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Commerce - Page 62

  • Initiative. Popins, le parapluie des vélos, ouvre aux cyclistes un coin de paradis

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    Chanter à vélo sous la pluie à Bordeaux,  avec son Popins. Photo Sud Ouest

    Quel sera l'objet de l'année 2013 pour les cyclistes bordelais, français et européens? Pas la pince à vélo, ni le panier, ni les sacoches, ni le gilet jaune, ni le casque. Sûrement le poncho pour se protéger de la pluie, mais là, si j'ose dire, rien de nouveau sous le soleil pour ce vêtement ancestral, bien connu des fans de la petite reine mais boycotté par les élégantes pour qui le look passe avant tout.

    Langue au chat ? L'objet de l'année pour les deux-roues, c'est le porte-parapluie fixé au guidon du vélo et le parapluie qui va avec : le Popins, comme l'ont baptisé ses inventeurs, deux copains quadras,  "vélorutionnaires" et bordelais depuis dix ans. Thomas Cellier et Frédéric Neudin  ont mis un an à concrétiser leur idée et ont ensuite ouvert une boutique éponyme à Bordeaux, rue Saint-James, où ils le commercialisent depuis 2012. L'invention du siècle.

    "Ca s'appelle un Popins"

    Pour chanter sous la pluie à vélo cet hiver à Bordeaux, ce n'est pas l'occasion qui manque. C'est plutôt l'envie. On part au boulot, à la bourre comme chaque matin et au moment de donner le premier coup de pédale, on déclenche un des ces abats d'eau qui font regretter de s'être levé. On sort faire les courses à vélo, chouette une éclaircie, et on revient en poussant son deux-roues, chargée comme une mule, le parapluie ouvert à la main, en luttant contre les bourrasques de vent.

    Et le poncho ? Le capuchon s'envole, on l'a perdu dix fois et de toute façon, on ne le supporte pas : question d'esthétique, de gouttes de pluie dans les yeux qu'on a fragiles parce qu'on porte des lentilles, et en outre maquillés. Avec les lunettes, c'est pire. Bref, à tort ou a raison, le poncho, on n'en veut pas.

    popins rue st james-item-4.jpgAlors, on peste. Comme on se refuse à circuler en voiture en ville et qu'on n'a ni tram ni bus sur son chemin, on est condamnée à prendre une nième saucée ou à abandonner le vélo pour terminer la route à pied, sous son parapluie. Et puis, un jour, on remarque des nuées de cyclistes sillonnant la ville en tous sens, équipés de parapluies aux couleurs pimpantes. Rouler avec un parapluie ouvert ? Quelle folie ! On regarde mieux : ce sont des parapluies clipsés sur des porte-parapluies, eux-mêmes fixés aux vélos ! C'est quoi ça? A bout de nerf, on se renseigne auprès d'une cycliste qui enfourche allègrement son vélo muni du fameux parapluie : "Ca ? Ca s'appelle un Popins. C'est ultra-pratique et on peut s'en servir même quand il y a du vent, car les baleines sont très solides. On en trouve rue Saint-James, et en plus, ils sont très gentils. Moi, je l'ai pris blanc, parce qu'il restait que cette couleur, mais bon, j'aime bien. Pas vous ?".

    deux roue,vélo,bicyclette,parapluie,vie pratique,innovation,invention,bordeaux,porte-parapluie,popinsLe test du Popins sous la neige

    Cadeau durable de mon chéri pour la Saint-Valentin, le Popins que je lorgnais depuis, prenait la poussière dans mon couloir : évidemment, pas une goutte de pluie depuis le 14 février. Enfin, retour du mauvais temps hier matin ! Pas la pluie, non, la neige. Allez hop ! Me voilà partie pour ma première sortie à vélo genre Marie Poppins, mon parapluie orange flambant neuf grand ouvert.

    Quiche ou sèche ?

    Angoisse. Vais-je passer pour une parfaite quiche avec ce parapluie ? Va-t'il se retourner ou s'envoler? Le porte-parapluie est-il bien fixé dans le bon sens au cadre du vélo ? Vais-je arriver au boulot trempée sous les huées des collègues ? Mes craintes s'envolent au premier feu rouge. Acclamée par les éboueurs du quartier (ça fait plaisir), bien à l'abri sous mon pépin, je suis la reine du vélo et je regarde avec compassion mes congénères se mouiller, en rentrant la tête dans les épaules... Mieux, le Popins passe l'épreuve célèbre à Bordeaux du pont de pierre, balayé comme souvent par des rafales de vent (c'est ça, le vrai test) et me voici aux portes du journal, pile à l'heure. Fraîche mais sèche. Ou presque : les avants-bras et le devant de mon manteau sont humides.

    popins 'été.jpgUn coin de paradis accroché au vélo

    En résumé : le porte-parapluie Popins se fixe aisément au guidon du vélo et il ne gêne pas pour la conduite du vélo. Le  parapluie qui va avec est imperméable, solide et "anti-vent" : ses baleines en fibre de verre résistent à des vents de 30 km  heure. Par beau temps, on le range dans le fourreau fixé à la fourche de la bicyclette, fourni à cet effet avec le Popins. Pratique, élégant et poétique, il permet de traverser la ville sous la pluie, sous la neige ou sous le soleil, en chantant comme Gene Kelly, si on est un garçon, ou Mary Popins, si on est une fille. Enfin, le parapluie Popins existe en plusieurs couleurs. Le paradis, vous dis-je.
     
    Au fait, orange, c'est parce qu'il ne restait plus que cette couleur. Mais finalement, j'aime bien. Pas vous?
     
    Photos DR Popins et Sud Ouest
     
     
    TOUT SAVOIR SUR LE POPINS
    • Le site internet de Popins : cliquer ICI
    • Le porte-parapluie Popins est une nouveauté "vélorutionnaire" (son petit nom à l'INPI est le 12/1334) qui s'adapte sur tout type de cycle et accepte pratiquement tous les parapluies. On peut aussi l'utiliser sur tout objet roulant non identifié ou identifié (fauteuil roulant, poussette, chariot de facteur, caddie...), avec des vents allant jusqu'à 30 km/h.
    • Les supers parapluies anti-vent Popins sont allemands et se déclinent en 6 couleurs : noir, blanc, orange, bleu, rouge et gris. Mais le porte-parapluie fonctionne avec n'importe quel type de parapluie exceptés les petits rétractables (trop courts).
    • Environ 3.000 Popins ont déjà été vendus depuis 2012.
    • Son prix ? Officiellement je ne sais pas (c'est un cadeau...). Alors, ça reste entre nous : le porte-parapluie coûte 29,50 € et le parapluie 22 €. Tès abordable.
    • Où l'acheter ? Chez "Popins", 23, rue St James 33 000 Bordeaux,  tél. 09 52 93 42 25 -  Mail : info@popins.fr. Mais aussi, chez plusieurs revendeurs à Bordeaux et ailleurs : 60 en France et une dizaine en Europe (Berlin, Vienne, Helsinki, Anvers, Copenhague, Vevey, Lausanne,...). Pour les découvrir :  cliquer ICI
    • On peut aussi commander son Popins sur internet et le payer en ligne  : cliquer ICI
    • Deux bémols. Pour des raisons de coût, le Popins est actuellement fabriqué en Chine. Ses deux concepteurs, écolos cela va de soi, travaillent à rapatrier sa fabrication en Europe, sinon en France. Le Popins ne permet pas non plus aux vélos de s'élever dans les airs pour franchir les obstacles. Dommage. Peut-être un jour ?
  • Sécurité alimentaire. Bienvenue au label "Bio Sud-Ouest" !

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    En plein "chevalgate", alors que les consommateurs s'interrogent de plus en plus sur ce qu'ils mangent et maîtrisent à la perfection le mot "traçabilité" à défaut de pouvoir l'appliquer à ce qu'ils ont dans l'assiette, la région Aquitaine annonce le lancement d’un label «bio Sud Ouest France». 

    La "marque" bio du grand Sud-Ouest

    légumes biio.jpgCette initiative vise à faire connaître au plus grand nombre les produits bio du Sud-Suest grâce à une identification de marque précise ainsi qu’à guider les consommateurs vers des produits bio locaux. Les produits concernés seront facilement repérables grâce à un macaron portant le label. 




    label bio-sud-ouest.jpgAvec Midi-Pyrénées


    Il s’agit là d’une nouvelle étape dans la démarche mise en place en commun par les région Aquitaine et Midi-Pyrénées, un an après le lancement d’une bannière commune «Sud Ouest France». «Un cahier des charges très strict et une procédure de contrôle précise ont été élaborés», précise la Région Aquitaine.  «Il n’autorisera l’apposition du logo qu’aux produits issus des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, et seuls les organismes déjà officiellement habilités à contrôler les produits bio seront autorisés à contrôler l’origine Aquitaine et Midi-Pyrénées». 

    Au Salon de l'agriculture

    Les premiers produits labellisés seront présentés le 25 février, au Salon de l'agriculture de Paris.On y verra notamment de la mâche, des kiwis, des pommes et plusieurs produits transformés comme des jus de fruits ou des confitures.

    Miam !

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les chiffres de la consommation bio en France, en 2011(Source Agence Bio)

    • Avec 3,75 milliards d’euros TTC de chiffre d’affaires en 2011 (contre 2,1 milliards d’euros en 2007), la consommation de produits bio à domicile a atteint 2,3% du marché alimentaire total (contre 1,3% en 2007).
    • Le marché s’est élevé à 3,91 milliards d’euros en intégrant les achats par la restauration collective (158 millions d'euros). 
    • L'augmentation de la production bio française permet de renforcer les approvisionnements en France : les "importations" au sens large sont estimées à 32% en valeur en 2011, et sont plus ou moins développées selon les secteurs de produits.
  • Listrac-Médoc (Gironde) : le danger des pesticides pour les travailleurs de la vigne et les riverains

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    Epandage de pesticides dans les vignes  DR

    Ca va faire causer en Gironde. L'enquête APAChe : Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux, de l'association Générations futures, sur "l'exposition aux pesticides chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes du Bordelais " a été rendue publique mardi 19 février. Accessible sur le site internet de l'association, elle concerne le le terroir des châteaux Fourcas-Dupré, Clarke et  Moulin d'Ulysse que recouvre Listrac-Médoc, appellation d'origine contrôlée, riche en crus bourgeois. Et elle révèle que l'exposition des travailleurs de la vigne à des pesticides dangereux y est très importante. Coïncidence, une autre étude, rendue publique le 14 février et relayée par La Vigne, constate la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins...

    L'enquête APAChe, menée en collaboration avec Marie-Lys Bibeyran, la soeur d'un salarié viticole, décédé d'un cancer en 2009 bibeyran.jpg

    Marie-Lys Bibeyran se bat pour la reconnaissance comme maladie professionnelle du cancer de son frère, salarié viticole, décédé en 2009 d'un cancer foudroyant Photo archives Céline Dupeux Sud Ouest

    Générations futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l'environnement, s'est appuyée sur les données du laboratoire d'analyses Kudzu Science obtenues entre mi-octobre et mi-novembre 2012, sur une population test de 25 personnes : quinze salariés viticoles de Listrac-Médoc, cinq riverains des vignes, et cinq témoins vivant loin des vignes. L'association a travaillé également  avec Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, Denis, ouvrier agricole en Médoc, est décédé à 47 ans d'un cancer foudroyant des voies biliaires en 2009. Avant de mourir, il avait évoqué ses soupçons sur l'impact des pesticides qu'il utilisait sur sa santé.

    La bataille de la reconnaissance de ce cancer comme maladie professionnelle

    « Denis était à la fois salarié dans un château sur Listrac et exploitait deux hectares pour son compte", détaillait en 2011 Marie-Lys dans "Sud Ouest". "Sur le domaine du château, il était chauffeur de tracteur et effectuait tous les traitements phytosanitaires depuis vingt-cinq ans. Dans ses vignes, il faisait toutes les tâches et employait les mêmes produits qu'au château. Il avait une très bonne hygiène de vie et aucune raison de déclencher un cancer. Il se croyait tout à fait préservé en vivant à la campagne. » Pourtant, en période de traitement des vignes, témoignait un collègue, Denis subissait d'étranges saignements de nez à répétition… Depuis 2011, Marie-Lys, elle-même saisonnière, s'est lancée dans la bataille pour obtenir la reconnaissance de ce cancer comme maladie professionnelle. Il s'agit de la première demande de reconnaissance de maladie professionnelle impliquant les pesticides introduite post-mortem en Gironde.

    Une enquête locale mais pas nationale

    L'enquête de Générations Futures, précisent ses auteurs, prend en compte un nombre limité de "cobayes", et ne reflète donc pas l'état moyen de la contamination dans l'ensemble des vignes françaises.  Elle ne concerne qu'un territoire, celui de Listrac-Médoc en Gironde, où elle établit  de façon manifeste la présence accrue de résidus d'herbicides, d'insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l'étude, en comparaison du groupe témoin de dix personnes n'exerçant pas ce métier.

    veillerettte.jpgL'exposition à des pesticides dangereux est très importante

     « L'exposition des travailleurs agricoles à des pesticides dangereux est très importante », souligne l'association Générations Futures. L'analyse des cheveux des 25 personnes objets de  l'étude, montre également que les pesticides « ne contaminent pas que les professionnels ». « Le simple fait de vivre à proximité des zones cultivées, à moins de 250 mètres, ce qui est sans doute le lot de millions de familles françaises, augmente votre exposition », met en garde François Veillerette, le porte-parole de l'association (photo ci-contre).

    45% des molécules retrouvées sur les salariés sont "cancérigènes possibles"

    Sur les cheveux testés, 35 molécules ont été recherchées (34 matières activespesticides, un métabolite) dont 27 actuellement autorisées sur la vigne. Selon les analyses, on retrouve 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les non professionnels habitant loin des vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0,6) et 4 des 15 salariés présentent 10 pesticides différents. On observe 5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les non-professionnels de la vigne habitant près des vignes que ceux habitant loin des vignes. Plus de 45 % des molécules retrouvées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux Etats-Unis et plus de 36 % sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens.

    pesticides,viticulture,enquête,listrac-médoc,générations futuresRéduire l'usage des pesticides et renforcer la protection des travailleurs

    Les résultats de cette enquête visent à engager les pouvoirs publics à « prendre des mesures fortes en s'attaquant à l'usage intensif des pesticides ». A quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agricutlure, le 23 février, le message est fort. « La réduction de l'usage des pesticides, pourtant inscrite dans le marbre du plan Ecophyto 2018, n'est toujours pas en route en France », déplore François Veillerette de Générations Futures, qui demande également la révision de l'homologation des produits. Outre le renforcement des équipements de protection des travailleurs agricoles, l'association milite pour le respect de distances de pulvérisation minimales par rapport aux habitations et pour la mise en place d'études d'exposition.

    90% des vins contiennent des résidus toxiques

    pesticides,viticulture,enquête,listrac-médoc,générations futures Une autre étude, rendue publique le 14 février et relayée par La Vigne, constate la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins.  Selon Pascal Chatonnet (photo ci-contre), directeur du laboratoire bordelais Excell: « Seulement 10% [des vins analysés] ne contiennent aucun pesticide. Dans les 90% restants, Excell a trouvé la présence d’au moins une matière active, le plus souvent de la famille des fongicides. Et le laboratoire a pu détecter jusqu’à neuf pesticides simultanément dans un vin. » Un verre, ça va, deux verres, bonjour les dégâts...  Sauf si le vin est bio ou produit en biodynamie, cela va de soi.

    En octobre 2012, une mission sénatoriale avait estimé que les dangers et les risques sanitaires des pesticides demeuraient sous-évalués et mal pris en compte. Marie-Lys  Bibeyran ne dit pas autre chose : "Le danger est sous-estimé. Mon frère n'était pas le seul à avoir des saignements de nez".

    Cathy Lafon

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    REPERES

    • La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011. Malgré le lancement du plan Ecophyto en 2008, et l’objectif affiché de réduction de 50% des pesticides en 10 ans ainsi que l’exclusion des substances les plus dangereuses, la consommation de pesticides a augmenté entre la période de 2009-2010 et la période 2010-2011 de 2,7%.
    •  780.000 hectares de vignobles français représentent 3,7 % de la surface agricole utile du pays, mais consomment environ 20 % des pesticides.

    Elaboré en 2008, le plan Ecophyto 2018 prévoit :

    • la réduction de moitié, à l’horizon de 10 ans, si possible, de l’emploi de pesticides de synthèse (plan ECOPHYTO 2018).
    • le passage en agriculture biologique à 6 % de la surface agricole utile en 2010, en visant 20 % en 2020.

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