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Catastrophe naturelle - Page 13

  • Changement climatique : froid polaire hors norme aux Etats-Unis

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    Le fleuve Hudson recouvert de neige est en partie glacé, le 17 février 2015 à New York. Photo AFP

    Après avoir subi une première offensive polaire au début janvier, cette semaine, une partie des Etats-Unis est en proie à une vague de froid et des chutes de neige sans précédent. Ce mardi, une bonne partie de l'est et du centre des Etats-Unis était paralysée. La capitale, Washington, recouverte d'une bonne couche de poudreuse, tournait au ralenti et le gouvernement indiquait sur son site internet la fermeture pour la journée des agences fédérales à Washington, dans l'attente d'un nouveau front polaire. Cette décision suivait celle d'une centaine de villes et d'Etats qui ont, eux aussi, fermé leurs administrations.

    Températures glaciales

    La tempête Octavia, qui frappe depuis plusieurs jours la côte est et le centre des Etats-Unis, a plongé quelque 50 millions d'Américains sous des températures glaciales, qui sont descendus bien en-deçà des normales de saison, selon la météo nationale. Certains Etats du sud, peu habitués à ce genre de climat, ont également été touchés par le grand froid. Environ 1.800 vols ont été annulés mardi à travers les Etats-Unis en raison du mauvais temps, a indiqué le site Flightaware.com. Sur la côte Est, à Philadelphie, un immeuble a même été recouvert de glace ce lundi. Les pompiers qui étaient intervenus pour éteindre un feu ont été ralentis par le froid. De la glace se formait en effet dès la sortie de leurs tuyaux... Même les chutes du Niagara sont gelées, un phénomène impressionnant.

    Le mois de février a déjà battu le record du mois le plus neigeux jamais enregistré à Boston, avec 10 fois plus le flocons tombés que pendant un hiver moyen.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Littoral : "Submersion", le documentaire qui veut éduquer au risque de la montée des eaux

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    La Charente-Maritime est particulièrement exposée au risque de submersion. Photo archives "Sud Ouest"/ Xavier Léoty

    Il arrive parfois que le hasard fasse vraiment bien les choses... Comme ce soir, à Bordeaux, où la projection du film "Submersion", un documentaire sur la montée des eaux sur le littoral, était initialement prévue dans le cadre des Journées mondiales des zones humides.

    bordeaux alerte-inondations-pendant-cinq-jours-du_2479938_800x400.jpgVoilà qu'elle tombe en pleine alerte au risque inondation à Bordeaux, en Gironde, et sur toute la façade atlantique, en raison du phénomène de grandes marées de février dont le plus fort coefficient est prévu ce vendredi 20 février (118). Et à 9 jours du cinquième anniversaire de la tempête Xynthia qui a causé la mort de 35 personnes dans le grand Sud-Ouest, dont 29 dans la seule petite commune de La Faute-sur-Mer en Vendée, noyées par un véritable raz-de-marée qui a inondé brutalement les côtes de la Charente-Maritime... Deux excellentes raisons, vous en conviendrez, pour se déplacer à 18h30 au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, et participer au débat qui suivra la projection de "Submersion", animé par Olivier Sigaut, enseignant bordelais en sociologie de l'environnement, coréalisateur du documentaire avec Elise Leroy et Sylvie Monin.

    Le littoral face au changement climatique

    xynthia.jpgS'il vous faut une motivation supplémentaire, sachez que ce film aborde d'une façon doublement inédite et originale la question prégnante du changement climatique. "Submersion" s'intéresse au point de vue des populations concernées, souvent modestes, qui ont fait construire en zone inondable. Dans le film, habitants, élus, associatifs, universitaires, techniciens et experts parlent en exprimant leur savoir, mais aussi leurs doutes, leurs angoisses et leur désarroi face à une réalité qui les a rattrapés et frappés de plein fouet en 2005, lors de la tempête Xynthia (photo "Sud Ouest" ci-dessus). Deuxième originalité, le documentaire est le fruit du travail collectif d'étudiants, d'enseignants et de professionnels. Il a en effet été réalisé dans le cadre de la formation du BTS gestion et protection de la nature du lycée Henri-Queuille (Neuvic, Corrèze).

    affiche submersion bvd des potes + bandeau pt web jpeg.jpgInformer et donner les clés

    Une chose est sûre, le niveau des océans monte inexorablement. Avec comme conséquences directes les risques de submersions qui menacent aujourd’hui le littoral, et posent la double question de sécurité des habitants et de l'avenir de certaines zones humides, premiers remparts naturels contre la submersion. Mais quand on a dit ça, on n'a rien dit. Face au risque de submersion, que faire ? Comment permettre, notamment, aux populations locales d'accéder à l'information nécessaire pour s'emparer du débat et avoir une réflexion sur les enjeux littoraux du réchauffement climatique ? Sans les culpabiliser, dans le cadre d'une véritable éducation populaire au risque et à l'écologie ? "Tel était l'objet du travail pédagogique qui a donné naissance à "Submersion", un documentaire interactif et grand public, destiné aux gens qu'il met en scène", explique Olivier Sigaut.

    De Rochefort à l'Île de Ré, en passant par La Rochelle

    tempete charente maritime.jpgLe film a été tourné en Charente-Maritime en février 2014, sur la côte atlantique, durant la période des fortes tempêtes qui ont frappé sans relâche le littoral avec un acharnement inouï, contribuant à un retrait du trait de côte de 40 mètres par endroit. Les étudiants dont le futur métier de technicien de l'environnement les conduira à affronter des situations socio-économiques et écologiques complexes, ont questionné et observé l’ensemble des acteurs concernés par les problématiques de submersions marines et d’érosion dans une zone qui allait de Rochefort à l’île de Ré en passant par La Rochelle. On note au passage l'approche nuancée de l'enquête et la richesse des apports des intervenants, dont Didier Roblin, le maire d'Yves ou encore la navigatrice rochelaise Isabelle Autissier, patronne de l'ONG WWF-France.

    Les zones humides, remparts naturels pour atténuer la montée des eaux

    marais d'Yves.jpg"Submersion" met aussi en valeur la nécessité écologique de conserver et de restaurer les zones humides situées en milieu littoral, comme la réserve naturelle du marais d'Yves (photo ci-contre). Dans le Sud-Ouest, rappelle Olivier Sigaut, comme partout en France et dans le monde, "elles jouent en effet un rôle de zones tampons qui permettent d’atténuer naturellement la montée des eaux et protègent donc les populations face aux risques de submersion". "Un juste retour des choses après le mouvement de poldérisation et d’asséchement initié dès le XVIIe siècle et qui s’est accéléré tout au long du XX°", souligne l'universitaire.

    Vous n'avez pas la chance d'être bordelais ? Pas de panique : vous aurez droit à des séances de rattrapage. Le documentaire sera mis dès que possible en ligne sur internet, sur Vimeo. Par ailleurs, une version plus complète est prévue pour la télévision, en collaboration avec la chaine Arte. Le producteur du film, Olivier Chantriaux, de Filmo Production, doit inscrire "Submersion" au festival de Cannes 2015, dans la sélection Short Corner réservée aux courts-métrages. Enfin, cerise sur le gâteau, le ministère de l'Ecologie de Ségolène Royal a demandé une copie du documentaire, qui sera peut-être cité dans le cadre de la conférence sur le climat COP21, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

    Cathy  Lafon

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    •  "Submersion", film de 52 minutes, 18 h 30, au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, Bordeaux. Entrée libre. La projection est suivie d'un débat avec la participation de : Marie Laure Cayatte, Conservatrice de la réserve naturelle du marais d’Yves (Charente Maritime) et salariée de la Ligue de Protection des Oiseaux ; Hervé Thomas, enseignant en sciences naturelles et écologies, entomologiste et auteur du "Guide des Papillons et des insectes littoraux" aux éditions Sud Ouest ; Mathilde Raimond Cagnato, étudiante en Master d’Ecologie à l’Université Bordeaux ;  Olivier Sigaut (professeur en sociologie de l’environnement) et Elise Leroy, co-réalisateurs. Contacts: Olivier Sigaut ou Hélène Boineau. Tél : 05 56 31 94 62 - e-mail: olivier.sigaut@gmail.com
    • Le lycée Henri-Queuille, Lycée de l'environnement, de la forêt, de la nature et des professions agricole, est situé à Neuvic-Meymac (Corrèze). Site internet : cliquer ICI

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  • La Grande barrière de corail, future décharge et autoroute maritime ?

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    La Fondation WWF lance un appel au secours pour sauver la Grande barrière de corail, menacée de destruction par les activités industrielles humaines. Photo WWF

    La Grande barrière de corail risque de devenir une « décharge » si le gouvernement australien ne bannit pas complétement le déversement de déchets de dragage dans les eaux du parc marin inscrit au patrimoine de l’humanité, a prévenu lundi le Fond mondial pour la nature (WWF) dans un rapport, "The Great Barrier Reef Under Threat".

    Alerte sur la Grande barrière de corail

    barrière corail australie.jpgLa Grande barrière de corail va mal. Le réchauffement climatique et les cyclones tropicaux plus nombreux et violents contribuent à la détruire. Pour l'ONU, le massif corallien est l'un des sites maritimes les plus spectaculaires au monde. Mais aussi l'un des plus menacés de dégradation. Classée en 1981 au patrimoine mondial de l’humanité, la Grande barrière s'étend sur près de 2.000 km au nord de l'Australie. Plus de 1.500 espèces de poissons y ont été recensées, environ 400 espèces de coraux (photo ci-contre), près de 240 espèces d'oiseaux. Mais le site a perdu la moité de ses coraux depuis 1985, indiquait en 2012 une étude américaine. Des espèces animales protégées comme les tortues et les dugongs ont décliné de 80% dans certaines zones. En 2014, l'Unesco a demandé à l'Australie de lui soumettre, avant le 1er février 2015, un plan de protection, afin d'éviter d'inscrire le site sur la liste du patrimoine en péril.

    Le développement industriel sauvage

    barrière de corail,industrialisation,dégratation,australie,wwf,polémique,préservationLe développement industriel en rajoute une couche, pas vraiment supportable pour la biodiversité du site. Ainsi, le WWF prévient que l’industrialisation sauvage le long de la Grande Barrière de corail pourrait gravement endommager cet écosystème (vue satellite ci-dessus, AFP), qui compte parmi les plus importants de notre planète et joue un rôle naturel pour protéger le littoral australien du risque de submersion. Le rapport met ainsi en évidence que les déchets générés par le développement portuaire dans le périmètre du récif, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, auront des « effets dévastateurs » sur l'environnement.

    Un développement portuaire surdimensionné

    Ces expansions augmenteraient la capacité en charbon des ports de la région, de 267 millions de tonnes à 637 millions de tonnes par an, et permettraient au complexe portuaire de se rapprocher de la capacité totale de Shanghai, le plus grand port du monde. Un grand projet pas vraiment pas nécessaire d’après les auteurs du rapport, la capacité des ports existant restant non utilisée la plupart du temps. Ce qu'il y a de sûr en revanche, selon les écologistes, c'est que ce déversement de déchets endommage le site en empoisonnant et en asphyxiant les coraux et les algues qui constituent la plus grande formation vivante au monde. Le rapport précise que les expansions portuaires à l’intérieur des eaux de la barrière de corail, qui verrait près de 51 millions de mètres cube de fonds marins disparaître, mettrait en danger la beauté naturelle du site.

    "Une décharge et une autoroute maritime"

    Afin d’empêcher que de nouvelles pressions inacceptables s’exercent sur cet écosystème déjà très vulnérable, le WWF demande au gouvernement australien d’interdire tout dépôt de boues de dragage sur le site de la Grande Barrière de corail,  « Si rien n’est fait, la Grande barrière de corail – un des habitats marins les plus précieux de la planète – pourrait devenir une décharge et une autoroute maritime », affirme l’ONG L’Australie qui a ordonné l’interdiction du déversement des déchets du dragage en janvier dernier, affirme de son côté avoir déjà donné des gages à l’Unesco en bannissant notamment le dragage de nouvelles zones en dehors des ports prioritaires pendant 10 ans. « Nous savons que la barrière de corail fait face à des défis mais nous faisons des progrès significatifs. De fortes évidences montrent que nos efforts ne sont pas insignifiants », déclarait la semaine dernière le ministre australien de l’Environnement, Greg Hunt.

    Les habitats naturels océaniques en bonne santé moteurs d'une croissance économique durable

    barrière de corail,industrialisation,dégratation,australie,wwf,polémique,préservationToujours selon le rapport du WWF, qui appelle les entreprises à ne pas investir ni à participer à des projets susceptibles de menacer la Grande Barrière de corail ou tout autre site classé au patrimoine mondial, l’impact environnemental des ports charbonniers dans la zone du récif a poussé nombre de banques importantes à se retirer de leur financement. «Comme nous l’avons constaté avec la Grande Barrière de corail, les habitats naturels océaniques en bonne santé peuvent être les moteurs d’une croissance économique raisonnée qui génère des emplois et apporte plus de bien-être, » a déclaré Marco Lambertini, le directeur du WWF International.  « La gestion responsable des océans est essentielle au maintien du rôle crucial que les écosystèmes marins jouent en matière d’alimentation et d’emploi pour des millions de personnes, et devrait tenir une place de choix dans tout projet de développement durable », a-t-il martelé.

    En juin 2015, l'Unesco doit se prononcer sur l'inscription ou non du récif corallien sur la liste du patrimoine mondial en péril. L’avancée de la croissance portuaire et la santé globale de la Grande Barrière de corail pourraient susciter la polémique en juin, à l’occasion de la réunion du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra en Allemagne, à Bonn.

    Cathy Lafon

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    • Pour télécharger le rapport du WWF (en anglais) : cliquer ICI

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