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Eau - Page 133

  • Pollution à l'usine Smurfit de Biganos : inquiétudes autour du Wharf de La Salie

     

    La cuve éclatée de l'usine Smurfit-Kappa à Biganos (Gironde) Photo Stpéphane Scotto DR

    Après l'éclatement d'une cuve, le 5 juillet dernier, à l'usine papetière Smurfit Kappa à Biganos, qui a provoqué une grave pollution du Lacanau, affluent de La Leyre qui se jette dans le  Bassin d'Arcachon, et entraîné l'évacuation humaine du site industriel, les populations locales, habitants, associations écologistes, professionnels et élus s'interrogent sur la qualité de la surveillance et la sécurité des installations de l'usine et de manière plus générale, sur une possible aggravation de la dégradation du milieu marin et aquatique du Bassin d'Arcachon.

    Les photos de la cuve éclatée sur le site de Smurfit 

    L'usine Smurfit-Kappa après l'accident du 5 juillet 2012, vue aérienne Photo Stéphane Scotto DR

    Deux photos aériennes du site de Smurfit et de la cuve à l'origine de l'accident, prises par le photographe Stéphane Scotto, sont parlantes : on voit bien l'état de corrosion de ce qui reste de la cuve éclatée, qui contenait 3.500 m3 d'eaux usées de la papeterie, une liqueur noire, dont 100 à 500 m3 sont partis dans la Leyre, les zones humides et dans les égouts de l'usine. Cette liqueur noire, très corrosive et polluante, est composée de jus de cuisson de bois et de soude caustique. La question qui inquiète désormais est celle du devenir du reste de ce liquide échappé de la cuve et contenu dans le bassin de rétention "Saugnac" d'une contenance  de 80 000 m3, archi plein désormais, en attente d'être déversé.

    Le volume de liqueur noire serait passé de 3.500 m3 de liqueur noire à 80.000 m3, car lors de l'accident, le ruisseau Lacanau aurait été pompé, pour aspirer la pollution qui partait ensuite dans la Leyre. 70.000 m3 d'aux douce ont donc été mélangées aux 3.500 m3 de soude, lignite et sulfate.

    La crainte unanimement exprimée, étant qu'elle ne soit déversée dans l'océan, par le Wharf de La Salie, très controversé localement par les écologistes. La semaine dernière, la préfecture a déjà autorisé Smurfit Kappa à rejeter une partie de ces eaux usées traitées en interne, dans le collecteur du syndicat intercommunal du Bassin d'Arcachon(Siba) où ces eaux sont retraitées, avant d'être rejetées dans l'océan au Wharf de La Salie, côté plage océane de la Teste-de-Buch. En dépit de l'opposition du président du Siba et maire de Lège-Cap-Feret, Michel Sammarcelli, qui avait écrit son refus au préfet.

     « Pas dans le Wharf »

     

    Vue aérienne du site Smurfit Kappa, avec la localisation de la cuve et du bassin de rétention DR Stéphane Scotto

    Yves Foulon, député-maire d'Arcachon, a également écrit en ce sens à la direction de l'usine et a confié à Sud Ouest, le 17 juillet : « J'attends avec beaucoup d'intérêt la réponse aux trois questions que j'ai posées : est-ce que tout a été fait pour éviter l'accident ? Après l'accident, pourquoi les procédures mises en œuvre pour empêcher les conséquences n'ont-elles pas fonctionné ? Enfin, comment le liquide a-t-il pu se déverser aussi facilement dans l'affluent de la Leyre, mettant en danger le Bassin », demande-t-il. Quant au liquide du bassin de stockage de l'usine : « En aucun cas, il ne doit se déverser dans le Bassin, même de façon autorisée par les services sanitaires de l'État et donc, l'idée même que le liquide transite par le wharf m'est totalement inconcevable », assure le député.

    De son  côté le collectif d'usagers de La Salie ne dit pas autre chose. Quatre-vingt personnes se sont rassemblées samedi 14 juillet au matin, autour de Jean-Vincent Accoce, parole du collectif qui regroupe des  habitants, des membres d'associations locales, des professionnels, mais aussi des représentants de clubs et d'écoles de surf. Leur objectif : informer  de la réalité de l'accident et de la pollution et mettre fin aux rumeurs particulièrement néfastes en cette période estivale : « La plage de La Salie Nord n'a jamais été fermée par le préfet, et le projet de maison de la glisse n'est pas remis en cause », a affirmé le porte-parole. Mais le collectif a aussi réitéré le refus d'accepter que le contenu du bassin de rétention  de l'usine Smurfit, soit rejeté par le Wharf dans l'océan, même dilué et traité.

    Prochain rendez-vous, vendredi 20 juillet à 14 h 30 : la Commission locale d'information et de surveillance ( CLIS) se réunit à la sous-préfecture d'Arcachon.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Stéphane Scotto, qui nous a permis d'utiliser deux photos de Smurfit, est "le" photographe amoureux du Bassin d'Arcachon. Consultez son blog en cliquant ICI ou son site en cliquant ICI

    LIRE AUSSI

    TOUTES LES INFOS sur l'accident de l'usine Smurfit, sur le site de "Sud Ouest", avec les articles de Bernadette Dubourg  :
  • Sentinelles de Ma Planète. Bienvenue à Meika Jensen !

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    Meika Jensen rejoint les veilleurs de Ma Planète. Graphiste, elle travaille dans l'équipe de MastersDegree.net (un site américain) avec qui elle a créé une infographie très pédago illustrant les ravages provoqués par la pollution dans les océans. Elle nous l'a envoyée. Tout y est.

    Les textes sont en anglais, mais compréhensibles par les fans de Ma Planete qui ont tous la Terre pour patrie. Et les images... un vrai régal pour les yeux, qui donne hélas la mesure de la situation désespérée dans laquelles se trouvent aujourd'hui nos océans. Je vous laisse le triste plaisir  de les découvrir, ci-dessous, ou en cliquant sur le lien : http://www.mastersdegree.net/ocean-garbage/

    Enfin, en cliquant sur : http://www.mastersdegree.net/, vous découvrirez d'autres infographies très réussies, liées à l'écologie, comme par exemple sur les métiers verts, mais pas seulement.

    N'hésitez pas à les partager !

    Cathy Lafon

     

  • Des pluies torrentielles et des inondations monstres font une centaine de morts en Russie

    Inondations meurtrières en Russie : les images de LCI

    Des pluies torrentielles et de violentes crues ont fait plus d'une centaine de morts ce week-end dans le Sud-Ouest de la région russe de Krasnodar, partie de la riviera russe, dans le piémont du Caucase bordé par la mer Noire.

    inondation,crue,rechauffement climatique,changement Les effets du changement climatique en cours se traduisent par des phénomènes climatiques extrêmes décuplés, qui affectent différemment les régions du globe.  2010 et 2011 ont été marquées, entre autres, par une sécheresse et une vague de chaleur hors norme en Russie et en Ukraine, suivies d'inondations monstrueuses en Australie , où le phénomène de la Nina a provoqué en janvier 2011 des pluies diluviennes et des inondations terribles dans le Queensland australien.   Cet été, de monstrueux incendies viennent à peine de ravager l'Ouest américain, que la Russie cotise encore au pot commun du réchauffement climatique, avec des inondations d'une ampleur inhabituelle.

    Après le déluge du feu aux Etats-Unis...

    inondation,crue,rechauffement climatique,changementDes incendies dans l’Ouest américain, notamment au Colorado (photo ci-contre) ont faire rage pendant des semaines, conformément au scénario —saison sèche, accroissement des feux de forêts— auquel s’attendent les climatologues dans cette partie du continent s’étendant jusqu’à la Colombie-Britannique. Mercredi 4 juillet, 45 grands brasiers étaient encore en activité dont 36 dans neuf États de l'Ouest. Au Colorado seulement, trois feux ont détruit plus de 600 demeures et coûté la vie à six personnes. Les incendies de cette année sont-ils uniquement liés au réchauffement climatique ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que le portrait d’avenir de la planète se précise pour les scientifiques, qui prévoient un remplacement progressif de plusieurs forêts par de la savane dans l’Ouest nord-américain.

    ...  celui de l'eau en Russie

    Au tour de la Russie : au moins une centaine de corps ont été retrouvés aujourd'hui dans le district de Krymsk, une zone de l'arrière-pays touchée par une crue de plusieurs mètres de haut durant la nuit du vendredi au samedi 7 juillet, a indiqué une source policière locale à l'AFP. Neuf corps ont également été retrouvés dans la station balnéaire de Gelendjik, un peu plus à l'ouest, sur les bords de la mer Noire, et deux dans le port voisin de Novorossiisk. Des corps ont également été emportés en mer, selon les forces de l'ordre locales, citées par l'agence Itar-Tass. La veille, alors que de fortes pluies avaient déjà causé de graves inondations à Gelendjik, les médias avaient fait état de la mort de 5 personnes électrocutées par des câbles électriques immergés.

    "Un mur d'eau"

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    Inondations dans la riviera russe, 7 juillet 2012 Photo AFP

    Selon les témoignages, une violente crue s'est déclenchée dans la nuit, vers 3 heures du matin, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. "L'eau est montée très vite, elle a inondé le rez-de-chaussée des maisons en 5-10 minutes, a emporté des bordures de trottoir et même des plaques d'asphalte", a déclaré par téléphone à l'AFP une habitante de Krymsk, Tatiana Antonovna. D'autres témoins cités par l'agence Ria Novosti ont décrit un "mur d'eau" qui dévastait tout sur son passage. Les rumeurs circulent dans la population et sur internet : une retenue artificielle située en amont aurait cédé ou débordé, ou d'un lâcher d'eau du barrage aurait été effectué. Rumeurs qualifiées de "délire", par une porte-parole du gouverneur de la région de Krasnodar, qui a déclaré l'antenne de la radio Echo de Moscou : "Aucune retenue, aucun barrage n'ont été ouverts".

    "On n'a rien vu de pareil depuis 70 ans."

    Le courant a été coupé, les routes bloquées et le trafic ferroviaire interrompu dans cette région côtière, où l'activité du port de Novorossiisk, l'un des plus importants du pays, a également été interrompue en raison de la crue. Selon l'agence Itar-Tass, le niveau de l'eau a atteint 7 mètres dans le district de Krymsk.  "On n'a rien vu de pareil depuis 70 ans", a déclaré le gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkatchev, cité aussi par Itar-Tass, alors que le bilan des victimes ne cessait d'augmenter depuis samedi matin.

    Ces inondations ont touché des zones où habitent environ 13.000 personnes. Au moment de la crue, plus de 7.000 enfants étaient dans les centres de vacances de cette zone balnéaire : selon le gouverneur, ils seraient tous sains et saufs.

    Cathy Lafon avec l'AFP