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Agriculture - Page 133

  • Agriculture : les pesticides en hausse en 2013

    pesticides,phytosanitaire

    Un champ près de Lens (Nord-Pas-de-Calais), le 24 juin 2014. Photo AFP  

    Mauvaise nouvelle : après un mieux en 2012, l’utilisation de pesticides agricoles en France s’est accrue de 9,2% en 2013, témoignant de la "difficulté à inverser de vieilles pratiques", a annoncé en décembre dernier le ministère de l’Agriculture, à la veille de la remise d’un rapport sur le sujet.

    pesticides,phytosanitaireToujours plus de pesticides

    En cause, selon le ministère, le printemps qui a été exceptionnellement humide en 2013, ce qui a favorisé la prolifération de champignons, de limaces et mauvaises herbes, a expliqué le ministère dans un communiqué. En réalité, c'est un vrai revers pour le plan Ecophyto lancé en 2008 pour réduire de moitié le recours aux pesticides d'ici à 2018, car, si leur utilisation avait diminué pour la première fois de 6% en 2012, entre 2009 et 2013, l’emploi de produits d’agrochimie reste en hausse de 5%.

    L'agroécologie, oui, mais...

    A son arrivée en mai 2012, le ministre socialiste de l’Agriculture Stéphane Le Foll avait d'ailleurs pris ses distances avec l'objectif chiffré par le précédent gouvernement, tout en tentant de changer durablement les pratiques de production avec l’agroécologie. Intention louable, mais, pour l’heure, force est de constater que ces politiques n’ont pas encore réussi à porter leurs fruits. Pour autant le tableau ne serait pas si noir, selon Patrick Dehaumont, directeur général de l’Alimentation.

    "Zéro pesticides" dans les espaces verts

    pesticides,phytosanitaireD’abord parce que dans les zones non agricoles (jardins publics, cimetières…), explique-t-il, l’utilisation des produits phytosanitaires a baissé de près de 8% en 2013 et de 3,4% depuis 2009. Ce qui témoigne de l’engagement des collectivités à changer leurs pratiques. Une évolution encourageante, sachant que la ministre de l’Écologie Ségolène Royal envisage d’interdire l’usage des pesticides dans les jardins publics fin 2016.

    « Le poste herbicides reste néanmoins le plus difficile à réduire »

    De plus, le plan Ecophyto a aussi permis de « faire le grand ménage dans les molécules les plus dangereuses » et de « mettre en place un réseau de 2.000 fermes pilote dans le développement de pratiques et de programmes de recherche », ajoute Patrick Dehaumont, interrogé par l’AFP. Des résultats « encourageants » ont en effet été observés dans ce réseau de fermes baptisé Dephy. « Le nombre de traitements moyen depuis l’entrée des fermes dans le réseau a diminué en 2013 de 12% pour les grandes cultures et la polyculture-élevage et de 11% pour l’arboriculture », détaille encore le ministère de l’Agriculture.

    Repousser de 7 ans l'objectif initial

    pesticides,phytosanitaireBaptisé "Pesticides et agro-écologie : les champs du possible", un rapport remis à Manuel Valls le 23 décembre dernier par Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle, entend inverser la tendance et formule 68 recommandations pour mettre en œuvre une nouvelle version du plan Ecophyto prévue en 2015. Le député socialiste propose notamment, de maintenir "l'objectif grenellien mais en le réalisant en deux temps d'ici 2025". Petit problème: cela revient à prendre 7 ans de retard sur l'objectif initial...  Dans son rapport, le député socialiste considère "qu'il ne faut pas abandonner le plan au nom de son apparente inefficacité, mais plutôt le reconcevoir en étendant son emprise à des leviers nouveaux [dont l'agroécologie, NDLR], et en améliorant sa cohérence avec l'ensemble des politiques publiques et stratégies économiques ayant un lien direct ou indirect avec les pratiques phytosanitaires".

    On peut aussi se dire qu'il faudrait surtout arrêter de tourner autour du pot pour en finir avec les pesticides, dont on sait qu'ils sont néfastes pour la santé humaine: de nombreux retours d'expériences en France et à l'étranger montrent désormais qu'une agriculture sans phytosanitaires, biologique ou raisonnée, est bien plus productive qu'on ne le croit. Quant au zéro phyto dans les espaces verts, s'il est nécessaire, au regard de l'utilisation massive des pesticides dans l'agriculture productiviste conventionnelle, son impact est assez dérisoire: les milieux non agricoles ne représentent en effet que 5 % de l'usage des produits phytosanitaires (pesticides et fongicides) en France, contre 95 % pour les agriculteurs.

    Cathy Lafon

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  • Noël 2014. "Quand l'écologie politique s'affiche" : un beau livre à découvrir au pied du sapin

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    Ces dernières année, les OGM ont été l'une des principales sources d'inspiration des affiches écolos, y compris pour la FNE la FNE. Photo AFP

    fete,noel,cadeau,critique,livreDans deux jours, c'est Noël ! Voici un livre coup de coeur pour aider les retardataires à glisser le cadeau idéal au pied du sapin. 

    "Quand l'écologie politique s'affiche"

    ecologie poltitique affiche.jpg Ce très beau livre invite à une promenade dans le temps pour revisiter, en images,  40 ans de militantisme écologique et graphique. Toute une histoire ! Larzac, Plogoff, Creys-Malville, Faucheurs volontaires, Notre-Dame-des-Landes... Depuis les années 1970, la liste des luttes citoyennes et politiques autour des grands enjeux de l'écologie est longue. Dominique Bourg, philosophe, spécialiste de l'écologie politique, directeur aux éditions PUF de la collection "L'écologie en question" et écrivain lui-même, a eu l'excellente idée de raconter ces engagements multiples au travers de 150 affiches, humoristiques, joyeuses, agressives ou simplement informatives. Tout commence en 1974, avec la candidature de René Dumont à l'élection présidentielle...

     

    La palme à Greenpeace

    affiche bordeaux.jpgQu'elles soient bavardes, anarchistes, efficaces, percutantes ou effrayantes, les affiches de l'écologie ne manquent jamais d'imagination et rarement d'humour. Certaines portent des signatures célèbres, comme celle de Reiser. Elles parlent du solaire, de l'éolien, des OGM, des gaz de schiste, de l'océan, des poissons, des animaux, des marées noires, du nucléaire... Si l'on devait décerner des prix, Greenpeace remporterait certainement la palme des plus spectaculaires, mais aussi des plus poétiques.

    La nostalgie, camarade...

    Les "vieux de la vieille" découvriront certainement des trésors comme cette affiche anonyme bordelaise, éditée par les Amis de la Terre, le Comité antinucléaire et la Fédération anarchiste, appelant à soutenir huit écologistes cités à comparaître en justice à Bordeaux pour avoir dérobé le registre de l'enquête publique de la future centrale de Braud-et-Saint-Louis, dans le Blayais, en Gironde... 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

  • Le sapin de Noël de l'Elysée est un arbre très "durable"

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    Après avoir navigué par voie fluviale, le sapin de Noël de l'Elysée a débarqué le 11 novembre dans la cour du Palais. Photo Radio France

    Nicolas Hulot a-t-il réussi son pari de convertir François Hollande à l'écologie ? En tout cas, la révolution verte gagne au moins le Palais de l'Elysée où le sapin de Noël installé dans la cour, le 11 décembre, est un sapin Nordmann, cultivé dans le Morvan, particulièrement résistant, qui a voyagé jusqu'à Paris... en bateau.

    "En plastique ou naturel ?"

    C'est l'éternelle question qui divise les écolos chaque année à l'approche de Noël, concernant le traditionnel sapin. En plastique, il évite de couper un arbre chaque année  mais il finit en déchet ultra-polluant et consomme du pétrole pour sa fabrication  ; naturel, il a finalement l'avantage de faire travailler la filière bois et achève sa vie dans le composter, avec les déchets verts. François Hollande pour sa part, a choisi de la jouer plutôt naturel. Au moins pour le sapin.

    Le sapin du président

    Le sapin du président de la République est un géant des forêts. Haut de 12 mètres et âgé de 24 ans, est d'une "forme, conique et harmonieuse", son "aiguille est majestueuse" et son "feuillage dense", selon le producteur du Morvan Jean-Christophe Bonoron. Offert par la profession horticole, il aura coûté au total 5.000 euros. On s'en doute, le choix du sapin de l'Elysée n'a rien laissé au hasard. Les services d'intendance se sont même déplacés dans le Morvan début novembre pour le choisir sur pied. Acheminé jusqu'à Auxerre, le sapin avait été planté en 1990 à à Brassy (Nièvre). Il a ensuite été transporté jusqu'à Paris par voie fluviale, en collaboration avec Val’hor (Interprofession du paysage et du végétal), grâce à Voies navigables de France. 


    Mensurations record pour le sapin de Noël de l... par leparisien

    Sapin sur l'eau...

    L'idée, c'était de démontrer la capacité du mode fluvial à allier tradition et modernité, efficacité et responsabilité. Trois jours seulement de navigation ont été nécessaires pour transporter le sapin depuis Auxerre jusqu’au coeur de Paris. Entre le 6 et le 9 décembre, le conifère a ainsi navigué sur 213 km de réseau fluvial géré par VNF. Parti du canal du Nivernais, il a emprunté ensuite l’Yonne et la Seine pour traverser de nombreux sites touristiques fluviaux et franchir de multiples ouvrages d’art, dont certains emblématiques de la politique que mène VNF en faveur de la modernisation des infrastructures.


    Le sapin de Noël de l'Elysée par francebleu1071

    Durable jusqu'au bout de ses aiguilles, le sapin sera éclairé de 200.000 ampoules à basse consommation réparties sur 2,4 kilomètres de guirlandes. Enfin, après avoir brillé de mille feux durant les fêtes de fin d'année, il finira... au composteur.

    Cathy Lafon