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  • Chanson culte en vue : "Rendez-nous la lumière, rendez-nous la beauté"

    "Rendez-nous la lumière", de Dominique A. "Rendez-nous la lumière, rendez-nous la beauté, le monde était si beau, et nous l'avons gâché"... Le dernier titre de Dominique A, magnifique poème à l'ampleur lyrique d'une ballade rock digne de Dire Straits, rejoint les chansons cultes de Ma Planète.fr.  Le monde est notre affaire à tous : à nous de lui rendre sa beauté... Ca commence en chanson.

    • Pour écouter les chansons cultes de Ma Planète.fr : cliquer ICI
    • En musique, tout est déjà plus beau... A vous de jouer : suggérez de nouvelles chansons écolos à partager sur le blog, en cliquant ICI.
  • Initiative. Le premier distributeur de légumes bio de la région est dans le Gers

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    Le distributeur automatique de légumes bio des Jardins de Mesples

    Pour les écolos, le bonheur est bien dans le Gers, décidément très fertile en iniatives durables ! Ce département éco-modèle ne se contente pas d'héberger le premier collège de France dont la cantine sera 100 % bio à la rentrée 2012 (le collège Carnot, à Auch), ni d'être devenu le premier de France à expérimenter le tri et le recyclage de tous les plastiques : c'est également en terre gersoise qu'est né le premier distributeur automatique de légumes bio du Sud-Ouest.

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    Sébastien Lasportes et Sonia Coron, agriculteurs de la ferme biologique de Mesples (Castéra-Verduzan, Gers)

    Plus local, ça n'existe pas

    Reportage en 2008, sur un distributeur automatique de légumes

    L'idée de génie a germé à Castéra-Verduzan, dans le cerveau fertile de Sonia Coron et Sébastien Lasportes, deux agriculteurs associés de la ferme biologique de Mesples, à la suite d'un reportage à la télévision sur des distributeurs automatiques de légumes frais. Il en existe en France depuis plusieurs années : deux ont été installés en 2010, dans la région lyonnaise, puis un en février 2011, dans le Loir-et-Cher... Puis, l'idée a pris forme dans le garage du domicile de Sonia où a été installé, en juillet dernier, le tout premier distributeur automatique de légumes bio de la région, les Jardins de Mesples. Cultivés par les deux agriculteurs à 3 km de là, les légumes du jour ou de la veille, tout frais ramassés, lavés et soigneusement préparés, sont installés dans le distributeur, pour les Castérois mais aussi pour la clientèle de passage.

    circuit court,distributeur,amapLe top du circuit court

    Si ce système existe déjà dans la région pour les yaourts et le lait (il existe ainsi des distributeurs de lait cru à Bordeaux, mais aussi à Marmande, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot, Toulouse...), c'est la première fois qu'il est mis en place dans la région par un agriculteur pour des légumes. Bio, ça va de soi. L'intérêt pour le consommateur est évident. L'intérêt, pour Sonia Coron et Sébastien Lasportes, est qu'ils peuvent vendre une partie de leur production directement au consommateur, sans rester rivés à leur comptoir. Quant au reste de leur production, il part dans les paniers de deux Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) en région toulousaine et alimente les assiettes du lycée de Condom, dont les Jardins approvisionnent aussi l'Intermarché.

    circuit court,distributeur,amapComment ça marche ?

    La machine en inox fonctionne sans chichi, exactement comme un distributeur de boissons. Avec un contenu nettement plus sain... Elle accepte pièces et billets et rend la monnaie. Après avoir glissé l'argent dans une fente, on tape le numéro de la case contenant les légumes que l'on souhaite. Et hop, deux salades bio bien croquantes pour 2 €  ! Réapprovisionné plusieurs fois par jour, le distributeur est ouvert du mardi au vendredi , de 8 h à 21 h, et le samedi de 8 h à 14 h .

    Juste une question : jusqu'où le Gers ira-t-il dans sa transformation écologique ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site des Jardins de Mesples : cliquer ICI
    • Investir dans un distributeur de légumes, si on est agriculteur : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Le Japon à l'ère post-nucléaire

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    Demain, les 54 réacteurs nucléaires du Japon seront tous à l'arrêt. Dans la soirée du 5 mai, l'électricien Hokkaido Power va en effet stopper pour maintenance la tranche n° 3 de la centrale de Tomari, au nord de l'archipel : pour la première fois depuis 1965, l'Empire du soleil levant passera sa première nuit sans énergie nucléaire.

    Le nucléaire, plus d'un quart de l'énergie électrique japonaise

    Au Japon, avant la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011, la part de l'électricité d'origine nucléaire représentait 27,4 % de l'énergie électrique. Samedi 5 mai, avec l'arrêt du réacteur de Tomari, qui avait été le premier réacteur japonais à être relancé en août 2011 après Fukushima, les 54 réacteurs auront tous été stoppés les uns après les autres pour inspection, travaux de maintenance ou accidents. Les populations locales étant opposées à tout redémarrage, les autorités qui ne veulent pas passer en force n'autorisent plus les exploitants producteurs d'électricité à relancer l'exploitation des sites nucléaires. Et le Japon a dû apprendre en un temps record à vivre, travailler et produire sans nucléaire, en compensant l'absence d'un quart de son électricité.

    Sans nucléaire, le Japon continue à vivre

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    Le Japon recourt aux lampes à LED, qui permettent de réduire la consommation d'électricité de 50 % par rapport aux lumières habituelles. Ici, des lampes installées sur le toit d'une gare à Tokyo YOSHIKAZU TSUNO/AFP

    La vie sans nucléaire du Japon s'organise, sans un retour au Moyen-Age, avec notamment une remise en exploitation des centrales thermiques, qui produisent plus des deux tiers de l'électricité du pays, mais aussi avec une reprise importante des importations d'energies fossiles, qui ont augmenté pour le pétrole et du gaz naturel liquéfié de 11,6 %, d'avril 2011 à mars 2012. Les consommateurs, habitants et entreprises, ont aussi réduit fortement leur consommation d'électricité. Ainsi, l'été dernier, saison chaude où la demande est à son maximum au Japon avec une climatisation omniprésente, le pays a réussi à baisser sa consommation de 10 %. Dans les immeubles, l'intensité des lumières avait été baissé et la température des climatiseurs relevée. Les ascenseurs fonctionnaient en alternance, des escalators étaient arrêtés, et les industriels avaient décalé les horaires de travail, afin de ne pas peser sur les heures de pointe du réseau électrique, aux heures de grande chaleur.  

    Le bras de fer du gouvernement avec l'opinion japonaise

    Les économies d'énergie sont toujours à l'ordre du jour, mais l'été dernier, le nucléaire produisait alors encore 11 % de l'électricité japonaise. Craignant des pénuries d'électricité pour l'été 2012, le gouvernement japonais voudrait relancer deux réacteurs fin juillet, dans l'ouest de l'archipel. Derrière les risques de pénurie d'électricité, sur lesquels le gouvernement communique largement pour tenter de gagner l'opinion publique au redémarrage du nucléaire, il y a aussi le refus des autorités d'entériner ce qui passe aujourd'hui dans le pays pour une victoire des anti-nucléaires et de la part des industriels, la dure réalité de l'impact des hausses du coût de l'énergie.

    Le recours aux énergies renouvelables

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    Eolien, photovoltaïque, géothermie... le Japon se tourne vers les énergies renouvelables. Photo DR

    Dès le lendemain du 11 mars 2011, le Japon a relancé ses énergies renouvelables. Mais la conversion du nucléaire au renouvelable ne se fait pas sur un claquement de doigt. Le Japon a cependant entrepris de valoriser rapidement son potentiel dans ce domaine. Avec un sous-sol volcanique très actif,  le Japon est naturellement une gigantesque source géothermique, avec un potentiel équivalent à une vingtaine de tranches nucléaires (23.000 mégawatts de puissance électrique). Or la géothermie ne représentait que 0,2 % de l'électricité du pays et à peine 2,5 % du potentiel géothermique estimé. Pourtant, cette énergie est propre en CO2 et moins chère que le solaire et l'éolien, aussi le gouvernement veut-il la développer. 142 millions d'euros ont ainsi été débloqués par le ministère de l'industrie pour subventionner la prospection de sources dans le pays. Enfin, d'ambitieux projets d'éoliennes flottantes et de centrales photovoltaïques mis en chantier dans un temps record, devraient être rapidement opérationnels.

    En Europe, l'Autriche a dit "non" au nucléaire et "oui" aux énergies renouvelables

    Vivre sans nucléaire, c'est possible. Le Japon l'expérimente dans la douleur et un pays européen se passe déjà aujourd'hui du nucléaire pour son électricité. L'Autriche a dit non au nucléaire par référendum en 1978.  La puissance manquante avec l'arrêt du programme électronucléaire a été compensée en Autriche par l'ouverture de deux centrales thermiques et par l'exploitation de sa richesse en énergie hydraulique. 70 % de l'électricité autrichienne provient de sources renouvelables, un chiffre appelé à augmenter puisque le pays s'oblige à élargir ses parcs éoliens et photovoltaïque à hauteur de 1 % de l'énergie produite par an. Enfin, le pays a décidé de devenir un pays totalement sans nucléaire, avec un engagement volontaire des fournisseurs d'électricité de ne plus se procurer d'électricité nucléaire importée pour leurs clients, un étiquetage de l'électricité nucléaire d'ici au 1er janvier 2013 et une meilleure efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments de son territoire.

    Rester dans l'ère post-nucléaire. Ou pas

    Au Japon, traumatisé par la double catastrophe majeure, naturelle et nucléaire, de Fukushima, la sortie du nucléaire est d'une grande brutalité et la transition énergétique loin d'être achevée. Pour passer définitivement à l'ère post-nucléaire, le Japon devra faire évoluer des solutions temporaires en solutions alternatives pérennes en réorientant ses choix de développement technologiiques. Compte tenu des crises économiques, sociales, écologiques et énergétiques à l'oeuvre aujourd'hui dans le monde qui doit préparer l'après-pétrole et parvenir à maîtriser le réchauffement climatique en diminuant ses émissions de gaz à effet de serre, le Japon est aujourd'hui observé à la loupe. Notamment par les pro et anti-nucléaires. Le Japon se serait bien passé de jouer dans l'urgence ce rôle de laboratoire vivant de la transition énergétique. En témoigne le refus actuel de ses habitants de relancer les réacteurs nucléaires de leur pays, dont le message est "plus jamais ça". Le pays fera-t-il pour autant le choix de renoncer définitivement au nucléaire ? Pour le gouvernement japonais, la question semble toujours ouverte.

    Cathy Lafon


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