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Développement durable - Page 543

  • Initiative : les poubelles souterraines pneumatiques des écovilles

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    Depuis janvier, les habitants du nouvel écoquartier Clichy-Batignolles disposent d’un système de collecte pneumatique des déchets. Photo ville de Paris

    Depuis janvier, les habitants du nouvel écoquartier Clichy-Batignolles à Paris, disposent d’un système de collecte pneumatique des déchets. Ce modèle innovant de gestion des ordures qui concernera à terme tout le quartier, est né en Suède il y a 50 ans et de nombreuses métropoles dans le monde l'ont déjà adopté.

    traitement déchets,ordure,poubelles pneumatiques,paris,écoquartierComment ça marche ?

    Dans le 17e arrondissement de la capitale, les habitants des trois premiers immeubles de l’écoquartier Clichy-Batignolles glissent leurs sacs poubelle dans la borne de couleur verte située dans le hall de leur habitation. Grâce à une collecte pneumatique, les ordures sont ensuite acheminées à près de 70 km/h dans des conduites souterraines jusqu’à la centrale d’aspiration, à environ 1,5 km de là, en bordure du boulevard périphérique. Elles sont alors compactées dans des conteneurs qui sont ensuite chargés sur des camions-poubelles, soit pour finir leur vie dans les usines d’incinération, soit pour renaître sous une autre forme, via le recyclage.

    Paris, Barcelone, Londres, Montréal, la Chine, la Corée du  Sud, le Moyen-Orient...

    Aujourd’hui, 2 tonnes de déchets sont ainsi évacuées chaque mois dans l'écoquartier parisien. En 2018, ce seront 300 tonnes et à terme, 19.500 usagers dont 6.500 habitants bénéficieront de ce système innovant. A Barcelone, la capitale catalane, même topo : les 120.000 habitants du Forum et de 22@ peuvent jeter leurs ordures dans des bornes publiques qui aspirent les déchets. Tout comme à Londres, Montréal ou dans ces villes 100% durables clés en main qui jaillissent de terre en Corée du Sud, en Chine et au Moyen-Orient.

    Triple intérêt

    L'intérêt de cette innovation qui diminue l'impact environnemental de la gestion des déchets est triple: exit une grande partie des camions-poubelles qui encombrent bruyamment les rues tous les matins et les poubelles individuelles, qui sont parfois un vrai casse-tête quand il s'agit de les loger, notamment dans l'habitat ancien. A Bordeaux, on en sait quelque chose. Une fois installée, la collecte pneumatique coûte également moins cher en fonctionnement que les collectes classiques. 

    Un bon déchet est un déchet qui n'existe pas

    traitement déchets,ordure,poubelles pneumatiques,paris,écoquartierAussi innovantes et écologiques soient-elles, les poubelles souterraines pneumatiques ne doivent toutefois pas faire oublier qu'un bon déchet est un déchet qui n'existe pas. Autrement dit, pour protéger vraiment la planète de la pollution et diminuer le coût de traitement des ordures, il faut d'abord commencer par réduire les emballages, notamment ceux qui sont en plastique, et procéder au compostage des déchets ménagers (épluchures de fruits et de légumes, marc de café, etc.).

    Cathy Lafon

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  • Climat : même les manchots peuvent mourir de froid...

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     Le manchot Empereur est le plus grand et le plus lourd de tous les manchots. Photos AFP

    Les manchots Empereur, oiseaux qui vivent dans l'Antarctique depuis plusieurs milliers d'années, ont étonnamment souffert du froid lors de la dernière ère glaciaire où leur population a connu un fort déclin. Une découverte surprenante pour les scientifiques, publiée ce mois-ci dans la revue "Global Change Biology". Les chercheurs qui travaillent sur l'impact du changement climatique sur les manchots au cours des trente derniers millénaires, estiment que seulement trois groupes de populations de ces oiseaux ont survécu à la dernière période glaciaire et ce, malgré leur très grande résistance naturelle au froid.

    Trop froid pour eux

    Les conditions météorologiques étaient si rudes lors de la dernière glaciation, que le nombre des manchots Empereur, les plus grands et les plus lourds de tous leurs congénères, était "sept fois inférieur sur le continent glacé à ce qu'il est aujourd'hui et concentré dans un petit nombre de sites", explique Jane Younger, chercheure à l'université de Tasmanie. "Nous n'avions pas vraiment pensé que par le passé, il ait pu faire trop froid pour eux" a indiqué à l'AFP la scientifique qui a dirigé ces travaux menés en collaboration avec les universités de Southampton et d'Oxford en Grande-Bretagne et la Division Antarctique Australienne.

    Des températures plus clémentes ont permis aux manchots de se multiplier

    étude,science,manchots,antarctique,changement climatiqueC'est en examinant la diversité génétique des populations anciennes et modernes des manchots que les scientifiques ont pu déterminer les variations de populations à travers le temps. Le nombre de manchots a commencé à augmenter au cours des 12.000 dernières années lorsque les températures ont gagné environ 15 degrés et que la surface de la banquise autour de l'Antarctique s'est progressivement réduite. Jane Younger a précisé que les températures plus chaudes donnaient plus de chances aux oisillons de survivre à l'hiver, lorsque le mercure atteint... moins 45 degrés. Non pas parce que le ressenti du froid, c'est relatif, mais parce que la contraction de la banquise leur permet d'avoir plus facilement accès à la mer pour aller s'y nourrir

    La fin d'une idée reçue

    "Cela nous a vraiment surpris. Nous pensions que la période glaciaire, parce que la banquise dont ils ont besoin pour se reproduire est vaste, et parce qu'ils sont si bien adaptés au froid, leur était au contraire tout à fait favorable", a-t-elle déclaré. Toujours selon cette étude, une population de manchots n'a pu survivre à cette période dans la région de la mer de Ross, que parce qu'une zone a constamment été épargnée par la banquise, grâce à des vents et des courants favorables.

    N'allez toutefois pas imaginer que le réchauffement climatique en cours permettra aux manchots de prospérer: les différents travaux de la communauté scientifique estiment que les conséquences de la hausse exceptionnellement rapide des températures à la surface de la planète sont globalement désastreux pour l'ensemble de la biodiversité. Difficile pour les animaux et les végétaux de s'adapter aussi vite, sur les pôles, dans l'océan et partout sur la Terre...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • En Dordogne, les coiffeurs passent au vert

    salon vert.jpg

    Avoir des cheveux tout beaux tout bio, c'est de plus en plus possible, grâce au réseau "Développement durable, mon coiffeur s’engage". Photo DR

    Bonne nouvelle pour les éco-coquettes périgourdines : les coiffeurs de la Dordogne s’engagent dans le développement durable avec six nouveaux salons labellisés "Développement durable, mon coiffeur s’engage".  Initié par la profession de la Coiffure et porté par les Institutions de la Coiffure, le label de la "green coiffure" poursuit dans la région le développement de son réseau de salons bio.

    La Dordogne, département en pointe

    label dév durable coiffure.jpgAllez savoir pourquoi, le concept du cheveu "bio" fait fureur en Dordogne,  l’un des départements les plus représentatifs de la mobilisation des coiffeurs en faveur de la démarche de développement durable. A ce jour, sur les quinze salons qui bénéficient de la labellisation en Aquitaine, douze sont installés au pays de la grotte de Lascaux et du site préhistorique des Eyzies. Parmi eux, les salons « Valérie Coiffure » (Cours-de- Pile), « Tendance Coiffure » (Sarlat-la-Caneda), « Coiffure Laurence » (Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilac) et « Salon Combe Bernard » (Bergerac) ont même obtenu trois étoiles en matière de performance développement durable. Pas mal non plus pour « Coiff Influence » (Cibjac) et «Cile Coiffure » (Périgueux), qui ont acquis leurs deux étoiles. Et d’autres dossiers de candidatures sont en cours de traitement : il y aura un jour plus de coiffeurs verts que de restaurants étoilés dans un département roi de la gastronomie made in Sud-Ouest...

    Un engagement éhair punch.jpgco-citoyen et des actions concrètes

    Pour faire partie du réseau des Ambassadeurs «Développement durable, mon coiffeur s’engage», une labellisation accordée pour trois ans, les salons de coiffure s’engagent à respecter les principes énoncés dans la Charte de développement durable de la profession de la coiffure et à adopter, au quotidien, des comportements destinés à réduire les consommations des ressources (eau et électricité), à améliorer la santé de ses salariés et à assurer le bien-être de sa clientèle. Parmi les multiples actions éco-citoyennes menées au quotidien par ces éco-salons, on relève : le recyclage et le tri des déchets, l’utilisation de mousseurs pour réduire la consommation d'eau, l'éclairage aux ampoules LED, l’utilisation de matériels ergonomiques pour les équipes et, enfin, l’application de produits respectueux de l’environnement, du cheveu et de la peau. En revanche, oubliez le blond platine : les colorations uniquement végétales et bio ne peuvent pas tout faire ! Quant à celles qui ne rêveent que boucles et frisettes alors qu'elles ont le cheveu désespérément raides, c'est aussi un poil compliqué : les permanentes sont toujours plus ou moins chimiques, même s'il existe aujourd'hui des produits plus écologiques. 

    L'écologie, tout le monde y trouve son compte

    coiffure,salon,bio,développement durable,dordogne,aquitaine,sud-ouestDans le département, les Institutions de la Coiffure bénéficient du soutien de Patricia Faurie (photo ci-contre), responsable du salon labellisé bio « Hair Punch» à Périgueux  et élue à la  Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Dordogne et la CMA d’Aquitaine. Avec conviction et détermination, la coiffeuse qui concilie beauté et santé capillaire dans son propre salon, favorise le déploiement du label en sensibilisant le plus grand nombre, professionnels de la coiffure et clientèle. Chez "Hair Punch", un complexe de beauté 100% verte qui accueille hommes et femmes sur quatre niveaux et une surface de 250m2, tout est écolo, des peintures bio au lustre en carton recyclé. «Convaincue par les bienfaits de cette démarche éco-citoyenne indispensable, j’incite mes collègues à la suivre car tout le monde y trouve son compte» explique Patricia Faurie.

    Il est vrai que les coiffeurs labellisés "développement durable" parviennent à réaliser jusqu’à 70% d’économie en eau et 45% en électricité tout en protégeant leur santé et celle de leurs clientes, en appliquant une cosmétique bio non agressive pour l'organisme. Une démarche exemplaire à suivre.

    Cathy Lafon

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