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Energie renouvelable - Page 79

  • Energies renouvelables : en Gironde, une ferme solaire géante écrasera bientôt les prix du nucléaire

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    A la fin de l'année, la centrale solaire de Losse, dans les Landes, ne sera plus la plus importante d'Europe : elle sera détrônée par celle de Cestas, en Gironde.  Photo archives Sud Ouest / Nicolas Le Lièvre

    Finalisé en novembre dernier, le développement de la plus grande ferme photovoltaïque d'Europe est passé au stade de la construction sur la commune de Cestas, en Gironde. A la fin de l'année, elle pourra alimenter en électricité l'équivalent de la ville de Bordeaux, à un prix inférieur à celui des futurs réacteurs nucléaires EPR.

    L'équivalent d'un barrage

    panneaux photovoltaiques.jpg300 hectares et un "mégaparc" d'une puissance de 300 magawatts, contrôlés par 25 centrales reliées directement à une ligne haute tension : telles sont les caractéristiques de la future ferme solaire, située en bordure de la forêt des Landes, sur un espace dévasté par la tempête de 1999 et grand comme 300 terrains de foot.  Elle est pilotée par la PME française Neoen qui, pour un investissement de plus de 360 millions d'euros, posera en un an seulement un million de panneaux solaires capables de produire en énergie électrique, l'équivalent d'une centrale à gaz ou d'un barrage.

    Le solaire cher, c'est fini

    barbaro.jpgXavier Barbaro, le patron de Neonen -30 millions d'euros de chiffre d'affaires- prévoit que la structure alimentera en électricité à la fin de l'année les 200.000 foyers (hors chauffage) de la ville de Bordeaux, pour un coût de production inférieur à celui d'un EPR nucléaire : 105 euros par mégawatt/heure. Notamment grâce aux économies d'échelles réalisées : le solaire cher, c'est fini.

    Le solaire, domaine d'excellence français et girondin

    Selon le Syndicat des énergies renouvelables, les prix vont encore baisser de 25% d'ici à cinq ans et les nouvelles installations pourraient afficher 70 € le mégawatt/heure, bien en dessous des tarifs des futurs réacteurs nucléaires. Les coûts ont déjà été divisés par quatre en cinq ans, notamment grâce aux panneaux chinois à bas coût Mais ce sont la gestion du parc et l'ingénierie qui pèsent pour plus de la moitié dans les budgets des centrales solaires, domaines d'excellence tricolore et girondine.  A Pessac, non loin de Cestas, une autre PME française profite du décollage du solaire : Exosun, dirigée par Frédéric Conchy, fabrique des "trackers", de véritables "robots tournesols" qui permettent aux panneaux photovoltaïques de se gorger de soleil en suivant l'orientation de l'astre au centimètre près.

    En plein débat sénatorial sur la loi sur la transition énergétique où les élus se refusent à limiter à 50% le nucléaire d'ici à 2025 et s'empressent de mettre de nouveaux bâtons dans les pales des hélices des éoliennes, le décollage du photovoltaïque devrait faire réfléchir.

    Cathy Lafon

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  • Agriculture : la Confédération paysanne dresse la carte des 7 fermes-usines de la région Sud-Ouest

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    Des serres de tomates hors sol. Photo archives Sud Ouest

    A la veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture de Paris, la Confédération paysanne publie aujourd’hui une carte de France des fermes-usines. La Ferme de 1000 vaches très médiatisée n'est pas toute seule: il existe aujourd'hui une trentaine de projets d'agrobusiness similaires, dont sept dans la région.

    Destructrice d'emplois

    logo_non_indus.jpgPour le syndicat, ces « projets phares » du modèle conventionnel et productiviste, vont à l'encontre du développement d'une agriculture responsable et durable, respectueuse de l'environnement et de la santé des consommateurs comme des agriculteurs. « C’est une agriculture destructrice d’emplois, incompatible avec la préservation de notre environnement et prédatrice d’une agriculture à taille humaine », explique le syndicat paysan qui dénonce un phénomène en pleine expansion, largement aidé par la réforme de la Politique commune européenne (PAC) qui diminue également considérablement ses aides à la filière bio et libéralise le secteur laitier.

    Paradoxes

    pesticides epandage.jpgCe développement qui a les faveurs de la FNSEA, le syndicat majoritaire en France des agriculteurs productivistes, profite aux gros industriels du secteur agriculture au détriment du modèle à dimension humaine défendu par la Confédération. Chacun son point de vue, observera-t-on. Force est pourtant de constater que, alors que le gouvernement, qui vient de renouveler son plan anti-pesticides Ecophyto, prétend booster l'agro-écologie, on nage en plein paradoxe. D'autant que la France est toujours en infraction avec l'Europe pour la pollution de l'eau par les nitrates, produits justement par l'élevage intensif... comme vient de le pointer sévèrement la Cour des comptes dans son dernier rapport annuel. Une dérive qui coûte cher au citoyen contribuable et à la collectivité.

    Elevage et culture : voici les sept fermes-usines listées par la Confédération paysanne qui concernent la région. Quatre d'entre elles sont en activité et trois en projet. La Confédération paysanne révèle qu'elles sont réalisées par de grands groupes de l'agroalimentaire et parfois du BTP, ou encore  la grande coopérative agricole Vivadour, et adossées à des centrales de production d'énergie renouvelable, biomasse et biogaz (bois et recyclage des déchets). Autre paradoxe du système, l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie finance ainsi le mode de chauffage d'au moins l'une d'entre elles, dans les Landes.

    1. Pays Basque :  élevage conduit en hors sol de 3000 brebis laitières et 300 chèvres à Espelette (64). Acteur: EARL Kukulu. En activité.

    2. Landes : 10 ha de serres de tomates hors sol à Parentis (40), pour une production de 5.000 tonnes de tomates par an. Chaleur produite par une chaudière à bois de 2,5 MW (8500 tonnes de bois par an). Acteur : Les paysans de Rougeline. Financement : pour les serres de tomates, investissement de 8 millions d’euros.  40% de la chaudière à bois financée par l’Ademe. En activité.

    3. Gers : élevage de 725.000 poulets par an à Saint-Élix-Theux (32), dont 115.000 poulets en permanence.  Acteur : issu d’un appel à projet de la coopérative Vivadour. L'exploitant est sous contrat avec la coopérative. Selon La Confédération paysanne, Vivadour a annoncé aux candidats qu’une fois les emprunts remboursés, l’exploitant n’aura plus qu’à travailler deux heures par jour pour un revenu de 1700€ net par jour. Financement : Investissement de 900.000€. Opposants : Bien vivre dans le Gers, collectif regroupant 17 associations dont la Confédération paysanne. En activité depuis fin 2013.

    poulets.jpg4. Gers : élevage de 725.000 poulets par an à Lannepax (32), 115.000 poulets en permanence. Acteur : issu d’un appel à projet de la coopérative Vivadour.  Exploitante sous contrat avec la coopérative. Annulation de l’autorisation d’exploiter par le Tribunal administratif fin 2014. Début 2015, le préfet du Gers maintient l’activité du poulailler pour 2 mois. Financement : 900.000€ prêtés par Vivadour.  En activité depuis fin 2013.

    5. Gironde : projet d’extension d’un élevage de porcs de 7.000 à 11.000 places de porcs à Saint Symphorien (33). Les surfaces d’épandage nécessaires seraient d’environ 1.000 ha. Acteur: SAS Le Lay. Avancement : enquête publique défavorable en mars 2014. En attente de décision préfectorale.

    6. Gironde : projet de 8ha de serres de tomates pour une production annuelle de 4000 tonnes, à Lapouyade (33). Chaleur fournie par une unité de biogaz issu d’un site d'enfouissement de déchets ultimes Veolia.  Acteur : Union des paysans de Rougeline. Avancement : permis de construire accordé fin 2014. Les travaux devraient être finalisés à l'été 2015. Premiers plants attendues en novembre pour une première récolte en février... Financement : 10 millions d'euros pour les serres à tomates, 5 millions d’euros pour le système de biogaz.

    7. Charente-Maritime : projet de 25 ha de serres de tomates hors sol chauffées avec la chaleur émise par un méga incinérateur à Echillais (17). 50 tonnes de tomates produites par jour, 9.000 tonnes par an. Acteur : le SIL (Syndicat intercommunautaire du littoral) qui représente 5 communautés de communes. L'incinérateur sera construit par Vinci (une entreprise de BTP) pour le compte du SIL  et la société hollandaise A&G Van den Bosch, adossée au groupe Greenery, multinationale néerlandaise de commerce de fruits et légumes frais (CA 1,5 milliards d'euros). Avancement : 810 observations défavorables dans l'enquête publiques contre 6 favorables. Le commissaire enquêteur a rendu un avis positif. Feu vert pour la construction de l'incinérateur en septembre 2014.

    Cathy Lafon

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  • Initiative : j'équipe mon vélo d'un chargeur éolien pour smartphones et GPS

    chargeur éolien vélo maison.jpg

    Le marché des objets proposés aux cyclistes pour agrémenter leur quotidien parfois un peu rude, est en pleine expansion. Protège selle, sonnette à fleurs, timbres à vélo, sacoche, panier, casque, vêtement de pluie, parapluie pour vélo, gants chauffants, roues et antivol de toutes les couleurs voire fluo : on n'a que l'embarras du choix. Avec, malgré tout, une question lancinante : oui, mais ces objets sont-ils réellement durables et écolos? A vrai dire, peu le sont.

    Ma planète vous a déjà parlé du fameux parapluie Popins, imaginé par deux Bordelais, qui permet de rouler à vélo sous la pluie. Voici deux nouveaux accessoires pour vélo, 100% écolos, dénichés sur la Toile. Ils sont proposés par Lecyclo.com, une société de vente en ligne marseillaise dont le mot d'ordre est: "Pensez à [vous] faire plaisir". Tope là, c'est parti pour un chargeur éolien pour vélo et un antivol Abus entièrement recyclé !

    Un chargeur éolien pour vélo, comment ça marche ?

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    Le chargeur lui-même, ou aérogénérateur, se présente comme une petite hélice, montée sur un cadre sobre et noir, avec une lampe à LED qui peut ou non être activée, et éventuellement clignoter. La nuit, ça peut servir. Sans être totalement empotée, Ma planète a parfois du mal avec les tournevis et autres outils destinés à installer les gadgets dont le mode d'emploi n'est pas toujours des plus faciles. Là, pas de soucis. On met les piles rechargeables à l'intérieur du chargeur, que l'on installe ensuite, les yeux fermés ou presque sur le guidon. Le chargeur trouve sa place juste à côté du porte-parapluie Popins (celui-là, on ne peut plus s'en passer !). Et puis, roule ma poule ! Pour recharger les accus, l'hélice se met en marche à partir de 15 km heures, selon la notice. En réalité, il suffit que le vent souffle un peu, et même à l'arrêt,  l'hélice se met à tourner. Après avoir bien paradé en ville, une fois arrivé chez soi ou au boulot, hop ! On enlève le chargeur du vélo, on s'installe bien au chaud, et on branche son smartphone, ou son Ipod, ou son ordi, ou son GPS qui se rechargent illico. Les cordons sont fournis avec le chargeur éolien. Mais pas les piles. Que l'on peut aussi, d'ailleurs, recharger avec l'aérogénérateur...

    La commande et la réception des produits

    Sitôt, commandés par internet, l'objet est livré par poste sous 24 heures, sous emballage "vert", dans un colis protégé, avec leur facture bien détaillée. Un détail qui a son importance, quand on achète en ligne.

    Développer l'écologie et le développement durable

    Le bémol écolo : le chargeur éolien n'est pas "made in France", il vient de Taïwan.  Lecyclo.com le déplore, mais peu d'accessoires pour cyclistes sont fabriqués en France. La plupart viennent d'Asie, d'Allemagne ou d'Angleterre. Installée à Marseille, la société qui ne vend que sur internet, propose un éventail impressionnant de produits dédiés uniquement à la petite reine. Florian, son représentant, assure que l'écologie et le développement durable sont "deux paramètres qui leur tiennent à cœur et qu'ils cherchent à développer".

    Normal quand on voue sa vie au vélo ? Encore faut-il aller jusqu'au bout...

    Cathy Lafon

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    • Le chargeur éolien WIND CHARGER 

    Il utilise la puissance du vent pour recharger des accumulateurs de type AA, non fournis, qui à leur tour chargeront les appareils portatifs qui nécessitent un courant d'entrée de 5V, tels que les  téléphoneslecteurs MP3 et GPS. Des adaptateurs permettant de connecter à différents téléphones sont fournis. Câbles de connexion fournis : Un câble Micro USB / Micro USB, un câble Mini USB / Micro USB, un câble USB / Micro USB, un câble "iPhone" version égale ou antérieure à l'iphone 4 / Micro USB. Deux indicateurs lumineux de charge, situés derrière l'hélice indique dans quelle configuration le chargeur se trouve. Le premier voyant est rouge qui clignote lorsque les piles ont besoin d'être rechargées. Le second voyant, de couleur verte, clignote lorsque le Wind Charger est en charge sur le secteur, ou en USB, et s'éclaire de façon continue lorsque les piles sont rechargées. Son prix: 46,99 €. Cliquer ICI

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