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Economie - Page 249

  • Energies renouvelables : la Finlande ouvre la plus grande centrale de biogaz du monde

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    La centrale de biogaz de Vaasa, Finlande DR

    La Finlande a choisi la date de la commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima pour inaugurer la plus grande centrale de biogaz du monde, le lundi 11 mars. Un choix éminemment symbolique pour un pays qui a acheté à la France un EPR nucléaire dont la construction ne cesse d'accumuler les retards.

    140 mégawatts dans la balance commerciale du pays

    Située sur la côte orientale du pays, d'une puissance de 140 mégawatts, la centrale de Vaasa est la plus grande centrale de gazéification de biomasse au monde. Installée dans une centrale au charbon déjà existante, elle va "augmenter l'utilisation des énergies renouvelables et réduire l'utilisation du charbon, tout en améliorant la balance commerciale du pays", s'est félicité le ministre du Travail finlandais.

    La centrale, exploitée par la société finlandaise Vaskiluodon Voima, va utiliser comme combustible une biomasse principalement issue des déchets de l'abattage des arbres, l'industrie forestière étant l'une des principales activités économiques de la Finlande.

    Moins de charbon, moins de gaz à effet de serre et plus d'emplois locaux

    La biomasse va ensuite être gazéifiée puis mélangée à du charbon. Selon l'exploitant, l'utilisation de ce gaz devrait réduire de 25 à 40% les besoins en charbon de la centrale. "Au lieu d'acheter du charbon à l'étranger et des droits d'émission de gaz à effet de serre, environ 15 millions d'euros par an vont être introduits dans l'économie régionale", a indiqué à l'AFP le PDG de la société, Mauri Blomberg. Selon Vaskiluodon Voima, la centrale va permettre d'employer directement une centaine de personnes et indirectement des centaines d'autres dans la région. Elle produira de l'électricité et du chauffage pour les habitants de Vaasa.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Portrait. Anne-Marie, patron-pêcheur à Saint-Jean-de-Luz, femme et écolo

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    À bord du « Nahikari », Anne-Marie Vergez, femme pêcheur, et Imanol.  Photo archives Sud Ouest / Jean-Daniel Chopin

    Une femme qui compte pour l'écologie

    Anne-Marie Vergez, pêcheur artisan et animatrice de l'association La Plate-forme artisanale française fait partie de ces femmes écolos qui comptent dans la région, pour l'intensité de leur engagement. Son combat quotidien : batailler pour démontrer que la petite pêche a un grand avenir économique en préservant les stocks de poissons. C'est aujourd'hui la Journée internationale des droits de la femme : on en profite pour lui tirer un grand coup de chapeau.

    La voix des sans-voix

    Anne-Marie, 53 ans, patron pêcheur du "Nahikari" ("Désir" en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme…  Elle a choisi ce métier, il y a 20 ans. Aujourd’hui, elle veut faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.

    Un patron pêcheur engagée aux côté de Greenpeace

    Dans un univers d'hommes, Anne-Marie est une femme. Dans un métier où la pêche industrielle est reine, elle a un petit bateau. Elle assume ses différences et en fait une force. Elle se bat pour un seul objectif : les décisions au niveau français et européen dans le cadre de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne, doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. C'est ainsi qu'elle s'est engagée auprès des militants de Greenpeace, dont Hélène Bourges, et de l'actrice Mélanie Laurent, pour porter haut et fort les couleurs de la pêche artisanale : une belle histoire de femmes, tout aussi belles...

    anne marie vergez.jpgVictoire européenne

    Avec une victoire historique à la clé à laquelle peu de monde croyait :  le Parlement européen a voté le 6 février dernier, à une écrasante majorité (502 voix contre 137), le projet de loi sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche (PCP), en faveur d'une pêche durable Alors que durant les trois dernières décennies, la politique commune de la pêche de l'Union européenne n'était pas parvenue à l'empêcher,  les députés européens, tous bords politiques confondus, ont mis fin à la surpêche, en fixant des objectifs ambitieux à court terme, pour la reconstitution des stocks de poissons. Les eurodéputés ont pris en compte la conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement),  qui alertait en 2010 sur le risque de ne plus avoir de poissons dans les océans en 2050, si on ne changeait rien aux méthodes de pêche.

     "The end of the line : l'"océan en voie d''épuisement"

    Anne-Marie n'a pas cessé de pour autant de militer pour défendre la pêche artisanale. Elle était le 7 mars à Bordeaux, pour animer un débat organisé par Greenpeace au cinéma Utopia sur les ravages de la surpêche, autour du documentaire choc  "The end of the line, dont la belle Mélanie Laurent est la narratrice  française. Salle comble.

    Pour l'écologie comme pour le reste, quand les femmes s'en mêlent, rien ne peut les arrêter. Pas même un succès passager. C'est ce qui fait leur force.

     Cathy Lafon

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  • Initiative. Popins, le parapluie des vélos, ouvre aux cyclistes un coin de paradis

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    Chanter à vélo sous la pluie à Bordeaux,  avec son Popins. Photo Sud Ouest

    Quel sera l'objet de l'année 2013 pour les cyclistes bordelais, français et européens? Pas la pince à vélo, ni le panier, ni les sacoches, ni le gilet jaune, ni le casque. Sûrement le poncho pour se protéger de la pluie, mais là, si j'ose dire, rien de nouveau sous le soleil pour ce vêtement ancestral, bien connu des fans de la petite reine mais boycotté par les élégantes pour qui le look passe avant tout.

    Langue au chat ? L'objet de l'année pour les deux-roues, c'est le porte-parapluie fixé au guidon du vélo et le parapluie qui va avec : le Popins, comme l'ont baptisé ses inventeurs, deux copains quadras,  "vélorutionnaires" et bordelais depuis dix ans. Thomas Cellier et Frédéric Neudin  ont mis un an à concrétiser leur idée et ont ensuite ouvert une boutique éponyme à Bordeaux, rue Saint-James, où ils le commercialisent depuis 2012. L'invention du siècle.

    "Ca s'appelle un Popins"

    Pour chanter sous la pluie à vélo cet hiver à Bordeaux, ce n'est pas l'occasion qui manque. C'est plutôt l'envie. On part au boulot, à la bourre comme chaque matin et au moment de donner le premier coup de pédale, on déclenche un des ces abats d'eau qui font regretter de s'être levé. On sort faire les courses à vélo, chouette une éclaircie, et on revient en poussant son deux-roues, chargée comme une mule, le parapluie ouvert à la main, en luttant contre les bourrasques de vent.

    Et le poncho ? Le capuchon s'envole, on l'a perdu dix fois et de toute façon, on ne le supporte pas : question d'esthétique, de gouttes de pluie dans les yeux qu'on a fragiles parce qu'on porte des lentilles, et en outre maquillés. Avec les lunettes, c'est pire. Bref, à tort ou a raison, le poncho, on n'en veut pas.

    popins rue st james-item-4.jpgAlors, on peste. Comme on se refuse à circuler en voiture en ville et qu'on n'a ni tram ni bus sur son chemin, on est condamnée à prendre une nième saucée ou à abandonner le vélo pour terminer la route à pied, sous son parapluie. Et puis, un jour, on remarque des nuées de cyclistes sillonnant la ville en tous sens, équipés de parapluies aux couleurs pimpantes. Rouler avec un parapluie ouvert ? Quelle folie ! On regarde mieux : ce sont des parapluies clipsés sur des porte-parapluies, eux-mêmes fixés aux vélos ! C'est quoi ça? A bout de nerf, on se renseigne auprès d'une cycliste qui enfourche allègrement son vélo muni du fameux parapluie : "Ca ? Ca s'appelle un Popins. C'est ultra-pratique et on peut s'en servir même quand il y a du vent, car les baleines sont très solides. On en trouve rue Saint-James, et en plus, ils sont très gentils. Moi, je l'ai pris blanc, parce qu'il restait que cette couleur, mais bon, j'aime bien. Pas vous ?".

    deux roue,vélo,bicyclette,parapluie,vie pratique,innovation,invention,bordeaux,porte-parapluie,popinsLe test du Popins sous la neige

    Cadeau durable de mon chéri pour la Saint-Valentin, le Popins que je lorgnais depuis, prenait la poussière dans mon couloir : évidemment, pas une goutte de pluie depuis le 14 février. Enfin, retour du mauvais temps hier matin ! Pas la pluie, non, la neige. Allez hop ! Me voilà partie pour ma première sortie à vélo genre Marie Poppins, mon parapluie orange flambant neuf grand ouvert.

    Quiche ou sèche ?

    Angoisse. Vais-je passer pour une parfaite quiche avec ce parapluie ? Va-t'il se retourner ou s'envoler? Le porte-parapluie est-il bien fixé dans le bon sens au cadre du vélo ? Vais-je arriver au boulot trempée sous les huées des collègues ? Mes craintes s'envolent au premier feu rouge. Acclamée par les éboueurs du quartier (ça fait plaisir), bien à l'abri sous mon pépin, je suis la reine du vélo et je regarde avec compassion mes congénères se mouiller, en rentrant la tête dans les épaules... Mieux, le Popins passe l'épreuve célèbre à Bordeaux du pont de pierre, balayé comme souvent par des rafales de vent (c'est ça, le vrai test) et me voici aux portes du journal, pile à l'heure. Fraîche mais sèche. Ou presque : les avants-bras et le devant de mon manteau sont humides.

    popins 'été.jpgUn coin de paradis accroché au vélo

    En résumé : le porte-parapluie Popins se fixe aisément au guidon du vélo et il ne gêne pas pour la conduite du vélo. Le  parapluie qui va avec est imperméable, solide et "anti-vent" : ses baleines en fibre de verre résistent à des vents de 30 km  heure. Par beau temps, on le range dans le fourreau fixé à la fourche de la bicyclette, fourni à cet effet avec le Popins. Pratique, élégant et poétique, il permet de traverser la ville sous la pluie, sous la neige ou sous le soleil, en chantant comme Gene Kelly, si on est un garçon, ou Mary Popins, si on est une fille. Enfin, le parapluie Popins existe en plusieurs couleurs. Le paradis, vous dis-je.
     
    Au fait, orange, c'est parce qu'il ne restait plus que cette couleur. Mais finalement, j'aime bien. Pas vous?
     
    Photos DR Popins et Sud Ouest
     
     
    TOUT SAVOIR SUR LE POPINS
    • Le site internet de Popins : cliquer ICI
    • Le porte-parapluie Popins est une nouveauté "vélorutionnaire" (son petit nom à l'INPI est le 12/1334) qui s'adapte sur tout type de cycle et accepte pratiquement tous les parapluies. On peut aussi l'utiliser sur tout objet roulant non identifié ou identifié (fauteuil roulant, poussette, chariot de facteur, caddie...), avec des vents allant jusqu'à 30 km/h.
    • Les supers parapluies anti-vent Popins sont allemands et se déclinent en 6 couleurs : noir, blanc, orange, bleu, rouge et gris. Mais le porte-parapluie fonctionne avec n'importe quel type de parapluie exceptés les petits rétractables (trop courts).
    • Environ 3.000 Popins ont déjà été vendus depuis 2012.
    • Son prix ? Officiellement je ne sais pas (c'est un cadeau...). Alors, ça reste entre nous : le porte-parapluie coûte 29,50 € et le parapluie 22 €. Tès abordable.
    • Où l'acheter ? Chez "Popins", 23, rue St James 33 000 Bordeaux,  tél. 09 52 93 42 25 -  Mail : info@popins.fr. Mais aussi, chez plusieurs revendeurs à Bordeaux et ailleurs : 60 en France et une dizaine en Europe (Berlin, Vienne, Helsinki, Anvers, Copenhague, Vevey, Lausanne,...). Pour les découvrir :  cliquer ICI
    • On peut aussi commander son Popins sur internet et le payer en ligne  : cliquer ICI
    • Deux bémols. Pour des raisons de coût, le Popins est actuellement fabriqué en Chine. Ses deux concepteurs, écolos cela va de soi, travaillent à rapatrier sa fabrication en Europe, sinon en France. Le Popins ne permet pas non plus aux vélos de s'élever dans les airs pour franchir les obstacles. Dommage. Peut-être un jour ?