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Actualité - Page 555

  • Paris lance enfin son plan anti-pollution de l'air : le diesel est en ligne de mire

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    Le 11 mars dernier, la tour Eiffel baignait dans un nuage de particules fines : l'air de Paris était devenu irrespirable. Photo archives AFP

    Avec cinq initiatives dévoilées ce matin par le "Parisien Aujourd'hui en France",  Paris lance un ambitieux plan anti-pollution qui s'attaque enfin au diesel. Grenoble, deuxième ville la plus écolo de France selon un classement de Terra-Eco publié en mars dernier, devrait lui emboiter le pas.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselRéagir et prévenir

    Le programme parisien veut améliorer à la fois la prévention et les mesures d'urgence en cas de pollution. Deux mesures doivent permettre de gérer et de réduire plus efficacement les pics de pollution en réagissant plus rapidement. Trois autres sont du ressort de la prévention et ont vocation à améliorer en amont la pollution de l'air dans la capitale, en s'attaquant notamment au diesel. Bien évidemment, ce plan d'action ne dépend pas uniquement de la seule ville de Paris, mais aussi de l'Etat et des prestataires de transports en commun de l'Ile de France. Concernant le diesel, la capitale ne devrait pas rester toute seule. Les députés écologistes ont en effet déposé une proposition de loi, le 6 mai 2014 pour en finir avec ce carburant ultra-polluant, en instituant notamment une taxe de 500 euros sur les certificats d'immatriculation des véhicules neufs dont le moteur fonctionne au gazole.

    Le point sur les principales mesures parisiennes.

    1. Mieux réagir aux pics de pollution

    Des incitations pour laisser sa voiture dès le début du pic de pollution. Actuellement, la gratuité du stationnement résidentiel n'est décrétée que lorsque le seuil d'alerte (80 mµ de particules fines/m3 d'air) est atteint. Le plan municipal prévoit de mettre en place cette mesure, à l'avenir, dès que le seuil dit d'information (50 mµ de particules fines/m3 d'air) sera dépassé. Au deuxième jour de ce seuil, Vélib' et Autolib' seront gratuits. En mars, la mesure avait été efficace, puisque l'utilisation de ces deux modes de transport avait augmenté de 30 à 40 % par rapport à une journée habituelle.

    Gratuité des transports en commun à la première alerte. Paris souhaite la mise en place de la circulation alternée (plaques paires ou impaires), qui entraîne automatiquement la gratuité des transports en commun, dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être franchi. La leçon de l'expérience du mois de mars, où il avait fallu attendre une bonne semaine de pollution avant que le gouvernement ne décide de mettre en place cette circulation alternée, est tiré.  Une décision qui dépend aussi de l'Etat et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,diesel2. Plan de sortie du diesel

    La fin des bus au diesel.  La Ville de Paris s'attaque enfin au diesel et va demander officiellement à la RATP d'accélérer son plan de sortie du diesel. Pierre Mongin, le président de la Régie, a fixé à 2025 la date de disparition du diesel dans son parc de bus. La Ville de Paris souhaite avancer l'échéance à 2020.

    Un plan de sortie du diesel pour les Parisiens. A cette même date, des mesures d'accompagnement financier seront proposées aux professionnels pour changer de véhicule. Les particuliers qui acceptent de se séparer de leur véhicule diesel se verront, eux, offrir un Pass Navigo, pour un an de transport en commun gratuit.  Pour donner l'exemple, la mairie qui reconnait que la mutation des véhicules utilitaires sera longue et compliquée, devrait se séparer de ses véhicules diesels dès cette année.

    Prévention de la pollution : le retour de la ZAPA

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselLe projet d'une zone de basse émission relancée. Les ZAPA (zones d'action prioritaire pour l'air), équivalentes des zones de basse émission européennes (LEZ), avaient été créées par la loi pour l'environnement de 2010. Le dispositif prévoyait la création de secteurs où la circulation des véhicules les plus polluants, dont les diesel, pouvait être limitée, voire interdite. Paris s'était porté candidat avec sept autres grandes agglomérations, dont Bordeaux, à l'expérimentation du système en 2011. Mais, dans la capitale comme ailleurs, les études menées à l'époque avaient fait apparaître d'énormes difficultés techniques et socio-économiques pour mettre en place les ZAPA qui ont été abandonnées par le gouvernement de François Hollande. Paris veut relancer le dossier, en aidant les particuliers qui possèdent des véhicules polluants à s'en passer.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselBientôt, Grenoble

    La deuxième ville la plus écolo de France est installée dans une cuvette, où l'air stagne. En 2013, elle a connu cinquante-quatre jours de pollution aux particules fine, essentiellement due à la circulation automobile. Le nouveau maire de la ville, l'écologiste Eric Piolle, a décidé de s'attaquer au problème et prépare un plan anti-pollution qui devrait renforcer les déplacements alternatifs à la voiture déjà très développés, et lutter aussi contre la pollution de l'air due aux chauffages vétustes au bois.

    Autant de mesures, comme la gratuité des transports en commun, qui ont leur coût pour les villes et vont peser dans leurs finances. A Paris, la gratuité des transports en commun coûte par exemple 3 à 4 millions d'euros par jour, à l'échelle de l'Ile-de-France. Mais la capitale souligne que ces dépenses permettront d'économiser sur le double coût sanitaire et social de la pollution de l'air, qui a aussi un impact financier. Tout en améliorant la qualité de vie des habitants. Ce qui n'a pas de prix.

    Cathy Lafon

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  • Allemagne: un supermarché à zéro emballage, ça existe !

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    Distributeur de lait cru à Bordeaux. Photo "Sud Ouest"

    Les écolos connaissent ça par coeur: un bon déchet est un déchet qui n'existe pas ! Pour réduire leur quantité et la pollution dont ils sont responsables, notamment lorsqu'ils sont en plastiques, la meilleure solution consiste à diminuer, voire à supprimer carrément les emballages.

    Une utopie ? Plus maintenant. En Allemagne, deux jeunes Berlinoises ont créé une star-up,  Original Unverpackt (qui signifie «sans emballage d'origine» ou  «non emballé à l'origine») et projettent d'ouvrir prochainement à Berlin le premier supermarché allemand à proposer des produits non emballés, selon le quotidien "Süddeutsche Zeitung".

    déchets,prévention,lutte,commerce,supermarché,gaspillage alimentaireFinies les boîtes à oeufs !

    Dans leur futur magasin, les produits de consommation courante seront stockés dans de grands récipients et vendus au poids. Finis les pots de yaourt, les boîtes à oeufs, les flacons de shampoing, les briques de lait, les bouteilles de jus de fruit... Les clients auront le choix entre apporter leurs propres récipients, se procurer sur place des récipients réutilisables ou bien utiliser des sacs en papier recyclé. Les fondatrices du futur magasin expliquent sur leur site qu'il vaut mieux faire du «precycling» que du «recycling». Enfin, en permettant aux clients d'acheter non seulement les produits sans emballages inutiles mais aussi la quantité qu'ils souhaitent, la start-up entend aussi lutter contre le gaspillage alimentaire. Bien vu.

    Déjà, dans l'ancien temps...

    Ce concept n'est pas sans rappeler nos épiceries et commerces d'avant les Trente glorieuses, où nos grand-mères allaient acheter le vin au litre, en rapportant la bouteille consignée, et le poisson et les oeufs soigneusement emballés dans du papier journal.  Selon le site Slate, quelques expériences de boutiques zéro emballages ont déjà été lancées ailleurs en Europe ces dernières années, dont le pionnier, le magasin Unpackaged, qui a ouvert ses portes à Londres en 2007. Il a cependant dû fermer boutique en 2013, faute d'être rentable.

    Produits en vrac

    Sans aller jusqu'au zéro emballage, la plupart des magasins bio proposent aujourd'hui des produits alimentaires en vrac, à acheter au poids, que les clients placent dans des poches en papier pour les faire peser. Par ailleurs, les consommateurs peuvent trouver dans de nombreuses villes, comme à Bordeaux ou à Marmande, des distributeurs où l'on peut tirer du lait du lait cru, en apportant son propre récipient... 

    En attendant de pouvoir faire aussi bien que nos deux jeunes voisines allemandes, ce sont autant de bonnes pratiques qui permettent de lutter contre le gaspillage alimentaire et la pollution.

    Cathy Lafon

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  • Véhicules électriques : la France veut développer les bornes de recharge

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    Une borne de recharge électrique rapide à Bordeaux. Photo Ville de Bordeaux

    L'Assemblée nationale a voté, le mardi 6 mai, une proposition de loi socialiste, fortement soutenue par le ministre Arnaud Montebourg, pour accélérer le déploiement d'infrastructures de recharge de véhicules électriques sur le territoire. Objectifs: relancer  l'industrie automobile française et lutter contre la pollution urbaine.

    Développer le maillage existant

    automobile,véhicule électrique,borne,loi,recharge,lutte,pollution,air,industrie automobileLe texte, traduction législative d'un des 34 plans de la Nouvelle France industrielle du ministre du Redressement productif, a reçu les suffrages des socialistes, des écologistes, des radicaux de gauche et de l'UDI "malgré des réserves". L'UMP et le Front de Gauche se sont abstenus, affichant des craintes sur des "zones d'ombre" liés notamment au futur opérateur national. Actuellement, seules les communes, ou les intercommunalités, sont compétentes pour implanter des bornes de recharge sur l'espace public. "Malgré les efforts de nombreuses collectivités, le maillage du territoire reste durablement incomplet faute d'un relais au niveau national", selon les auteurs de la proposition de loi.

    En attendant la loi sur la transition énergétique

    Comme le projet de loi promis sur la transition énergétique "sera très lourd" et n'est "pas encore inscrit à l'ordre du jour", "il fallait accélérer", a justifié la rapporteure, Frédérique Massat (PS). La crainte de la panne par manque de points de rechargement a été citée comme un frein à l'achat de voitures électriques. Affirmant que la France compte "le plus dense réseau d'Europe avec plus de 8.000 points de recharge opérationnels ou programmés", le ministre a affiché l'objectif de "doubler ce chiffre avant fin 2014" et que la France devienne "un leader européen, si ce n'est mondial, des véhicules électriques".

    automobile,véhicule électrique,borne,loi,recharge,lutte,pollution,air,industrie automobileZoé comme modèle

    Le modèle Zoé, du constructeur automobile français Renault, a été cité par le ministre mais aussi par des députés, dont l'EELV François-Michel Lambert. L'Etat, ou un opérateur national dans lequel l'Etat a une participation, pourra implanter des bornes de recharge de véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur le domaine public des collectivités territoriales, sans être obligé de leur verser de redevance si cela entre dans un projet national. Les modalités d'implantation feront l'objet d'une concertation avec les collectivités.

    L'Etat compensera toute éventuelle perte de ressources des collectivités locales

    Face aux inquiétudes, de l'UMP mais aussi du Front de Gauche, sur le rôle des collectivités locales ou le risque de "zones blanches" dans les territoires "non rentables", principalement ruraux, la rapporteure et le ministre se sont voulus rassurants : il s'agit de "combler les trous" du maillage, pas de "déposséder les collectivités" ni de les contraindre.

    20 bornes de recharge à Bordeaux

    Outre les bornes de recharge spécifiques aux BlueCub déjà installées, une vingtaine de bornes de recharge pour véhicules électriques devraient apparaître à Bordeaux d'ici à 2015. Elles visent les particuliers qui hésitent encore à se lancer d'ans l'achat de ce type de voitures, en raison de leur coût, de leur faible autonomie (100 à 150 km en moyenne) et de la difficulté majeure de trouver des stations où recharger les batteries. Les bornes seront là pour éviter aux Bordelais le coup de la panne, gratuitement et rapidement. Et les inciter auparavant à passer à l'acte d'achat d'un véhicule électrique, afin de réduire la pollution de l'air en ville. Sept premières bornes de recharge rapide ont déjà été installées dans les quartiers de la ville.

    En France, 13.954 véhicules électriques ont été vendus en 2013, soit une hausse de 50% en un an.

    Cathy Lafon

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