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président de la république

  • Comment Emmanuel Macron veut se positionner en leader national et mondial sur le climat

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    Emmanuel Macron, qui a fêté avec un peu d'avance ses 40 ans samedi à Chambord, était l'invité de Laurent Delahousse, ce dimanche soir, durant 40 minutes, sur France 2. Pas de gueule de bois pour le chef de l'État qui est apparu frais et dispos dans une interview réalisée... en marchant. Mais il est vrai que l'entretien diffusé en différé à l'horaire habituel du 20 Heures, avait été enregistré à l'Élysée le mardi 12 décembre au soir, en marge du sommet dédié à la lutte contre le réchauffement climatique, le "One planet summit" qui s'était tenu à Paris.  Au menu de l'interview exclusive, réalisée à un moment opportun pour le chef de l'Etat qui fait une remontée spectaculaire et inédite dans les sondages et renoue avec la popularité huit mois après son élection : les premiers mois à l'Elysée, la Syrie, Trump, les grands sujets de société... et bien sûr l'écologie, dont on a bien compris que le néo-quadra veut faire l'un de ses dossiers phares.

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  • La Lettonie se donne un président écologiste : une première européenne... et mondiale

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    Le nouveau président letton, Raimonds Vejonis, au parlement après son élection, le 3 juin 2015, à Riga. Photo  AFP

    Pour l'environnement et la planète, la bonne nouvelle de la semaine dernière, c'était l'élection, le 3 juin, de Raimonds Vejonis, à la présidence de la Lettonie. Membre du parti les Verts, le ministre letton de la Défense est devenu le premier chef de l'Etat "100% écologiste" de l'Union européenne... et, sauf erreur, du monde.

    "Pour qu'un écologiste soit élu président, il faudrait que les arbres votent." Coluche

    La Lettonie a donné tort à l'humoriste français qui en aurait été sûrement ravi. Les arbres n'y votent pas, ce sont les députés qui élisent le président du pays. Et ils ont choisi un écologiste. Comme l'information, plutôt positive par les temps qui courent, est passée quasi inaperçue, contrairement, parions-le, au sort qui aurait été le sien si l'élection avait été remportée par un candidat d'extrême-droite, Ma Planète a voulu en savoir plus.

    1.Qui est Raimonds Vejonis ?

    vejonis.jpgMarié et père de deux enfants, âgé de 48 ans, Raimonds Vejonis est né en Russie près de Pskov, où son père servait dans l'armée soviétique. Biologiste avant d'entrer en politique, nommé en 2002 ministre de l'Environnement, il a gardé ce portefeuille durant plusieurs gouvernements de coalition, jusqu'en 2011. Elu sur la liste de l'alliance populiste des Verts et Paysans, il est entré au Parlement en 2006. Avant d'être élu président de la République, le co-président du parti vert de Lettonie avait été nommé ministre de la Défense en janvier 2014. Soupçonné d'abord d'être moins résolu que son prédécesseur Artis Pabriks (forcément, un écologiste...), dans le contexte du conflit ukrainien, il s'est montré très ferme face à la Russie, qui, il est vrai, n'aime pas non plus beaucoup les écologistes. Outre le letton, le nouveau président de l'Etat balte parle aussi le russe et l'anglais. Il succède au centriste Andris Berzins, élu en 2011, qui n'a pas souhaité se représenter.

    2.D'où viennent ses convictions écologistes ?

    Biologiste de formation, Raimonds Vejonis est un défenseur acharné de la nature, mais aussi, en véritable écologiste, de la démocratie et des libertés individuelles. En 2010, celui qui se définit comme "païen" sur sa page facebook, avait affirmé que "la destruction des forêts peut être comparée à la démolition des églises".  Le mois dernier, il a confié au journal "Diena" que son intérêt pour l'écologie avait été renforcé quand il avait appris que son grand-père avait été rendu aveugle par l'utilisation de produits chimiques dangereux, dans une ferme collective soviétique.

    3.Que s'est-il engagé à faire ?

    Défendre l'écologie

     "En tant que président, j'aurai l'occasion de discuter largement des idées vertes... et garantir que la Lettonie soit vraiment un pays vert". Raimonds Vejonis

    Elu au cinquième tour du scrutin, avec les voix de 55 députés sur les cent membres du parlement de Riga,
    le nouveau président vert, a aussitôt affirmé qu'il allait défendre les idées écologistes - ce qui ne surprendra personne - tout en annonçant qu'il aimerait améliorer les rapports avec Moscou, tendus en raison de la crise ukrainienne. "Je voudrais améliorer les relations avec la Russie... Mais tant que les missiles et armes lourdes russes restent en Ukraine, ce n'est vraiment pas possible", a-t-il déclaré, tout en soulignant que "la Lettonie et ses partenaires sont prêts à un dialogue constructif avec la Russie".

    4.Assurer la sécurité nationale

    "Ma priorité sera sans aucun doute la sécurité nationale, le renforcement de nos forces armées et de nos frontières".  Raimonds Vejonis

    L'agressivité militaire de Poutine inquiète la Lettonie, qui, de même que l'Estonie et la Lituanie voisines, a demandé à l'Otan une présence permanente de plusieurs milliers de soldats de l'Alliance sur son sol pour contrer la menace russe. Sans réponse jusqu'ici. Aussi, le nouveau président et ex-ministre de la Défense  a-t-il martelé que la sécurité du pays serait sa priorité, en rappelant que le gouvernement avait décidé de dépenser 2% du PIB pour sa défense à partir de 2018.

    5.Rencontrera-t-il notre président, François Hollande ?

    lettonie femme premier ministre.jpgPeut-être. Mais en tout cas, pas lors des prochains sommets européens. En Lettonie, le président a un rôle politique important. Commandant en chef des forces armées, il nomme le Premier ministre et a le droit de proposer des lois et de renvoyer au parlement celles qui suscitent des réserves à ses yeux. Mais c'est le Premier ministre qui représente le pays, lors des sommets de l'Union européenne. Autre particularité lettone qu'il convient de saluer, au regard de l'égalité homme-femme, depuis le janvier 2014, le Premier ministre letton est une Première ministre.  Laimdota Straujuma (photo ci-dessus), à la tête d'une coalition tripartite de centre droit, s'est réjouie de l'élection du Vert Raimonds Vejonis.

    Qui aurait cru que l'un des trois petits Etats baltes, anciens pays satellites de l'Union soviétique, longtemps opprimés par un régime communiste dictatorial, servirait un jour de modèle en matière de réussite politique pour les écologistes du monde entier ? Soyons  honnête : personne. Conclusion : dans la vie, il y a vraiment toujours de l'espoir...

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • La Lettonie, pays de 2 millions d'habitants et membre de la zone euro depuis 2014, a traversé une très grave crise économique en 2008-2009 mais elle a réussi à redresser la situation grâce à des mesures d'austérité draconiennes. Son PIB devrait progresser de 2% cette année.
  • Le sapin de Noël de l'Elysée est un arbre très "durable"

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    Après avoir navigué par voie fluviale, le sapin de Noël de l'Elysée a débarqué le 11 novembre dans la cour du Palais. Photo Radio France

    Nicolas Hulot a-t-il réussi son pari de convertir François Hollande à l'écologie ? En tout cas, la révolution verte gagne au moins le Palais de l'Elysée où le sapin de Noël installé dans la cour, le 11 décembre, est un sapin Nordmann, cultivé dans le Morvan, particulièrement résistant, qui a voyagé jusqu'à Paris... en bateau.

    "En plastique ou naturel ?"

    C'est l'éternelle question qui divise les écolos chaque année à l'approche de Noël, concernant le traditionnel sapin. En plastique, il évite de couper un arbre chaque année  mais il finit en déchet ultra-polluant et consomme du pétrole pour sa fabrication  ; naturel, il a finalement l'avantage de faire travailler la filière bois et achève sa vie dans le composter, avec les déchets verts. François Hollande pour sa part, a choisi de la jouer plutôt naturel. Au moins pour le sapin.

    Le sapin du président

    Le sapin du président de la République est un géant des forêts. Haut de 12 mètres et âgé de 24 ans, est d'une "forme, conique et harmonieuse", son "aiguille est majestueuse" et son "feuillage dense", selon le producteur du Morvan Jean-Christophe Bonoron. Offert par la profession horticole, il aura coûté au total 5.000 euros. On s'en doute, le choix du sapin de l'Elysée n'a rien laissé au hasard. Les services d'intendance se sont même déplacés dans le Morvan début novembre pour le choisir sur pied. Acheminé jusqu'à Auxerre, le sapin avait été planté en 1990 à à Brassy (Nièvre). Il a ensuite été transporté jusqu'à Paris par voie fluviale, en collaboration avec Val’hor (Interprofession du paysage et du végétal), grâce à Voies navigables de France. 


    Mensurations record pour le sapin de Noël de l... par leparisien

    Sapin sur l'eau...

    L'idée, c'était de démontrer la capacité du mode fluvial à allier tradition et modernité, efficacité et responsabilité. Trois jours seulement de navigation ont été nécessaires pour transporter le sapin depuis Auxerre jusqu’au coeur de Paris. Entre le 6 et le 9 décembre, le conifère a ainsi navigué sur 213 km de réseau fluvial géré par VNF. Parti du canal du Nivernais, il a emprunté ensuite l’Yonne et la Seine pour traverser de nombreux sites touristiques fluviaux et franchir de multiples ouvrages d’art, dont certains emblématiques de la politique que mène VNF en faveur de la modernisation des infrastructures.


    Le sapin de Noël de l'Elysée par francebleu1071

    Durable jusqu'au bout de ses aiguilles, le sapin sera éclairé de 200.000 ampoules à basse consommation réparties sur 2,4 kilomètres de guirlandes. Enfin, après avoir brillé de mille feux durant les fêtes de fin d'année, il finira... au composteur.

    Cathy Lafon