le changement de comportement s’impose... Les Pionniers parviendront-ils à relever le défi ? A suivre...

     Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

  • Pollution de l'air : Zapa, ou non ? Bordeaux veut étudier la question. 2

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    Information d'Airaq, alerte à la pollution aux particules fines à Bordeaux Photo archives Sud Ouest

    Le Conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) examinait vendredi 23 novembre, une délibération destiné à lui permettre de décider "d'étudier l'opportunité ou non de mettre en place une ou plusieurs Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) sur le territoire de l'agglomération bordelaise". En partenariat avec l'Ademe (Agence de développement et de la maîtrise de l'énergie), la ville de Bordeaux et de Mérignac, co-financeurs avec la Cub, et la DREAL (Aquitaine).

    A cette occasion, Ma Planète se penche sur le dispositif des Zapa. Aujourd'hui :  quid de l'approche bordelaise ?  Le point sur la question.

    1. Que veut la Cub aujourd'hui ?

    Concrètement, selon le texte de la délibération, il s'agit de lancer des études qui permettront, notamment, de mieux comprendre l'origine des dépassements des seuils de pollution et d'évaluer, "dans la mesure du possible", la part des différentes sources des émissions polluantes (en clair : faire la part des pollutions dues au chauffage au bois de celles dues au trafic automobile) ; de considérer les effets sanitaires de la pollution atmosphérique en utilisant les données existantes (déjà communiquée au grand public); de simuler, avec l'appui d'Airaq (Association agrée de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine) l'évolution de qualité de l'air au regard des projets qui restent à lancer en matière de transport et de développement urbain. Tout ça, avant de "définir si nécessaire, les grandes orientation d'un programme complémentaire destiné respecter les normes de qualité de l'air", pour conclure sur "l'opportunité, ou non, de mettre en place une ou plusieurs Zapa".

    2. N'a-t-on pas déjà assez de résultats d'études à disposition, pour qu'il faille en lancer de nouvelles ? 

    gambetta.jpgS'il accède à l'"Etude sur l'opportunité des Zapa" de BURGEAP MVA Consultancy présentée au Comité de pilotage de la Cub le 25 septembre dernier, le citoyen de base peut considérer qu'on sait tout aujourd'hui sur les modes de déplacements, les flux, le trafic motorisé, les déplacements doux, les sites où les seuils de pollutions sont régulièrement atteints ou dépassés, tant pour le dioxyde d'azote que pour les particules fines. L'étude montre une très forte utilisation de la voiture en périphérie, plus de piétons en centre ville. On voit aussi que Bordeaux et Mérignac sont les deux villes qui attirent et émettent le plus de flux de circulation, que les ménages de la périphérie sont surmotorisés par rapport à ceux du coeur de l'agglo et sont équipés en majorité (60%) de véhicules Diesel, que l'âge moyen des véhicules du centre ville est supérieur à 10 ans, et inférieur à 8 ans en périphérie, que la diésélisation du parc de véhicules neufs a été multipliée par 2 en 10 ans (1998-2009), enfin que, selon les relevés d'Airaq, deux sites ont de mauvais résultats en terme de pollution : Mérignac et Gambetta (centre ville de Bordeaux), en dépassement récurrent pour les valeurs limites en dioxyde de carbone (depuis 2009), et pour les particules fines (de 2007 à 2010).

    3. Alors, pourquoi de nouvelles études ? Ma Planète a posé la question à  Laure Curvale, élue écologiste de la Cub, et membre du comité de pilotage de la Cub sur les Zapa présidé par Patrick Bobet (maire du Bouscat).

    curvale.jpgLaure Curvale (photo ci-contre) considère qu'il est utile d'obtenir des résultats plus fins sur les différentes natures de polluants, mais elle  regrette "qu'on prenne encore du retard sur le dossier Zapa, en se concentrant à ce point sur la question du chauffage au bois". "On sait déjà que, selon les études d'Airaq sur la nature des différents polluants atmosphériques à Bordeaux, la part de la pollution émise par le chauffage au bois, ne représente que 18 % du volume global des particules fines en suspension dans l'atmosphère", précise-t-elle. Pas besoin d'être grand clerc pour s'en douter : la majeure partie de la pollution de l'air provient bien du trafic automobile. D'autant qu'en été, où des pics de pollution sont également régulièrement enregistrés avec des dépassements de seuils admissibles, les cheminées à bois n'ont rien à voir dans l'histoire... En revanche, si elle le relativise, l'élue ne néglige pas pour autant le problème de la pollution due au chauffage au bois. Elle estime qu'il faut aider les gens à s'équiper de poêles "propres" et non polluants, tout en faisant de la pédagogie auprès des propriétaires de cheminées. Ce que fait d'ailleurs la ville de Bordeaux, qui organise régulièrement des conférences-débats sur le thème "Chauffage domestique au bois et qualité de l'air" (la prochaine a lieu le 6 décembre, à la Maison Ecocitoyenne).


    Les RDV de l'ADEME : Le chauffage au bois

    "Le vrai problème, ce n'est pas le chauffage au bois, mais bien la réalité des mobilités actuelles"

    pollution bdx.jpg"On est dans une phase d'étalement du calendrier, qui semble en outre laisser présupposer qu'on pourrait éviter de faire des Zapa, ce qui me paraît illusoire, alors qu'il faudrait en être à conduire enquêtes d'opinion et études de faisabilité des périmètres de futures Zapa", soupire l'élue. "En parallèle avec les Zapa, il faut dores et déjà se poser la question du péage urbain, de la réduction de la vitesse, et au niveau de l'Etat, mettre en place des mesures d'accompagnement financier et social pour aider les propriétaires de véhicules polluants à s'équiper de véhicules propres, viser aussi les Diesel, très pollueurs et cancérigènes, en interdisant le bonus écolo pour ce type de véhicule, continuer à développer la palette des  transports en commun  et des transports alternatifs à la voiture individuelle...", complète-t-elle.  Enfin, le processus d'accompagnement de l'installation des LEZ (équivalent européen des Zapa) en Allemagne lui semble  un "vrai modèle, dont il faudrait s'inspirer en France".

    Et cette délibération ?

    Ella a bien été adoptée le 23 novembre dernier, après avoir fait l'objet d'un débat où les élus de la Cub ont pu, selon leur sensibilité politique, exprimer leurs attentes sur les études préalables à un éventuel projet Zapa. La nécessité de ne pas pénaliser les plus pauvres a notamment été rappelée (Claude Mellier, élue PC à  Mérignac). Tout autant que la réalité de l'importance de la pollution de l'air en centre ville, en dépit des efforts importants menés pour la réduire (Anne Walrick, élue UMP à Bordeaux, adjointe au développement durable). De leur côté, les écologistes ont alerté sur l'urgence qu'il y a à agir, en visant aussi les Diesel (Laure Curvale), tout en pointant la pollution de l'air qui affecte aussi prioritairement la santé des catégories socialement les plus défavorisées (Pierre Hurmic, élu EELV à Bordeaux). Au final, cependant, la pollution de l'air n'a pas vraiment de frontières... Riches et pauvres, tout le monde cotise aux maladies dues à la mauvaise qualité de l'air. Mais tout le monde n'a pas les moyens de se soigner de la même façon.

    La tâche est loin d'être facile

    Etudier, c'est bien. Sachant que, à l'instar des autres agglomérations françaises, la Cub et les communes bordelaises disposent déjà de multiples études et enquêtes environnementales et sanitaires, on peut toutefois se demander s'il n'est pas maintenant plus urgent d'agir, tout en réfléchissant à mettre en place des solutions d'accompagnement aux Zapa, qui semblent inévitables...

    A la décharge de nos élus, la tâche n'est pas facile et aucune agglomération française ne peut se targuer d'avoir trouvé la recette miracle. En septembre dernier, Grenoble était l'agglomération la plus avancée sur le chemin de la Zapa. Paris, qui vient de se lancer dans la démarche, récolte plus de critiques que de louanges...  Y compris chez les écolos. Quoiqu'il en soit, une chose est sûre : Bordeaux aura du mal à répondre au rendez-vous des propositions concrètes en matière de réduction de la pollution de l'air sur son territoire, fixé par le ministère de l'Ecologie en janvier 2013.

     Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Qu'est-ce qu'une zapa ? Pour la définition du Grenelle de l'environnement, cliquer ICI
    • En savoir plus sur les Zapa avec l'Ademe : cliquer ICI
    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZ : cliquer ICI
    • S'informer sur le chauffage au bois : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Mobilité. La Communauté urbaine de Bordeaux, maillot jaune du "vélo urbain"

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    Clément Rossignol, vice-président de la Cub en charge des déplacemens doux. Photo archives Sud Ouest

    Développer le vélo dans l'agglomération bordelaise, Clément Rossignol, maire-adjoint à Bègles et  vice-président de la CUB en charge des déplacements doux, en rêve jour et nuit. L'élu, nouveau papa, ne sillonne d'ailleurs la ville qu'à vélo, avec sa carriole pour enfant. Cette obsession pour les deux roues ne le fait cependant pas dérailler, bien au contraire. Après avoir mis en place, en 2010, le V'Cub, système de location de vélo en libre service, il veut passer aujourd'hui à la vitesse supérieure : l'élu écologiste présentait vendredi 28 septembre, en Conseil de Cub, un plan vélo destiné à développer la pratique de la petite reine dans l’agglomération bordelaise.

    Le point sur les dispositions du nouveau "plan vélo" bordelais, avec son "papa", Clément  Rossignol.

    Des maisons du vélo en périphérie
     
    deux roues,transport alternatif à la voiture,communauté urbaine de bordeaux,plan vélo,vélo électrique,aideL'idée directrice est de développer conjointement la location de vélo et l'usage du V'CUB, en fonction du lieu de résidence des usagers par rapport aux centres-villes. « Nous allons proposer la création de maisons du vélo en périphérie, à l’instar de celle qui existe déjà à Bordeaux » (photo ci-contre) précise Clément Rossignol. « Autant dans les zones denses il faudra développer le réseau V’CUB, autant dans les zones pavillonnaires nous estimons qu’il est plus judicieux de proposer aux habitants un système de maisons où l’on pourra louer des vélos ».
     
    deux roues,transport alternatif à la voiture,communauté urbaine de bordeaux,plan vélo,vélo électrique,aidePlus de V'CUB

    La CUB va également demander à Kéolis un déploiement supplémentaire de V’CUB, notamment aux abords des grandes entreprises, dans le cadre du renouvellement de la délégation de service public qui arrivera à son terme en 2014. « Nous réfléchissons même à un agrandissement de certaines stations, notamment celles de l’hyper-centre, avant 2014 » ajoute l'élu écologiste. Même si la question de la dégradation des vélos « n’est pas vraiment un souci à Bordeaux », la CUB souhaite tout de même proposer davantage de parkings sécurisés, comme celui installé à la gare Saint-Jean.

    Bienvenue au vélo électrique !

    La communauté urbaine va enfin développer le vélo électrique, qui permet d’effectuer des trajets plus longs. Elle en proposera à la location, et va mettre en place une prime à l’achat qui pourra aller jusqu’à un quart du prix du vélo, «en fonction des quotients familiaux.»

    30% de déplacements à vélo en 2020

    deux roues,transport alternatif à la voiture,communauté urbaine de bordeaux,plan vélo,vélo électrique,aideAprès Strasbourg, Bordeaux est la ville française où la pratique du vélo s’est le plus développée ces dernières années. « En centre-ville, la part du vélo dans les déplacements quotidiens est montée à 12 %, contre 9 % en 2009, et sur la Cub elle est de l’ordre de 5 %, selon nos dernières études » révèle Clément Rossignol. Après le succès des vélos en location, initié par la Ville de Bordeaux en 2001( photo ci-contre), celui des V’Cub, mis en place dans l'agglomération bordelaise en 2010, a contribué à cette hausse. Concernant le vélo en libre service de la Cub, « le taux de rotation des vélos dépasse les sept par jour, soit le double de ce que l’on constate dans les autres agglomérations. Cet été nous sommes montés jusqu’à 10 000 utilisations par jour » se réjouit l’élu, qui explique ainsi cet engouement : «Le V'Cub fait partie intégrante de l’offre de transport collectif de la Cub. » L’objectif dorénavant est d’atteindre les 30 % de déplacements à vélo dans le centre de Bordeaux en 2020, et 15 % sur l’agglomération. Avec, à terme, moins de pollution de l'air, une meilleure santé pour les habitants et une circulation plus apaisée. Chiche.

    Chouette. Et tout ça, c'est pour quand ?

    velo-electrique-michelin_827767.jpgC'est dommage : pourtant bien ficelé, le plan vélo de Clément Rossignol n'a pas été voté par ses pairs, vendredi dernier. Qu'on se rassure (au moins pour le vélo), non pas parce qu'il aurait été rejeté sur le fond, mais parce qu'un clash entre élus a précipité la fin de la séance, et n'a pas laissé le temps au vote... Seule la délibération concernant l'aide à l'achat de vélos soumise au quotient familial a échappé au trou noir du clap prématuré de fin, et a été adoptée : "L'aide financière pour un vélo pliant ira jusqu'à 250 €, celle pour un vélo électrique, jusqu'à 300 €", précise Clément Rossignol. "Et pour un vélo pliant ET électrique, comme celui que met en vente le 1er octobre Michelin, au prix de 1.390 € ?" s'enquiert Ma Planète auprès de l'élu ? "Bien tenté, mais je doute que les aides se cumulent. Mais je ne connais pas ce nouveau vélo.... Vous pouvez m'en dire un peu plus  ? ". En voilà un qui ne suit pas l'info de l'écologie sur Ma Planète...

    deux roues,transport alternatif à la voiture,communauté urbaine de bordeaux,plan vélo,vélo électrique,aideLe plan vélo dans son intégralité, ce n'est donc que partie remise : la Cub  le retrouvera au menu de sa prochaine séance, en octobre. Si nos élus sont sages, Bordeaux pourra vite redonner un grand coup de pédale afin de s'envoler pour une échappée belle. En attendant l'arrivée du nouveau vélo bordelais, le  "Pibal", designé pour la ville par Philippe Starck en février dernier (photo ci-contre), qui l'aidera définitivement à rester en tête du peloton...

    Cathy Lafon

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