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Catastrophe naturelle - Page 15

  • Littoral aquitain: les grandes marées d'hiver sont là

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    Il y a presque un an, à Biarritz, le samedi 1er février 2014. La côte basque avait été la plus touchée par la conjonction de la tempête et des grandes marées. Photo archive AFP

    En attendant la marée dite "du siècle", le 21 mars 2015, le littoral aquitain est en alerte depuis ce mercredi: les grandes marées d'hiver sont là.

    Mercredi, les vagues ont atteint les 5 mètres et la houle était encore plus forte ce jeudi, journée de pic des grandes marées de la semaine, avec un coefficient de 109. Ces coefficients resteront élevés ce vendredi, 107, et samedi, 104.

    Inquiétude

    2015, année des "marées du siècle", avec des coefficients allant de 113 à 119 annoncés jusqu'en octobre, inquiète sur le littoral du grand Sud-Ouest, monstrueusement frappé l'an dernier par une répétition de tempêtes hivernales hors norme, du Pays basque à la Charente-Maritime, en passant par les Landes et la Gironde. Les 240 km de côte sableuse qui constituent la majeure partie du littoral aquitain ont été violemment érodés et les plages se sont fortement abaissées et aplanies, limitant ainsi leur résistance aux assauts de l’océan et leur capacité à refaire leurs stocks de sable l'été dernier. Idem pour les dunes adjacentes. La Gironde a été particulièrement frappée : le bilan complet des tempêtes survenues entre décembre 2013 et mars 2014 publié en février dernier par l'Observatoire de la Côte Aquitaine, a constaté un recul historique du trait de côte, de 20 à 40 mètres par endroit. Dans les Landes, la dune a reculé par endroit de 10 à 15 m.

    Pas de risque particulier, mais prudence

    Fort heureusement, il n'y a pas de tempête en cours pour décupler les effets des forts coefficients et cette semaine, il n'y a pas de risque particulier annoncé. Le littoral et les stations balnéaires comme celle de Lacanau, risquent toutefois de souffrir de ce nouvel épisode de vagues géantes. Quant aux promeneurs du bord de mer et amateurs de sensations fortes, la plus grande prudence leur est recommandée afin de ne pas risquer de se faire happer par les vagues. Tout particulièrement au Pays basque, où l'on a observé quelques débordements de la Nive et de l'Adour et où la houle est la plus spectaculaire. Prochaines grandes marées : le 20 février avec un coefficient à 118.

    Cathy Lafon

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  • Climat : incendies géants et nouveaux records de chaleur en Australie

    feux de foret en australie 2015.jpg

    L'Australie est la proie de violents incendies depuis une semaine.  AFP

    L'Australie a connu en 2014 sa troisième année la plus chaude enregistrée depuis un siècle, favorisant le démarrage précoce de la saison des incendies de forêt, ont indiqué le 7 janvier des scientifiques, alors que des feux font rage dans trois Etats du pays. Un double phénomène, hélas, récurrent ces dernières années.

    L’incendie le plus important et le plus grave dans la région depuis plus de 30 ans, est situé en Australie-Méridionale dans les Mount Lofty Ranges, une chaîne de montagne à l’est d’Adélaïde, où les pompiers tentent de contenir les flammes qui ont déjà détruit 26 habitations. Dans les Etats de Victoria (sud) et d’Australie-Occidentale, des feux sont également en cours.

    Le réchauffement climatique en cause

    2014 est par ailleurs l'une des années les plus chaudes jamais observées dans le pays et se situe au troisième rang des années les plus chaudes connues par l’Australie depuis les premiers relevés des températures nationales en 1910. Sur l’année 2014, la moyenne des températures a été supérieure de 0,9 degré à la moyenne annuelle observée entre 1961 et 1990. Membre du Centre de recherche sur le changement climatique de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, Sarah Perkins a ainsi indiqué que l’Australie avait connu en 2014 des vagues de chaleur extrêmes et prolongées, ainsi qu’un printemps historiquement chaud.  « Ces conditions chaudes, notamment au printemps, ont contribué au démarrage précoce de la saison des incendies de forêts. Les récentes vagues de chaleur ont aussi aggravé le risque de feu et les conditions d’intervention des pompiers en Australie-Méridionale », a-t-elle déclaré.

    Le pire incendie depuis le "mercredi des cendres" de 1983

    Le 7 janvier, l’incendie dans les collines d’Adélaïde avait déjà ravagé plus de 13.000 hectares, et les services de secours s’attendaient à une hausse des températures  à 39°C. Plus de 800 pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Les autorités estiment qu'il s'agit du pire incendie depuis le « mercredi des cendres », le 16 février 1983. Plus de 70 personnes avaient alors trouvé la mort et des milliers d'habitations avaient été rasées.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • France: les intempéries ont coûté 1,8 milliard d’euros en 2014

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    Fin juillet, à Paillet, en Gironde, un violent orage a transformé un ruisseau en torrent, des voitures ont été emportées. Photo Sud Ouest  / Quentin Salinier

    Les nombreuses intempéries qui ont touché la France en 2014 ont provoqué des dégâts matériels estimés à 1,8 milliard d’euros par les assureurs sur les onze premiers mois de l’année, selon l’Association française de l’assurance (AFA).

    Entre 190 et 300 millions d'euros

    finance,indemnisation,réchauffement climatique,cout,catastrophe naturelle,bilanDernier épisode en date, les seules inondations qui ont frappé le sud-est de la France fin novembre, notamment les départements du Var (photo AFP ci-contre), du Gard, de l’Hérault, l’Aude et des Pyrénées Orientales, ont coûté entre 180 et 220 millions d’euros pour 50.000 sinistres, a précisé l’AFA qui regroupe les deux principales fédérations d’assurances (FFSA et Gema). Dans un communiqué séparé, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a évalué à un montant compris entre 150 et 300 millions d’euros le coût des intempéries qui ont touché le Var et le Languedoc fin novembre.

    Indemnisation des catastrophes naturelles mode d'emploi

    Cette évaluation correspond à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. Les dégâts causés par l’eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d’un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée. Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d’une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l’Etat qui bénéficie d’une garantie publique.

    Une première estimation

    Dans le détail, pour l’événement du Var, le montant des dégâts est estimé entre 80 et 170 millions d’euros par la CCR et pour l’événement du Languedoc, entre 70 et 130 millions d’euros. « Cette première estimation contient des éléments d’incertitude, en particulier sur le nombre de communes qui seront effectivement reconnues en état de catastrophe naturelle ainsi que sur les risques d’entreprises et leurs pertes d’exploitation », précise la CCR.

    34 milliards d'euros en 20 ans

    Les assureurs de l’AFA soulignent pour leur part que sur vingt ans, entre 1988 et 2007, le coût moyen des événements naturels qu’ils ont indemnisés était de 34 milliards d’euros, soit environ 1,5 milliard d’euros par an. « Ce coût moyen pourrait être amené à progresser fortement si aucune mesure de prévention n’était prise », préviennent-ils.

    Paillet, en Gironde

    Le grand Sud-Ouest a également subi de violentes intempéries avec des orages dévastateurs, comme en Gironde, fin juillet où le festival des Nuits atypiques, notamment, a dû être annulé. A Paillet, le centre-bourg a été ravagé par la soudaine montée des eaux de l'Artolie  : le ruisseau, devenu un torrent en furie en moins d'une heure a dévasté les maisons de 1.200 habitants.

     "La prévention, la meilleure des réponses"

    Pour Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et Pascal Demurger, président du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) : « Les événements climatiques en 2014 ont été particulièrement éprouvants pour de nombreux assurés, certains d’entre eux ayant été touchés à plusieurs reprises. (…) Face aux catastrophes naturelles, la prévention reste la meilleure des réponses », concluent les deux assureurs. 

    Sans oublier, à plus haut niveau, une lutte efficace des Etats contre le réchauffement climatique en cours, qui multiplie les épisodes climatiques extrêmes, également coûteux en vies humaines.

    Cathy Lafon

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