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Association - Page 69

  • Sentinelle de Ma Planète. René Capo, éternel ami de l'océan

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    René Capo. Photo  Sabine Menet / archives "Sud Ouest"

    Après 37 ans d'engagement au service de la protection de l'océan, René Capo, 81 ans, s'est retiré, le 19 novembre 2014, de l'association environnementale Comité de vigilance de Biscarrosse. C'est Jean-Marc Vigneaux, à ses côtés depuis la création de la structure, en 2001, qui lui a succédé. Le 17 avril dernier, Alain Dudon, marie de Biscarrosse et président de la Communauté de Communes des Grands Lacs lui a rendu hommage et l'a remercié pour son implication en faveur de l'environnement et son dévouement associatif. 

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    C'est l'occasion pour Ma Planète de tirer un coup de chapeau à l'une des plus fidèles sentinelle de la planète.

    René Capo, né au Maroc, ancien salarié du Centre d'essai des Landes, vient à la défense du milieu marin en 1977, après avoir vu les premiers arrivages de chalutiers autorisés à pêcher à 300 mètres des côtes et de déchets plastiques, balancés dans la mer par la décharge à ciel ouvert de Bilbao. Son combat contre la pollution des océans par les macro-déchets de plastique commence. Suivra celui contre les micro-polluants et les nanoparticules, présents partout, dans l'air, l'eau, la nourriture, les vêtements...

    hommage,portrait,rené capo,biscarrosse,comité de vigilanceEn 1979, le militant de la mer participe à la création de l'Association pour la défense, la recherche et les études marines de la côte Aquitaine, afin de lutter contre la surpêche et la désertification des fonds marins. Suivra le gros combat contre la pollution provoqués par les rejets en mer et le déversement d'eaux usées au Wharf de la Salie (photo ci-contre), qui contaminent les eaux et la faune marine, dont les moules. Une première victoire - la contamination est confirmée par l'enquête publique, en 2003 - et aussi la naissance du Comité de vigilance de Biscarrosse, qui a eu depuis, beaucoup de pain sur la planche. Et depuis, René Capo n'a jamais cessé de batailler pour un océan propre, aux côté des membres du Comité, de Surfrider, de la Sepanso et de la Ceba (Coordination environnementale du bassin d'Arcachon).

    S'il a décidé de décrocher, pour des raisons familiales, mais aussi parce qu'il éprouvait le besoin d'assurer la relève, René Capo reste une fidèle sentinelle de l'environnement et de l'écologie et poursuit inlassablement son "plaidoyer pour un océan propre".  Sur internet, notamment, où il anime une précieuse newsletter d'informations écologiques.

    Cathy Lafon

    Pour accéder au blog de René Capo, c'est ICI

    LIRE AUSSI

    "Le plus grand fléau, ce sont les micropolluants",  Sud Ouest le 4 décembre 2014.

     DEVENEZ SENTINELLE. Pour rejoindre les Sentinelles de l'environnement de "Ma Planète" et veiller à la protection des coins de la Terre qui vous tiennent à coeur, c'est on ne peut plus simple. Envoyez-nous par e-mail vos vidéos et vos photos, accompagnés de votre texte.  Ils seront publiés dans notre rubrique"Sentinelles" et vous deviendrez ainsi une des vaillantes sentinelles de la planète, sur l'écolo-blog de "Sud Ouest".

  • Biodiversité : avec la LPO, jusqu'en septembre, je compte les oiseaux !

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    Les moineaux se font rares: 61 % d'entre eux ont disparu en 30 ans en Europe. Photo Alain Noël

    La Ligue de protection des oiseaux (LPO) lance en avril une grande enquête participative, et invite chacun à comptabiliser dans les jardins des villes comme des campagnes, les petits oiseaux commun qui nichent dans les arbres, au creux des haies ou sous les toits.

    Adieu moineaux domestiques, alouettes des champs, hirondelles....

    oiseau,lpo,comptage,déclin,préservation espèces menacéesCes oiseaux qui enchantent notre quotidien et rythment nos saisons ne sont pas - fort heureusement - classés par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), parmi les espèces menacées de disparition. Pourtant, ils réclament notre attention: ces trente dernières années, les oiseux communs ont vu leur population fondre comme neige au soleil: en France et en Europe, on compte aujourd'hui 61 % de moineaux et 46% d'alouettes en moins. Selon une enquête menée par une équipe de scientifiques britanniques et tchèques publiée en novembre 2014 par la revue "Ecology Letters", c'est la tourterelle des bois qui est la plus atteinte, avec une diminution de 77% de ses effectifs.

    Pesticides et urbanisation, deux explications majeures au déclin des oiseaux

    oiseau fauvette des jardins alain noel.jpgLes statistiques de la LPO Aquitaine, qui vient de publier cette année un Atlas remarquable des oiseaux nicheurs de la région, confirme cette tendance. Dans le Sud-Ouest, ce sont les espèces communes d'oiseaux qui sont finalement les plus fragiles : n'étant pas menacées de disparition comme les espèces rares, elles ne sont pas aujourd'hui spécifiquement protégées. L'association, qui a sollicité la contribution d'un millier de bénévoles, naturalistes et observateurs amateurs pour réaliser cette bible, remarque qu'avec le réchauffement climatique, l'agriculture intensive, avec l'usage des pesticides, et l'urbanisation galopante, avec l'artificialisation croissante des sols, sont deux explications majeures au déclin des espèces. Moins d'insectes à becqueter, moins d'abris naturels dans les haies, les broussailles et les buissons, sont autant de coups portés à l'habitat naturel des oiseaux et à leurs stocks de vivre. Ainsi, en Aquitaine, entre 2003 et 2012, pour 60 espèces communes, selon les résultats des données de l'Atlas, 31 sont stables, 11 sont en augmentation, comme la tourterelle turque, la pie bavarde et le pigeon ramier, et 18 en diminution, comme le moineau domestique, la fauvette grisette, le martinet noir, le rouge-gorge et le chardonneret élégant.

    Lutter contre le déclin des oiseaux

    oiseau,lpo,comptage,déclin,préservation espèces menacéesMais rien n'est encore irréversible. La plupart des grandes villes ayant adopté le "plan zéro phyto" pour renoncer aux pesticides et insecticides dans la gestion de leurs espaces verts, c'est désormais  en zone urbaine que nos oiseaux familiers se portent le mieux ! Et puis, l'autre bonne nouvelle, relevée par la LPO Aquitaine, c'est que l'on constate la recrudescence des effectifs des espèces qui font l'objet de mesures de protection (grand tétras, cigognes, grues cendrées...). C'est le cas, dans les Pyrénées, du milan noir ou du gypaète barbu. Pour ceux qui en douteraient encore, protéger la biodiversité, loin d'être une activité vaine, est donc utile et indispensable. Définitivement.

    Voilà pourquoi, pour attirer l'attention du public sur le déclin des oiseaux communs sur notre territoire et en connaître les raisons, la LPO fait appel pour la quatrième année consécutive à la science participative,  à l'échelle de la France entière, et nous invite à participer sur son site Internet à l'enquête "Devine qui vient nicher chez moi", jusqu'au 30 septembre. A vos carnets, crayons, jumelles, ordis, tablettes et smartphones : c'est parti pour le grand comptage des oiseaux !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • La LPO compte aujourd'hui environ 2.500 membres. Elle a 4 principales missions : la connaissance, la préservation, la valorisation de la biodiversité régionale, ainsi que l'engagement pédagogique à destination de tous les publics. Le site de la LPO : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Abeilles : des experts européens alertent sur le danger des pesticides néonicotinoïdes

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    Une abeille en plein travail de butinage. Photo archives Sud Ouest

    Un rapport remis par des experts indépendants met en garde la Commission européenne contre la dangerosité des pesticides néonicotinoïdes pour les abeilles, mais aussi pour tout lʼécosystème. Selon un communiqué de l'association environnementale Pollinis, ils soulignent en outre "le caractère antagoniste de leur usage avec les solutions agricoles plus écologiques promues par lʼUnion européenne".

    "Effets négatifs graves"

    abeilles mortes un apiculteur-montre-ses-abeilles-mortes-a_b2ea56c1c54ef6520497d13aad7b84e0.jpgTreize chercheurs réunis au sein de lʼEASAC (association européenne des différentes Académies des Sciences nationales) ont examiné plus dʼune centaine dʼétudes récentes et indépendantes relatives à lʼimpact des néonicotinoïdes sur lʼécosystème. Le rapport,  présenté ce lundi à Bruxelles, souligne les "effets négatifs graves" de ces pesticides neurotoxiques sur des organismes non-ciblés, et pas uniquement les abeilles. Selon Pollinis, dʼaprès les chercheurs, "preuve est faite que même dʼinfimes quantités de néonicotinoïdes peuvent être nocives pour ces organismes – oiseaux, papillons, abeilles sauvages, mouches, lombrics... – qui rendent des services importants à lʼagriculture. Ils soulignent le caractère antagoniste de leur usage avec les principes de la Protection intégrée des cultures (PIC) adoptés par l'Union Européenne en 2009, qui impose notamment que les pesticides ne soient employés quʼen cas d'attaque constatée, en quantité minimale et proportionnée à la réalité de l'attaque, en utilisant des produits ciblés et non persistants".

    L'Europe doit réévaluer le moratoire européen sur les néocotinoïdes

    abeilles insecticides manif.jpgLe rapport a été commandé par la Commission européenne, alors quʼelle doit réévaluer cette année le moratoire sur les néonicotinoïdes voté en 2013, qui nʼinterdit que trois substances (chlothianidine, imidaclopride et thiamétoxam) sur les sept existantes, et seulement sur certaines périodes de lʼannée. Or les néonicotinoïdes représentent, aujourdʼhui encore le type dʼinsecticide le plus utilisé en Europe, avec plus de 80% dans les grandes cultures... "Ils sont utilisés de façon systématique (quʼil y ait ou non présence de ravageurs) puisquʼils sont vendus généralement sous forme de semences enrobées", rappelle Pollinis.

    La France, bonne élève

    En France, les députés ont adopté, le 19 mars dernier, lʼamendement « Stop Néonics » porté par les socialistes Delphine Batho et Gérard Bapt, dans le cadre de l'examen du projet de loi Biodiversité, qui interdit les néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016. "Le large consensus qui se dégage parmi les scientifiques indépendants trouve enfin un écho au sein de la classe politique pour interdire ces pesticides toxiques", se réjouit Pollinis, qui appelle lʼUnion européenne à voter à son tour un moratoire total  sur les néonicotinoïdes et à prendre les mesures nécessaires pour que soient enfin appliqués, sur son territoire, les principes de protection des cultures qu'elle a elle-même adoptés en 2009.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pollinis est une association loi 1901 qui milite pour sortir l’Europe du système agricole intensif actuel en luttant contre l'utilisation massive et systématique d'intrants chimiques et ses conséquences néfastes sur l'environnement et les pollinisateurs, et en faisant la promotion de solutions agricoles alternatives et durables, indispensables à la sécurité alimentaire des générations futures. Indépendante et refusant toute subvention, l’association rassemble aujourd’hui près d’1 million de sympathisants à travers l’Europe et plus de 11 000 donateurs qui garantissent sa totale liberté d'action. Pour accéder au site de Pollinis : cliquer ICI 
    • Pour lire l'intégralité du rapport publié sur le site de l'EASAC, "Ecosystem services, agriculture and neonicotinoids", 8 avril 2015: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les abeilles: cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la biodiversité : cliquer ICI