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Coup de coeur - Page 102

  • Coup de coeur. Le "coeur" du Ferret vu du ciel (Gironde)

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    Le "coeur" du Ferret vu du ciel par Google Earth DR

     foret,onf,photographie,protection forêt,google earthNon, la photo ci-dessus n'est pas signée Yann Arthus-Bertrand,  chasseur photographique des paysages exceptionnel de la planète en danger, auteur de "La planète vue du ciel"  et président-fondateur de la fondation environnementale Goodplanet. Elle répond cependant au clair et évident mot d'ordre de Goodplanet : "Mettre l'écologie au coeur des consciences".

    Ce coeur sylvestre, photographié par Google Earth, bat dans la forêt girondine, sur la parcelle 76, avenue du Truc-Vert, en bordure du village de Petit-Piquey, sur le bassin d'Arcachon, en Gironde.

    coeur arthus.jpgUn message d'amour

    Clin d'oeil et hommage au célèbre coeur naturel photographié par Yann Arthus-Bertrand (photo ci-contre), le coeur du Ferret est un nouveau et beau message d'amour à la forêt et à la planète, envoyé au début de l’année 2012, quelques semaines avant sa retraite, par Jean-Pierre Duval, responsable de l’Office national des forêts (ONF).  « Le renouvellement nécessaire de la forêt se fait par coupe rase, impressionnante mais nécessaire tous les soixante ans, a-t-il expliqué à "Sud Ouest".  Pour atténuer l’effet visuel depuis la route, nous avons décidé de la limiter en bordure, puis l’idée de cette forme est venue, comme un clin d’œil positif à la nature que nous entretenons, même si la coupe est toujours perçue comme un traumatisme. »

    "Forêt d'exception"

    L'aménagement et le déboisement ont été effectués par la société qui a acheté le bois en février 2012. Un beau symbole pour cette forêt qui postule avec sa sœur de La Teste-de-Buch au label de « Forêt d’exception ».

    Cathy Lafon

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  • Coup de coeur. "Construire un monde équitable pour demain", avec Henry Augier

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    Demain, un monde durable ? Photo AFP

    "Construire un monde équitable pour demain" est le dernier livre de Henry Augier, publié en 2012 aux Editions Sang de la Terre : un ouvrage indispensable à la bibliothèque de tout écolo qui se respecte.

    Henry-Augier_5862.jpegAprès "Le développement peut-il être durable ?" (été 2012) et le "Manuel pratique pour sauver la Terre", sortis chez le même éditeur, le professeur  Henry Augier, engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de l'environnement, conclut une trilogie consacrée à la sauvegarde de l'environnement, par un ouvrage "encyclopédique", l'espoir d'un monde plus écologique et durablement habitable par tous, met à bas le catastrophisme ambiant.

    Que de rudes constats !

    Les constats, on les connaît par coeur : une planète en folie, la pénurie d'eau et la pollution galopante des eaux, des terres, de l'air. Et aussi : la faim dans le monde, les dangers de la surpopulation, l'appauvrissement des richesses et des ressources énergétiques naturelles, avec la menace des déchets radioactifs, la diminution des ressources halieutiques, la surpêche, les mers et les océans en péril, envahis par la pollution des activités humaines, et la masse des déchets plastiques, en passe de créer de "nouveaux continents" flottants, issus des résidus de nos ordures...

    Chiffres et croquis

    185540_la-centrale-nucleaire-de-tricastin-le-16-septembre-2011-a-bollene-dans-le-sud-de-la-france.jpgEn réalité, on croit les connaître par coeur. Henry Augier les revisite tous, les uns après les autres, ces voyants rouges de la planète qui sonnent l'alarme. Chiffres et croquis à l'appui. L'énergie, par exemple, sujet bien d'actualité, avec le débat national sur la transition énergétique en  France, et le traumatisme de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Combien de temps encore pour les stocks de pétrole ? De 20 à 50 ans. Combien de temps, les gaz de schiste, si on les exploite : 200 ans ? Et le charbon ? 130 à 250 ans. Et l'uranium ? 30 à 134 ans. Et oui, même les réserves naturelles qui servent à produire l'énergie nucléaire sont limitées... Les fourchettes sont larges, certes, mais on voit bien que par quelque bout qu'on le prenne, si l'humanité continue à vivre à ce rythme sur la planète bleue, dans deux siècles, que restera-t-il de notre monde ? 

    Et l'eau ? Six millions d'enfants meurent chaque année, d'avoir bu de l'eau porteuse de germes pathogènes, à cause de l'absence d'un système d'épuration collectif. Six millions...

    continent.jpgEt la pollution des mers ? On évalue à 1,4 millions de débris et 1,2 millions de plastiques le nombre de déchets  flottant à l'hectare, rien que dans le Golfe de Gascogne. Imagine-t-on quand, on fait trempette l'été, au Cap-Ferret, à Lacanau ou à Seignosse, que plus loin, au large, ce sont environ 2,6 millions de résidus issus de nos ordures qui encombrent chaque hectare de l'océan, délicieux et nourricier ?

    ... mais aussi des solutions

    sandy.jpgLa liste des maux de la Terre est longue et nous y sommes pour beaucoup, au risque de mettre en danger notre propre biotope. Mais Henry Augier, une fois le clou enfoncé, ne se résout pas à poser la plume. Pas le genre de la maison. Alors, tout ça, pour quoi ? Pas pour crier à la catastrophe, à la fin du monde. Le rude constat posé, il s'agit de regarder la réalité en face. De prendre conscience de ce que chaque être humain est désormais concerné par les conséquences des excès communs de l'humanité, qu'il vive dans une zone riche du globe, pauvre ou en développement. En Europe, en Afrique, en Asie ou à New York. L'inflation des désordres climatiques produits par la hausse moyenne des températures sur le globe, en témoigne presque quotidiennement. Mais rien n'est inéluctable. Il y a des solutions, on peut inverser la vapeur et renverser les tendances.

    Développement durable, technologie, décroissance et sobriété

    pesticide epandage agricole.jpgAu chapitre desquelles, une véritable redéfinition d'un développement durable replacé au coeur de l'économie universelle, qui ne doit pas rester la nouvelle façon correctement verte de "continuer d'exploiter durablement la planète en la détruisant et en l'épuisant, tout en assurant la croissance et le profit des multinationales." La solution technologique, qui va permettre le développement des énergies renouvelable ou l'abandon des produits toxiques en agriculture, ou la réduction des pollutions à la source. La "décroissance ", enfin, "solution possible", mais qui a "peu d'audience". Le concept fait fuir, même certains écolos purs et durs, il faut bien le reconnaître. Et pourtant... L'auteur revisite posément les huit objectifs d'une décroissance harmonieuse, sereine et conviviale, basée non pas sur le retour à la préhistoire, mais juste sur la "sobriété".

    enfant planète.jpgUne autre gouvernance et l'assainissement des finances mondiales

    Mais pour sauver la Terre, nos modes de vie et notre environnement, on doit monter un cran au-dessus et attaquer le coeur des mécanismes du système économique mondial. Selon Henry Augier, il faut aussi impérativement assainir les finances mondiale, donner au monde une autre gouvernance, solidaire et soucieuse du bien être durable de l'humanité tout en veillant à mettre en oeuvre les modalités d'une décroissance démographie soutenable.

    Simple et limpide, sur le papier. Mais, conclut Henry Augier : "Aurons-nous la capacité, le devoir et la sagesse de léguer aux générations futures un monde tolérable ?"

    Telle est bien la question. Oui, mais quelle sera la réponse ?

    Cathy Lafon

    critique,livre,henry augier,éditions sang de la terreREPERES

    • Le livre. "Constuire un monde équitable pour demain", Henry Augier, éditions Sang de la Terre, 23 €, en librairie ou à acheter sur internet : cliquer ICI
    • L'auteur. Docteur d'Etat, Maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy, professeur honoraire à l'École Nationale des Travaux Publics de l'Etat, Henry Augier a dirigé un laboratoire spécialisé dans l'étude des nuisances. Il a également été responsable de l'enseignement de la molysmologie (science des pollutions) à l'Université de la Méditerranée et expert consultant international sur les problèmes de pollution et protection de la nature.  Il est engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de notre environnement. Au cours de certains conflits, il fut même surnommé «l'Ayatollah de l'environnement» par des personnalités politiques régionales qu'il gênait. Ce qualificatif outrancier traduit bien sa détermination à dénoncer les pollueurs de tout poil et à oeuvrer pour une meilleure qualité de vie.
    • La maison d'édition. Les éditions Sang de la Terre, spécialisées depuis leur création en 1986 dans l'écologie et le développement durable, ont un catalogue riche, pointu et exigeant : une centaine de titres sur la nature, les bienfaits au naturel, l'environnement, le vin, la gastronomie et des enquêtes de société, qui s'enrichissent chaque mois de deux ou quatre nouvelles publications.
      Parmi les plus récentes, on relèvera le dernier livre du Bordelais Simon Charbonneau, spécialiste en droit de l'environnement : "L'impossible nostalgie - L'effondrement de l'idéologie du progrès", présenté publiquement en Gironde, à Bègles, le lundi 14 janvier.
    • Sang de la Terre passe au numérique et lance des collections pour Tablettes tactiles et Smartphones : cliquer ICI
  • Coup de coeur. Trois petits ours pyrénéens... et trois jolis prénoms

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    Cette première photo des oursons avec leur mère a été prise par un randonneur le 9 octobre 2011 en Ariège. C'était seulement la deuxième fois que l'on arrive à photographier une ourse avec trois oursons dans les Pyrénées... DR paysdel'ours.com

    coeur.jpgTrois oursons sont nés début 2011 dans les Pyrénées. Comme le veut la tradition, il faut les baptiser et, comme chaque année, le public était invité à participer au choix de leurs noms. Voilà pourquoi, depuis le 8 novembre dernier, le site paysdel'ours.com, de l'association Pays de l'ours-Adet, proposait aux internautes de tous les pays de leur trouver un prénom, dans un concours organisé en partenariat avec le journal "Métro". Et l'ours a fait le buzz : l'association a reçu plus de 20.000 propositions sur internet...

    Callisto, Soulane et Pépite

    Et voilà, c'est décidé, tout le monde est d'accord : nos trois nounours pyrénéens, déjà presque aussi grands que leur maman, ont été baptisés Callisto, Soulane et Pépite, a annoncé jeudi dernier l'association Pays de l'ours-Adet, qui détaille l'origine des prénoms choisis.

    Callisto, nom donné à l'une des deux jeunes femelles, était une nymphe de la mythologie grecque, transformée à sa mort par Zeus en la constellation de la Grande Ourse. Soulane, prénom que porte la deuxième femelle, est le versant ensoleillé de la montagne dans les Pyrénées. Enfin, le troisième ourson, dont le sexe n'a pas été déterminé, s'appelle"Pépite" parce que, "qu'elle soit d'or ou de chocolat, une pépite est ce qu'il y a de plus naturel et précieux", note l'association.

    La famille "ours" au grand complet

    L'ourse Hvala et l'un des oursons, ours subadulte, en septembre 2012, Melles (31)

    gilbert-simon.jpgLes trois oursons ont tous la même mère, Hvala, et leur père est Pyros, l'ours mâle dominant du massif. Le site de l'association annonce également que ces plantigrades ont même un parrain : Gilles Simon (photo ci-contre). Cheville-ouvrière du premier Plan Ours au Ministère en 1984, Gilbert Simon fut le Directeur de la Nature et des Paysages du Ministère de l'Ecologie de 1992 à 1996, accompagnant ainsi la réalisation des premiers lâchers d'ours dans les Pyrénées Centrales. Décédé en 2012, c'est sa bonne étoile qui veille désormais sur ces trois oursons.

    Trois ou quatre nouveaux oursons à baptiser en 2013 ?

    Les autorités espagnoles l'ont officialisé : trois ou quatre nouveaux oursons sont nés, en deux portées, pendant l'hiver 2012 dans les Pyrénées. Ils portent la population des plantigrades sur la chaîne entre 20 et 25 individus. L'une des mamans serait Caramelles, la fille de Melba et Pyros. Les recherches et études permettront de préciser ultérieurement l'identité de la seconde femelle, le sexe et le nombre exact d'oursons. Les analyses génétiques diront également si le mâle Balou, aperçu dans ce secteur l'an dernier, est le père de l'une de ces portées. Comme souligne le site de l'assocation, cela apporterait un peu de la diversité génétique dont la population ursine a tant besoin du fait de la domination sans partage du mâle Pyros depuis 1997...

    Un livret familial à remplir de toute urgence !

    Que de bonnes nouvelles : voilà la rubrique naissance du carnet vert des ours bien remplie ! Très insuffisamment cependant, selon les défenseurs des ours, qui notent que la  population n'est toujours pas viable et qui attendent que le gouvernement adopte maintenant un  nouveau plan de restauration, le précédent étant terminé depuis bientôt trois ans... La Commission européenne a d'ailleurs envoyé le mois dernier une lettre de mise en demeure à l'Etat français dans le cadre de la procédure dite "d'infraction", pour  "non conservation de l'ours brun". La France doit prochainement répondre à la Commission et prendre des engagements sur les actions qu'elle entend entreprendre pour se mettre en conformité avec le droit européen. Si rien n'est fait, la Commission européenne pourrait alors prendre "un avis motivé" sur ces manquements, avant de "saisir la Cour de justice européenne". A suivre.

    Cathy Lafon

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