En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le "coeur" du Ferret vu du ciel par Google Earth DR
Non, la photo ci-dessus n'est pas signée Yann Arthus-Bertrand, chasseur photographique des paysages exceptionnel de la planète en danger, auteur de "La planète vue du ciel" et président-fondateur de la fondation environnementale Goodplanet. Elle répond cependant au clair et évident mot d'ordre de Goodplanet : "Mettre l'écologie au coeur des consciences".
Ce coeur sylvestre, photographié par Google Earth, bat dans la forêt girondine, sur la parcelle 76, avenue du Truc-Vert, en bordure du village de Petit-Piquey, sur le bassin d'Arcachon, en Gironde.
Un message d'amour
Clin d'oeil et hommage au célèbre coeur naturel photographié par Yann Arthus-Bertrand (photo ci-contre), le coeur du Ferret est un nouveau et beau message d'amour à la forêt et à la planète, envoyé au début de l’année 2012, quelques semaines avant sa retraite, par Jean-Pierre Duval, responsable de l’Office national des forêts (ONF). « Le renouvellement nécessaire de la forêt se fait par coupe rase, impressionnante mais nécessaire tous les soixante ans, a-t-il expliqué à "Sud Ouest". Pour atténuer l’effet visuel depuis la route, nous avons décidé de la limiter en bordure, puis l’idée de cette forme est venue, comme un clin d’œil positif à la nature que nous entretenons, même si la coupe est toujours perçue comme un traumatisme. »
"Forêt d'exception"
L'aménagement et le déboisement ont été effectués par la société qui a acheté le bois en février 2012. Un beau symbole pour cette forêt qui postule avec sa sœur de La Teste-de-Buch au label de « Forêt d’exception ».
Quelle desserte de l'aéroport pour les transports en commun ?
A Bordeaux, la question de la desserte de l'aéroport par les transports en commun, longue et peu pratique aujourd'hui, fait débat depuis des années. Pour l'améliorer, il n'y a pas trente-six solutions : il faudrait rallonger la ligne entre les Quatre Chemins, à Mérignac et l'aéroport, situé de l'autre côté de la rocade bordelais. Soit 4 km en ligne droite. Mais quel mode de transport collectif sur cette ligne ? Un bus sur une voie en site propre ? Un tram, bien plus coûteux, comme le demande Alain Juppé, maire de Bordeaux ? En ces temps de rigueur budgétaire, rien n'est encore tranché. Mais le besoin est là, de plus en plus pressant : gagner du temps de transport pour les usagers, certes, mais aussi réduire la pollution engendrée par le trafic automobile et les émissions de gaz à effet de serre est une autre urgente nécessité pour la Cub. Sanitaire et climatique.
Et si on construisait plutôt un "aérotram" ?
Hier, le maire de Mérignac, a proposé une solution alternative, en marge de la cérémonie de soudure du premier rail de l'extension du tram sur sa commune : et pourquoi pas un "aérotram"?
"Aérotram", kesako ? Il s'agit d'un transport urbain aérien par câble, petit frère du téléphérique, tram aérien, télécabine et métrocâble déjà connus.
Brest, Toulouse, Barcelone, New York, Singapour, Rio de Janeiro, Londres...
En France, Grenoble dispose déjà d'un téléphérique urbain, depuis 1934. Deux grandes villes françaises, Brest et Toulouse viennent d'opter aussi pour cette modalité, intégrée dans l'offre de transport en commun de leur territoire, rejoignant ainsi le club prestigieux mondial de grandes métropoles qui, comme Barcelone, New York,Rio de Janeiro, Singapour, Taipe, Caracas, Portland, Cologne et, depuis les les JO, Londres (ci-contre) disposent déjà d'un téléphérique urbain. A Brest, les études ont déjà commencé, afin de franchir la rivière qui traverse la ville en téléphérique en 2015.
A Toulouse, c'est le nom du téléphérique qui doit relier trois sites en 2017, l'Oncopole, le CHU de Rangueil et l'UPS. Le projet a été présenté le 9 octobre 2012, lors d'un colloque sur les transports aériens par câble.
Comment ça marche ?
Reliée à trois câbles (deux de support et un de traction) sur cinq pylônes, la ligne de 2,6 km de long, comportera trois gares aériennes (Oncopole, CHU et UPS) desservant ainsi trois sites médicaux et universitaires majeurs en dix minutes (avec une fréquence d'une minute et demi en heure de pointe), au lieu d'une demi-heure à trois-quarts d'heure par la route actuellement (route d'Espagne, périphérique sud, chemin des étroits et coteaux de Pech David ou route de Narbonne).
"Le moyen de transport le plus écologique"
A Annecy, un projet de transport par câble entre Annecy et La Balme de Sillingy, le FIL, est également né. Il n'a pas encore été adopté par les collectivités locales. Son objectif : désengorger un des plus beaux endroits des Alpes asphyxié par circulation automobile. Pour les concepteurs du FIL, ce type de transport est aujourd'hui la meilleure solution pour assurer une mobilité écologique et durable.
44 millions d'euros à Toulouse
Pour Michel Sainte-Marie, "l'aérotram peut s'inscrire dans un paysage urbain en pleine mutation". Il est moins coûteux qu'un tram et bien plus souple : sa fréquence et sa capacité s'adaptent aisément aux flux variables d'usagers de la zone aéroportuaire et hôtelière.
Deux fois moins cher qu'un tramway classique
A Bordeaux, aucun chiffrage n'a pour l'heure encore été établi, ni aucune étude de faisabilité concrète étudiée. Trop tôt. On a cependant un élément de référence avec Toulouse, où le projet de liaison aérienne remplace les projets pharaoniques, pont et tunnel autoroutier, imaginés un temps pour franchir à la fois Garonne et coteaux de Pech David. Selon le maire de la ville, Pierre Cohen, "cette liaison aérienne permettra un transport en commun rapide et efficace en maillage avec le reste du réseau Tisséo". A quel prix ? L'appel d'offres pour désigner fabricant et architecte conseil pour ce projet s'élève à 44 M € tout compris. Soit deux fois moins cher qu’un tramway classique.
La Cub va-t-elle s'intéresser à cette alternative très écologique au duo classique bus/tram, au moins pour en étudier faisabilité et opportunité ?
Un jardin d'enfants le 3 août 2011 à Fukushima, à 60 km de la centrale nucléaire Photo archives AFP
Au Japon, il n'y a pas que les fuites d'eau radioactives des piscines de la centrale de Fukushima qui alimentent les polémiques. Le 8 mars dernier, le journal japonais "Friday", hebdomadaire d'information généraliste édité par Kodansha, publiait une enquête du journaliste Kirishima Shun, qui fait état d’un scandale qui agite la société japonaise et peu médiatisé jusqu'à présent : celui des mesures officielles de la radioactivité au Japon, qui seraient trafiquées.
"Fushima, les mesures officielles de la radiation étaient divisées par deux"
L'enquête de "Friday" (titre ci-contre), révèle que les bornes gouvernementales destinées à informer en continu la population de la radioactivité ambiante sont fausses.
"Le pays a toujours soutenu qu’à l’écart de la centrale, les taux de radiation de la région sont bas et leur influence sur le corps humain est faible. Ce qui lui permet de maintenir cette affirmation, c’est, entre autre, la présence des « monitoring posts », appareils de mesure de radiation à écran installés par le ministère de la recherche juste après l’accident dans chaque zone de la région, affirme le journaliste. Les chiffres annoncés sur ces postes sont une sorte de certificat de vérité pour le pays."
"Des mesures mensongères"
Pourtant, assure la revue, si l'on en croit un groupe de chercheurs et de médecins qui a effectué ses propres mesures à proximité de 117 postes sur les 570 placés dans la préfecture de Fukushima, "ces mesures se révèlent mensongères". Le "Colloque sur le Problème de l’Irradiation Interne des Citadins et Scientifiques", a ainsi indiqué une faiblesse anormale des données numériques officielles. Un membre du colloque, Yagasaki Katsuma, professeur émérite à l’Université des Ryukyu, explique dans "Friday" : "Entre août et octobre de l’année dernière, quand on tendait un de ces compteurs portables de haute précision utilisés par l’administration, entre autres, vers un poste, les mesures affichées par le compteur étaient très hautes, près du double de celles affichées publiquement. Une différence de 51% quand les alentours avaient été décontaminés, et de 56% quand ils ne l’avaient pas été. Avec une telle différence, impossible de prétendre qu’on était dans le domaine de la simple erreur. "
Des radiations du double de celles indiquées par les postes officiels
L'hebdomadaire"Friday" a effectué de son côté des mesures sur 23 emplacements et a constaté que les radiations étaient pour la plupart le double de celles indiquées par les postes, avec une différence de 56% en moyenne. Le journaliste a photographié les relevés (photos ci-dessus).
Une succession d'anomalies thyroïdiennes
Pour "Friday", cela expliquerait la succession d'anomalies thyroïdiennes à Fukushima et particulièrement chez les enfants : "sur 38.114 examens de la thyroïde chez les enfants dans la préfecture de Fukushima en 2011, 3 cancers déclarés, 7 cancers possibles", indiquait une autre revue, Gendai, le 4 avril dernier. Yoshida Kunihiro, président de l’association à but non lucratif Anshin-Anzen Project [Projet Confiance et Sécurité], qui s’occupe de collecter des informations sur les dégâts provoqués par l’accident de la centrale Daiichi, participait le 2 février dernier à une inspection thyroïdienne à Fukushima-ville. Interviewé par "Friday", il pointe du doigt ces anomalies infantiles : "Sur 80 personnes examinées, un adulte est en observation pour un possible cancer de la thyroïde, et des kystes ont été décelés chez 60% des autres personnes, enfants et adultes. Plus particulièrement chez les enfants qui font du sport dehors, et des garçons qui pratiquent le base-ball quotidiennement en avaient même plusieurs".
Pour le Blog de Fukushima, qui a publié le 10 avril l'enquête de "Friday", ce problème de désinformation serait récurrent au Japon depuis la catastrophe de 2011 et semblerait être devenu la norme. Le blog avait déjà rapportécette pratique sur le site nucléaire même de Fukushima Daiichi où les balises auraitent été entourées de murs pour faire baisser les taux.
Y a-t-il eu manipulation des mesures, ou pas, à dessein, ou pas ? Quoiqu'il en soit, les chercheurs et médecins japonais tirent l'alarme concernant les cancers de la thyroïde, qui s'étendent au-delà de la préfecture de Fukushima. Selon le journal Gendai, les problèmes de thyroïde répertoriés dans différentes régions du Japon, en hausse importante depuis 2011, attesteraient qu’une grande partie du pays aurait été contaminée.