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Association - Page 73

  • Tribune libre. Non à la prolongation de l'incinérateur de Cenon (Gironde)

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    L’incinérateur de Cenon a traité 125.000 tonnes de déchets en 2014. Sa capacité est de 138.000 tonnes. Photo archives Sud Ouest / Guillaume Bonnaud

    Les élus de Bordeaux Métropole ont annoncé un nouveau sursis pour la vie de l'incinérateur de Cenon (Gironde). Ce dernier pourrait encore fonctionner dans 12 ans, en 2027. Une situation inacceptable pour le Collectif Déchets Girondins, qui réagit en la comparant à la prolongation des vielles centrales nucléaires françaises. Pas contentes, les associations...

    Non à la prolongation de l'incinérateur de Cenon !

    incinérateur,cenon,collectif déchets girondins,gironde"Ici, on ira même jusqu'au ''greenwashing'' pour faire avaler la pilule: 1 M€ - ou plus- pour relooker la triste usine. Les riverains et les passants pourront  donc l'admirer en continuant à absorber dioxines et autres joyeusetés. Sachant quand même qu'''elle est aux normes'' , c'est rassurant !

    "Où sont les lois ?"

    Le constat est simple : tout est bon pour éviter de priver de leurs confortables profits nos industriels de l'ordure et leur laisser la main mise sur ces activités. Qu'importent les lois et autres plans départementaux, patiemment élaborés et si vite bafoués ?

    Que font la plupart de ces élus, garants des intérêts et de l'environnement de leurs administrés ? Bien des choses mais surtout pas réfléchir aux traitements intelligents des déchets. Des pistes, des débuts de solutions ont été élaborés en concertation avec les associations, mais bien vite abandonnés

    Ce sujet est compliqué et donc laissé volontiers aux mains des professionnels qui ne manquent pas l'occasion d' imposer des pratiques bien souvent en marge de la loi : des installations extensibles à l'envi reçoivent des déchets venus d'ailleurs, tels nos centres de stockage et nos incinérateurs surdimensionnés. Tous sont programmés pour un temps d'activité sans cesse prolongé, tandis que des contrats locaux sont passés entre des collectivités et des sociétés privées au mépris du ''Grenelle'' , du Plan Départemental, de la sécurité !

    On parodie sans vergogne l'économie circulaire et on sacrifie les solutions véritables : la prévention, le réemploi, le recyclage.... Continuer à incinérer le plus possible est l'objectif primordial pour une gestion durable de ces fours polluants !

    Les associations en ont assez de cette situation et veulent le faire savoir.

    Le Collectif Déchets Girondin

    PLUS D'INFO

    Lors de l’élaboration du plan départemental de gestion des déchets, une fermeture en 2015 était envisagée pour le site de Cenon.  Une école et un gymnase jouxtent le site de Cenon et, selon le collectif, même si les normes sont respectées, le principe de précaution ne l’est pas en ce qui concerne les résidus toxiques d’épuration des fumées. Le CDG déplore aussi que beaucoup d’ordures ménagères viennent de l’extérieur de l’agglomération alors que, selon lui, le centre de Bègles suffirait pour les déchets de la Métropole, ce qui en fait un "aspirateur à déchets". Le collectif milite pour de petites structures de proximité. Le site de Cenon géré par Véolia environnement assure que l’incinérateur fonctionne sur un régime normal. L’enjeu pour la Métropole consiste à baisser en amont la production de déchets tout en gérant la croissance démographique attendue d’ici 2020. Un objectif contredit par la réalité des chiffres : près de 120.000 tonnes de déchets ménagers ont été traitées en 2012 à Cenon et 125.000 tonnes en 2014. L'incinérateur alimente en électricité et chauffage environ 12.000 logements soit 30 à 35.000 personnes.

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  • Le projet de loi Macron et l'éternel retour des déchets nucléaires

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     Le projet du centre d'enfouissement profond des déchets radioactifs de Bure (Meuse) a été retiré de la loi Macron. Photo archives AFP

    Le projet de loi Macron, très controversé jusque - et peut-être surtout -  dans les rangs de la gauche, est examiné par les députés depuis ce lundi 26 janvier. Nombre de points de la loi "Economie : croissance et activité" portée par le ministre de l'Economie vont faire l'objet de chauds débats dans l'hémicycle. Notamment l'avenir des professions réglementées et l'extension du travail le dimanche, pour ne citer que les deux thèmes les plus médiatisés.

    L'article qui fâche

    Les 201 articles d'un texte fleuve souvent qualifié de "fourre-tout" qui veut réformer une grande variété de l'activité économique, du logement à l'environnement en passant par les transports et les  licenciements collectifs,devaient être 202. L'un d'eux a disparu. Il concernait le projet très polémique du centre de stockage des déchets radioactifs profonds Cigéo de Bure (Meuse) et aurait pu mettre le feu avec les écologistes qu menaçaient de ne pas voter la loi. Il ne sera finalement pas débattu car il a été supprimé par Emmanuel Macron, lors de la présentation en conseil des ministre du texte final, le 10 décembre dernier.

    Déjà dans le projet de loi Royal sur la transition énergétique...

    centre enfouissement déchets nucléaires,radioactifs,bure,cigeo,projet de loi,macron,sortir du nucléaire,amis de la terrePourquoi revenir alors dessus ? C'est que l'histoire de cet article de loi qui visait à "définir la notion de réversibilité, adapter la procédure d'autorisation des centres de stockage en couche géologique profonde et le calendrier du projet Cigéo pour sécuriser sa réalisation dans le délai imparti" - autrement dit shunter le débat public pour imposer le projet - à défaut d'être amusante, mérite d'être connue. Il avait en effet déjà été retiré en juin dernier du projet de loi sur la "transition énergétique et la croissance verte", où Ségolène Royal avait essayé de l'introduire subrepticement.

    Rebelote avec Macron

    centre enfouissement déchets nucléaires,radioactifs,bure,cigeo,projet de loi,macron,sortir du nucléaire,amis de la terreEt voilà que courant novembre, rebelote : les écologistes de la Coordination Bure-Stop, du Réseau Sortir du nucléaire et des Amis de la Terre montent au créneau en apprenant que le projet Cigéo tentait de refaire surface dans un article du projet de loi pour la croissance et l'activité, dit loi Macron. Les associations font aussitôt monter la pression par l'intermédiaire des députés Europe Ecologie-Les Verts,  pour lesquels "la loi Macron ne peut être le cheval de Troie du projet Cigéo". Le ministre aurait alors cédé aux pressions du parti qui a menacé de ne pas voter la loi si Cigéo y figurait, à la satisfaction des associations. "Il aurait été inacceptable que les prochaines étapes et la définition de ce projet soient votées au détour d'une loi fourre-tout. La question des déchets radioactifs est trop grave et mérite un vrai débat de société", a déclaré le Réseau Sortir du nucléaire qui avait demandé l'abandon du projet.

    Les députés écologistes voteront-ils tous comme un seul homme le texte sur la croissance et l'activité d'Emmanuel Macron, considéré comme ultra-libéral par une partie de la gauche ? Rien n'est moins sûr. Pour ce qui est du projet d'enfouissement des déchets nucléaires Cigeo, lui, en tout cas, il a disparu du texte. En attendant de renaître,tel le phénix de ses cendres, pour revenir dans un autre projet de loi ? A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Gironde: "Négociations internationales sur le climat, et moi, et moi et moi ! "

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    Le littoral girondin est particulièrement concerné par le changement climatique, qui intensifie le recul du trait de côte, comme l'on montré les tempêtes hors norme qui l'ont frappé l'hiver dernier. Ici, les dégâts à Montalivet, en 2014. Archives "Sud Ouest"

    Le collectif Alternatiba Gironde, qui a réussi une belle mobilisation à Bordeaux en octobre 2014 autour des alternatives au changement climatique, poursuit sa dynamique en prévision, bien sûr, du prochain Sommet mondial sur le climat. Accueillie par la France en fin d'année à Paris-Le Bourget, la COP 21 doit  déboucher sur un accord mondial permettant de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre et contenir le réchauffement en deçà de 2°C. L'enjeu est de taille pour l'avenir de la planète et des Terriens.

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    Des questions et des réponses

    Premier événement organisé par le collectif girondin en 2015, un débat public intitulé «Négociations Climat, et moi et moi et moi ! ». Car, pour les associations et les citoyens, des questions se posent : qu'est-ce donc que cette fameuse COP21 qui devrait réunir les représentants de 196 pays ? Etant donné l'urgence climatique, peut-on espérer des décisions à la hauteur des enjeux ? Que faire pour instaurer un rapport de force efficace afin d'influer les représentants des Etats à prendre les bonnes décisions ? Quelle place pour l'expression citoyenne dans cette affaire ? Pour apporter des éléments de réponse, Alternatiba invite à témoigner deux personnes présentes à la COP 20 au Pérou en décembre dernier : Txetx Etcheverry de la Coordination Européenne des Alternatiba et Coline Billon, membre du MOCICC (Movimiento Ciudadano frente al Cambio Climatico). Tous deux ont participé au Sommet des Peuples à Lima organisé en parallèle de la conférence officielle.

    "Et nous, en Gironde, que pouvons-nous faire pour le climat ?"

    Viticulture, agriculture, neige, littoral, risque de submersion, forêt, ressource en eau... en Aquitaine, la Gironde est particulièrement impactée par le changement climatique. Aussi, chacun sera-t-il invité à répondre à la question : « En tant que Girondins, que ferons nous collectivement à l'occasion de la 21e négociation internationale sur le climat en France ? » L'idée étant, bien sûr, de faire émerger des projets d'actions collectives et concrètes destinées à nourrir le calendrier des événements prévus par le collectif en 2015 dans le département.

    Cathy Lafon

    C'EST OU, C'EST QUAND ? Le débat "Négociations internationales sur le climat, et moi, et moi et moi ! " a lieu ce mardi 27 janvier à 19H30 à l'Athénée Municipal - Place Saint-Christoly à Bordeaux. La soirée s'annonce sérieuse mais aussi conviviale, avec des projections de vidéos et de dessins décalés et humoristiques.

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