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Développement durable - Page 827

  • Fil vert. Exploitation des gaz de schiste : non, c'est non

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    Delphine Batho, le 11 juillet 2012 à Paris Photo AFP

    Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, a déclaré aujourd'hui la ministre de l'Ecologie,  Delphine Batho sur BFM-TV et RMC.

    La France a banni en 2011 l'usage de cette technique controversée et jugée hautement polluante, mais le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait laissé entendre, début juillet, vouloir  "regarder" le dossier de l'exploitation des gaz de schiste sans toutefois le rouvrir.

    Une technique aux risques de dégâts considérables sur l'environnement et la santé

    "Le gouvernement maintient clairement et nettement sa position sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste, car nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé"", a déclaré Delphine Batho sur BFM-TV et RMC. "Rien aujourd'hui dans l'agenda du gouvernement n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique", a-t-elle ajouté.

    Des produits chimiques dans les nappes phréatiques

    Selon elle, comme pour les associations environnementales, ce qui pose problème c'est la technique utilisée pour explorer et exploiter ce type d'énergie fossile "avec des produits chimiques qui ensuite vont dans les nappes phréatiques".La ministre de l'Ecologie a estimé qu'Arnaud Montebourg avait posé une "réflexion intellectuelle, à partir de techniques futures qui en l'état actuel des choses n'existent pas". Les défenseurs des gaz de schiste, parmi lesquels Total et GDF Suez, font valoir que leur exploitation permettrait des créations d'emplois, comme aux Etats-Unis, et rendrait la France moins dépendante du gaz importé de l'étranger. Mais le gouvernement fait valoir qu'aucun pays n'a pu prouver que cette technique était sans conséquence sur l'environnement ou la santé.

    Pour la fin des dérogations à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides

    Interrogée par ailleurs sur la multiplication des dérogations à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides, délivrées récemment entre autres dans le Sud-Ouest, la ministre a affirmé qu'"il y a déjà moins de dérogations qu'il n'y en a eues précédemment et moi je souhaite qu'il n'y en ait plus du tout".

    Stéphane Le  Foll, le ministre de l'Agriculture, a-t-elle rappelé, "a annoncé une remise à plat" du sujet. Le 30 juin dernier, le gouvernement a interdit définitivement le Cruiser OSR, un pesticide utilisé pour le colza, dont plusieurs études ont confirmé les effets néfastes sur les abeilles

    Cathy Lafon

  • Fil vert. Climat : sécheresse historique aux Etats-Unis

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    Sécheresse aux Etats-Unis, juillet 2012  Photo AFP

    Comme tous les étés que connaît l'hémisphère nord depuis une dizaine d'années, les phénomènes météorologiques extrêmes s'amplifient, traduisant les effets des changements climatiques en cours sur la planète.

    japon inondations.jpgLes 6, 7 et 8 juillet derniers, la Russie a été victime d'inondations d'une ampleur jamais vue, suite à des pluies diluviennes qui ont causé la mort de plus d'une centaine de personnes. Le Japon a pris ensuite le relais des catastrophes naturelles climatiques, (photo AFP ci-contre) avec des inondations hors normes et de nombreuses coulées de boue qui touchent depuis plusieurs jours le sud-ouest du pays, à la suite de fortes pluies, et qui, le 16 juillet, avaient fait 28 morts et quatre disparus. Selon la préfecture de Fukuoka, plus de 4.300 habitations, 800 routes et 20 ponts ont été endommagés. Quelque 518 glissements de terrain ont été recensés, et plus de 2.700 personnes ont dû évacuer leurs habitations. De très fortes pluies sont également tombées à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est, dans l'ancienne capitale impériale Kyoto, où les précipitations ont par moment dépassé 90mm (litres au mètre carré) par heure.

    Mais c'est peut-être l'Amérique du Nord, avec les Etats-Unis, qui devra payer cet été le plus lourd tribut au réchauffement climatique. 

    Selon l'Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA), le pays connaît en effet sa pire sécheresse depuis 1956, avec une canicule dont les météorologues ne voient pas la fin, et  55% du territoire touché par des températures élevées et par l'absence de précipitations. Les monstrueux incendies qui ont ravagé durant des semaines le Colorado en sont un des épiphénomènes.

    26 Etats en état de catastrophe naturelle, dont 14 touchés de façon "exceptionnelle"

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    Les 26 Etats en état de catastrophe naturelle, juillet 2012, carte gouvernement américain, DR

    sécheresse,incendie,inondationLe secrétaire américain à l'Agriculture Tom Vilsack (photo ci-contre) a proclamé la semaine dernière l'état de catastrophe naturelle dans plus de 1.000 comtés du pays affectés par la sécheresse et dans 26 Etats. Dans le Nebraska, où la majorité des terres cultivées sont irriguées, les autorités ont demandé lundi à 1.100 des 48.000 agriculteurs de l'Etat de ne plus pomper l'eau des cours d'eau et d'utiliser les puits à la place.

    "Une histoire d'horreur"

    La vague de sécheresse historique qui sévit actuellement dans le Midwest américain inquiète le monde agricole et alimente la crainte d'une perte considérable de récoltes qui entraînerait une baisse des exportations américaines et une hausse du prix des céréales sur le marché mondial. "Nous passons d'une situation de crise à une histoire d'horreur", estime l'agronome Tony Vyn, de l'université de Purdue, située dans l'Indiana. "J'observe un nombre croissant de champs qui ne produiront rien."

    Des répercussions mondiales

    La situation la plus critique concerne le marché du maïs, dominé par les Etats-Unis, qui en exportent plus de la moitié au niveau mondial. Selon le département américain de l'Agriculture, le pourcentage de plants de maïs qualifiés de "bons à excellents" a atteint lundi 31%, en recul de neuf points comparés aux taux observés la semaine dernière. La sécheresse et la canicule exceptionnelles qui règnent aux Etats-Unis auront donc une incidence mondiale sur les cours des prix des céréales, comme sur les stocks alimentaires. Le risque d'amplification des crises agricoles et alimentaires mondiales fait partie de la multiplication des "événements extrêmes" induits par le réchauffement climatique de la planète, qui pénalise encore plus les pays pauvres ou en voie de développement.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI 

    Une sécheresse historique aux Etats-Unis, Le Monde, 19 juillet

    LE SITE INTERNET

    • Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA) : cliquer ICI
  • Fil vert. La conférence environnementale aura lieu les 14 et 15 septembre

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    Dephine Batho succède à Nicole Bricq au ministère de l'Ecologie. Elysée, 22 juin 2012, Photo archives AFP

    C'est confirmé : la nouvelle ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie, Delphine Batho, suit bien la foulée de son éphémère prédécesseur, Nicole Bricq. La conférence environnementale prévue par le président de la République François Hollande, qui avait été annoncée par Nicole Bricq dès ses débuts au gouvernement, aura bien lieu à la rentrée, les 14 et 15 septembre prochains : Delphine Batho l'a annoncé mercredi à l'AFP.

    Comme prévu, cette conférence, qui traitera de la transition énergétique et de la préservation de la biodiversité, devrait engager des travaux pour "élaborer des réponses" notamment "sur la fiscalité écologique" ou "le lien entre la santé et l'environnement", a indiqué la ministre à la sortie du Conseil des ministres.

    Pour la préparer, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault rencontrera le 24 juillet les organisations non gouvernementales engagées dans le suivi du Grenelle de l'environnement. La conférence elle-même, à laquelle participeront tous les ministres concernés (outre Mme Batho, ceux notamment du Logement, du Redressement productif et de la Recherche), sera ouverte par le président de la République.

    Comme le Grenelle de l'environnement, elle associera, aux côtés de l'Etat, les organisations non gouvernementales, les syndicats de salariés, les syndicats d'employeurs, les représentants des élus locaux, mais aussi, nouveauté de la conférence, les parlementaires.

    Bonne nouvelle pour l'écologie : cette conférence se tiendra chaque année. Pour le reste, il convient d'attendre le contenu de sa première édition.

    Cathy Lafon