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Développement durable - Page 825

  • Fil vert. Epandage aérien des pesticides : vers une interdiction totale

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    Epandage aérien 18 juillet 2012 / France 3 - Midi Pyrénées. Pour voir la vidéo : cliquer ICI

    En pleine polémique liée aux dérogations accordées à  l'épandage aérien dans de nombreux départements français et notamment dans la région du grand Sud-Ouest (Landes, Gers, Haute-Garonne...,), le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a déclaré, lundi 23 juillet, qu'il souhaitait qu'à terme les agriculteurs n'aient plus recours à l'épandage, une pratique de pulvérisation aérienne de pesticides interdite mais soumise à des dérogations.

    Une circulaire adressée le 5 mars aux directions régionales de l'agriculture et aux services vétérinaires par le ministère de l'Agriculture du gouvernement Fillon avait donné une liste de produits "autorisés ou en cours d'évaluation" pour les cultures de banane, de riz, de maïs et de vigne. Annulant en grande partie les effets du Grenelle II qui prévoyait l'interdiction totale de l'épandage aérien des pesticides...

    pesticide,épandage aérien,interdiction,polémique"Ne plus avoir recours à l'épandage du tout"

    "L'objectif, c'est de ne plus avoir recours à l'épandage du tout. C'est en train de progresser. Les dérogations, il y en a de moins en moins. Mais moi, je veux à terme qu'il n'y en ait plus du tout", a déclaré Séphane Le Foll sur France Inter. "Ces dérogations aujourd'hui sont utilisées de manière différente selon les départements", a-t-il souligné, en ajoutant qu'il allait dans un premier temps "mettre des critères qui soient beaucoup plus transparents et qui s'appliquent de la même manière partout".

    L'agriculture parle la même langue que l'écologie

    pesticide,épandage aérien,interdiction,polémiqueC'est assez inhabituel en France pour être souligné, sur ce point comme pour le Cruiser OSR, pesticide utilisé pour le colza dont plusieurs études ont confirmé les effets néfastes sur les abeilles et qu'il a interdit définitivement le 30 juin dernier, le ministère de l'Agriculture actuel s'accorde avec les objectifs environnementaux du  ministère de l'Ecologie et du Développement durable. Delphine Batho avait affirmé le 19 juillet, à propos des épandages aériens en cours : "Il y a déjà moins de dérogations que précédemment et moi je souhaite qu'il n'y en ait plus du tout".

    Les débuts d'un vrai changement pour l'écologie ? A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Smurfit à Biganos (Gironde) : la Ceba dépose une plainte contre X pour pollution

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    La cuve éclatée de l'usine Smurfit-Kappa à Biganos (Gironde) Photo Stpéphane Scotto DR

    Suite à l'accident industriel et à la pollution survenus à l'usine Smurfit-Kappa, près du Bassin d'Arcachon, la Coordination environnement du bassin d'Arcachon (Ceba) a décidé lundi 23 juillet, d'intenter une procédure contre X et d'attaquer l'arrêté préfectoral autorisant les rejets en mer de la papeterie. Sur le premier point, elle rejoint les plaintes déjà déposées en justice par le Comité régional conchylicole d'Aquitaine, par la Sepanso et par les pêcheurs professionnels.

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    Surfers au Wharf de la Salie (photo DR René Capo, samedi 21 juillet  2012)

    La décision a finalement été prise lundi soir lors d'une assemblée générale extraordinaire du collectif  : la Ceba a décidé à son tour de porter plainte contre X pour pollution après l'éclatement d'une cuve de liqueur noire de 5 000 m³ au sein de l'usine Smurfit de Biganos le 5 juillet dernier. Elle déposera également un référé au tribunal administratif pour attaquer l'arrêté préfectoral du 9 juillet autorisant le rejet en mer, via le Wharf de la Salie, des effluents de l'usine.

    PLUS D'INFO SUR LE SITE DE "SUD OUEST" : cliquer ICI

     
     
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  • Fil vert. Infrastructures : des Grands projets inutiles et imposés (GPii)

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    Forum européen contre les Grands projets inutiles et imposés (GPii), Notre-Dame-des-Landes, DR André Bocquel

    Du 7 au 11 juillet 2012, le 2ème Forum européen des Grands projets inutiles et imposés (GPii) a eu lieu sur le site du très contesté projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des- Landes, près de Nantes. Le GPii a réuni de nombreux collectifs et associations venus de toute l'Europe afin de faire connaître leur opposition à de grands projets d'infrastructures jugés "coûteux, inutiles, nuisibles à l'environnement et faisant fi de l'avis des habitants".

    Un atelier "infrastructures de transport" très couru par les associations de la région

    CODE Béarn (Collectif pour les Déplacements en Béarn ), représenté par une délégation de 3 personnes, a participé à l'atelier sur les infrastructures de transport, à diverses conférences et à la fresque humaine, symbolisant l'opposition aux GPii. Le collectif béarnais a présenté le projet de nouvelle route Poey de Lescar/ Oloron, de même que les raisons qui l'ont conduit à demander l'abandon son abandon, car il est, selon CODE Béarn : « inutile, coûteux et imposé ».

    Les nombreuses organisations présentes à ce Forum ont pu croiser leurs expériences et constater que  les méthodes et arguments avancés pour faire aboutir « en force » les projets d'infrastructures  démesurés sont très souvent les mêmes : "études préalables des besoins en aménagement du territoire et impacts sur l’environnement bâclées, données de trafics et impact économique surestimés, coûts exorbitants et débat démocratique tronqué", comme l'indique CODE Béarn.

    Un contexte de crise économique qui incline au réalisme

    route,train,lgv,transport ferroviaireMais les participants au GPii ont aussi relevé que les préoccupations et oppositions concernant un certain nombre de projet d'infrastructures, trouvent dans le contexte actuel de crise financière de plus en plus d'échos auprès des citoyens et des pouvoirs publics. Une tendance nouvelle, qu'illustrent bien les récents propos du Ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac (photo ci-contre, SO / Emilie Drouinaud), et de celui des Transports, annonçant la possible fin de certains grands projets d’infrastructures de transport très controversés, comme une partie des LGV, au profit d’une rénovation du réseau ferré classique.  Et une bonne chose, selon les associations représentées au GPii. Car il ne s'agit pas, pour elles, de ne plus rien faire en terme d'équipement et d'infrastructures, mais bien d'opérer des choix différents, plus écologiques et plus sobres, davantage tournés vers les vrais besoins quotidiens des habitants et des usagers. L'échec de la fréquentation de la nouvelle autoroute A65 Pau-Langon, qui ne parvient pas, au bout de deux ans d'exercice, à atteindre son objectif initial de 7 200 véhicules quotidiens (en équivalent trajets complets) et ne sera pas rentable avant 2020 ou 2025, semble d'ailleurs aller dans leur sens...

    Et la ligne ferroviaire Pau-Canfranc...

    Pour CODE Béarn, opposé à une nouvelle route Poey de Lescar/ Oloron (Pyrénées-Atlantiques), ce réalisme nouveau devrait être aussi la bonne occasion, localement, pour que l'Etat s'engage à participer aux côtés de la Région Aquitaine, à la réalisation complète de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc. Et à sa réouverture.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Code Béarn /Collectif pour les Déplacements en Béarn – BP 2 – 64290 Lasseube : Cliquer ICI
    • Le site du Forum GPii : Cliquer ICI

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