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  • Ce mercredi, le Train du climat fait une étape à Libourne : à son bord, le climatologue Hervé Le Treut

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    Le Train du climat. Photo "Les Messagers du climat".

    A deux mois de la Cop 21, le 6 octobre, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, et Thierry Mandon, Secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche, ont sifflé le départ du Train du climat, à Paris, en gare de Lyon. Affrété par la SNCF, le train de 350 mètres de long a déjà traversé huit villes dont Toulouse. Il s'arrête ce mercredi 14 octobre en gare de Libourne, en Gironde.

    Il poursuivra sa route jusqu'au 25 octobre, avec 10 nouvelles étapes dont La Rochelle, le 16 octobre, de 10 h à 17h30. Labellisé par le Comité intergouvernemental pour la COP21, l'événement national de la Fête de la science 2015 a pour partenaire le CNRS et emmène à son bord une trentaine de chercheurs, "Les Messagers du climat", qui se relaient pour animer une exposition ludique et interactive, accessible à partir de 10 ans.

    Objectif : faire découvrir aux Français les évolutions passées et à venir du climat, les enjeux et les risques du réchauffement climatique, et les moyens qui pourraient aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui en sont responsables. Parmi lesquels, adopter des modes de transports collectifs alternatifs à la voiture, non consommateurs d'énergies fossiles et peu émetteurs de CO2 et de GES, comme le train...

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  • Réchauffement climatique : une réalité tout ce qu'il y a de plus statistique !

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    Un iceberg au large de l'Argentine, 16 mars 2014. Photo archives AFP

    A chaque nouvelle étude ou article sur le réchauffement climatique, scientifiques et journalistes sont inondés d'e-mails et de messages sur les réseaux sociaux qui ne cessent de rabâcher que  "le climat ne se réchauffe pas". Arguant du fait, notamment,"le phénomène se ralentit depuis 1998". Le clan des climatosceptiques bouge encore.

    Leurre statistique

    On ose espérer que l'étude publiée le 4 juin dernier dans la revue américaine "Science"  leur clouera le bec. Une nouvelle analyse des températures relevées à la surface du globe remet en question le pic du réchauffement climatique au XXIème siècle. Et confirme que le ralentissement du réchauffement climatique depuis1998, décrit dans plusieurs études, dont le dernier rapport des experts du GIEC, est un leurre statistique.

    Pas de pause pour le réchauffement planétaire

    réchauffement climatique,étude,scienceAucune diminution discernable du réchauffement n’aurait été relevée entre la seconde moitié du XXème siècle –période de montée des températures liée aux activités humaines– et les quinze premières années du XXIème siècle, durant lesquelles ce phénomène paraissait se stabiliser.  Ce sont les conclusions des chercheurs de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) qui ont analysé des relevés de températures provenant de milliers de stations d’observations météorologiques à terre et en mer, sur des navires et des bouées. Les températures au XXIème siècle n’ont donc pas plafonné. Tout au contraire: le rythme d’élévation de la  température moyenne sur cette période est au moins aussi important que lors des cinquante dernières années du XXème siècle.

    Hé oui, la planète continue de se réchauffer... et le phénomène s'accélère

    réchauffement climatique,étude,scienceSelon leurs analyses, le monde s’est réchauffé à un rythme de 0,086 degré Celsius par décennie entre 1998 et 2012, soit deux fois l’estimation de 0,039 degré du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Entre 2000 et 2014, les chercheurs de la NOAA ont estimé la montée des températures mondiales à 0,116 degré en rythme décennal, soit une valeur proche de la période 1950 à 1999 (0,113 degré de hausse par décennie).  Le climatologue Michael Mann de l’université de Pennsylvanie, note aussi que l'année1998 qui avait été une année particulièrement chaude en raison de l’intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches. Mais pour lui, dans le réchauffement climatique en cours, "il n’y a pas de pause ou de hiatus, mais un ralentissement temporaire". 

    Améliorer la fiabilité des données

    Ce qui n'empêche pas les scientifiques de s’inquiéter de l’exactitude des relevés des températures. Sur ce sujet, ils travaillent depuis de nombreuses années pour améliorer la correction des facteurs pouvant fausser les données et "cet effort est toujours en cours", a expliqué Thomas Karl, du centre national des données climatiques de la NOAA, principal auteur de ces travaux.

    Mais pour les climatologues coauteurs de l'étude publiée par" Science", pas de doute : leurs résultats et d’autres tendent à indiquer que le ralentissement du réchauffement depuis 1998 n’est qu’une illusion.

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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  • Climat : même les manchots peuvent mourir de froid...

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     Le manchot Empereur est le plus grand et le plus lourd de tous les manchots. Photos AFP

    Les manchots Empereur, oiseaux qui vivent dans l'Antarctique depuis plusieurs milliers d'années, ont étonnamment souffert du froid lors de la dernière ère glaciaire où leur population a connu un fort déclin. Une découverte surprenante pour les scientifiques, publiée ce mois-ci dans la revue "Global Change Biology". Les chercheurs qui travaillent sur l'impact du changement climatique sur les manchots au cours des trente derniers millénaires, estiment que seulement trois groupes de populations de ces oiseaux ont survécu à la dernière période glaciaire et ce, malgré leur très grande résistance naturelle au froid.

    Trop froid pour eux

    Les conditions météorologiques étaient si rudes lors de la dernière glaciation, que le nombre des manchots Empereur, les plus grands et les plus lourds de tous leurs congénères, était "sept fois inférieur sur le continent glacé à ce qu'il est aujourd'hui et concentré dans un petit nombre de sites", explique Jane Younger, chercheure à l'université de Tasmanie. "Nous n'avions pas vraiment pensé que par le passé, il ait pu faire trop froid pour eux" a indiqué à l'AFP la scientifique qui a dirigé ces travaux menés en collaboration avec les universités de Southampton et d'Oxford en Grande-Bretagne et la Division Antarctique Australienne.

    Des températures plus clémentes ont permis aux manchots de se multiplier

    étude,science,manchots,antarctique,changement climatiqueC'est en examinant la diversité génétique des populations anciennes et modernes des manchots que les scientifiques ont pu déterminer les variations de populations à travers le temps. Le nombre de manchots a commencé à augmenter au cours des 12.000 dernières années lorsque les températures ont gagné environ 15 degrés et que la surface de la banquise autour de l'Antarctique s'est progressivement réduite. Jane Younger a précisé que les températures plus chaudes donnaient plus de chances aux oisillons de survivre à l'hiver, lorsque le mercure atteint... moins 45 degrés. Non pas parce que le ressenti du froid, c'est relatif, mais parce que la contraction de la banquise leur permet d'avoir plus facilement accès à la mer pour aller s'y nourrir

    La fin d'une idée reçue

    "Cela nous a vraiment surpris. Nous pensions que la période glaciaire, parce que la banquise dont ils ont besoin pour se reproduire est vaste, et parce qu'ils sont si bien adaptés au froid, leur était au contraire tout à fait favorable", a-t-elle déclaré. Toujours selon cette étude, une population de manchots n'a pu survivre à cette période dans la région de la mer de Ross, que parce qu'une zone a constamment été épargnée par la banquise, grâce à des vents et des courants favorables.

    N'allez toutefois pas imaginer que le réchauffement climatique en cours permettra aux manchots de prospérer: les différents travaux de la communauté scientifique estiment que les conséquences de la hausse exceptionnellement rapide des températures à la surface de la planète sont globalement désastreux pour l'ensemble de la biodiversité. Difficile pour les animaux et les végétaux de s'adapter aussi vite, sur les pôles, dans l'océan et partout sur la Terre...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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