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Déchet - Page 58

  • Energies renouvelables : la Finlande ouvre la plus grande centrale de biogaz du monde

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    La centrale de biogaz de Vaasa, Finlande DR

    La Finlande a choisi la date de la commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima pour inaugurer la plus grande centrale de biogaz du monde, le lundi 11 mars. Un choix éminemment symbolique pour un pays qui a acheté à la France un EPR nucléaire dont la construction ne cesse d'accumuler les retards.

    140 mégawatts dans la balance commerciale du pays

    Située sur la côte orientale du pays, d'une puissance de 140 mégawatts, la centrale de Vaasa est la plus grande centrale de gazéification de biomasse au monde. Installée dans une centrale au charbon déjà existante, elle va "augmenter l'utilisation des énergies renouvelables et réduire l'utilisation du charbon, tout en améliorant la balance commerciale du pays", s'est félicité le ministre du Travail finlandais.

    La centrale, exploitée par la société finlandaise Vaskiluodon Voima, va utiliser comme combustible une biomasse principalement issue des déchets de l'abattage des arbres, l'industrie forestière étant l'une des principales activités économiques de la Finlande.

    Moins de charbon, moins de gaz à effet de serre et plus d'emplois locaux

    La biomasse va ensuite être gazéifiée puis mélangée à du charbon. Selon l'exploitant, l'utilisation de ce gaz devrait réduire de 25 à 40% les besoins en charbon de la centrale. "Au lieu d'acheter du charbon à l'étranger et des droits d'émission de gaz à effet de serre, environ 15 millions d'euros par an vont être introduits dans l'économie régionale", a indiqué à l'AFP le PDG de la société, Mauri Blomberg. Selon Vaskiluodon Voima, la centrale va permettre d'employer directement une centaine de personnes et indirectement des centaines d'autres dans la région. Elle produira de l'électricité et du chauffage pour les habitants de Vaasa.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Insolite. Réduire ses déchets : ma poule, c'est toi la poubelle!

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    Des poules pour réduire ses déchets. Photo DR

    Pour les poules de Barsac en Gironde, c'est tous les jours "poubelle la vie". 300 poules ont été distribuées le 23 février à 150 familles de la Communauté de communes (CdC) de Podensac, soit deux par foyers, afin de jouer le rôle de poubelles sur pattes pour  les déchets ménagers végétaux.

    Des composteurs à plumes pondeurs

    déchets,recyclage,poule,jardin"Cot, cot, cot codec"... Les jardins barsacais vont désormais glousser à qui mieux mieux, mais les gallinacés ne seront pas là pour danser le rock en roll. La riche idée des poules-poubelles émane de Philippe Meynard, président de la CdC, par ailleurs maire de Barsac et conseiller régional Modem. L'élu l'avait lancée en début d'année, lors de la présentation des vœux : chaque famille de la commune pourrait adopter deux poules et les nourrir chaque année de ses déchets ménagers végétaux. Comment économiser sur le coût de traitement des déchets, les réduire à la source, mieux les trier et les recycler ? C'est une question récurrente. Avec la poule, on fait coup double : chaque foyer peut diminuer de 150 kg le volume moyen annuel de ses ordures ménagères, tout en récoltant de bons oeufs bien frais.

    Qui de l'oeuf ou de la poule... ? 

    En réalité, bien connu dans les campagnes, le procédé est ancestral : les poules contribuent depuis toujours à éliminer les déchets ménagers et ce, même à la ville. Les plus âgés d'entre nous s'en souviennent : dans une grande ville comme Bordeaux, à l'habitat historiquement constitué d'échoppes individuelles munies de jardinets, où de maisons de maître, chaque famille avait son poulailler, voire ses lapins et plus si affinité. Les poules présentaient en outre l'irremplaçable avantage de débarrasser la terre des termites, véritable fléau des maisons bordelaises. 

    La poule, l'"insecticide" écologique du XXIème siècle

    La poule est en effet l'alliée du jardinier écolo. En parcourant le jardin dès le printemps, elle lutte contre les nuisibles, en dévorant les limaces, les vers, les escargots… Elle réduit aussi considérablement la prolifération des insectes en brisant la chaîne de leur développement : elle les mange à tous leurs stades de croissance, oeufs, larve, chenilles, adultes ... Vous pouvez dire définitivement adieu aux produits phytosanitaires toxiques et polluants. Et aussi à votre gazon si vous la laissez en liberté, mais là, c'est un choix.

    Une poule dans la vie, c'est bien. Deux c'est mieux

    Le bon sens paysan, donc. Encore fallait-il faire resurgir l'idée et, surtout, l'intégrer dans une politique locale de développement durable.  Pincé, une petite commune de la Sarthe a déjà mis en place ce système en mars 2012. Un organisme dans le Doubs fait de même, depuis janvier 2013. A son tour, Philippe Meynard, ayant lui-même adopté quatre poules en 2012, constate que les caqueteuses ont non seulement contribué à l'élimination de ses épluchures mais que, de plus, elles ont picoré la terre du jardin, nettoyant les plate-bandes par la même occasion. Voyez comme la nature est bien faite ! Pourquoi pas en faire profiter ses concitoyens ? Puis, l'élu qui fourmille d'idées concocte une véritable "charte d'adoption", qui garantit à la poule qu'elle sera bien traitée et qu'elle aura une copine, afin de ne pas déprimer. Il ne restait plus quà trouver des poules en quantité suffisante : elles sont fournies en circuit court, cela va de soi, par Agnès Hemon, productrice de volailles bio, à Illats (Gironde). La distribution des poules a donné lieu à une véritable fête écolo, avec un espace associatif pour "bio-services", un lieu pédagogique dédié à la redevance incitative (on paie le traitement des déchets au poids) et des composteurs individuels distribués aux habitants, le tout arrosé de boissons bio.

    Vous n'habitez pas Barsac, mais vous avez un jardin ? Vous voulez faire la connaissance de la jolie voisine qui vient d'aménager, ou du beau gosse à trois maisons de la vôtre ? Rien ne vous empêche d'adopter à votre tour deux poules qui animeront le voisinage et vous pemettront de recycler vos épluchures en omelettes et autres oeufs coque...

    Vous avez déjà introduit des poules dans votre jardin ? Racontez votre expérience à Ma Planète dans les commentaires, ou par mail en cliquant ICI

    Gare au renard, et roule, ma poule !

    Cathy Lafon

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  • Coup de coeur. "Construire un monde équitable pour demain", avec Henry Augier

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    Demain, un monde durable ? Photo AFP

    "Construire un monde équitable pour demain" est le dernier livre de Henry Augier, publié en 2012 aux Editions Sang de la Terre : un ouvrage indispensable à la bibliothèque de tout écolo qui se respecte.

    Henry-Augier_5862.jpegAprès "Le développement peut-il être durable ?" (été 2012) et le "Manuel pratique pour sauver la Terre", sortis chez le même éditeur, le professeur  Henry Augier, engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de l'environnement, conclut une trilogie consacrée à la sauvegarde de l'environnement, par un ouvrage "encyclopédique", l'espoir d'un monde plus écologique et durablement habitable par tous, met à bas le catastrophisme ambiant.

    Que de rudes constats !

    Les constats, on les connaît par coeur : une planète en folie, la pénurie d'eau et la pollution galopante des eaux, des terres, de l'air. Et aussi : la faim dans le monde, les dangers de la surpopulation, l'appauvrissement des richesses et des ressources énergétiques naturelles, avec la menace des déchets radioactifs, la diminution des ressources halieutiques, la surpêche, les mers et les océans en péril, envahis par la pollution des activités humaines, et la masse des déchets plastiques, en passe de créer de "nouveaux continents" flottants, issus des résidus de nos ordures...

    Chiffres et croquis

    185540_la-centrale-nucleaire-de-tricastin-le-16-septembre-2011-a-bollene-dans-le-sud-de-la-france.jpgEn réalité, on croit les connaître par coeur. Henry Augier les revisite tous, les uns après les autres, ces voyants rouges de la planète qui sonnent l'alarme. Chiffres et croquis à l'appui. L'énergie, par exemple, sujet bien d'actualité, avec le débat national sur la transition énergétique en  France, et le traumatisme de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Combien de temps encore pour les stocks de pétrole ? De 20 à 50 ans. Combien de temps, les gaz de schiste, si on les exploite : 200 ans ? Et le charbon ? 130 à 250 ans. Et l'uranium ? 30 à 134 ans. Et oui, même les réserves naturelles qui servent à produire l'énergie nucléaire sont limitées... Les fourchettes sont larges, certes, mais on voit bien que par quelque bout qu'on le prenne, si l'humanité continue à vivre à ce rythme sur la planète bleue, dans deux siècles, que restera-t-il de notre monde ? 

    Et l'eau ? Six millions d'enfants meurent chaque année, d'avoir bu de l'eau porteuse de germes pathogènes, à cause de l'absence d'un système d'épuration collectif. Six millions...

    continent.jpgEt la pollution des mers ? On évalue à 1,4 millions de débris et 1,2 millions de plastiques le nombre de déchets  flottant à l'hectare, rien que dans le Golfe de Gascogne. Imagine-t-on quand, on fait trempette l'été, au Cap-Ferret, à Lacanau ou à Seignosse, que plus loin, au large, ce sont environ 2,6 millions de résidus issus de nos ordures qui encombrent chaque hectare de l'océan, délicieux et nourricier ?

    ... mais aussi des solutions

    sandy.jpgLa liste des maux de la Terre est longue et nous y sommes pour beaucoup, au risque de mettre en danger notre propre biotope. Mais Henry Augier, une fois le clou enfoncé, ne se résout pas à poser la plume. Pas le genre de la maison. Alors, tout ça, pour quoi ? Pas pour crier à la catastrophe, à la fin du monde. Le rude constat posé, il s'agit de regarder la réalité en face. De prendre conscience de ce que chaque être humain est désormais concerné par les conséquences des excès communs de l'humanité, qu'il vive dans une zone riche du globe, pauvre ou en développement. En Europe, en Afrique, en Asie ou à New York. L'inflation des désordres climatiques produits par la hausse moyenne des températures sur le globe, en témoigne presque quotidiennement. Mais rien n'est inéluctable. Il y a des solutions, on peut inverser la vapeur et renverser les tendances.

    Développement durable, technologie, décroissance et sobriété

    pesticide epandage agricole.jpgAu chapitre desquelles, une véritable redéfinition d'un développement durable replacé au coeur de l'économie universelle, qui ne doit pas rester la nouvelle façon correctement verte de "continuer d'exploiter durablement la planète en la détruisant et en l'épuisant, tout en assurant la croissance et le profit des multinationales." La solution technologique, qui va permettre le développement des énergies renouvelable ou l'abandon des produits toxiques en agriculture, ou la réduction des pollutions à la source. La "décroissance ", enfin, "solution possible", mais qui a "peu d'audience". Le concept fait fuir, même certains écolos purs et durs, il faut bien le reconnaître. Et pourtant... L'auteur revisite posément les huit objectifs d'une décroissance harmonieuse, sereine et conviviale, basée non pas sur le retour à la préhistoire, mais juste sur la "sobriété".

    enfant planète.jpgUne autre gouvernance et l'assainissement des finances mondiales

    Mais pour sauver la Terre, nos modes de vie et notre environnement, on doit monter un cran au-dessus et attaquer le coeur des mécanismes du système économique mondial. Selon Henry Augier, il faut aussi impérativement assainir les finances mondiale, donner au monde une autre gouvernance, solidaire et soucieuse du bien être durable de l'humanité tout en veillant à mettre en oeuvre les modalités d'une décroissance démographie soutenable.

    Simple et limpide, sur le papier. Mais, conclut Henry Augier : "Aurons-nous la capacité, le devoir et la sagesse de léguer aux générations futures un monde tolérable ?"

    Telle est bien la question. Oui, mais quelle sera la réponse ?

    Cathy Lafon

    critique,livre,henry augier,éditions sang de la terreREPERES

    • Le livre. "Constuire un monde équitable pour demain", Henry Augier, éditions Sang de la Terre, 23 €, en librairie ou à acheter sur internet : cliquer ICI
    • L'auteur. Docteur d'Etat, Maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy, professeur honoraire à l'École Nationale des Travaux Publics de l'Etat, Henry Augier a dirigé un laboratoire spécialisé dans l'étude des nuisances. Il a également été responsable de l'enseignement de la molysmologie (science des pollutions) à l'Université de la Méditerranée et expert consultant international sur les problèmes de pollution et protection de la nature.  Il est engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de notre environnement. Au cours de certains conflits, il fut même surnommé «l'Ayatollah de l'environnement» par des personnalités politiques régionales qu'il gênait. Ce qualificatif outrancier traduit bien sa détermination à dénoncer les pollueurs de tout poil et à oeuvrer pour une meilleure qualité de vie.
    • La maison d'édition. Les éditions Sang de la Terre, spécialisées depuis leur création en 1986 dans l'écologie et le développement durable, ont un catalogue riche, pointu et exigeant : une centaine de titres sur la nature, les bienfaits au naturel, l'environnement, le vin, la gastronomie et des enquêtes de société, qui s'enrichissent chaque mois de deux ou quatre nouvelles publications.
      Parmi les plus récentes, on relèvera le dernier livre du Bordelais Simon Charbonneau, spécialiste en droit de l'environnement : "L'impossible nostalgie - L'effondrement de l'idéologie du progrès", présenté publiquement en Gironde, à Bègles, le lundi 14 janvier.
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