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Ecologie - Page 815

  • Japon : le pays du Soleil levant sortira du nucléaire d'ici à 2030

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    Le réacteur 4 de Fukushima-Daïchi, après la catastrophe du 11 mars 2011. Photo Archives AFP

    Le gouvernement japonais va annoncer sous peu l'abandon de l'énergie nucléaire d'ici aux années 2030, dix-huit mois après l'accident de Fukushima, a affirmé mercredi 11 septembre un journal japonais, repris par l'AFP.

    Le Premier ministre, Yoshihiko Noda, pourrait prendre cette décision dès ce week-end, lors d'une réunion portant sur le nouveau plan énergétique à établir pour tirer les conséquences de la catastrophe, a précisé le Mainichi Shimbun citant des sources gouvernementales.

    Une stratégie post-Fukushima qui gagne une partie du monde

    Si le Japon opte pour la sortie du nucléaire, il rejoindra les rangs des pays qui ont mis en oeuvre cette stratégie : l'Allemagne a décidé de fermer ses 17 réacteurs d'ici à 2022 et la Suisse compte éliminer progressivement ses cinq tranches d'ici à 2034. L'Espagne, de son côté, avec la décision de fermer sa plus vieille centrale nucléaire, Garona, et l'élaboration en cours d'un nouveau plan énergétique, semble aussi prendre le même chemin. De son côté, la France a réaffirmé son intention de mettre en place la transition énergétique, de diminuer la part du nucléaire dans son électricité à 50 % d'ici à 2025, et de fermer Fessenheim, sa plus vieille centrale. Des polémiques récentes sur le nucléaire, filière d'avenir en France, ou pas, entachent cependant d'incertitudes la position française. Pour le Japon, sa décision concerne un horizon plus lointain que le plan allemand, mais son ampleur sera supérieure car l'archipel comptait 54 réacteurs avant l'accident de 2011 (50 unités aujourd'hui).

    Deux réacteurs mais pas plus

    Avant la catastrophe de Fukushima, l'énergie nucléaire représentait près de 30% de la consommation d'électricité au Japon. Pour des impératifs d'ordre économiques liés à la production industrielle et pour assurer le bien-être de la vie quotidienne des Japonais sans courir le risque d'une pénurie d'électricité (l'été est particulièrement chaud au Japon, et il est très difficile de se passer totalement de la climatisation dans les villes), deux tranches ont été réactivées en début d'été, contre l'avis des populations locales, des parlementaires et de la société civile, qui manifestent régulièrement contre le nucléaire. Depuis mars 2011, tous les réacteurs avaitent été arrêtés, soit à cause d'un séisme soit en raison des mesures de sécurité supplémentaires exigées par les autorités après Fukushima. Le Japon,  la deuxième puissance mondiale, vit depuis la catastrophe sans nucléaire, à l'exception des deux sites récemment réactivés. Si les compagnies d'électricité continuent de réclamer à cor et à cris de pouvoir redémarrer des réacteurs arrêtés, car  elles doivent faire tourner leurs centrales thermiques à plein régime pour compenser le manque énergétique, et donc  importer massivement des hydrocarbures, le gouvernement japonais a enclenché, très vite après la catastrophe de Fukushima, une politique énergique de développement à marche forcée des énergie renouvelables.

    Fukushima : éviter le pire

    Une très mauvaise blague pourrait, hélas, faire un jour le buzz : "Qu'y a-t-il de pire pour une centrale nucléaire japonaise ? Développer un syndrome chinois". Après le 11 mars 2011,  une centaine de milliers de personnes ont dû être évacuées de la zone de Fukushima-Daïchi, en raison d'importantes émissions radioactives, sans perspective claire de retour pour nombre d'entre elles. Quant aux opérations de démantèlement des réacteurs et de nettoyage du site, elles devraient  durer plusieurs décennies. L'accident de Fukushima est loin d'être encore maîtrisé : depuis quelques mois, les médias, relayant les informations émanant de spécialistes, évoquent la possibilité dun "désastre planétaire en puissance", d'un "incendie radiologique catastrophique", d'une "radioactivité équivalente à 5 000 fois la bombe nucléaire d'Hiroshima", avec le spectre d'une nouvelle catastrophe qui s'avèrerait bien pire que celle du 11 mars 2011. En cause : la piscine du réacteur 4, dans laquelle sont entreposées 1 535 barres de combustibles, soit 264 tonnes de matières fissiles hautement radioactives. Depuis un an et demi, ce cube en béton de onze mètres de profondeur repose en effet à trente mètres du sol, sur une structure gravement endommagée et fragilisée par l'explosion d'hydrogène survenue quatre jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le site.  Sous sept mètres d'eau, les barres de combustibles, déchargées du cœur du réacteur à la fin 2010 pour maintenance, doivent être constamment refroidies afin d'éviter leur fusion et donc la libération d'immenses quantités d'éléments radioactifs.Il faut reconnaître qu'il n'y a pas eu jusqu'à présent, beaucoup de communication sur ce point, mis en lumière tout récemment par la presse...  Au Japon, ça peut agacer. Mais aussi aux Etats-Unis, le voisin qui vit de l'autre côté du Pacifique.

    A Fukushima, "un nouvel accident peut se produire n'importe quand"

    Pourtant, le professeur Koichi Kitazawa qui présidait l'Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie avait  tenu des conclusions édifiantes dans un rapport publié en début d'année, mais passé inaperçu  : "A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n'importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays." Avant de préciser : "Je prie pour que, dans les semaines à venir, une violente tornade saisonnière ne s'abatte pas sur la centrale." On pourrait alors craindre une catastrophe sans précédent dans l'histoire de l'humanité, qui concernerait au premier plan non seulement les Japonais, mais aussi les Américains : les radiations causées par la destruction de la piscine pourraient également atteindre la côte Ouest des Etats-Unis en quelques jours...

    Cette hypothèse, si elle est qualifiée de très extrême, n'est, hélas, pas totalement improbable. Les Japonais déploient une énergie folle pour la rendre caduque. Selon le Monde du 9 septembre, ils sont maintenant en train de construire une super-structure, qui sera disposée au-dessus de la piscine et permettra de décharger les combustibles à l'aide d'un emballage de transport évitant tout débit de dose pénalisant. Ils seront entreposés dans une autre piscine, au sol cette fois-ci en attendant de trouver un centre de stockage. L'évacuation des 1.535 barres devrait débuter avant la fin 2013 et durer un à deux ans, selon les prévisions de Tepco. Pour Fukushima et l'humanité, tout l'enjeu réside donc dans le respect de ce calendrier : deux à trois ans et demi, avant la fin de l'évacuation des barres, c'est très long...

    Cathy Lafon

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  • Nucléaire. "Fessenheim sera fermée"

    conférence environnementale,ministre écologie,fermeture centrale nucléaireLa centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille centrale nucléaire française, sera fermée le plus tôt possible et dans le dialogue social, conformément à l'engagement pris par François Hollande lors de la campagne présidentielle, a déclaré Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, dans un entretien au Journal du Dimanche du 9 septembre. Vendredi dernier, la ministre de l'Ecologie avait indiqué que le calendrier précis de la fermeture de la centrale serait discuté lors de la conférence environnementale qui doit se tenir les 14 et 15 septembre.

    "L'engagement sera tenu, Fessenheim sera fermée"

    A la suite de l'incident chimique qui s'est produit mercredi dernier dans le bâtiment réacteur de la centrale, des écologistes ont réclamé une accélération de la fermeture de la centrale, promise par François Hollande avant la fin de son mandat.  "L'engagement sera tenu, Fessenheim sera fermée", assure au JDD la ministre de l'Ecologie et de l'Energie. "Le but est de le faire dans le dialogue social, en garantissant l'approvisionnement énergétique de la région et en préservant les emplois, le plus tôt possible et au plus tard en 2017."

    "Les énergies d'avenir sont les renouvelables"

    "Nous discuterons du calendrier précis lors du débat sur la transition énergétique qui commencera en novembre et s'achèvera avant le premier semestre 2013", poursuit-elle. "Ce débat se conclura par une loi de programmation pour la transition énergétique que nous ferons voter avant la fin de l'année 2013." L'objectif de réduire de 75 % à 50 % la part de l'électricité d'origine nucléaire en France d'ici 2025, est jugé par Delphine Batho, "crédible et réaliste". Et indispensable. "Les énergies d'avenir sont les renouvelables", assure la ministre. Si on ne saurait rayer d'un trait le nucléaire, qui reste donc une "filière d'avenir" pour assurer la transition énergétique, on doit surtout mettre le paquet sur toutes les énergies renouvelables, afin de combler le retard industriel que prend la France par rapport aux autres pays, en Europe ou dans le monde, avec la percée de la  hine dans ce secteur.  Et créer de l'emploi.

    "Pas un coup de com'"

    Sur un autre des récents sujets de friction entre socialistes et écologistes, les gaz de schistes, Delphine Batho tranche également : "La fracturation hydraulique restera interdite". Cette conférence "n'est pas un nouveau Grenelle", souligne Delphine Batho dans les colonnes du JDD. "On n'est pas sur un coup de com' en début de quinquennat qui sera dilué puis oublié en cours de route. Nous engageons un processus sérieux et durable. La conférence environnementale sera annuelle. Chaque année, on pourra faire le bilan des engagements pris et mettre de nouveaux sujets sur la table."

    Cathy Lafon

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  • Santé. Les ondes s'invitent à la Conférence environnementale

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    La Coordination nationale des collectifs "Stop Antennes" ne veut pas rater la Conférence environnementale - Talence (33)  2011, Photo Fabien Cottereau / archives Sud Ouest

    Conférence environnementale J-3. Enorme attente des environnementalistes et écolos de tout poil pour la rencontre "verte" au sommet, promise par le candidat-président  François Hollande et organisée par son gouvernement, qui doit s'ouvrir cette semaine, les vendredi 14 et samedi 15 septembre. Pour les écolos, si souvent déçus et moqués dans le passé, l'espoir se mêle à la méfiance et à l'inquiétude, surtout depuis les récentes déclarations de certains ministres sur les gaz de schiste, l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, le nucléaire ou bien les épandages de pesticides. Petites phrases perçues au mieux comme peu claires et susceptibles d'interprétations diverses et, au pire, comme provocatrices et destinées à planter un décor pas vraiment "vert".

    electro-sensibilité,champs électromagnétiques,ondes,téléphonie mobile,antennes relaisDans la catégorie "espoirs-inquiétudes", on peut classer la Coordination nationale des collectifs "Stop Antennes". Le point avec le Bordelais Stéphane Sanchez (ci-contre), animateur national de la Coordination, qui lutte depuis plusieurs années pour une meilleure réglementation de l'installation des antennes de téléphonie mobile, pour le respect du principe de précaution en matière d'ondes électromagnétiques et la reconnaissance de l'hyper-électro-sensibilité.

    Ma Planète. Dans quel état d'esprit êtes-vous, à cinq jours de la Conférence environnementale ?

    Stéphane Sanchez. Suffisamment motivés mais aussi inquiets, pour avoir organisé à Paris, à 7 jours de la Conférence, le vendredi 7 septembre dernier, une réunion et une conférence de presse destinées à alerter le gouvernement : il ne faut surtout pas que la Conférence zappe la problématique des champs électromagnétiques. On ne connaît pas encore le programme complet des débats, ni la liste de tous les participants à la Conférence. Or il faut débattre de ce sujet dans le cadre de la thématique "santé environnementale" et acter la nécessité de mettre en place une réglementation qui protège mieux la santé de nos concitoyens. Cette réunion nous a aussi permis de valider une plateforme de revendications précises, destinée à être remise à la députée EELV Laurence Abeille, afin d'élaborer un projet de loi sur les champs électro-magnétiques, qui sera déposé à l'Assemblée nationale en janvier 2013.

    Pour vous, la loi c'est important ? Vous en doutez ? On n'est pas que des lanceurs d'alerte, ou des agitateurs d'idées : un des objectifs prioritaires de la Coordination est justement de travailler avec les parlementaires... Nos actions de mobilisation citoyenne n'ont de sens que si elles aboutissent à des lois votées démocratiquement. En l'occurrence, il s'agit pour nous de traduire dans la loi française la résolution européenne de 2011 (n°1815) qui définit le danger potentiel des champs électromagnétiques et leur effet sur l'environnement. On aussi le soutien d'un certain nombre d'élus.

    La santé, c'est quand même une préoccupation transversale, qui ne peut être le fait d'un seul parti politique ?

    C'est notre credo. Si nous ne sommes pas soutenus par tous les partis, nous avons en effet le soutien d'élus d'horizons divers, dont, pour le  Modem, Philippe Meynard (maire de Barsac en Gironde), pour le Parti socialiste, Bernard Fath (maire de Léognan en Gironde) et son adjoint, Didier Seris, Michèle Delaunay (ministre), Jacques Respaud (conseiller général de Gironde), et pour EELV, le député girondin Noël Mamère, la conseillère régionale Marie Bové, Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris. Et puis surtout Michèle Rivasi (membre de la CRIIREM et eurodéputée EELV), spécialiste des questions liés à la santé et à l'environnement. 

    Alors comme ça, vous êtes contre les téléphones mobiles ? Pourtant vous en avez un...

    Ha ! Ha ! Petite rigolote... Bien sûr que non, pas question d'interdire ou de renoncer aux mobiles. Trop pratique ! Mais il faut adopter des précautions d'usage, afin de protéger la santé des usagers, et idem pour l'installation des antennes relais, en zone urbaine notamment. Moi-même, je vivais avec mon portable branché en permanence, du matin au soir et du soir au matin. Jusqu'au jour où j'ai pris conscience des méfaits que cela pouvait entraîner sur mon organisme et celui de mes enfants. Ce n'est pas si compliqué en fait : il suffit de ne pas dormir à côté de son mobile allumé, de ne pas l'avoir sans cesse allumé dans la poche, ou sur soi, de l'éteindre en voiture, pour éviter l'effet cage de Faraday (ça tombe bien, on n'a pas le droit de téléphoner au volant... NDLR)...  Encore faut-il être informé des risques !

    Qu'est-ce que vous voulez, alors ?

    Pour nous, l'enjeu est simple : le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé en 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut‐être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B), sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil. Nous demandons que la loi française reprenne le principe de précaution adopté par l'Europe sur les champs électromagnétiques, qui préconise de "prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l'exposition aux champs électromagnétiques, notamment aux radiofréquences émises par les téléphones portables, et tout particuièrement l'exposition des enfants et des jeunes pour qui les risques de tumeurs à la tête semblent les plus élevés". Mais aussi de faire de l'information auprès des public ; et de fixer un seuil de prévention pour les niveaux d'exposition à long terme aux micro-ondes en intérieur, ne dépassant pas 0,6 volts par mètre, et de le ramener àà moyen terme à 0,2 volts par mètre. Enfin, de porter une attention particulière aux personnes EHS et de prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des "zones blanches", non couvertes par les réseaux sans fil.

    Heu... "EHS" ? 

    Il s'agit des personnes souffrant du syndrome de l'électro-hyper-sensibilité : les gens qui développent des intolérances plus ou moins graves à toute forme d'onde électromagnétique. Pour certains, la vie devient invivable. Ils sont aujourd'hui au moins 6 % de la population à en souffrir.

    L'électro-hyper-sensibilité est-elle reconnue par les scientifiques ?

    Oui. Le professeur Belpomme, qui participait à notre réunion du 7 septembre, a été le premier à développer un diagnostic clinique pour définir les sypmptômes de l'électro-hyper-sensibilité. Un autre scientifique de renom, le professeur Luc Montagnier, l'a récemment rejoint sur ce diagnostic. Il a d'ailleurs contribué à un documentaire de 70 minutes sur ce thème : "Les sacrifiés des ondes", aux côtés de Dominique Belpomme et de plusieurs autres spécialistes de la santé. Il faut que la loi reconnaisse cette maladie comme un handicap.

    Alors, pour les 14 et 15 septembre prochains, sereins, inquiets, angoissés ou carrément sans illusions ?

    Nous étions nombreux (une cinquantaine de personnes) et unis, à Paris, le 7 septembre : les quatorze régions de la coordination nationale des collectifs "Stop Antennes" (dont la Nouvelle-Calédonie), la CRIIREM (le Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques), l'association  PRIARTEM (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), des représentants de l'association Robin des Toits, et des élus, en personne ou représentés. On a désormais l'assurance qu'un projet de loi sera déposé en janvier prochain, et que la question des champs électromagnétiques et de la santé fera bien partie des sujets abordés à la Conférence environnementale. Ca nous rassure. Pour le reste : on attend de voir si le gouvernement saura entendre la parole citoyenne.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • Stéphane Sanchez  Animateur national de la Coordination des collectifs "Stop Antennes", a 41 ans. Né à Bordeaux, il y vit depuis toujours. Contact : cliquer ICI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site de la Coordination nationale des collectifs "Stop Antennes" : cliquer ICI 
    • Le site de la CRIIREM : cliquer ICI
    • Le site de PRIARTEM : cliquer ICI
    • Le site de Robin des Toits : cliquer ICI
    • Le rapport 2011 de l'OMS : cliquer ICI
    • Les précisions de l'OMS en 2012, sur les risques cancérigènes des radiofréquences : cliquer ICI
    • La  résolution 1815 de l'Europe sur les champs électromagnétiques : cliquer ICI
    • Le site des électrosensibles en France : cliquer ICI
    • Zone blanche, une terre pour les électrosensibles : cliquer ICI

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