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Architecture - Page 2

  • A Paris, en 2022, on pourra vivre dans une forêt, au-dessus du périphérique...

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    En 2022, le projet Mille Arbres, réinventera Paris. Sou Fujimoto/Oxo Architectes/Cie de Phalsbourg/Ogic

    Aujourd'hui, le Forum des Halles de Paris inaugure une canopée géante, faite non pas d'arbres, mais de verre d'acier et de béton. L'immense feuille translucide de 25.000 m2 de verre qui surplombe le coeur des Halles, abrite deux ailes disposées autour d'un patio, accueillant des équipements publics (conservatoire, bibliothèque, centre hip-hop, ateliers des pratiques amateurs) et des commerces.

    Demain, en 2022, la capitale sera dotée d'une nouvelle et véritable forêt habitée. Ce village flottant aux 1.000 arbres sera posé sur une vaste dalle de béton triangulaire, tel un paquebot vert dont la proue enjambera le boulevard Pershing dans le XVIIe arrondissement. Comme dans un film du japonais Hayao Miyazaki. Sauf que là, on est dans le réel : il s'agit du projet architectural Mille Arbres, l’un des lauréats de "Réinventer Paris", l'appel à projets urbains innovants lancé par la maire de Paris, Anne Hidalgo.

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  • Projet de loi sur la biodiversité : le Sénat introduit le préjudice écologique

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    Une jeune femme décolle des plaques de mazout à l'aide d'un râteau, le 26 décembre 1999, sur une plage du Pouliguen (Loire-Atlantique). Ces plaques de pétroles proviennent de l'Erika qui s'est échoué la vielle au large des côtes françaises. Photo AFP

    Bonne nouvelle : contre toutes attentes, le Sénat a finalement amélioré le projet de loi sur la biodiversité dont il a achevé l’examen en première lecture le vendredi 22 janvier, notamment sur trois points fondamentaux.

    Il veut autoriser la France à ratifier le Protocole de Nagoya sur le partage équitable des bénéfices issus de l’exploitation des ressources naturelles à travers la planète, concrétisant ainsi un engagement international pris il y a 25 ans lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992.

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  • Un jour, peut-être, nous vivrons dans des maisons flottantes...

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    La maison flottante hibiscus, conçue par la société Batifl'o. Copyright Batifl'o

    Pour être spectaculaires, les grandes marées de ce week-end ne seront fort heureusement pas catastrophiques, grâce à une météo clémente. Elles sont pourtant l'occasion de reparler du risque de submersion qui menace notre littoral. Avec le réchauffement climatique, le niveau des mers monte, les océans se réchauffent, les tempêtes et les précipitations deviennent plus violentes. Aux Etats-Unis, les inondations et les ravages de l’ouragan Katrina ont coûté 80 milliards de dollars. En février 2010, la France où la tempête Xynthia a provoqué une inondation monstre qui ont tué 29 personnes à La Faute-sur-Mer (Vendée), a pris à son tour brutalement conscience du risque de submersion, intensifié par le changement climatique.

    En France, l'inondation est le risque numéro 1

    Dans l'Hexagone, le risque numéro 1 en matière de catastrophe naturelle, c'est l'inondation : 19.000 communes sont situées en zone inondable et un habitant sur quatre est exposé à ce risque qui ne cesse d'augmenter. Au cours de l'hiver 2013-2014, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré pour 566 communes contre 466 au printemps 2013. Les dommages annuels moyens sont évalués entre 650 et 800 millions d'euros. Si la région parisienne subissait une crue similaire à celle de 1910, le coût direct en serait de 17 milliards d'euros.... Pourtant, au lieu de chercher à s'adapter, la France, pays de bâtisseurs obsédés par les grands travaux et les grands équipement, a longtemps choisi de répondre au risque en construisant des digues pour se protéger de la montée des eaux. Jusqu'à la tempête Xynthia, qui a remis en question la justesse de cette doctrine. 

    S'adapter et vivre avec l'eau, et non pas lutter contre elle

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineOui, mais alors, comment s'adapter au risque inondation? Si dans ce domaine la France a des décennies de retard, de nombreuses solutions existent pourtant pour continuer à vivre dans une zone exposée aux crues, comme l'expérimentent notamment depuis longtemps les Pays-Bas . Un certain nombre d'architectes avant-gardistes ont déjà des propositions concrètes. Ainsi, le Néerlandais Koen Oldhuis qui construit des maisons, des stades, des mosquées et des terrains de golf partout dans le monde, autant de bâtiments dont la particularité est d'être flottants (photo ci-dessus, appartements flottants aux Pays-Bas).

    Le Sud-Ouest doit apprendre à vivre avec le risque inondation 

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineDans la région, réchauffement climatique oblige, la question devient de plus en plus prégnante, avec le risque de submersion sur le littoral atlantique et des inondations catastrophiques de plus en plus fréquentes, dues aux orages violents et aux précipitations de plus en plus intenses. Parmi les zones menacée, l'estuaire de la Gironde est directement concernée par la montée des eaux. Quant à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), elle est particulièrement concernée par le risque inondation : sur les 27 communes de la CUB, 16 sont soumises à ce risque. Dont Bordeaux. Autant de bonnes raisons pour l'agglomération bordelaise, devenue depuis Métropole, de commencer à plancher sur la question des aménagements en zone humide dès le mois de janvier 2012, avec le concours du paysagiste Michel Hössler (photo ci-dessus).

    Batiff'lo, un procédé breveté, "simple, écologique et durable"

    La bonne nouvelle, c'est que la France rattrape son retard et qu'il existe déjà des solutions dans la région. Ainsi, la société Batifl'o, dont le siège est à Pau (Aquitaine), propose des logements sur pilotis, des maisons surélevées sur une butte artificielle, ou encore des maisons amphibies construites sur des caissons flottants installés sous l'habitation qui permettant de la faire flotter en cas d'inondation.

    Construire en zone inondable : un grand prix pour les projets innovants

    Il semble donc que la France se soit éveillée à son tour à l'urgente nécessité de proposer de nouveaux projets immobiliers prenant en compte la montée des eaux. Signe des temps, dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du risque inondation, les ministère de l'Ecologie et du Logement viennent de lancer un Grand prix d'aménagement visant à "mieux bâtir en terrains inondables constructibles " En juin, les deux ministères récompenseront plusieurs projets d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes qui ont intégré dans leur construction, dès la conception, le risque inondation. La société paloise Batifl'o sera-t-elle récompensée ? A suivre...

    Cathy Lafon

    A VOIR 

    • "L'architecture climatique, construire pour demain", un documentaire d'Ariane Riecker (Allemagne 2014), Arte. 

    PLUS D'INFO

    • Le site de Batifl'o : cliquer ICI
    • La circulaire du ministère de l'Ecologie  du 5 juillet 2011 relative à la mise en oeuvre de la politique de gestion des risques d'inondation : cliquer ICI
    • Les risques d'inondations pour l'agglomération bordelaise (document CUB,  août 2011) : cliquer ICI
    • Précautions aux Bassins à flots de Bordeaux : cliquer ICI
    • Le projet Hafencity de Hambourg (Allemagne) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI