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Agriculture - Page 49

  • Cinéma : très attendu, le film « Zéro phyto 100% bio » déboule enfin dans les salles

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    « Zéro phyto 100% bio », capture d'écran. 

    Heureuse coïncidence, ou pas ? Alors que le Conseil des Ministres examine ce mercredi la proposition de loi relative à l’alimentation et l’agriculture, dans le prolongement des Etats Généraux de L’Alimentation«  Zéro phyto 100% bio », le nouveau documentaire de Guillaume Bodin, sort au cinéma partout en France.

    Genèse d'un film militant...

    L'impact des pesticides chimiques sur la santé, sur l'environnement, est aujourd'hui clairement mis en évidence. Pourtant, l'interdiction des phytosanitaires est loin d'être une réalité. ll y a quatre ans, portée par le sénateur écologiste Joël Labbé,  la loi  « visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national » paraissait au Journal officiel du 8 février 2014. Le texte interdit sous certaines conditions l'utilisation de produits phytosanitaires par l'Etat, les collectivités locales et les établissements publics, pour l'entretien des espaces verts publics, forêts et promenades, et les particuliers, pour celui de leurs jardins. Une première étape importante, mais qui ne concerne pas l'usage majoritaire de ces produits, celui des professionnels de l'agriculture.

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    Dans la foulée, Générations Futures lançait en 2015 avec Bio consom'acteurs et Agir pour l'environnement, la campagne « Zéro Phyto 100 % Bio », afin d'accompagner les élus, les communes et les citoyens dans la transition vers le zéro phyto. C'est cette campagne qui a justement donné naissance au documentaire éponyme  dont l'ONG est co-productrice. Enquête passionnante sur ces communes françaises (Grande-Synthe dans le Nord, Miramas dans les Bouches-du-Rhône, Mouans-Sartoux dans les Alpes Maritimes, Langoüet dans l'Ille-et-Vilaine ou Laurénan dans les Côtes d'Armor…) qui n’ont pas attendu l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2017, de l'interdiction de l’utilisation de pesticides dans les espaces publics pour changer leurs pratiques, ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises, agriculteurs, ingénieurs, artisans qui ensemble contribuent à l’amélioration de la qualité des repas dans les collectivités et à la vitalisation des campagnes. 

    ... 100% positif 

    Documentaire positif, car "il montre que des élus de tous bords politiques peuvent faire de réels choix permettant concrètement de protéger la santé de leur concitoyens et leur environnement quelle que soit la taille de leur commune", comme le résume Sophie Bordères, chargée de mission alternatives aux pesticides chez Générations Futures, ce film est également un très bon outil pour susciter le débat public au niveau local et montrer que les cantines bio peuvent être un vrai levier de développement de l'agriculture biologique. Un développement que veut soutenir la proposition de loi de l'ex-députée écologiste Brigitte Allain visant à favoriser l'ancrage territorial de l'alimentation. Déposé en 2015, le texte est parvenu en deuxième lecture à l'Assemblée nationale deux ans plus tard, en juillet 2017.


    Déjà réalisateur de La Clé des terroirs et de Insecticide mon amour, Guillaume Bodin est aussi vigneron, ou plutôt ouvrier agricole, comme il aime à le préciser. Un travail au plus près de la terre qui explique la justesse de son regard et le pragmatisme de sa réflexion.

    Après avoir passé dix mois à sillonner la France et réuni quelque 16 000 spectateurs à l'occasion de plus de 300 avant-premières, « Zéro Phyto 100 % Bio » sort enfin dans les salles de cinéma de l'Hexagone, ce mercredi 31 janvier. Ne le ratez pas ! 

    Cathy Lafon

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    Epandage de pesticides dans les champs. Photo archives AFP

    L'information vous a peut-être échappé. Elle est pourtant d'importance. Le vendredi 19 janvier, l'attention était polarisée par les suites de l'annonce faite le mercredi par le premier ministre, Edouard Philippe, de l'abandon du projet d'aéroport de  Notre-Dame-des-Landes, et celle du lancement, le jeudi, du plan de fermeture de la centrale de Fessenheim.

    Quatre objectifs

    Ce jour-là, le gouvernement détaillait également ses "propositions d’actions sur les pesticides et pour une agriculture moins dépendante aux produits phytosanitaires chimiques", dont la dangerosité pour la santé et l'environnement est avérée. Elles s'articulent autour de quatre objectifs : diminuer rapidement l’utilisation des substances les plus dangereuses, renforcer la recherche sur les impacts des pesticides en soutien du renforcement de la protection des populations, accompagner la recherche d’alternatives et leur mise en œuvre et enfin, renforcer le plan Ecophyto 2 et améliorer sa gouvernance.

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  • Notre-Dame-des-Landes : une victoire "historique" pour l'écologie

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    Scène de joie à l'annonce de l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes dans la ZAD, le 17 janvier 2018. Photo AFP

    Les écologistes ont explosé de joie ce mercredi midi, partout en France. A commencer par les habitants de la commune rurale de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), soulagés après l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport qui devait se construire sur leurs terres, et bien sûr sur les zadistes qui occupent  le site et ont créé un véritable village alternatif dans le bocage nantais, intégré à son écosystème. Edouard Philippe a tranché : Notre-Dame-des-Landes, c'est "non". Au terme d'un demi-siècle de controverses, le feuilleton du dossier emblématique des luttes écologiques en France a enfin trouvé son épilogue.

    "Les conditions ne sont pas réunies"

    Après un dernier rapport confié à trois médiateurs et d'ultimes consultations, le premier ministre d'Emmanuel Macron a estimé que "les conditions ne sont pas réunies, et que cet aéroport ne peut se faire dans un contexte d'opposition exacerbé. Notre-Dame-des-Landes, c'est l'aéroport de la division".  Un signal politique fort qui brise les vieux codes politiciens, pour prendre le parti de la défense de l'environnement, en confortant par la même occasion Nicolas Hulot, même s'il ne règle bien évidemment pas tous les problèmes.

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