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  • Biodiversité : ces requins menacés d'extinction

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     Le requin taupe-bleu est désormais en danger critique d'extinction. Photo AFP

    Si vous attendez une éventuelle suite du film d'horreur les "Dents de la mer", oubliez.  Les requins qui ont fait trembler des générations de spectateurs, planqués bien à l'abri sur leur fauteuil de cinéma ou devant leur télé, sont en effet en danger, menacés par la consommation et les modes de vie humains.

    Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui vient de publier une liste rouge, 17 espèces de requins et de raies sur les 58 évaluées risquent l'extinction. En 2013, une étude avait estimé que plus de 100 millions de requins étaient pêchés chaque année pour la consommation de leurs ailerons, de leur chair et pour l’huile de foie.

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  • Télévision. Aujourd'hui, protégez les requins et faites un "requin d'avril" avec Canal +

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    "Les requins de la colère", un documentaire de Jérôme Delafosse, Canal +. Photo Bonne Pioche.

    "Hé dis donc, ça y est, France Inter, ça marche à nouveau !". "Ben, c'est pas trop tôt ! Moi,  le petit déj' quinze jours d'affilée sans ma radio favorite, j'en pouvais plus..." "Hé, hé, hé ! Requin d'avril, ma grande! La grève continue !"

    Le requin n'est pas celui qu'on croit

    Cette année, en ce premier avril, jour de farces et blagues au goût plus ou moins sûr, arborez un sourire bien carnassier pour piéger vos amis et troquez votre sempiternel poisson d'avril pour un requin. Pourquoi donc ? La raison est simple, belle et écolo : clin d'oeil pour alerter sur la nécessité de protéger les requins, Canal + a choisi de diffuser ce soir "Les requins de la colère", un documentaire exceptionnel de Jérôme Delafosse. L'animal menacé de disparition n'est pas le grand méchant des fonds marins que l'on croit...

    Sauver les requins, c'est nous sauver nous-mêmes

    canal +,télévision,documentaire,requin,disparition,animal,océansUn peu comme les loups sur terre, les requins cristallisent depuis longtemps nos peurs les plus profondes. Il y a quarante ans, presque jour pour jour, un jeune réalisateur américain sortait son premier gros succès en salles : les « Dents de la Mer », le film de Steven Spielberg, allait durablement enfoncer le clou de cette terreur ancestrale et primitive. Pourtant, tout ou presque de ce que l'on nous a raconté sur le plus mythique des prédateurs marins est faux, comme on le découvre en plongeant avec Jérôme Delafosse dans les mers autour du monde, à la rencontre des requins les plus fascinants. Les requins dont les attaques sur-médiatisées sont rarement mortelles, chaînons essentiels de l’équilibre de nos océans, sont pourtant en train de disparaître et nous, consommateurs, participons sans le savoir à leur massacre : selon lUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN), un tiers d'entre eux sont menacés d'extinction (surpêche, prise accessoire, élimination gratuite...). Or, ils sont indispensables à notre propre survie...
     
     

    On a vite fait de condamner les requins pour délit de sale gueule. Mais qui sait que le plus grand des prédateurs de notre planète bleue qui est aussi l'un des plus vieux animaux au monde, n’a pas d’ailerons, mais deux bras et deux jambes... Des Bahamas au Costa Rica en passant par les ports de pêche de Galice ou d’Indonésie, d'aventure en découverte, de suspense en révélation, Jérôme Delafosse nous fait comprendre qu'il est encore possible de changer les choses et qu'il faut sauver les requins, parce que les sauver, c'est sauver les océans, et que sauver les océans, c'est sauver la planète, et que sauver la planète, c'est sauver l'humanité...

    Et ça, ce n'est ni un poisson, ni un requin d'avril.
     
     
    A VOIR
    • "Les requins de la colère", Jérôme Delafosse, 90 mn, production Bonne Pioche. mercredi 1er avril, Canal +, 20h50.

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    Sur les requins. Apparus sur Terre il y a 420 millions d’années, ces prédateurs sont vénérés comme des dieux par les sociétés du Pacifique depuis des millénaires, mais il aura fallu moins de cinquante ans à l’homme moderne pour les décimer. Cent millions de requins sont pêchés chaque année dans le monde et pourtant nous savons que leur disparition signifierait la fin de très nombreuses espèces, l’explosion d’autres, et aurait de lourdes conséquences pour l’humanité tout entière. Tous les spécialistes s’accordent à le dire : sans les requins, les écosystèmes marins sont voués à disparaître. Or les océans rendent des services écologiques indispensables à la vie sur Terre : régulation du climat, recyclage de la moitié des gaz à effet de serre, production de 70 % de l’oxygène que nous respirons, c’est-à-dire plus que toutes les forêts tropicales combinées.

    jerome-delafosse_0.jpgSur Jérôme Delafosse. Réalisateur et scaphandrier professionnel, Jérôme Delafosse, natif de Saint-Malo, parcourt la planète depuis vingt ans à la découverte des océans. Il a participé aux fouilles archéologiques sous-marines du palais englouti de Cléopâtre en Alexandrie, plongé à 1.000 mètres en sous-marin à la découverte du peuple des abysses, et depuis 2007, il part à la rencontre des peuples de la mer et des grands fleuves pour l’émission "Les nouveaux explorateurs". Il est également auteur de deux romans parus aux éditions Robert Laffont, "Le Cercle de sang", traduit dans dix langues, et "Les Larmes d’Aral".

  • "Le règne du vivant" : le roman qui peut vous sauver la vie, signé Alice Ferney

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    Un bateau des écologistes de Sea Shepherd percute un baleinier japonais dans les eaux de l’Antarctique, le  25 février 2013 Photo archives AFP

    Attention : ce petit livre peut vous sauver la vie et, peut-être, aussi, celle de la planète...

    Dans "Le règne du vivant", l'écriture précise, sensible mais dénuée de toute sensiblerie de la romancière Alice Ferney, devient celle d'un journaliste-cameraman norvégien, Gérald Asmussen, embarqué à bord de l'Arrowhead pour une campagne en Antarctique, aux côtés de Magnus Wallace, opposant écolo actif et charismatique à la pêche illégale en zone protégée et d'une poignée de militants.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteUne fiction bien réelle

    Le dernier livre de la romancière française, véritable plaidoyer écologique, est construit comme un témoignage-fiction, dans lequel toute ressemblance avec les actions des militants de l'ONG Greenpeace et toute ressemblance avec un personnage existant réellement, Paul Watson (photo ci-dessus),63 ans, fondateur de l'ONG écolo activiste  Sea Shepherd, dont l'emblème est un drapeau de pirate, ne sont absolument pas fortuites.  En effet, comme le héros qui fascine le personnage principal du roman, Asmussen, Paul Watson s'est mis à dos un pays - dans la vraie vie le Costa Rica-  suite à une opération menée en 2002 dans les eaux guatémaltèques contre le braconnage des requins, espèce menacée et protégée. Et comme Paul Watson et les militants activistes de Greenpeace, Magnus Wallace lutte avec des moyens dérisoires mais un courage et un sens de la communication exceptionnels contre le pillage illégal organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune. Et, alors qu'il défend le droit, au péril de sa vie.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteLa cruauté imbécile des hommes

    Ce pirate de l'écologie traque les bandits qui pêchent illégalement les espèces en danger d'extinction, théoriquement protégées par les lois internationales des hommes, comme les baleines et les requins. Dans toutes les mers du globe et jusque dans les réserves naturelles, où ses bateaux s'interposent. Le cameraman embarqué avec lui filme et découvre -et nous avec- que la pêche illégale, c'est aussi la cruauté imbécile des hommes qui harponnent les requins pour couper leurs précieux ailerons, avant de les rejeter ensuite à la mer, toujours vivants, où ils coulent à pic et se noient, pitoyables troncs sanglants, désormais incapables de nager. Ou ces baleines, que l'on continue de massacrer dans leur sanctuaires du sud de la Terre, (20.000 ont été massacrées en 20 ans), et que l'on dépèce sur le pont des bateaux-usines, souvent encore vivantes...


    Antarctique: Sea Shepherd au contact des... par leparisienAFP

    Tuerie annoncée

    Tout est question d'échelle: aujourd'hui, la chasse à la baleine n'est plus une activité dangereuse pour l'homme et artisanale, mais une tuerie annoncée. Grâce aux satellites, bien à l'abri sur leurs bateaux-usines, les pêcheurs du XXIème siècle suivent les baleines et gagnent à tous les coups. Car si la chasse à la baleine est interdite, elle est permise par la Commission baleinière internationale, pour certains quotas à caractère "scientifique".  Alibi commode pour continuer une activité illégale au nom de la science. Comme si l'on ne savait pas aujourd'hui tout sur le cétacé... et avant tout qu'il faut le protéger, afin qu'il ne soit définitivement rayé des profondeurs des océans.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteQuestion de vie et de mort

    Les questions pleuvent sous la plume d'Asmussen : pourquoi faut-il légiférer pour créer un droit des animaux, pourquoi leur disparition serait-elle synonyme de mort pour la planète et les êtres humains, comment alerter les gens ? "Nous faisons éclater ces bombes : le spectacle des braconnages en mer. Réveillerons-nous les défenseurs ? Il le faut. Sans quoi la Terre sera bientôt vide. Humains et non-humains auront disparu. Car leurs sorts sont liés. Voilà ce que nous répétons à un système qui s'est emballé et fonce dans les dangers qu'il a programmés.", réfléchit le caméraman.  C'est une question de vie et de mort pour l'humanité aussi : telle est la justification des images violentes et insoutenables qu'il filme.

    Améliorer la vie des hommes sur Terre, en protégeant le vivant sous toutes ses formes

    Nous vivons à l'ère de l'anthropocène. Cela signifie que pour la première fois dans l'histoire de la Terre, l'homme, c'est le patron ultime. Il a les moyens par son action de modifier le climat, de faire disparaître des pans entiers de la biodiversité et encore de provoquer des pollutions majeures et sur des millénaires. Mais le haut niveau de technicité auquel il est arrivé lui donne aussi une responsabilité immense.... et tous les moyens de faire l'inverse : améliorer la vie des humains sur Terre, en protégeant le vivant sous toutes ses formes. Tel est le message d'Alice Ferney qui, en célébrant la beauté souveraine du monde marin et en rendant hommage à la dissidence nécessaire face au crime et au cynisme organisé, questionne le devenir de "cette Terre que nous empruntons à nos enfants". Dans quel état allons-nous la laisser? Pourront-ils y vivre encore, et comment ?

    Oui, ce petit roman qui veut alerter le monde peut le sauver, comme le font les images d'Asmussen qui filment l'action de Wallace, et dans la vraie vie, celles qui montrent les bateaux de Greenpeace ou ceux de Seapherd arraisonnant les bateaux des "criminels de pêche".  Pour que le règne de l'homme ne soit pas la fin du règne du vivant. Et vous savez quoi  ? Si Wallace meurt dans le roman, dans la vraie vie, Watson, lui, est bien vivant : tout espoir n'est donc pas perdu.

    Cathy Lafon 

    A SAVOIR

    • Pour échapper à un mandat d'arrêt international relayé par Interpol, Paul Watson de Sea Sepherd a choisi la France comme terre d'asile où il séjourne actuellement et où il entend continuer à oeuvrer pour la protection des océans.
    • Contraint en avril dernier par une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) d'arrêter la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique, cette année, après bien des tractations, le Japon a annoncé le 18 septembre qu'il enverrait ses bateaux en Antarctique pour conduire des recherches non létales sur les cétacés  et qu'il ne tuera pas de baleines. Info ou intox ? A suivre...
    • Selon une étude récente du WWWF, l'action de l'homme a entraîné la disparition, en 40 ans, de plus de la moitié des animaux sauvages de la planète.
    • Si nous vivions tous comme les Qataris, il faudrait 4,8 planètes. 3,9 si nous étions tous Américains, et 1,4 si nous étions tous Sud-Africains.