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  • Climat : ça chauffe aussi en Antarctique !

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    La fonte des glaces de l'Antarctique fondent bien plus vite que prévu Photo DR

    Les jours de la banquise de l'Antarctique seraient désormais comptés. Le pôle sud rejoint définitivement le pôle nord et le Groënland dans le club des territoires où les réserves en glace de la planète sont mises en péril par le réchauffement climatique.

    L'Antarctique fond dix fois plus vite qu'il y a 600 ans

    françoise vimeux.jpgEn mars 2012, une étude publiée  dans la revue scientifique Nature Climate Change, montrait que la calotte glaciaire du Groenland, dont la fonte contribue à la montée du niveau de la mer, était plus sensible au réchauffement climatique que ce qui était admis jusqu'ici.  Le scénario est identique pour les glaces de l'Antarctique : la perte de banquise, dont le couvert glacé fond dix fois plus vite pendant l'été qu'il y a 600 ans, a été la plus rapide au cours des 50 dernières années. C'est ce que révèle une étude internationale publiée le 14 avril dans la revue Nature Geoscience, à laquelle ont participé deux chercheurs français, Jack Triest, du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement du CNRS de Grenoble et Françoise Vimeux, climatologue, de l'Institut de Recherche pour le Développement, Laboratoire HydroSciences Montpellier.

    antarctique james ross.jpgLa fonte s'intensifie depuis la moitié du 20ème siècle

    Les températures ont régulièrement augmenté depuis des centaines d'années mais la fonte ne s'est intensifiée que vers la moitié du 20ème siècle, affirme l'étude, basée sur les travaux de  chercheurs qui ont foré à 364 mètres de profondeur sur l'île de James Ross dans le nord de la calotte antarctique, afin de mesurer les températures il y a plusieurs centaines d'années. Les couches successives dans les échantillons carottés révèlent le mouvement de fonte et de regel des glaces.

    Une hausse des températures de 1,6° Celsius depuis les 600 dernières années

    "Nous avons établi que les conditions les plus froides sur la péninsule antarctique et la plus petite quantité de glace fondue ont prévalu il y a 600 ans", explique Nerilie Abram, de la British Antarctic Survey de Cambridge (Grande-Bretagne).

    "A cette époque, les températures se situaient autour de 1,6° Celsius au-dessous des températures enregistrées à la fin du 20ème siècle et la quantité de neige tombée chaque année ayant fondu puis regelé était de 0,5%. Aujourd'hui, la quantité de neige tombée fondant chaque année est dix fois plus importante", précise-t-elle.

    L'impact de la fonte de l'Antarctique sur la hausse du niveau des océans

    Ces travaux récents confortent les résultats d'une autre étude scientifique, publiée en octobre 2012 dans la revue Nature. Les chercheurs, qui utilisaient des satellites pour mesurer le poids de l’Antarctique, avaient conclu à la fonte de près de 190 millions de tonnes de glace par jour sur le continent, avec une perte sèche de glace d’environ 69 milliards de tonnes par an. L'hypothèse d'une fonte totale de l’Antarctique pourrait entrainer une augmentation du niveau des mers de près de 59 mètres. L'étude montrait que, pour l'instant,  la fonte du continent ne contribuait qu’à une augmentation annuelle de 1 millimètre. Toutefois, Matt King, de l’université de Tasmanie, auteur de l'étude, prévenait : " La fonte s'est accélérée entre 2006 et 2010 dans plusieurs zones sensibles, il est ainsi possible que la montée des eaux s'accélère rapidement ".

    Pour les auteurs de l'étude publiée ces jours-ci : le réchauffement dans l'Antarctique a atteint un tel niveau que même de légères augmentations de température peuvent causer une forte accélération de la fonte.

    C'est un nouveau signal inquiétant pour la planète, car les banquises y jouent le rôle de thermostat du climat.

    Cathy Lafon

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  • Bordeaux, deuxième ville reine du vélo en France ? Pas sûr...

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    A Bordeaux, on peut apprendre à faire du vélo avec l'association Vélo Cité Photo archives Sud Ouest, 29 mai 2012, Laurent Theillet

    Selon une enquête récente du Club des villes et territoires cyclables, les Français font de plus en plus de vélo. Mais où la petite reine est-elle réellement souveraine en France ? La revue Terra-Eco s'est posée la question. Au terme d'un questionnaire adressé à 40 villes et agglomérations, elle a rendu son verdict le 28 mars dernier : Strasbourg arrive en tête, avec 200 points, suivie de Bordeaux, 171 points, talonnée par Toulouse, la voisine midi-pyrénéenne, avec 169 points. Viennent ensuite Nantes (153 points) et Grenoble (150 points). Limoges, le Havre et Nice sont les trois grandes perdantes du classement.

    vélo hauteur 00588.jpgLe classement de Terra-Eco est-il fiable à 100 % ?

    Pour Bordeaux, une deuxième place derrière Strasbourg, c'est flatteur. Mais est-ce bien mérité ? La question peut se poser. En effet, l'enquête de Terra-Eco assure ne prendre en compte que les données purement bordelaises, à l'inverse des autres villes où les chiffres concernent l'agglomération. Mais si l'on regarde dans le détail les données exploitées par Terra-Eco, on s'aperçoit que ce sont bien les chiffres de l'agglo qui sont analysés, au moins en grande  partie. Ainsi, concernant le VCub, le vélo en libre service bordelais, le nombre d'abonnements donné est celui de l'agglo (15.000), alors que le nombre de stations considéré est bordelais : 99. Pour l'agglo, c'est 139. L'aide à l'achat d'un VAE (vélo à assistance électrique) également mentionné, c'est une aide de la Cub, l'intégration du vélo dans le système de  transport en commun aussi. En revanche, les chiffres des pistes cyclables sont bien ceux de Bordeaux (150 km d'aménagements et 41 km de pistes cyclables, pour la Cub c'est 6 et 10 fois plus). Quant à la part modale du vélo (le pourcentage d'usagers se déplaçant à vélo) était de 4 % en 2012 dans l'agglomération, alors que le chiffre retenu par Terra-Eco est de 6,5 %. On l'estime pour Bordeaux, la ville-centre, à 10 %, mais cela reste une estimation.

    Tout ça fait un peu désordre. Les mêmes données rapportées à l'échelle de la population de l'agglo (843.425 habitants) n'ont évidemment pas le même sens confrontées à la seule population bordelaise (239.157 habitants). Sans parler de la superficie des territoires. Si Bordeaux guigne le maillot jaune strasbourgeois, elle est encore loin du compte. Et il n'est pas si sûr qu'elle l'emporte sur Toulouse...

    Agglo bordelaise : "Bien, mais peut mieux faire"

    Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'usage du vélo a bien progressé sur l’agglo (+ 70% en 10 ans). Le cycle est devenu un enjeu majeur de la mobilité bordelaise et les deux principales collectivités locales, la mairie de Bordeaux et la Communauté urbaine de Bordeaux (la Cub) font assaut de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres, afin d'équiper le cycliste potentiel local du deux roues idéal adapté à son cas particulier. Mais il reste encore bien des progrès à faire avant de pouvoir prétendre endosser le maillot jaune des villes cyclistes... Explications, avec Clément Rossignol, le "Monsieur vélo" de la Cub, vice-président en charge des déplacements doux.

    Les bons points...

    vcub 2.jpgLe vélo en libre service, le VCub, est un motif légitime de fierté pour l'agglomération bordelaise, où il est de plus en plus populaire. Pour l'écologiste Clément Rossignol, les chiffres sont éloquents : 2,2 millions de déplacements en 2012, en hausse de 10 % par rapport à 2011 ; 15.000 abonnements au VCUB ; 6.000 emprunts par jour ; 139 stations ; 800 nouveaux vélos attendus cette année  qui vont se rajouter au parc actuel de 1.300 vélos ; une dizaine de nouvelles stations devraient également voir le jour.

    pibal.jpgLa ville-centre d'Alain Juppé, qui fait la promotion du vélo depuis 1995-2001, propose en outre 3.500 vélos en location. Elle s'apprête à les booster avec un nouveau vélo, le "Pibal- percheron" conçu par le designer Philippe Starck et offert au maire de Bordeaux le 20 février dernier. Coïncidence, le jour-même, la  Cub de Vincent Feltesse lançait une campagne publicitaire pour l'aide à achat de vélo : "Bougez, la Cub vous aide".  Depuis le 1er octobre 2012, l'agglo aide financièrement (jusqu'à 25 % de l'achat) les habitants de l'agglo à s'équiper de vélo pliants (pour prendre les transports en commun) ou électriques (pour les longs trajets et les côtes), en fonction des ressources.

    tourne droite.jpgEnfin, s'ils existent aussi ailleurs, les rues en double sens cyclable pour les vélos, de même que les tourne-à-droite au feu rouge, sont deux autres bons points de l'agglo qui méritent d'être développés.

    ... et les mauvais : les pistes cyclables et le stationnement

    Malgré la multiplication du nombre d'arceaux (5.200) le stationnement reste vélo garé desossé1.jpgdifficile et trop peu sécurisé. Aussi, la Cub veut-elle accroître le nombre de vélo parcs (17 aujourd'hui), développer les places vélos dans les parkings de l'agglo (à doubler d’ici 2014) et dans les parcs relais, encourager la création de parkings sécurisés collectifs privés et augmenter encore le nombre d’arceaux.

    vélo bande cyclable.jpgSurtout, les cyclistes manquent toujours cruellement de pistes cyclables ou de parcours à vélo sécurisés... Une étude commandée par la Cub en 2012 au cabinet Erea conseil, abondait dans ce sens : le maillage en pistes cyclables est plutôt dense, avec 652 km de linéaire cyclable, dont 400 km de pistes et de bandes cyclables (dont 150 km d'aménagements et 41 km de pistes cyclables à Bordeaux). Mais il est trop discontinu pour être efficace, avec de nombreux "trous" dans les itinéraires balisés, qui ne sécurisent pas les cyclistes, quand ils ne les découragent pas carrément. Sans compter les "vrais trous" dans les chaussées... Ainsi à Bordeaux, à titre d'exemple, les rues Kléber, Leyteire, Planterose et Menuts sont bien connues des cyclistes bordelais pour leur côté rapiécé et "sauvage" (il y en a d'autres, hélas). Les zones périphériques sont négligées et certains points à fort trafic vélo potentiel sont mal desservis en pistes et très mal équipés en arceaux : le campus, l'hôpital (CHU)...

    A Strasbourg, un "périph" pour vélos : une grande première en France


    Strasbourg, la capitale française incontestée du vélo, avec une moité de la voirie aménagée pour les cycles (dont bon nombre de pistes séparées de la route) va prendre encore de l'avance. Elle prévoit cet été de nouveaux aménagements en faveur des cyclistes, dans le cadre d'un projet de réseau hyperstructurant, appelé Réseau Express VÉlo (REVE) L'agglomération compte pourtant déjà 560 km d'aménagements cyclables pour une superficie de 315,93 km2 et son réseau continue de s'accroître en moyenne d'environ 10 km par an... Elle veut désormais mettre en place un périphérique  pour vélos, avec des portes identifiées et des connexions avec des radiales qui permettront de desservir l'ensemble du territoire en moins de 30 minutes. L'idée étant de favoriser l'usage du vélo sur des trajets plus longs, comme c'est le cas à Copenhague. Selon Alain Jund, adjoint écolo en charge de l'urbanisme à Strasbourg, "le vélo ne représente encore que 8% des trajets": l'objectif, avec ces aménagements est de porter ce chiffre à 16% à l'horizon 2025".

    clément rossignol614.jpgA quand un "grand contournement" pour vélos dans l'agglo bordelaise ?

    Clément Rossignol rappelle que l'objectif de l'agglo bordelaise est de passer de 4% à 15% des déplacements à vélo en 2020. Le potentiel est là : 46% des déplacements en voiture font actuellement moins de trois kilomètres.  Les cyclistes ont désormais l'embarras du choix pour s'équiper d'un vélo. Mais pour convaincre ceux qui hésitent encore à mettre le pied au pédalier, il faut leur faciliter la vie et la rue. Il est temps de passer à l'étape suivante qui consisterait, pour Bordeaux et la Cub à proposer aussi aux cyclistes les voies sécurisées qui vont bien pour faire rouler VCub, Pibal, VAE, vélos pliants... et vélos tout court.

    "Relier les pôles de vies et créer des "autoroutes" à vélo", à l'instar de Strasbourg, Clément Rossignol, fait partie de ceux qui en rêvent depuis au moins 2011. L'idée est là, il faut la concrétiser. Mais localement, ce qui agite la majorité des élus, ce sont plutôt les embouteillages sur la rocade. Et quand on parle "périphérique" et "grand contournement" à Bordeaux et en Gironde, on pense encore voiture... et pas vraiment vélo. Il est vrai que l'agglo bordelaise est la deuxième ville la plus embouteillée de France après Marseille, selon le classement réalisé début avril par Tomtom, qui s'appuie sur les données réelles de temps de déplacement collectées entre avril et juin 2012. Ce n'est pas la seule solution, mais davantage de cyclistes permettrait à coup sûr de lutter contre la thrombose routière... et la pollution de l'air.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'enquête de Terra-Eco sur "Le Top 5 des Villes où il fait bon pédaler" : cliquer ICI
    • L'enquête préalable de la Cub pour une définition de la politique vélo : cliquer ICI
    • Le site du vélo à Strasbourg : cliquer ICI
    • Le projet d'autoroutes du vélo de Strasbourg : cliquer ICI

    REPERES

    • Le vélo en France, c'est : 3 millons de cycles vendus par an. 14 % de personnes qui disent utiliser le vélo pour aller au travail, à l'université ou faire ses courses.  Un parc de 150.000 vélos électriques appelé à se développer, notamment avec les "trois-roues". Les Français font davantage de vélo, mais n'en achètent pas plus : ce sont les systèmes de vélo en libre-service, comme le VCub à Bordeaux, qui profitent de cet engouement (enquête Club des villes et territoires cyclables 2013).

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  • Pollution aux nitrates : vers une condamnation de la France par l'Europe

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    Défenseur de l'environnement portant un masque de tête de cochon pour protester contre l'envahissement de la plage d'Hillion par les algues vertes, dues à l'utilisation des nitrates. Bretagne, baie de Saint-Brieuc, août 2011. PHOTO AFP

    La lutte contre la pollution des eaux par les nitrates reste l'un des gros points faibles de la France en matière d'environnement, avec la lutte contre la pollution de l'air.  Concernant les nitrates, l'insuffisance de l'action française en la matière risque désormais de coûter cher au pays.

    Un projet de décret à contre-temps des exigences européennes

    Un projet de décret "relatif aux programmes d'actions à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole" a été mis en consultation depuis le 29 mars dernier : il ne s'agit ni plus ni moins que de prolonger jusqu'au 1er janvier 2014 les plans d'actions départementaux dans les zones vulnérables qui sont en vigueur. Or, ils auraient dû  être remplacés le 1er juillet 2013, dès cette année donc, par un nouveau plan national et programmes d'actions régionaux....

    Un arrêté pour préciser le programme national

    Selon la Lettre Cadre du site des Cadres territoriaux du 11 avril, le Ministère indique cependant que l'arrêté précisant le programme national va bientôt sortir. Il indiquera les conditions d'épandage (sols en pente, détrempés, inondés, gelés, enneigés...), les interdictions (moins de 5 m des cours d'eau) et les obligations (couverture pendant les intercultures longues). Il sera opposable aux agriculteurs, mais les programmes régionaux ne devraient être connus que fin 2013, au mieux.

    pollution eau,nitrate,agriculture intensive,europe,commission européenne,condamnationQui est responsable de la pollution de l'eau par les nitrates ?

    Toute l'agriculture française n'est pas responsable de la pollution des eaux. La coupable c'est surtout l'agriculture intensive des grandes cultures et de l'élevage hors sols de porcs et de volailles,  situés à plus des trois-quarts en zone vulnérables Les grandes cultures se trouvent à 80 % en zone vulnérable, les élevages de porcs et de volailles à 73 %. Si la pollution continue d'augmenter, selon une enquête de "l'UFC Que Choisir" du mois d'avril, il y a cependant des points positifs. Quelques zones d'élevage qui étaient classées en zone vulnérable en sont sorties en 2012. Dans la région, c'est le cas d'Adour-Garonne, où le nombre d'élevages concernés à diminué de 15 % et où le pourcentage de communes en zone vulnérable est désormais de 34 %. Ces sorties de zone vulnérable sont néanmoins très rares et ne concernent que 617 communes sur l'ensemble du territoire français, souligne "Que Choisir".

    pollution eau,nitrate,agriculture intensive,europe,commission européenne,condamnationUne facture de 60 millions d'euros

    L'échec de la France dans la lutte contre la pollution de l'eau par les nitrates pourrait coûter cher. La France qui est au cœur d'une procédure contentieuse avec l'Europe pour laquelle le jugement devrait intervenir au plus tard en août 2013. Depuis 2012, la Commission européenne accuse la France de "ne pas avoir pris les mesures efficaces pour lutter contre la pollution des eaux par les nitrates".  La condamnation par la Cour du Luxembourg est donc quasi certaine. Une amende de 28 millions d'euros et une astreinte de 117.882 euros par jour c'était la sanction réclamée contre la France en 2007, pour application insuffisante de la directive nitrates. On y avait échappé de justesse, mais cette fois-ci, les pénalités pourraient s'élever à 60 millions d'euros et plus de 150.000 euros par jour ! La facture étant à régler par l'Etat, c'est-à-dire par le contribuable, qui dans sa très grande majorité, n'est pas le pollueur... Et qui paie en outre déjà pour l'assainissement de l'eau potable : la double peine, en quelque sorte.

    pollution eau,nitrate,agriculture intensive,europe,commission européenne,condamnationCondamnation pour les algues vertes sur les plages

    À cela s'ajoutent les factures dues aux jugements prononcés par les tribunaux français. Ainsi, la Cour Administrative d'Appel de Nantes vient de condamner l'État à verser 12.430 euros à la commune de Tréduder (Côtes d'Armor) pour le ramassage et le traitement des algues vertes sur ses plages : les juges ont conclu à la carence de l'État. Quant auTribunal administratif de Rennes, il vient d'enjoindre à quatre préfets bretons de compléter les quatrièmes programmes d'actions départementaux pour lutter contre les algues vertes.

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    REPERES EN CHIFFRES

    • En 2010, la surface agricole utile en France couvre 27 millions d'hectares, dont 15 millions classés en zone vulnérable, soit 56 %. Les grandes cultures sont à 80 % en zone vulnérable, les élevages de porcs et de volailles à 73 %, les bovins lait à 54 %.

    LEXIQUE

    • Nitrates  : les nitrates (NO3) sont des composés d’azote. L' azote est un élément chimique, un des composants principaux du vivant avec le carbone, l’oxygène et l’hydrogène.Pour absorber l’azote nécessaire à leur développement, les plantes ont besoin de nitrates, qui proviennent de deux sources : l’humus (matière organique du sol) et lesengrais azotés : engrais minéraux ou engrais organiques (produits notamment par les élevages : lisier et fumier).Seule une partie de l’azote est absorbée par les plantes, et le reste se diffuse dans la nature (eau, sol, air). L’eau chargée en nitrates ruisselle depuis les champs, rejoint les rivières puis la mer où elle constitue une cause majeure de pollution. Prendre en compte la quantité de nitrates déjà apportée par le sol doit permettre d’estimer la quantité d’engrais nécessaire aux plantes et de limiter au maximum cette pollution.
    • Zone vulnérable aux nitrates. Les zones vulnérables aux nitrates découlent de l’application de la directive « nitrates » qui concerne la prévention et la réduction des nitrates d’origine agricole. Cette directive de 1991 oblige chaque État membre à délimiter des « zones vulnérables » où les eaux sont polluées ou susceptibles de l’être par les nitrates d’origine agricole. Elles sont définies sur la base des résultats de campagnes de surveillance de la teneur en nitrates des eaux douces superficielles et souterraines. Des programmes d’actions réglementaires doivent être appliqués dans les zones vulnérables aux nitrates et un code de bonnes pratiques est mis en oeuvre hors zones vulnérables.