Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Coup de coeur - Page 105

  • Coup de coeur. Gironde : "L'Atelier des bains douches", un projet local reconnu par la Fondation de France

    bains douches.jpg

    Le jardin partagé du collectif "L'Atelier des Bains douches" (Quartier Belcier, Bordeaux) Photo archives / Sud Ouest

    coeur.jpgLa Conférence environnementale du gouvernement à peine finie (14 et 15 septembre), les Lauriers 2012 de la Fondation de Fance récompensaient, lundi 17 septembre, les initiatives locales les plus innovantes parmi les projets qu'elle soutient, notamment dans le domaine du développement durable et de l'environnement. Afin de les aider à grandir, à essaimer et à inspirer de nouvelles initiatives. S'il n'a pas obtenu "son" Laurier 2012, le collectif bordelais "L'Atelier des bains douches", "Laurier départemental 2011",  fait toujours partie des projets "écolos" les plus innovants, repérés et soutenus par la Fondation de France.

    bainsdouches.jpgUn quartier "solidaire et durable"

    Réunis au sein du collectif « L'Atelier des bains douches », les habitants du vieux quartier Belcier,  près la gare, à Bordeaux, ont réfléchi ensemble à ce que pourrait (et devrait) être leur quartier « idéal ». Animé par une habitante, Anne Sallenave, le collectif a fait émerger une envie partagée, celle de créer un quartier solidaire et durable. En un an, une ancienne friche industrielle prêtée par son propriétaire s'est ainsi transformée en un joli jardin partagé : le "jardin des Foudres".

    Le P'tit Solidaire

    La transformation des quartiers déjà constitués en véritables éco-quartiers anciens est un enjeu majeur, pour le collectif qui prône l'écologie, le lien social et la pacification de l'espace urbain, a également créé des liens avec des producteurs locaux et mis en place un système d'Amap destiné aux adhérents. Avec l'aide des P'tits cageots, entreprise de distribution de produits bio et solidaires de Talence, ils ont même inventé un nouveau concept : Le P'tit Solidaire. Un cageot de fruits et légumes à 5 € ne comportant que des produits locaux et de saison parmi lesquels quelques produits bio. Il  fournit aussi aux habitants des « kits économiseurs d'eau et d'énergie » (douchettes, thermomètres pour réfrigérateur, etc.).

    Par ailleurs, le collectif participe au débat sur le grand projet urbain de rénovation bordelais, Euratlantique, autour de la gare de Bordeaux. Il organise des ateliers participatifs, recueille les souhaits des habitants et les transmets au gestionnaire du projet.  Parmi les propositions  : un schéma de circulation douce et la végétalisation du quartier avec notamment un projet de sculpture fleurie au début de la rue Laffiteau, face à l'entrée de la gare.

    Coccinelles urbaines

    Tout ça n'a l'air de rien, mais mis bout-à-bout, à l'échelle d'une grande métropole comme Bordeaux, c'est énorme : grâce à l'activité des membres des Bains douches, véritables coccinelles de l'écologie urbaine, des habitants s'approprient et transforment leur vieux quartier, populaire et longtemps délaissé, en un véritable éco-quartier. Le prix de "lauréat des associations" que vient de leur décerner la manifestation bordelaise Agora 2012, est une reconnaisance de ce beau travail de coccinelle créative que mène l'Atelier Bains douches à Bordeaux, aux côtés de l'Association la Boulangerie, d'Habitats Jeunes Le Levain,   de l'Association Yakafaucon , et de la Société d'Horticulture et d'Arboriculture de Caudéran.

    Deux Lauriers 2012 dans la catégorie "environnement-développement durable"

    Une pépinière pour agriculteurs "bio" et le projet BioLit des "sentinelles du littoral" (programme national de science participative appliquée aux littoraux) ont été récompensés lundi 17 septembre, par la Fondation de France.

    compagnons.jpgDans la Drôme, l’association Les Compagnons de la Terre a décidé d'accompagner des jeunes agriculteurs à s'installer dans le "bio".

    La Drôme est un département qui perd chaque année 2,7% de ses agriculteurs. Une hémorragie aux conséquences lourdes : diminution de l’activité économique et des liens sociaux, fermeture des écoles, des postes et épiceries… Le projet des Compagnons de la Terre de Saint Dié, consiste à mettre à la disposition de jeunes candidats en agriculture biologique, des terres, des bâtiments et du matériel pour leur permettre de tester leur activité « grandeur nature » en leur offrant un statut et un accompagnement pouvant aller jusqu’à trois ans. Ils sont suivis dans un cadre collectif, propice à de futures collaborations, avec le souci du développement local du territoire.

    sentinelles.jpgLes citoyens "sentinelles", au chevet de la santé du littoral, participent à la recherche scientifique pour protéger la biodiversité.

    Pour préserver la biodiversité, la protection du littoral est essentielle. Mais les chercheurs manquent cruellement d’informations sur l’évolution des littoraux et sur l’impact des activités humaines. Pour faire avancer la recherche, informer les décideurs et leur permettre de prendre des mesures adaptées à sa protection, il est prioritaire de déterminer l’état de santé du littoral français. D'où le projet BioLit, un programme national de science participative appliquée aux littoraux. Lancé fin 2009 par l’association Planète mer, sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), il invite les citoyens à jouer le rôle de “sentinelles” du littoral. Ceux-ci vont observer le comportement d’espèces animales ou végétales – des indicateurs reflétant l’état de la biodiversité – puis transmettre leurs informations via le dispositif internet de collecte des données BioLit, pour qu’elles soient ensuite analysées par les experts du MNHN.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

  • Coup de coeur. Le battement d'aile du papillon de Fukushima

    pendant ce temps à fukushima.jpg

    coeur.jpgUn fan de Ma planète nous a signalé ce photo-montage, publié sur le site de Pêcheur.info. Coup de coeur pour cette initiative, non pas, bien sûr, pour tourner en ridicule les populations victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima, mais parce, pour Jean-Michel (Bordeaux) : "il vaut mieux en rire qu'en pleurer et un peu de détente dans ce monde de... ça fait du bien !". Et aussi parce que, cet été, les études des biologistes japonais ont mis en lumière la mutation génétique des papillons de la région irradiée de Fukushima.

    La photo fait le buzz sur le net et Pêcheur.info, le magazine d'information de la pêche et des pêcheurs, la justifie ainsi : "Bon, on rigole, ce montage photo de mutation mouette-requin est amusant. Mais l’accident de la centrale de Fukushima est une catastrophe, et on ne sait pas quels seront les dégâts sur la faune marine… Et le pire est peut-être à venir : une piscine pleine de matériaux hautement radioactifs menace de s’effondrer. Si cela se produisait, ce serait 10 fois plus grave que Tchernobyl."

    Les papillons mutants de Fukushima

    papillons mutants.jpg

    Des papillons autour de la centrale de Fukushima présentant des anomalies morphologiques. Photo DR Scientific Reports

    L'esprit du photomontage de Pêcheur.info n'est pas totalement fantaisiste. Les scientifiques qui analysent les données biologiques liées à la radioactivité présente sur le site et la région de Fukushima, ont publié cet été un rapport qui montre que depuis le mois de mai 2011, les papillons qui vivent autour de Fukushima, sont devenus à 52 % des papillons mutants et présentent de multiples anomalies : ailes atrophiées, courbées ou en surnombre, antennes difformes, yeux bosselés, couleur altérée, éclosions avortées, infertilité... C'est un très inquiétant tableau clinique que dressent les chercheurs japonais l'Université des Ryukyu (Okinawa), dans cette étude publiée dans Scientific Reports, journal en ligne diffusé par l'éditeur de la revue Nature. Inquiétant pour nos amis les papillons certes, mais, solidarité d'espèce oblige, sûrement encore plus pour les êtres humains qui ont été victimes des retombées radioactives de la catastrophe de Fukushima.  Comme le souligne dans Le Monde du 15 août, Tim Mousseau, biologiste américain : "Cette étude est importante en raison de ses implications pour les communautés biologiques de la région de Fukushima et pour les êtres humains". Pour ce chercheur qui étudie l'effet des radiations sur la faune et la flore à Tchernobyl et à Fukushima, "ces anomalies morphologiques ne peuvent s'expliquer que par l'exposition aux radiations". 

    Le battement d'aile du papillon de Fukushima

    Pour l'instant, personne n'est officiellement décédé en raison des radiations à la suite de l'accident de Fukushima, à la différence de celui de Tchernobyl, d'une autre nature. Mais nombre d'experts (médecins et biologistes) font cependant valoir que les effets d'irradiation n'apparaissent pas immédiatement, comme ce fut le cas des victimes des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki qui, au lendemain de ces attaques, ne présentaient en apparence aucun symptôme particulier, ou des habitants d'Ukraine et de Pripriat, près de Tchernobyl. Les conséquences de la radiaoctivité de leur environnement sur leur santé et leur vie, c'est bien ce que redoutent les 80.000 habitants de la région de Fukushima qui ont été évacués, ainsi que les ouvriers qui interviennent sur le site de la centrale accidentée.

    Les répercussions du battement d'aile du papillon japonais pourraient faire sacrément mal à l'humanité.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS
  • Coup de coeur. Le premier lycée à énergie positive de France est né en Gironde

     havel930.jpg

    Inauguration du lycée Vaclav Havel, lundi 3 septembre 2012 (Bègles, Gironde) Photo Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

    coeur.jpg

     830 élèves vont découvrir aujourd'hui le lycée Vaclav Havel, le nouveau lycée aquitain "100 % écolo", inauguré hier à Bègles (Gironde) par les élus locaux et les représentants de l'Education nationale.

    A l'occasion de cet heureux événement plutôt rarissime (la dernière naissance d'un lycée dans l'agglomération bordelaise remonte à une vingtaine d'années), Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine et Noël Mamère, le maire écologiste de Bègles, n'ont pas boudé leur fierté et leur bonheur. C'est que cet établissement n'est pas comme les autres : desservi par le tram début 2015, "vaisseau amiral" du nouveau quartier béglais Terre Sud, le lycée Havel est le premier lycée de France à  énergie entièrement positive.

    Un "super lycée Kyoto"

    De sa conception à sa réalisation, tout a été pensé pour le rendre autonome en énergie, capable même de produire plus qu'il ne consomme : conception bioclimatique, équipements techniques performants et innovants (comme des puits de lumières pour éviter le recours à l'éclairage électrique dans certaines salles), énergies renouvelables, récupération des eaux pluviales, chaudières bois pour le chauffage... Un vrai paradis vert pour apprentis écolos et leurs maîtres.

    Le mariage de l'écologie et de l'éducation

    mamère41310.jpgNoël Mamère (ci-contre), premier maire de France à avoir célébré le mariage d'un couple homo, s'est particulièrement réjoui hier d'être aussi l'un des tout premiers à pouvoir célébrer dans sa commune l'union de l'éducation et de l'écologie : "Quand écologie et éducation s'associent, cela ne peut être que bénéfique pour les générations qui viennent. Ici, les élèves vont s'habituer à promouvoir une société de sobriété écologique." Avec les équipes enseignantes et administratives, a-t-on envie de rajouter. Car l'éducation à l'écologie concerne tout le monde et peut-être encore aujourd'hui, surtout les générations les plus âgées...

    Cathy Lafon

     

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le lycée Vaclav Havel en chiffres : 

    154ème lycée aquitain

    Coût : 60 millions d'euros

    12 classes de secondes ouvertes

    1427 élèves, dont 200 internes