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Animal - Page 205

  • 25.000 signatures pour réintroduire les ours : la pétition contre Ségolène Royal cartonne

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    La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal en visite au plateau du Clot près de Cauterets, le 19 juillet 2014 . Photo AFP

    Des associations écologistes françaises et espagnoles ont réuni « plus de 25.000 signatures » pour la réintroduction d’ours dans les Pyrénées après le « refus , en juillet dernier, de la ministre de l’Environnement « Ségolène Royal de lâcher des ours » dans le massif.

    montagne,agriculture,pastoralisme,ours,loup,ministre,gouvernement,ségolène royal,pétitionLes ours : "un problème pour le pastoralisme"

    Les pro-ours critiquent vertement le refus, le 19 juillet, de la ministre de l'Ecologie d’autoriser l’introduction d’un deuxième ours dans les Hautes-Pyrénées. En visite dans ce département, elle a déclaré à l’AFP qu’elle « considérait que c’est un problème pour le pastoralisme ».  En réaction, le collectif franco-espagnol d’une trentaine d’organisations, qui regroupe notamment la Coordination associative pyrénéenne pour l’ours (CAP-Ours), demande dans une pétition « le renforcement immédiat de la population d’ours », mais aussi une meilleure protection juridique de l'ours brun en France et en Espagne, une meilleure protection de son habitat en France et en Espagne, une politique volontariste de valorisation pour les populations locales de ce patrimoine naturel exceptionnel et enfin, des mesures efficaces qui favorisent la cohabitation, la prévention et la compensation des dommages à l'élevage pyrénéen. 

    Les experts préconisent le renforcement de la population ursine

    Au contraire de la décision ministérielle, les pro-ours veulent que la population ursine soit renforcée pour être viable durablement. Ils s’appuient sur des rapports d’experts du Muséum d’histoire naturelle ou de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour réclamer l’introduction « à terme » de 15 à 20 ours sur l’ensemble de la chaîne.

    En France, l'interminable guerre de l'ours

    Menacée de disparition en France dans les années 90, la population d’ours dans la chaîne pyrénéenne a depuis été sauvée par des introductions d’ours slovènes entre 1996 et 2006. Elle était évaluée en 2013 à 24 animaux entre la France et l’Espagne, dont deux seulement dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. L’essentiel de la population se situe plus à l’est, principalement dans l’Ariège et la Haute-Garonne. Sur l’ensemble du massif, de nombreux éleveurs ne cessent depuis de s’insurger contre la présence de ursidés, qu'ils accusent de décimer les troupeaux de moutons. Le 28 juin dernier, plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs avaient encore dénoncé à Foix  (Ariège) « l’ensauvagement » de la montagne.

    montagne,agriculture,pastoralisme,ours,loup,ministre,gouvernement,ségolène royal,pétitionPas d'ours ni de loups dans "les zones de pastoralisme"

    « Les réintroductions d’espèces ne doivent pas avoir lieu dans des zones de pastoralisme »,  a tranché pour sa part Ségolène Royal lors de sa visite en Hautes-Pyrénées, évoquant le cas des ours pyrénéens, mais aussi celui des loups dans le Sud-Est. Une logique contre laquelle se sont élevés les pro-ours, dont l’association Ferus, membre de CAP-Ours, qui avait alors demandé « la démission de la ministre », après ses déclarations, car « elle n’a rien compris et n’y connaît rien ».

    25.000 personnes soutiennent CAP-Ours et Ferus en souhaitant que l'Etat français poursuivent la réintroduction des ours dans les Pyrénées.

    Cathy Lafon

    A SAVOIR

    • En France, il n'y a plus que trois cents loups. Dans les Pyrénées, espagnols et français, il y aurait au moins vingt-quatre ours.
    • Au niveau de l'Union Européenne: l'ours brun est protégé par une Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (dite Directive "Habitats").
    • En France : l'ours brun est protégé par arrêté interministériel du 17 avril 1981 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire, modifié par les arrêtés du 22 juillet 1993 et du 23 avril 2007 (intégrant les dérogations prévues par la Convention de Berne et la Directive Habitats).

    LIRE AUSSI

  • Nitrates: l'Etat reconnu responsable de la mort du cheval intoxiqué par les algues vertes

    algues vertes plage-de-saint-michel-en-greve 2011.jpg

    La plage de Saint-Michel-en-Grève(Côtes-d’Armor) envahie par les algues vertes, en 2011. Archives AFP

    La décision était très attendue par les victimes des algues vertes, leurs familles et  les écologistes : ce lundi, la justice a reconnu la responsabilité de l’État sur les conséquences sanitaires de la prolifération des algues vertes sur le littoral, en acceptant d’indemniser le propriétaire d’un cheval mort sur une plage bretonne en juillet 2009. Une décision d'autant plus importante qu'elle pourrait débloquer d’autres instructions liées aux algues vertes, provoquées par la pollution des eaux par les nitrates agricoles.

    algues vertes cotes d'armor.jpgL'Etat ne protège pas suffisamment ses eaux des pollutions d'origine agricole

    La cour administrative d’appel de Nantes avait été saisie par Vincent Petit dont le cheval était mort intoxiqué après s'être enlisé il y a cinq ans de cela dans une vasière, à proximité de l’embouchure d’une rivière couverte d’algues vertes, sur une plage de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes-d’Armor. Le 21 juillet dernier, pour la première fois, elle a retenu la responsabilité de l’État "du fait de la prolifération des algues vertes, en raison de ses carences à mettre en œuvre de manière suffisamment efficace les règles nationales et européennes" sur la protection des eaux "contre les pollutions d’origine agricole" par les nitrates, "qui sont la cause principale des marées vertes", selon un communiqué de la cour.

    Le gaz toxique dégagé par les algues vertes a bien causé la mort du cheval

    Autre décision également très attendue, la cour a également estimé que la mort de l’animal "devait être regardée comme ayant eu pour cause déterminante une intoxication par inhalation d’un gaz toxique (hydrogène sulfuré, H2S) dégagé par des algues vertes en décomposition dans la vasière : sans nul doute, ce sont bien les algues vertes toxiques qui sont responsables de la mort du cheval.

    corinne lepage.jpg"C’est une victoire pour M. Petit"

    Corinne Lepage, eurodéputée écologiste et avocate du propriétaire du cheval s'est réjouie de cette décision, même si la cour a également considéré que Vincent Petit avait commis "une imprudence" en se rendant sur cette plage de Saint-Michel-en-Grève, certes "particulièrement exposée à la présence d’algues vertes" mais à l’entrée de laquelle un panneau recommandait aux usagers de ne pas s’approcher des zones d’échouage. En conséquence de quoi la justice a décidé de procéder à un partage de responsabilité" entre  Vincent Petit et l’État, en ne lui accordant 2.200 euros d’indemnités alors qu’il en réclamait plus de 31.000, et 2.000 euros de frais de justice.

    Les conséquences sanitaires des algues vertes reconnues

    Mais "Le but du jeu, a commenté Me Lepage, ce n’était pas forcément de gagner de l’argent, c’était de faire reconnaître un principe ". L'important, pour l'avocate, c'est que "c’est la première fois que l’État est condamné du fait des algues vertes pour des conséquences sanitaires et non pas environnementales".  Vincent Petit avait souffert également du H2S: victime d’une intoxication, il n’avait été sauvé que grâce à l’intervention rapide d’un témoin et s’était vu prescrire 19 jours d’ITT. Il a porté plainte au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui mais le dossier "avance à la vitesse d’un demi escargot", a déploré Me Lepage, qui espère dorénavant une accélération de l’instruction.

    algues vertes tracteur.jpgEn 2009,  le décès d'un transporteur d'algues

    La décision de la cour administrative nantaise donne aussi de l’espoir dans un autre dossier douloureux, celui du décès à Binic (Bretagne), en juillet 2009 également, d'un chauffeur, Thierry Morfoisse, 48 ans. Sa famille a porté plainte contre X en 2010 pour "homicide involontaire par imprudence", persuadée qu'il a été intoxiqué par les gaz mortels dégagés par les algues vertes en décomposition qu’il transportait. Cette affaire, dont l’instruction se poursuit, "va forcément rebondir au regard de la décision de la cour nantaise", s’est félicité André Ollivro, le porte-parole du comité de soutien de la famille du disparu, interrogé par l’AFP. "Ce qui bloquait dans le dénouement de cette instruction, c’est qu’il n’y avait pas forcément de relation entre les algues vertes en décomposition et l’H2S produit et l’influence sur la maladie cardiaque" dont est mort le transporteur d'algues.  C'est désormais le cas grâce à la décision nantaise. "Il faut qu’il soit reconnu dans son accident du travail", a-t-il ajouté. Ce sont aussi des algues vertes qui sont mises en cause dans la mort de sangliers en 2011 sur une autre plage costarmoricaine, une affaire instruite à Paris.


    Algues vertes. Une pétition de 4... par Letelegramme

    algues vertes normandie.jpgLe coût trop élevé des nitrates

    Outre leur impact sanitaire et environnemental les nitrates pourraient finir par coûter cher à l'Etat français, toujours sous la menace d'une amende européenne pour non application de ses directives. En juin 2013, la  Cour de justice de l'Union européenne condamnait la France pour ses nitrates agricoles et indiquait que si elle ne constatait pas de progrès de la qualité de l'eau  française dans les prochains mois, elle pourrait saisir à nouveau les magistrats et leur suggérer des pénalités journalières. Combien devra alors payer la  France? Plus ou moins 60 millions d'euros d'amende et plus de 150.000 euros par jour, selon les calculs. Pendant ce temps-là, les algues vertes continuent de coloniser le littoral français et s'attaquent désormais à la Normandie...

    Cathy Lafon

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    • Pour lire les articles de Ma Planète sur les nitrates : cliquer ICI
  • La France, nouveau refuge de Paul Watson, le "fugitif" de l'ONG écolo Sea Shepherd

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    Le militant écologiste radical Paul Watson. Photo archives AFP

    Le célèbre militant écologiste "fugitif" Paul Watson qui se trouvait aux Etats-Unis depuis octobre dernier, s'est réfugié en France début juillet.

    activistes-sea-shepherd-collent-affiche.jpgRecherché par le Costa Rica

    Agé de 63 ans, Paul Watson a fui l'Allemagne en 2012 pour gagner la haute mer et échapper à un mandat d'arrêt international relayé par Interpol. Recherché par le Costa Rica suite à une opération menée en 2002 dans les eaux guatémaltèques contre le braconnage des requins, il a choisi la France comme terre d'asile : "Il séjourne actuellement dans l'Hexagone où il entend continuer à oeuvrer pour la protection des océans", a indiqué le 17 juillet l'ONG écolo activiste  Sea Shepherd dont il est le fondateur et dont l'emblème est un drapeau de pirate.

    "J'ai toujours adoré la France !"

    Le Canadien, figure emblématique de la lutte d'action directe contre la chasse à la baleine, est arrivé le 2 juillet en France sans être inquiété, a indiqué à l'AFP son avocat Me William Bourdon. Dans un communiqué, Paul Watson a déclaré  avoir "toujours adoré la France", où il entend s'établir au moins plusieurs mois. "Son pied à terre est à Paris, mais il voyagera certainement dans l'Hexagone", a précisé à l'AFP Lamya Essemiali, la présidente de Sea Shepherd France. "J'y ai de nombreux amis et je me réjouis d'y passer quelque temps pour travailler à l'écriture de livres et apporter ma contribution sur le changement climatique et la protection des océans", a complété Paul Watson.

    brigitte-bardot-photo-afp.jpgL'appel de BB à François Hollande

    L'ONG précise que l'écologiste a rencontré depuis son arrivée Nicolas Hulot et Brigitte Bardot qui l'a accueilli chez elle à Saint-Tropez (Var). "J'ai ouvert ma porte et mon coeur à Paul Watson mais c'est la France, patrie des Droits de l'Homme, qui doit défendre sa liberté d'action" a déclaré l'ancienne actrice et militante pour les droit des animaux dans un communiqué diffusé par sa Fondation. "La diplomatie française doit intervenir auprès du Costa Rica pour l'abandon des procédures ridicules et malhonnêtes contre Paul, c'est mon appel à François Hollande" a-t-elle encore ajouté.

    guilhem.jpgUne étoile pour amie

    Décidément, l'écolo le plus recherché de la planète ne manque pas d'amis parmi les stars : bio-pipole de Ma Planète, la danseuse étoile française Sylvie Guilhem soutient également publiquement l'action de Sea Shepherd : elle anotamment mis à la disposition de l'ONG un stand pendant ses spectacles, du 15 au 22 mars 2012 au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    Paul Watson a créé Sea Shepherd en 1977 pour tenter de mettre fin à la chasse à la baleine et a organisé de nombreuses campagnes en mer pour bloquer la route des baleiniers japonais. L'ONG se donne pour mission de mettre en place des stratégies novatrices d’action directe pour enquêter, documenter et intervenir si nécessaire afin de dénoncer et de combattre les activités illégales de haute mer. En sauvegardant la biodiversité, elle s'efforce de préserver la survie des écosystèmes marins fragiles pour les futures générations. Le site de Sea Shepherd : cliquer ICI